Cette croissance exponentielle est largement due à la hausse de la demande de vaccins dans les pays en développement. Les gouvernements, aidés par des ONG telles que la Fondation Gates, multiplient les programmes d'immunisation sur les pathologies de base (polio, variole, rougeole etc.). L'évolution des vaccins contribue également à la hausse du chiffre d'affaires. Les laboratoires multiplient les vaccins combinés, qui immunisent contre plusieurs maladies en une seule injection. Or, ceux-ci, plus complexes à produire, sont vendus plus cher.
Barrières à l'entrée
Par ailleurs, de nouveaux vaccins contre des maladies infectieuses jusqu'alors sans remède arrivent sur le marché. Sanofi, numéro deux mondial avec 18 % de part de marché, vient ainsi de mettre sur le marché le premier vaccin contre la dengue. Un vaccin contre Ebola, pour lequel Merck a lancé des essais cliniques de phase 3, est attendu dans les prochaines années.
De grands laboratoires verrouillent ce marché. Sanofi est numéro deux derrière l'américain Merck (19 % de part de marché) et devant GSK (16 %) et Pfizer (13 %) sur lequel il est difficile de pénétrer. «Le processus de production est complexe. Un délai de cinq ans en moyenne, et de gros investissements, sont nécessaires entre la décision de construire une usine de vaccins et la production des premiers lots», souligne Anne-Charlotte Pupin, directeur de missions chez Alcimed. Sanofi a mis vingt ans et a dépensé 1,5 milliard d'euros pour mettre au point son vaccin contre la dengue. Des contraintes qui devraient toutefois être allégées pour le vaccin contre Zika, pour lequel les gouvernements, les ONG, les scientifiques et les labos multiplient les actions.
Source: le Figaro
Après Jean Stéphenne parti il y a quelques années de GSK (après le gros scandale du H1N1 et du contrat secret signé entre GSK et l'Etat belge suite auquel nous avions intenté plusieurs actions en justice, notamment pour exiger la publication du contrat secret), voici maintenant le big boss général de GSK Andrew Witty qui part lui aussi à la retraite! Entretemps, la contestation vaccinale est plus forte que jamais et le document confidentiel (sur le sinistre Infanrix hexa) a été publié et est utilisé dans plusieurs pays dans le cadre d'actions en justice de victimes gravement touchées ou décédées suite à ce vaccin....
Mr. Vaccins plie face au vent des critiques
Luc Van Driessche, l'Echo, 18 mars 2016