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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 23:11

Mateja Cernic :  Nous devons croire aveuglément à l’efficacité miraculeuse et complète de la vaccination

 

Mateja Cernic, PhD. est l’auteur de la monographie scientifique « Constructions idéologiques de la vaccination » (Thèse de Doctorat -  School of Advanced Social Studies (SASS), une analyse systématique et détaillée des mythes habituels concernant la vaccination. Cernic a reçu son doctorat à la Faculté d’études sociales appliquées. Son travail de recherche consiste principalement à traiter de sujets concernant le pouvoir social, les idéologies et les discours dans le domaine de la médecine et de la vie quotidienne.

Depuis plusieurs années, vous signalez au public slovène que les études qui permettent aux vaccins d’être mis sur le marché sont en fait protégées en tant que secrets commerciaux. Que penser de cette politique en matière de santé publique ?

En effet, depuis 2013, je me bats contre l’ARSZMP – L’Agence de la République de Slovénie pour les médicaments, les dispositifs médicaux. Je me bats pour que les études d’efficacité et de sécurité des vaccins, sur  base desquels l’ARSZMP s’appuie pour accorder les autorisations de mise sur le marché, soient disponibles pour le public.- Signalons que personne (à l’exception des employés d’ARSZMP) n’a accès à ces études. Ces études ne sont ni accessibles au grand public, ni au public spécialisé. Les médecins ne s’en préoccupent pas – En tant qu’individus ou en tant que professionnels, les médecins n’ont jamais demandé l’accès à ces études (du moins pas avant 2013, lorsque j’ai pris cette initiative). En outre, les médecins n’ont jamais remis en cause la législation qui protège les secrets des études concernant la sécurité et l’efficacité des vaccinations (dans le cadre de la procédure d’enregistrement des médicaments.)

 

 

Signalons que personne (à l’exception des employés de l’ARSZMP) n’a accès à ces études.

Cette affaire a été présentée pour la deuxième fois devant un tribunal. Les arguments développés par l’ARSZMP sont vraiment incroyables. Ils estiment que la divulgation d’études sur la sécurité et l’efficacité des vaccins conduirait à de « mauvaises » interprétations, ce qui contribuerait à un rejet à grande échelle de la vaccination. D’autres arguments indiquent que la divulgation de ces informations causerait des dommages importants, inciterait les fabricants à abandonner le marché, que ces derniers seraient moins compétitifs, etc.

L’ARSZMP travaille constamment en défenseur acharné des intérêts de l’industrie pharmaceutique, et non en tant que gardienne de la santé publique, comme le stipule notre législation. L’Agence se défend aussi vigoureusement -  les études sur  base desquelles les vaccins obtiennent des autorisations de mise sur le marché (ici et à l’étranger) comprennent des bavures méthodologiques. La manière dont ces études sont conçues ne permettent pas une évaluation réaliste des effets à court terme et encore moins à long terme des vaccins.

Dans le même temps, l’Agence se défend vigoureusement – les études sur base desquelles les vaccins obtiennent l’autorisation de mise sur le marché (ici et à l’étranger) semblent bien en fait relever d’une mascarade méthodologique.

Le combat pour accéder à ces études ressemble à une farce totale, car les arguments présentés par l’ARSZMP sont vraiment incroyables (ils sont présentés plus en détails dans mon livre : Ideological constructs of VACCINATION. (2018) Cependant le plus choquant concerne la position du commissaire à l’information, Mojica Prelesnik (Cet IC est également impliqué dans une procédure judiciaire). En réponse à ma note, dans laquelle j’ai prouvé l’inadéquation méthodologique des études, elle a, le 14 novembre 2016, déclaré ce qui suit : «  Le plaignant déclare qu’un problème encore plus grave est que ces études sont des « mascarades méthodologiques » Si ces études étaient rendues publiques, quelles valeurs supplémentaires, cette divulgation apporterait-elle au public si elles n’étaient que des mascarades méthodologiques ?... Si ces études étaient soumises à une évaluation, contribueraient-elles à une prise de décision responsable sur la vaccination des enfants, ce qui serait dans l’intérêt du public ? »

Bref, le commissaire à l’information croit que si les études ne sont pas de qualité professionnelle, il est préférable de les garder inaccessibles au public. Faut-il ajouter autre chose ?

L’ARSZMP travaille constamment en tant que défenseur des intérêts de l’industrie pharmaceutique, et non en tant que gardien de la santé publique

Ce type de confidentialité des données est-il acceptable dans une société démocratique ?

Absolument pas. Les gens ont le droit de savoir ce que contiennent les médicaments et les vaccins. Ils ont aussi le droit de savoir comment leur efficacité et leur innocuité ont été testées. Le public doit être informé de la manière dont les institutions nationales responsables de la protection de la santé font bien ou moins bien leur travail. La disponibilité publique des études sur la sécurité et l’efficacité des vaccins est une condition préalable et fondamentale à la transparence et à la protection de la santé publique. A ce stade, nous devrions également pointer du doigt les médecins qui ne semblent guère préoccupés par le fait qu’ils n’ont accès qu’à un résumé des caractéristiques du produit. Ce qui ne leur permet en aucun cas d’évaluer l’adéquation d’un vaccin ou d’un médicament pour tel ou tel patient. Des études publiées dans les revues scientifiques (qui sont bien entendu accessibles aux médecins et autres) ne sont pas suffisantes.

Mateja Cernic, sociologue: "Nous devons croire aveuglément à l'efficacité miraculeuse et complète de la vaccination"

Mateja Cernic : « Nous devons croire aveuglément à l’efficacité miraculeuse et complète de la vaccination »

Effectuent-ils une surveillance à long terme des enfants vaccinés pour déterminer les conséquences potentielles à long terme sur la santé ?

Non ! La plupart des études sur la sécurité et l’efficacité des vaccins sont conçues pour surveiller (juste surveiller, à l’exclusion de tout examen, sauf pour mesurer la température) les effets secondaires seulement 5 à 30 jours après avoir reçu la dose de vaccin. Et c’est tout !

Sur la base de ces 5 à 30 jours de surveillance, le vaccin est alors déclaré sans danger.

Plus encore, le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a déclaré ce qui suit : « Le suivi à long terme des enfants vaccinés pour rechercher les conséquences à long terme sur la santé serait impraticable et contraire à l’éthique, car ce fait qui serait utilisé pour effectuer des études à long terme priverait les autres enfants des vaccins. »

Mais il est clair qu’il serait parfaitement éthique de vacciner des millions d’enfants avec des vaccins dont la sécurité et l’efficacité n’ont jamais été suffisamment testées !! Les systèmes passifs pour l’enregistrement des effets secondaires sont également inutiles, car ils enregistrent seulement un faible pourcentage du niveau attendu d’effets secondaires. Tout cela est analysé en détail, et soutenu par des sources adéquates dans mon livre.

En Allemagne, ils ont beaucoup d’épidémies de rougeole, mais la vaccination reste volontaire. Cela reflète-t-il une qualité supérieure de leur système médical ?

Suite à leur expérience avec le nazisme, les Allemands comprennent probablement que le droit absolu de l’individu de décider de ce qui pénètre dans son propre corps est l’un des droits humains des plus fondamentaux et sacrés. Ces droits ne devraient jamais être violés. Il est également clair pour eux (et après les procès de Nuremberg, il devrait être clair pour tout le monde) qu’aucune procédure médicale ne devrait jamais être pratiquée sans le consentement volontaire et éclairé du patient.

En ce qui concerne le système de santé actuel, les médecins allemands peuvent, en plus de la médecine allopathique, légalement et sans problème, pratiquer des médecines alternatives, comme l’homéopathie, l’acupuncture, etc., ce qui contribue à une meilleure qualité du système. Ici la situation est franchement absurde, car le médecin qui commence à pratiquer l’homéopathie perd immédiatement sa licence d’exercer, même si la législation stipule que l’homéopathie ne doit être pratiquée que par des médecins. Ils ne pourront recouvrer leur licence que s’ils arrêtent de pratiquer l’homéopathie, et « retournent aux vieilles habitudes. »

Les médecins qui critiquent les vaccins sont-ils discrédités ? Par exemple, les arguments d’Andrew Wakefield qui a révélé le lien entre le vaccin ROR et l’autisme sont-ils démystifiés de plusieurs manières ?

Oui ! La plupart de ceux qui doutent des vaccins, ou osent même les critiquer, sont confrontés à de sévères sanctions formelles et informelles ; ces personnes sont discréditées, menacées de voir leur carrière interrompue, on les accuse de mensonges etc.- Qu’est-il arrivé au Dr Wakefield ? (sa recherche n’était pas fausse) Il s’agit de l’une des histoires les plus tristes et les plus embarrassantes de notre temps.

Mais le fonctionnement du système et la pression exercée sur tous les « hérétiques » (C’est-à-dire les critiques des vaccins) se reflètent le mieux dans le cas du médecin autrichien Johann Loibner. Le Dr Loibner qui est également expert pour les tribunaux pour l’évaluation de dommages vaccinaux, s’est vu retirer sa licence pour avoir publié des mises en garde par rapport à la vaccination. Il a organisé des symposiums professionnels au cours desquels il a informé des médecins sur la vaccination. Ce médecin, ainsi que d’autres collègues critiques ont été dénoncés à la Chambre médicale. Après avoir refusé de se conformer et de mettre fin à ses conférences sur les vaccins, le gouvernement autrichien a retiré sa licence en 2009. Dans une interview pour Natural Immunity (Naravna Imunost), le Dr Loibner a déclaré ce qui suit : « Ils m’ont définitivement radié de la liste des médecins. Suite à ma plainte devant la Cour Suprême, le tribunal a retiré l’interdiction après quatre ans. »

Il y avait un autre médecin qui se trouvait dans une situation similaire, mais dans son cas, il s’agissait d’une interdiction conditionnelle. Ce qui veut dire que ce médecin perdrait son permis d’exercer s’il parlait de la vaccination n’importe où en public. Grâce au jugement de la Cour Suprême pareils désagréments ne pourront lui arriver…Nous avons fait la demande à la Cour Suprême et veillé à ce que les médecins puissent s’exprimer publiquement sur la vaccination.

Nous entendons souvent le terme « anti-vaccinateurs », mais est-ce là un terme adéquat pour un groupe de personnes qui préconisent la vaccination volontaire ? Les médias semblent s’efforcer d’attribuer à ce terme autant de connotations négatives que possible. Les anti-vaccinalistes sont présentés comme des fanatiques égoïstes, aveugles, incultes et irrationnels, ce qui est bien sûr un non-sens complet et une manipulation délibérée. Il s’agit d’une manipulation pire encore quand les médias tentent de dépeindre les anti-vaccinalistes comme des personnes qui « veulent faire interdire les vaccins ». Il s’agit ici d’un honteux mensonge auquel certains ont recours pour retourner les masses contre ceux qui critiquent les vaccins.

Les anti-vaccinalistes n’essaient nullement de « faire interdire les vaccins ». Ils s’efforcent plutôt de permettre à tout un chacun de choisir en connaissance de cause. Nous luttons pour la liberté personnelle et la santé de tous, par opposition à la domination d’un pôle sur l’autre. C’est sensiblement différent. En réponse aux manipulations médiatiques, certains anti-vaccinalistes insistent pour qu’on les désigne comme des « freevaxers », ce qui parait plus approprié à la situation des personnes qui s’interrogent sur ces questions.

Les médias ont tendance à considérer les critiques des vaccins comme des partisans de la théorie du complot. Pourquoi réagissent-ils différemment en ce qui concerne les révélations telles que celles de Snowden ou Assange ?

La vaccination est le Saint Graal. Vous pouvez douter de tout, vous pouvez tout critiquer, mais dès que vous dites quelque chose contre les vaccins, vous devez être « brûlé sur le bucher ». Tout cela est assez révélateur !

S’il n’existe pas de débat public sur le problème des vaccins, ne sommes-nous pas obligés de CROIRE en l’efficacité des vaccins ? Pouvons-nous encore nous réclamer de la science dans pareil cas ? – Les récents commentaires publiés sur Facebook ont été supprimés.

Oui, nous devons croire aveuglément à l’efficacité miraculeuse et complète de la vaccination.

Il n’existe pratiquement aucun débat public avec des arguments de fond et des contre-arguments sur le thème de la vaccination.

Les pro-vaccins (y compris les médecins et les institutions) contredisent habituellement les arguments des anti-vaccinalistes ou mieux « freevaxxers » par la censure et les tentatives de discréditation, tout en évitant les contre-arguments de fond réels. Un exemple de cette stratégie est la censure sur une page du Ministère de la Santé.

Il est très révélateur qu’ils aient choisi d’effacer les commentaires (le mien et d’autres) qui contenaient des arguments spécifiques, des chiffres, des sources etc.

Les Allemands comprennent, probablement grâce à l’expérience qu’ils ont eue avec le nazisme, que le droit absolu de décider de tout ce qui touche à notre corps est un des droits les plus fondamentaux et sacré qui ne devrait en aucun cas être violé.

Mateja Cernic, sociologue: "Nous devons croire aveuglément à l'efficacité miraculeuse et complète de la vaccination"

Source: Valeriekchm

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