Gommegnies : à 36 ans, elle se retrouve en fauteuil roulant suite à une vaccination
Par Estelle Baillieux, 26 décembre 2014
Mère de famille, Sandrine, 36 ans, souffre d’une myofasciite à macrophages, une maladie neuromusculaire rare et dégénérative, diagnostiquée fin 2013. En cause, selon elle, le vaccin qui lui a été injecté en 2005 contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (le DTP).
Sandrine Genet a développé une sorte de myopathie inflammatoire après, selon elle, un vaccin contenant des sels d'aluminium.
L’intérieur de la maison est douillet et coquet. Sandrine Genet y vit depuis 2003. « Il faudrait agrandir les pièces », note cette maman qui se déplace désormais en fauteuil roulant.
Lorsqu’elle intègre le rayon boulangerie d’une grande surface, la médecine du travail lui demande de se faire vacciner contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Sans carnet de santé sous la main, elle s’exécute : première injection le 24 septembre 2005, puis rappels le 24 octobre de la même année, et le 24 novembre 2006.
Douleurs dans les bras, raideur dans les mains
« J’ai commencé à ressentir de drôles de symptômes. Après, je suis tombée enceinte, je me suis dit que c’était des douleurs normales, que cela faisait partie de la grossesse. » Sauf qu’une fois son bébé sevré, ça continue. « Des douleurs dans les bras, la raideur dans les mains, à se claquer les bras aux murs. Je me sentais très fatiguée après avoir marché. Et après être restée en position assise, je ne savais plus me lever. Les médecins m’ont dit que c’était peut-être dû à la péridurale. »
S’enchaînent alors les consultations auprès de spécialistes, neurologues, neuropsychiatres. De la dystonie de l’écrivain, à la sclérose en plaques, Sandrine Genet aura même été suspectée de déclencher « une hystérie de conversion ».
En 2010, elle arrête de travailler. En décembre 2013, elle subit finalement une biopsie musculaire qui conclut à une « myofasciite à macrophages post-vaccinale, une sorte de myopathie inflammatoire ». En cause, selon elle, le vaccin qui lui a été injecté, contenant un adjuvant aluminique.
Séances de rééducation
Aujourd’hui, la jeune femme est suivie à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, centre de recherches, et suit des séances de rééducation au Quesnoy. Sportive dans l’âme, Sandrine Genet ne baisse pas les bras. Elle a même participé aux Foulées de la Licorne dans un fauteuil adapté. Une façon de ne pas s’avouer vaincue et de sensibiliser le public à la dangerosité des adjuvants aluminiques. « Je ne suis pas anti-vaccin, mais contre les adjuvants aux sels d’aluminium », déclare Sandrine.
Vers une action en justice
Le cas de Sandrine Genet ne serait pas isolé. Didier Lambert, président d’E3M, association d’Entraide aux malades de myofasciite à macrophages, qu’a rejoint la jeune femme, compte « 600 à 700 personnes atteintes ».
« La myofasciite à macrophages, en lien avec l’aluminium dans des adjuvants de certains vaccins, est écartée par certains praticiens et laboratoires. Il existe une guéguerre médicale. L’adjuvant aluminique augmente la force du vaccin et sa durée de conservation. Chez certaines personnes, l’aluminium migre dans le corps et crée des lésions dans le cerveau. Certaines en souffrent à plus ou moins long terme, d’abord de syndrôme de fatigue chronique, de troubles musculaires, et de troubles cognitifs », souligne Me François Jegu, avocat à Rouen qui, avec d’autres confrères de l’Hexagone, prépare la constitution de dossiers d’une centaine de malades dans la perspective d’une prochaine action en justice pour que « l’indemnité des malades soit obligatoire ».
Comme Didier Lambert, il évoque un « scandale d’État », et pointe du doigt la politique vaccinale de masse sans se soucier du risque sanitaire. Et l’avocat de citer le cas de la sclérose en plaques. « Ce que nous contestons, c’est la mise dans les vaccins de sels d’aluminium, pour rendre plus rentable la santé publique et le refus d’indemniser les malades atteints de myofasciite à macrophages. »
Source : La Voix du Nord