En Belgique, cela ne doit être un secret pour personne: 4 des 5 experts qui ont émis les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé sont en situation patente de conflits d'intérêts comme révélé par Le Vif depuis novembre 2008 (cfr page 3 de l'article du Vif).
Or, quand on sait que tout conflit d'intérêt, quel qu'il soit (même déclaré!) "interfère avec le jugement clinique et nuit à l'intérêt des patients", il y avait de quoi réévoquer cette situation auprès de Mme Laanan, ce que nous avons fait dans notre courrier du 8 août à son encontre. Hélas, Mme Laanan n'a pas jugé bon de répondre à ce sujet, continuant à se référer dans son courrier, comme si de rien n'était au CSS notamment.
Sans doute imite-t-elle benoitement les autres états où les conflits d'intérêts vont aussi bon train?
1er septembre 2011
MONTRÉAL - Le médecin-conseil que Québec a engagé pour sa campagne de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH), a déjà été payé par les fabricants du vaccin.
Selon La Presse, Merck, fabricant du Gardasil et GlaxoSmith Kline, fabricant du Cervarix, ont tous deux déjà rémunéré la Dre Marie-Hélène Mayrand. Le gouvernement du Québec rembourse les frais reliés à ces deux vaccins.
À la suite d’un article publié dans le Journal de l’Association médicale canadienne, la Dre Mayrand a indiqué qu’elle avait été payée par Merck et GlaxoSmith Kline, notamment en raison de consultations et pour des conférences.
Lundi, le ministère de la Santé a lancé une campagne sur internet afin d’informer les parents sur le VPH et de les convaincre de faire vacciner leurs filles contre le virus.
Sur le site web, il est possible d’écouter les conseils de la Dre Mayrand.
Cette dernière a reconnu qu’il y avait « apparence de conflit d’intérêts». La Dre Mayrand a cependant expliqué qu’à l’époque, en 2007, elle n’avait reçu que « quelques centaines de dollars» pour un programme qui ne concernait pas le vaccin.
Elle a ajouté qu’aujourd’hui, la majorité de son salaire provient de la Régie de l’assurance maladie du Québec.
De son côté, le Dr Marc Zaffran, du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal, a affirmé au quotidien montréalais qu’il y avait matière à conflit d’intérêts. Il a mentionné que la Dre Mayrand ne pouvait pas, de façon objective, promouvoir ces vaccins.
Source: Le Journal de Montréal