VIENNE — La surveillance du virus grippal A H1N1 et la prévention de la population doivent se poursuivre, ont estimé des experts en maladies infectieuses réunis samedi en congrès à Vienne.
"La surveillance et la prévention sont les directions dans lesquelles nous devons aller à l'avenir", a déclaré Albert Osterhaus, professeur en virologie réputé de l'Université de Rotterdam (Pays-Bas).
"Le monde occidental était bien préparé, notre système de surveillance est bon, mais il y a des lacunes", a-t-il poursuivi, évoquant notamment les différences entre les stratégies de lutte contre le virus des 27 pays de l'Union européenne (UE).
Le virus H1N1 a été relativement peu virulent, mais "comment cela se serait-il passé si cela avait été la grippe aviaire (H5N1, beaucoup plus dangereuse)?", a demandé le Pr Osterhaus au cours d'une réunion d'information du Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ECCMID), qui rassemble 8.000 experts jusqu'à mardi à Vienne.
"Mon souci, c'est que maintenant qu'on a eu cette grippe plus légère, on oublie" les autres menaces telles que la grippe H5N1, a ajouté M. Osterhaus.
D'autant plus que, si l'Europe de l'Ouest est relativement bien protégée, le virus H1N1 est encore présent en Europe orientale, en Afrique de l'Ouest et dans certaines parties des Etats-Unis, et il reviendra probablement sous forme de grippe saisonnière, a-t-il averti.
Le vaccin contre la grippe A H1N1 s'est montré peu efficace face à la grippe saisonnière, a précisé le virologue.
"La prochaine étape est d'évaluer notre réaction face à la pandémie et d'en tirer les leçons" à la lueur de la menace du virus H5N1, a conclu le Pr Osterhaus.
Le virologue pointe notamment le délai d'élaboration d'un vaccin, d'environ six mois, ce qui en fait une réponse tardive: "Nous devons faire mieux à l'avenir", note-t-il.
Mais il souligne également l'importance des procédures de vérification avant mise sur le marché du vaccin, qui causent en partie ce délai: "Il y a environ 300.000 personnes qui ont reçu ce vaccin, et aucun effet secondaire inattendu n'a été rapporté", s'est félicité cet expert qui a été conseiller auprès de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le vaccin contre la grippe H1N1.
Le Pr Osterhaus a également précisé que dans environ 250 cas, le virus H1N1 a montré une résistance au traitement, ce qui doit constituer un autre axe de recherche.
La grippe saisonnière qui suit une année de pandémie grippale est en général plus forte que les années précédentes car elle a été "renforcée par du nouveau matériel génétique", avertissent par ailleurs les experts de l'ECCMID, qui appellent à la "vigilance".
Selon les statistiques recueillies par l'OMS, 16.813 personnes dans le monde sont mortes après avoir contracté le virus H1N1 depuis son apparition en avril 2009.
A titre de comparaison, la grippe saisonnière tue entre 250.000 et 500.000 personnes chaque année, selon l'OMS.
Copyright © 2010 AFP
Avis d'Initiative Citoyenne: Il est très regrettable que la presse ait encore été dérouler un tapis rouge complètement immérité à Albert Osterhaus, surtout expert en conflits d'intérêts. Quelqu'un qui ose prétendre à une absence d'effets secondaires sur 300 000 vaccinés alors que les chiffres officiels de l'EMEA elle-même (encore très sous-estimés!) font déjà état de plusieurs milliers d'effets secondaires graves! Quelqu'un qui manifeste une obsession plus que suspecte à l'égard du virus H5N1 (mais il faut dire qu'à Lyon, on fait tout son possible pour faire se réaliser ses prédictions catastrophistes!)....
Quelqu'un qui ose dire qu'à l'avenir les vaccins devront être préparés ENCORE PLUS VITE alors que tant de citoyens et d'experts ont déjà dénoncé avec le plus élémentaire bon sens les procédures expéditives de mise sur le marché de ces produits!
Nous pensons qu'à l'instar des avertissements imposés sur les paquets de cigarette comme quoi "ces produits tuent", la presse devrait s'astreindre à bien souligner à chaque fois qu'un pseudo expert parle qu'il s'agit de quelqu'un lié à l'industrie pharmaceutique et qu'en conséquence, son avis peut ne pas être favorable à la santé tant individuelle que collective.