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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 17:40
GSK sort de son mutisme

 

LELOUP,DAVID

 

Samedi 8 mai 2010

Grippe A/H1N1 Réponse au sujet de la controverse sur le contrat avec l’Etat

Suite aux révélations du Soir sur les clauses controversées du contrat liant GSK et l’Etat belge pour la fourniture du vaccin pandémique contre la grippe A/H1N1, la firme est finalement sortie de son mutisme, vendredi.

 

Mais curieusement : en choisissant la RTBF comme interlocuteur exclusif. Pas d’interview donc pour Le Soir, qui avait déjà tenté, à plusieurs reprises et sans succès, de faire réagir GSK mercredi, avant publication.

 

Nous avons pu visionner l’intégralité de l’entretien d’un quart d’heure accordé à la chaîne publique par Julien Brabants, le directeur exécutif de GSK Belgique en charge des relations gouvernementales et des affaires publiques et réglementaires.

 

Le contrat signé par la Belgique était un contrat-type, a déclaré le directeur de GSK : « Ce contrat, on l’a utilisé dans tous les pays européens et en Amérique. Tous les pays ont accepté les mêmes clauses. »

 

M. Brabants a également déclaré que l’exonération de la responsabilité de GSK en cas de décès ou de préjudice physique dû au vaccin était non négociable : « On a dit dès le début que c’était une clause qu’il nous fallait dans le contrat, sinon nous ne signerions pas ». En temps normal, GSK met un vaccin ou un médicament sur le marché à partir du moment où la firme est « plus ou moins sûre de la valeur, de la qualité du produit ». Dans le cas particulier du vaccin pandémique, ces conditions n’étaient pas réunies. C’est pour cela que GSK a décliné toute responsabilité.

 

Interrogé sur l’hyper-confidentialité du contrat (seuls 4 % du texte avaient été rendus publics par le gouvernement), et en particulier si ce secret étendu résultait d’une demande de GSK, Julien Brabants a déclaré : « C’est en grande partie à notre demande, oui ». Ce qui laisse entendre que c’était également une demande du ministère de la Santé. Qui dément formellement : « À aucun moment nous n’avons réclamé la confidentialité sur aucune des clauses. Elle a été exclusivement demandée par GSK », déclare Laurence Bovy, cheffe de cabinet de Laurette Onkelinx.

 

Et la « licence obligatoire »

 

Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas, pour faire baisser le prix des vaccins lors des négociations avec GSK, utilisé la menace de la « licence obligatoire » (une loi permet au gouvernement d’autoriser une autre firme à produire le vaccin en « réquisitionnant » les brevets nécessaires, lire Le Soir de vendredi) ? Laurence Bovy répond qu’ « il aurait fallu qu’une autre entreprise se dise disposée à répondre à cette demande, or personne ne s’est manifesté. De plus il est presque certain que GSK aurait immédiatement attaqué en suspension et paralysé le processus dans un moment où il fallait agir vite. » La cheffe de cabinet reconnaît cependant qu’aucune firme n’a été sollicitée par le gouvernement afin de voir si elle serait intéressée de fournir du Pandemrix moins cher que GSK, via ce mécanisme de « licence obligatoire ».

 

SOURCE: LE SOIR

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