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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 01:55

Après le silence coupable sur la toxicité de l'Avandia, les essais illégaux de vaccins par GSK sur des enfants, voici l'affaire des vaccins périmés et non conformes de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA)! On va le voir, la mafia pharmaceutique n'a rien à envier à la mafia-de-rien-du-tout traditionnellement abordée dans nos bons et gentils médias, que du contraire!

 

Cette mafia pharmaceutique est PARTOUT, sur tous les continents et s'exerce en permanence avec, de temps à autres, des scandales retentissants qui ne sont, hélas, en réalité, que les seules pointes de ce sinistre iceberg...

 

 

10 ans de prison ferme contre l'ex-PDG de l'Institut Pasteur

  mercredi 13 octobre 2010

 

 

La juge a, en outre, confirmé l’ordonnance du juge d’instruction relative au mandat d’arrêt lancé contre l’ex-président-directeur général.

 

L’ex-P-DG de l’institut Pasteur a été condamné hier, par contumace, à 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 10 millions de dinars. Le tribunal pénal de Sidi-M’hamed a condamné, dans la même affaire, l’ex-conseiller du P-DG et le représentant du laboratoire indien à 6 ans de prison ferme.



La présidente du tribunal de Sidi-M’hamed a rendu hier le verdict relatif au procès des vaccins périmés importés par l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA). Des peines allant d’une année de prison avec sursis à 10 ans de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de l’ex-président-directeur général et de six ex-cadres de l’institut. Ces peines ont été également assorties d’amendes allant jusqu’à un million de dinars.



La juge a, en outre, confirmé l’ordonnance du juge d’instruction, relative au mandat d’arrêt lancé contre l’ex-président-directeur général, alors que le conseiller de l’ex-P-DG, Abdelmadjid B., et le représentant du laboratoire indien (Serum Institute of India), A. Amar, seul accusé en détention, ont écopé de 6 ans de prison ferme.



La directrice commerciale, Nadia T., a été condamnée, pour sa part, à 4 ans de prison avec sursis. Cette dernière avait d’emblée affirmé, lors de l’audience, qu’elle a été “relevée de ses fonctions sur ordre du secrétaire général du ministère de la Santé”.



La mise en cause avait précisé que le secrétaire général en question avait exercé des pressions sur elle, car elle a “refusé de reconnaître la conformité des vaccins H1N1 acquis en 2009. Dans le même contexte, la prévenue, qui était poursuivie pour “complicité dans le détournement de deniers publics et d’avoir bénéficié d’avantages”, a déclaré qu’elle a fait l’objet d’un licenciement arbitraire et abusif “sur ordre de l’ancien ministre de la Santé, Saïd Barkat”.



L’accusée B. Djamila a été condamnée à 2 ans de prison avec sursis et A. Ahmed a écopé d’une année de prison avec sursis alors que deux autres accusés ont bénéficié de la relaxe. D. Hamid, le directeur général adjoint à la direction commerciale, et qui est toujours en poste, a été condamné à 2 ans de prison avec sursis.

 

Dix accusés, dont l’ancien directeur général de l’Institut, étaient poursuivis dans cette affaire pour “conclusion de marchés en violation de la législation, obtention de privilèges illégitimes et mauvaise gestion ayant entraîné la dilapidation de deniers publics”.

 

Le représentant du parquet de Sidi-M’hamed avait requis 10 ans de prison ferme assortis de un million de dinars d’amende à l’encontre des 9 cadres de l’Institut Pasteur d’Algérie.

 

À noter que l’un des experts a déclaré à l’audience qu’entre 2002 et 2006 l’Institut Pasteur a procédé à la passation de 65 et 70 transactions avec des laboratoires étrangers spécialisés dans la fabrication des vaccins pour l’acquisition, sept années durant, de 750 000 doses de vaccins périmés contre la grippe, la tuberculose, la rougeole et des vaccins pour nourrissons.



 Source: Algérie360.com

 

 

 

Fait intéressant, si on cherche un peu, on peut lire que cet ex directeur de l'IPA, condamné par contumace en première instance, et contre lequel un mandat d'arrêt aurait été lancé "en vain", "serait employé dans un laboratoire français dont l'entête n'a pas été révélée" (1).

 

Qui se doute réellement, parmi les citoyens, des sombres marchés conclus par les "autorités de santé" et les industries pharmaceutiques dont elles sont les complices?

 

Ainsi, une sorte de troc avait été conclu entre l'état algérien et l'état cubain qui consistait à échanger du pétrole avec Cuba contre des vaccins (diphtérie-tétanos-coqueluche)-(2).

 

Etrangement, à l'époque où l'état algérien était sur le point de conclure un accord avec une firme indienne concurrente, une rupture de la chaîne du froid s'est produite, pendant plus de 48h, périmant ainsi du même coup les millions de doses en provenance de Cuba...

 

Mme Touabti, une des accusées de ce procès, qui avait pourtant déjà dénoncé ces manoeuvres en 2005 auprès du ministre et au sein de son institution, s'était alors vue mutée à un autre poste. En 2009, la même directrice commerciale refuse l'approbation de vaccins H1N1 de GSK car ils étaient non conformes et avaient d'ailleurs été refusés par la France (3)



Elle a alors fait l'objet de violentes pressions dont des menaces de mort.

Malgré son refus d'approuver ces vaccins non conformes -qu'à cela ne tienne (!)- le directeur général du laboratoire de contrôle des médicaments signa à sa place...

Mme Touabti fut ensuite congédiée par son directeur général, «sur instruction du secrétaire général du ministère de la Santé du temps de Saïd Barkat parce qu'elle avait refusé de signer».(2)



Selon cette spécialiste en chimie et en pharmacie, «heureusement que les vaccins importés n’ont pas été utilisés, sinon l’Algérie aurait vécu une tragédie». (5)



Toutes ces magouilles mafieuses sont donc réalisées avec la bénédiction des états et des autorités publiques. Les coupables, ministres ou ex directeurs d'Institut, sont toujours en fonction alors que ceux qui dénoncent sont victimes de menaces et condamnés...

Autrement dit, que peut-on vraiment attendre de cette redite de procès qui va s'ouvrir, en appel, devant la Cour d'Alger le 24 novembre prochain (4)?

 

Nous pensons en tout cas d'ores et déjà, comme l'a écrit le site "All Africa", que "ce procès a le mérite de dépasser la simple affaire de conclusion de marchés contraires à la législation. Il révèle que les lobbys dans ce secteur sont prêts y compris à tuer des personnes pour s'en mettre plein les poches." (2)

 

 

 

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