Le Dr Rueff nous a fait parvenir une proposition de carte blanche, qu’il a soumise au journal Le Soir le 6 novembre dernier, en réponse à l’article de Mr Soumois du 3 novembre dernier, intitulé « Les vitamines ne sont pas inoffensives » mais que le Soir n’a pas publiée.
Initiative Citoyenne, partisane du pluralisme et de la liberté thérapeutique, ne pouvait manquer de publier une telle contribution. D’autant qu’un tel titre racoleur aurait beaucoup mieux caractérisé les vaccins dont les risques sont sans cesse tus ou minimisés mais, enjeux financiers obligent, il va sans dire que ça n’aurait pas été politiquement ni commercialement correct d'être formulé de la sorte. En outre, et puisque le microbe n’est pas le seul coupable et que le terrain est essentiel, il va sans dire que les gens carencés par une alimentation de plus en plus pauvre et contaminée, ont plus de chances d’avoir un système immunitaire déficient et donc de développer des infections opportunistes (grippe ou autre). Mais chûûût, ne l’oubliez pas : il ne faut pas que le public sache que les vaccins ne sont PAS « le seul moyen de prévention efficace. » Quel deux poids, deux mesures !
Pourquoi vouloir effrayer le public à propos de l’utilisation des vitamines ?
On relève récemment des résumés d’études, visant à dénigrer auprès du grand public, l’usage des nutriments et des vitamines. N’oublions pas cependant que le mot vitamine signifie étymologiquement « amine nécessaire à la vie ».
Le plus souvent, ces études rétrospectives n’ont aucune valeur scientifique si ce n'est qu'elles nous confortent dans ce que nous affirmons depuis plus de trente ans: il est inutile de supplémenter à l'aveugle tout le monde avec n'importe quoi.
Les bilans sanguins, urinaires et autres le prouvent: beaucoup de gens sont en déficience, voire carence et l'exemple de la vitamine D n'est qu'un épiphénomène. Il faut du "sur mesure" indiqué par des praticiens avertis et formés à partir de bilans rigoureusement scientifiques comme par exemple l'OXYSCALE, traités par l'équipe du CHU de Grenoble et validés par le Professeur Luc MONTAGNIER, Prix Nobel de Médecine, 2008.
De plus ces études n'étudient pas les bons compléments, ceux que nous utilisons en pratique médicale quotidienne: il ne sert à rien de parler de vitamine E si on ne précise pas de quoi on parle, quelle fraction (alpha, bêta, gamma...), de quelle nature: synthétique ou naturelle?
L’absorption et les propriétés des vitamines synthétiques n’ont rien à voir avec celles des vitamines extraites du monde naturel et végétal. Les premières sont fabriquées à partir de dérivés de la chimie du pétrole, comme les plastiques, les secondes concentrent et rassemblent divers produits issus de la nature qui n’ont pas les mêmes structures stéréotaxiques ni électrochimiques.
De quoi parle- t’on exactement dans ces études ?
La publicité que donnent les grand médias à ce type de publication est d'ailleurs bien suspecte et on peut d'interroger sur l'influence des coulisses de l'industrie pharmaceutique.
Pourquoi vouloir effrayer les gens sur des études dont la valeur n’est pas reconnue par la communauté scientifique alors que des études pharmacologiques biaisées permettent à des antidiabétiques ou des « anti cholestérol » de tuer silencieusement avant que d’être retirés du marché ? Il n’y pas que le célèbre Mediator qui est en cause. Je pense que l’usage inconsidéré du paracétamol que l’on retrouve dans de nombreuses spécialités « antidouleur » est probablement bien plus dangereux que tous les compléments alimentaires , même mal utilisés....mais personne n'ose vraiment mettre en valeur ce problème. Et quid de toutes les nouvelles automédications largement vantées dans les grands medias.
Je vous renvoie à l'article que je viens de publier sur mon site: http://dr-rueff.com.
Enfin je vous demande de réfléchir: ne soyons pas complices, médecins ou journalistes, de ceux qui voudraient vouloir privilégier et blanchir l'usage immodéré du médicament et barrer la route à la réflexion et la prise en charge de ceux qui s'interrogent sur la vraie valeur nutritionnelle de ce qu'ils mangent.
Quand à ceux qui prétendent que la consommation variée de fruits et légumes pourrait suffire, on peut répondre que les pommes, entre autres, reçoivent environ 30 traitements annuels de pesticides pour ceux qui n'ont pas les moyens de se payer des pommes bio.
Intéressons nous aux vrais problèmes de l'alimentation: l’éducation nutritionnelle précoce, les excès de sucres et de charges glycémiques, de sel, la qualité des aliments, les intolérances au gluten, aux produits laitiers, les intolérances et allergies personnelles, la perméabilité intestinale, les déficiences de plus en plus nombreuses de nos systèmes immunitaires liées aux carences en zinc, en fer en vitamines diverses...et souhaitons que les médias, privilégient les idées positives et constructives et ne fassent trop vite écho d’idées alarmistes dont la réalité scientifique est loin d’être prouvée.
Docteur Dominique RUEFF, MD
Diplômé universitaire de cancérologie
Médecin spécialiste en nutrition et prévention nutritionnelle
Membre du comité scientifique de « Anti-Âge » Magazine