Santé-UE - Lettre d'information 113 - Coup de projecteur
Les citoyens seront mieux protégés contre les menaces transfrontalières sur la santé
Par Tonio Borg, commissaire européen chargé de la santé
Je me réjouis du récent accord intervenu entre le Parlement européen et le Conseil sur la décision relative aux menaces transfrontalières graves pour la santé. Cet accord constitue une avancée majeure pour améliorer la sécurité sanitaire dans l'Union européenne et protéger les citoyens, partout en Europe, contre les futures pandémies, catastrophes environnementales ou chimiques et autres menaces pour la santé.
La nouvelle législation va désormais permettre de faire face aux différents types de menaces transfrontalières graves pour la santé de manière cohérente à l'échelle de l'UE, en tirant parti de l'expérience acquise ces 20 dernières années lors des nombreuses épidémies et situations d'urgence.
Ces menaces, qui ne connaissent pas de frontières, peuvent se propager en quelques heures à l'ère de la mondialisation. Il est donc particulièrement important que l'Union européenne et ses États membres soient parfaitement préparés à réagir de manière coordonnée et efficace dans de telles situations. C'est précisément l'objectif de cette décision, qui encourage la coordination des plans nationaux de préparation aux menaces transfrontalières. Elle renforce également la gestion des risques et des crises au niveau de l'Union. Le comité de sécurité sanitaire existant, composé de représentants des États membres et de la Commission, dispose désormais d'un mandat précis pour coordonner les efforts déployés en vue de lutter contre ces menaces, et pour adresser un message clair aux autorités publiques et aux professionnels de la santé dans ce contexte.
L'un des aspects fondamentaux de l'accord est l'établissement d'une base juridique permettant de coordonner la mise à disposition de vaccins et d'autres mesures dans toute l'UE. Les États membres qui participent à ce processus pourront ainsi se préparer à de futures pandémies dans de meilleures conditions que par le passé. La position de l'UE en cas d'urgence sanitaire a par ailleurs été renforcée: pour la première fois, l'UE peut déclarer une situation d'urgence sanitaire publique afin d'accélérer la fourniture des vaccins ou médicaments nécessaires, conformément à la législation pharmaceutique européenne.
Source: Newsletter Santé de l'UE n°113 du 19 juillet 2013
Il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir que des vaccins expérimentaux puissent être achetés plus facilement et qu’une législation plus contraignante facilite une future obligation vaccinale…Encore une fois, ces préparations incessantes aux futures pandémies sont plus que suspectes. Ce que l’Union souhaite en fait corriger, ce sont les moyens qui ont permis aux gens de s’informer sur le caractère hasardeux et non nécessaire des vaccins anti-H1N1. Nous sommes ici dans ce que Mme Testori de la DG Santé appelait déjà de ses vœux en octobre 2010: une base juridique forte pour permettre, à l’occasion des prochaines pandémies, la vaccination des humains à la façon de ce qui se passe pour les animaux d’élevage, c'est-à-dire de façon contraignante. Si l’Union Européenne c’est aussi des citoyens, ils devraient avoir quelque chose à dire et pouvoir refuser ce genre de cirque. Si ce sont des gens non élus et que la population n’a rien à dire, alors elle n’a pas non plus à reconnaître la légitimité des décisions adoptées…