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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 19:20

Valérie Gonthier, 31/01/2012

 

Annabelle-Morin.jpgLa famille d'Annabelle Morin, décédée deux semaines après avoir reçu une dose du vaccin Gardasil en décembre 2008, réclame près de 200 000 $ en dommages et intérêts à la suite de la mort de l'adolescente.

 

Selon une requête introductive d'instance déposée au palais de justice de Montréal, la famille demande 197 000 $ en dommages et intérêts à Merck Frosst Canada, qui commercialise le vaccin Gardasil, ainsi qu'au CSSS de Laval (CLSC du Marigot), chargé d'administrer les doses du vaccin.

 

Trois docteures qui ont traité Annabelle sont également poursuivies par la famille Morin. La mère, Linda Morin, ainsi que les grands-parents maternels de l'adolescente« ont été et sont profondément bouleversés et attristés par les circonstances et le décès d'Annabelle Morin », indique le document. « Il n'y a rien de facile dans ce que l'on vit. On dit souvent que le temps arrange les choses… Pour l'instant, le temps n'arrange rien », confie au Journal la mère de l'adolescente.

 

Le 9 décembre 2008, sa fille, âgée de 14 ans, a été retrouvée inconsciente dans son bain. C'est Mme Morin qui a fait la macabre découverte. « Cette image-là va rester dans ma tête toute ma vie. C'est un vrai cauchemar », lance-t-elle.

 

Quelques jours avant de mourir, Annabelle avait reçu une deuxième dose du vaccin Gardasil. Elle faisait partie de la première cohorte admissible à recevoir gratuitement le vaccin Gardasil dans le cadre du Programme de vaccination contre le virus du papillome humain, instauré en septembre 2008 par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

 

Symptômes

 

Or, dès la première dose, Annabelle aurait eu des symptômes. Deux semaines après avoir reçu le vaccin en octobre 2008, Mme Morin a constaté «que sa fille est confuse, incohérente, qu'elle est incapable de parler et de marcher, qu'elle présente une faiblesse généralisée, des maux de tête et des vomissements».

 

Après une consultation aux urgences de l'Hôpital Sainte-Justine le soir du 25 octobre 2008, la neurologue Amélie Nadeau, référée par la pédiatre Guylaine Larose, pose un diagnostic de migraine basilaire. Le lendemain, Annabelle Morin reçoit son congé de l'hôpital. Les mêmes faits sont reprochés à Lynne Nadeau, médecin de famille d'Annabelle, qui l'a reçue en consultation le 4 novembre 2008. Selon la requête, les docteures Guylaine Larose, Amélie Nadeau et Lynne Nadeau ont évalué, informé et traité Annabelle Morin avec négligence et n'ont pas agi « en médecin prudent et diligent ».

 

Au moment où elle a reçu sa deuxième dose du vaccin à son école Horizon Jeunesse, le 24 novembre 2008, elle a informé l'infirmière du CLCS du Marigot, responsable de l'administration du vaccin, des symptômes qu'elle a présentés et de sa consultation à l'hôpital. Quatorze jours plus tard, Annabelle Morin est retrouvée inconsciente dans son bain. Moins d'une heure plus tard, son décès est constaté à l'hôpital.

 

Jamais avisée Linda Morin déplore qu'à aucun moment, elle n'a été avisée ou « informée de quelconques risques ou d'effets secondaires» en lien avec le vaccin. Ce n'est que trois mois après le décès de sa fille qu'elle a appris que les deux malaises, dont un qui s'est avéré mortel, étaient survenus quelques jours après l'administration des doses du vaccin. √ Le coroner n'a pu conclure dans son rapport à l'existence d'un lien entre la vaccination et le décès de l'adolescente.

 

Source: 24hMontreal

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