Le 19 juin dernier, paraissait dans le British Medical Journal une lettre du Dr d'Costa intitulée de façon évocatrice « Peu de preuves apportées par Big Brother en faveur de la vaccination obligatoire des professionnels de santé » ("Big brother with little evidence for mandatory vaccination of healthcare professionals").
Et le Dr d'Costa ne mâche pas ses mots par rapport à un précédent article qui recommandait l'obligation vaccinale des professionnels de santé contre la grippe:
"L'article sur l'obligation vaccinale des professionnels de santé constitue une véritable provocation et s'apparente à une recommandation autoritariste étayée par peu de preuves d'efficacité. [...] Etant donné l'insuffisance de preuves d'efficacité, l'efficacité limitée chez les gens sains et la possibilité de prendre le pas sur l'autonomie individuelle, il est probablement impossible de prédire le nombre de personnes à vacciner pour éviter une seule infection nosocomiale. Par conséquent, la recommandation de vaccination des professionnels de santé doit rester seulement une recommandation."
Une telle réplique est salutaire. Elle témoigne de la véracité et confirme ce que nous affirmons depuis le début, à savoir qu’il n’existe pas d’unanimité du corps médical derrière le bienfondé de la vaccination de divers publics-cibles. En outre et étant donné qu’il y a un nombre non négligeable de médecins qui appliquent la politique du « faites ce que je dis, pas ce que je fais » et qui épargnent ainsi leur progéniture des vaccins qu’ils administrent cependant à la chaîne à leurs patients, il est à prévoir que la moindre nouvelle obligation vaccinale destinée aux professionnels de santé, ne pourra qu’engendrer une résistance bruyante.