La vieille méthode des oeufs de poule embryonnés prend trop de temps pour les apprentis-sorciers qui rêvent déjà de vacciner le monde entier en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, à l'occasion d'une future pandémie tant attendue. Oui, après les millions investis par des compagnies comme Medicago pour développer des vaccins soi disant sûrs et "naturels" à base de plants de tabac, d'autres misent sur... les vers à soie (cf l'info ci-dessous parue sur le site bulletins-électroniques.com).
Les deux points les plus saillants à, selon nous, bien décrypter sont:
1°) Le côté hasardeux d'aller introduire dans le génome (= dans l'ADN) d'animaux qui n'étaient naturellement pas rendus réceptifs à ces virus, des gènes synthétiques codant pour des protéines de virus grippal! C'est une véritable perversion des barrières entre espèces qui risque de se payer d'autant plus cher que ces méthodes sont de plus en plus généralisées dans divers domaines. Souvenons-nous que ces barrières ont été établies et maintenues par la Nature (sûrement pour d'excellentes raisons) depuis des MILLIONS d'années!
2°) La confusion grotesque, visiblement volontaire, entre "efficacité" du vaccin et production d'anticorps. Ils prétendent ici que le vaccin produit à base de ces vers à soie serait "100 fois plus efficace" qu'un vaccin classique alors que traditionnellement, ce qu'on appelle "efficacité" du vaccin n'est autre qu'un simple taux d'anticorps sans aucune corrélation avec un évitement concret de la maladie dans la réalité (de l'aveu des fabricants de vaccins eux-mêmes!). Faire produire à tout prix des taux artificiels souvent explosifs et nettement plus grands d'anticorps que ce qui se produit en cas d'infection naturelle n'est pas forcément sans risque non plus!
Un puissant vaccin contre la grippe à partir de vers à soie
14/02/2014
Des chercheurs japonais ont annoncé avoir développé une nouvelle méthode pour produire de grandes quantités de vaccins contre la grippe en exploitant le code génétique du vers à soie. Le procédé serait plus rapide et moins coûteux que les méthodes conventionnelles. L'un des composants principaux des vaccins contre la grippe est une protéine particulière qui est présente à la surface des virus et qu'il est nécessaire de produire en grande quantité.
L'équipe de Kuniaki Nerome, directeur du centre des ressources biologiques de Nago à Okinawa a synthétisé des séquences d'ADN qui permettent de produire une protéine en s'appuyant sur les informations génétiques d'un virus grippal. Les scientifiques ont ensuite introduit cet ADN de synthèse au sein du code génétique des vers à soie. Après que les vers se soient transformés en chrysalides, Nerome et ses collègues les ont broyés et ont purifié la poudre obtenue. Ils ont constaté que la protéine spéciale était présente en grande quantité et en forte pureté à la surface des particules pulvérisées.
Ils ont aussi découvert que la structure des particules était identique à celle des virus grippaux ce qui signifie que les vaccins faits à partir de cette poudre sont fortement susceptibles de fournir des traitements très efficaces. Des études détaillées ont par ailleurs révélé que les vaccins développés à l'aide de cette nouvelle méthode étaient environ 100 fois plus efficaces que les vaccins existants.
Les chercheurs pensent ainsi que leur procédé permettra aux scientifiques de développer des vaccins contre de nouvelles souches grippales plus rapidement. En effet, la technologie conventionnelle nécessite l'emploi d'une large quantité d'œufs de poulet spécialement préparés pour la culture de virus grippaux. Cela prend alors généralement plus de 6 mois pour créer un vaccin quand un nouveau type de grippe apparaît. En revanche, cette nouvelle technique qui s'appuie sur le vers à soie devrait permettre de produire un vaccin en seulement 3 mois. Et d'ailleurs, l'équipe de Nerome a déjà commencé à travailler sur un prototype de vaccin contre la souche H7N9 de la grippe aviaire qui a déjà causé plus d'une centaine de nouveaux cas en Asie et particulièrement en Chine depuis le début de l'année ; ils travaillent également sur la souche H1N1 plus ancienne mais toujours très préoccupante.
Leurs travaux ont été menés en partenariat avec une université indonésienne, et sont soutenus par le gouvernement préfectoral d'Okinawa. L'équipe espère réduire les coûts de 90% par rapport aux niveaux actuels pour pouvoir commercialiser un vaccin à partir des vers à soie. Ce vaccin ne servirait toutefois pas pour l'homme, mais dans un premier temps à vacciner les élevages de volailles, et de poulets en particulier. Les chercheurs prévoient d'évaluer plus tard la sûreté et l'efficacité de leur technologie pour un traitement chez l'homme et envisagent une mise sur le marché d'un vaccin contre la grippe à partir de vers à soie pour l'homme d'ici plusieurs années.
Source: Bulletins électroniques
Pouvons-nous réellement imaginer une fois encore que tout cet argent investi dans de futurs vaccins à produire toujours plus rapidement en vue de futures pandémies, ne soit jamais « rentabilisé » par la survenue d’une pandémie tant annoncée ???