Des vaccins wallons au Texas
JULY, BENOIT
Vendredi 14 décembre 2012
Gros contrat pour GSK Bio
College Station (Texas)
De notre envoyé spécial
Les États-Unis ne badinent pas avec la sécurité nationale et les risques susceptibles de la mettre en péril. Parmi ceux-ci, les épidémies de type H1N1 et autres menaces bioterroristes sont prises d’autant plus au sérieux par l’administration Obama que le pays ne s’estime pas en mesure de répondre rapidement et massivement aux menaces pesant sur ses citoyens.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’accord conclu entre le géant des vaccins GSK Biologicals, basé à Wavre, et l’université Texas A&M, basée non loin de Houston, au Texas. « C’est ici, à College Station, que sera construite une toute nouvelle usine dédiée à la production de vaccins grâce à la technologie développée en Wallonie », confirme Brett Giroir, à la tête des « initiatives stratégiques » de Texas A&M qui, avec ses partenaires, pèse quelque 120.000 étudiants. « J’étais encore à Wavre il y a quelques jours dans le cadre de ce dossier absolument stratégique à nos yeux. »
Comme les deux autres centres américains de bio– défense qui seront situés dans le Maryland et en Caroline du Nord, celui du Texas devra être capable de produire en cas de besoin quelque 50 millions de doses de vaccins en l’espace de quatre mois.
Et ce, grâce à un investissement colossal du gouvernement fédéral qui a désigné les vainqueurs de son appel d’offres en juin dernier : quelque 176 millions de dollars, dans le cadre d’un contrat d’une durée de 25 ans. Compte tenu des apports complémentaires de l’État du Texas, de l’université Texas A&M et de partenaires privés, c’est une manne de 285 millions de dollars qui va être déversée sur College Station.
« C’est une fierté de pouvoir contribuer à la sécurité nationale », souligne John Sharp, le chancelier de cette université profondément enracinée dans le terroir des ex-présidents Bush. « Mais c’est aussi une formidable opportunité pour accélérer notre percée dans les biotechnologies et y générer du business. »
A l’image, par exemple, du National Center for Therapeutics Manufacturing (NCTM) tout récemment inauguré sur ce campus de plusieurs kilomètres carrés, qui est d’ores et déjà équipé des technologies les plus pointues afin de former les étudiants mais aussi proposer aux industriels des équipements destinés à tester la production en petites séries de nouveaux médicaments ou vaccins… comme ceux qui pourraient être développés dans l’urgence en cas de menace.
Du côté de GSK Biologicals, dont le porte-parole en Belgique refuse curieusement de répondre à la moindre question à ce sujet, ce contrat est apparemment une bonne affaire. Le groupe va en effet disposer d’une usine flambant neuve aux États-Unis, principalement financée par l’État américain, dans laquelle il pourra aussi produire ses vaccins classiques à destination de l’immense marché local : les installations ne seront en effet converties à la lutte contre une éventuelle épidémie qu’en cas de besoin.
« C’est typiquement une opération dans laquelle tout le monde gagne », assure Brett Giroir qui n’attend plus désormais que la décision formelle du gouvernement américain de libérer les précieux fonds, dans un contexte budgétaire il est vrai difficile. Et de pointer le rôle essentiel joué dans cette affaire par la Wallonie, par le biais de son Agence à l’exportation et aux investissements étrangers (Awex) qui a noué depuis plusieurs années déjà un partenariat stratégique avec Texas A&M.
« L’Awex nous a directement introduits auprès de GSK Biologicals il y a deux ans déjà, poursuit Brett Giroir. Il y a eu depuis lors de multiples réunions sur les plans scientifique, technique, financier, juridique mais, en réalité, nous n’avons eu besoin que de deux heures pour être certains que le deal se ferait et que nous avions trouvé en Wallonie le partenaire qu’il nous fallait. »
Source : Le Soir
Il faut se souvenir que c’est aussi au Texas qu’une université a fait fuir nombre de ses étudiants en les poussant à tout prix à faire le vaccin contre le méningocoque.
De même, il faut une fois encore relever les aveux énormes en filigrane : avec autant d’argent investi, on prépare en réalité activement les futures pandémies tant attendues. Pas étonnant dans ces conditions que GSK ne souhaite pas s’exprimer !
L’argent des gens est donc détourné sans leur avis dans les caisses de GSK de sorte que ce sont les gens in fine qui financent par leurs impôts les usines de firmes dont les produits leur seront peut-être bientôt injectés de force ! Absurde !