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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 19:38

Didier Moulinier

Nous suivons le parcours du Dr Moulinier depuis plusieurs semaines et cela faisait déjà plus d’un mois que nous souhaitions « apporter » notre modeste pierre dans cette affaire, en réalisant une interview de ce médecin courageux et ce,  à la lumière de plusieurs aspects déjà abordés sur notre site :

 

-droit à l’information

-respect et défense du pluralisme thérapeutique

-marchandisation de la santé au détriment des patients

-oppression des médecins et obéissance forcée au dogme de la pensée unique etc

 

Dr Moulinier, vous suiviez régulièrement des patients atteints de cancer qui n’ont jamais rien eu à redire de vos services. Vous avez été suspendu début octobre pour une durée d’un an du droit d’exercer. Ce n’est pas la première fois que l’Ordre des Médecins vous cherchait des ennuis n’est-ce pas ? Que vous a-t-il reproché exactement au sujet des traitements que vous mettiez en place ? Pouvez-vous quelque peu expliquer votre démarche de soins et en quoi celle-ci consistait ?

 

Tout d’abord, je n’ai jamais été interdit d’exercer la médecine mais je vais simplement me retrouver, si je n’obtiens pas un sursis à exécution de la part du conseil d’Etat, interdit de donner des soins aux assurés sociaux pour une période d’un an à partir du 1er janvier 2013.

 

Je n’ai jamais fait l’objet de la moindre plainte de patients. Il m’est reproché des excès de prescription par la sécurité sociale et donc des dépenses non justifiées. Cela est d’autant plus injuste que depuis plus de quinze ans je n’exerce plus en tant que médecin conventionné ; je n’ai donc aucun compte à rendre à la sécurité sociale malgré ce qui m’a été allégué à plusieurs reprises.

 

D’autre part, il m’est reproché des prises de position non conformes aux protocoles établis. En fait, j’essaie à chaque fois de proposer à mes patients ce qui pourrait être qualifié de médecine intégrative, à savoir le traitement le plus efficace possible et le moins toxique possible.

 

Pour illustrer ma démarche, par exemple, lorsqu’un patient est en situation métastatique, je ne me précipite pas pour démarrer un traitement mais j’attends que l’évolution soit suffisamment importante pour mettre en route des protocoles adaptés. Au préalable, j’utilise des traitements immuno-régulateurs et redifférenciants et, dès lors que des éléments me permettent de considérer que la maladie va constituer un réel danger pour le patient, alors je préconise la mise en place de protocoles plus agressifs tels que la chimiothérapie entre autres.

 

Quel est votre avis au sujet des traitements standards et protocoles conventionnels de traitement du cancer… les résultats sont-ils à la mesure des espérances selon vous, les patients sont-ils correctement et loyalement informés des effets secondaires graves possibles et de leur efficacité réelle avant de les accepter ?

 

Il existe une désinformation manifeste vis-à-vis des traitements mis en œuvre pour les patients.

 

Contrairement à ce qui est régulièrement diffusé dans la presse, il n’existe aucun traitement permettant de guérir le cancer de manière définitive, sauf quelques rares cas exceptionnels, notamment les cancers se développant dans des tissus ayant des barrières anatomiques empêchant la diffusion métastatique, à savoir les lésions cutanées telles que les mélanomes, les cancers du col de l’utérus et le cancer de l’intestin quand la lésion n’a pas encore atteint un certain degré de développement.

 

Je considère que la chirurgie reste une part importante du traitement et ce sont d’ailleurs les progrès de la chirurgie qui ont permis une avancée importante en cancérologie. Les résultats soi-disant miraculeux sont dus à un excès de dépistage qui a permis d’établir des diagnostics beaucoup plus précoces qu’avant.

 

La chimiothérapie à titre préventif constitue pour ma part un non sens thérapeutique car elle ne peut avoir une efficacité qu’à visée palliative. C’est néanmoins une arme qu’il convient d’utiliser quand cela est nécessaire, de même que l’hormonothérapie ou la radiothérapie.

 

Il est évident que les progrès en communication ont permis une meilleure information des patients mais, dans la majorité des cas, ces derniers ont du mal à comprendre les informations qui leur sont apportées et ce d’autant plus que l’on peut leur faire miroiter des résultats potentiels.

 

Le problème du cancer est sous-tendu par le problème de la mort qui est toujours présente en filigrane. La majorité des patients et leur entourage familial sont obnubilés par cette angoisse et ont de ce fait tendance à croire et à se laisser sécuriser par un excès de technologie.

 

La meilleure preuve de ce que j’avance est que les plus grands spécialistes en cancérologie attendent malheureusement d’arriver à l’âge de la retraite pour exprimer une information tout à fait contraire à ce qu’ils ont largement diffusé pendant de nombreuses années.

 

Avez-vous pu comparer, au cours de vos années de pratique, la différence d’efficacité entre votre approche et l’approche conventionnelle, que ce soit sur le plan de la tolérance ou de l’efficacité ?

 

Il est manifeste que mon approche au niveau de la tolérance clinique n’a rien à voir car la plupart des thérapeutiques que j’utilise sont des thérapeutiques non toxiques. Néanmoins, répondre à cette question est difficile car je suis aussi le premier à proposer des thérapeutiques agressives.

 

Une personne qui vient me voir dans le cadre d’une néoplasie mammaire en pensant que je vais lui proposer une thérapeutique ‘’soft’’ et se voit proposer l’ablation complète de son sein pour quelques micro calcifications ne peut pas penser avoir bénéficié, du moins dans un premier temps, d’une thérapeutique non agressive.

 

Ce choix décisionnel est généralement dû à la nécessité de proposer une thérapeutique qui soit la plus sécurisante sur le plan loco régional, choix qui a été rendu nécessaire par l’agression initiale généralement déclenchée par les biopsies réalisées au préalable à l’aveugle dans le sein afin d’établir un diagnostic (ce que j’essaie d’éviter de pratiquer à chaque fois que cela est possible).

 

Compte tenu des difficultés et des conflits auxquels je suis confronté, il est évident qu’en préconisant une médecine intégrative, je suis obligé d’obtenir des résultats encore plus performants. Le meilleur exemple de l’efficacité de ce type de stratégie est apporté par le soutien de mes patients et par l’absence totale de plainte à mon encontre. Cela ne veut pas dire malheureusement que j’arrive à guérir tous les cancers, bien évidemment.

 

Il est important de rester en permanence dans un dialogue avec son patient et l’ensemble de son entourage familial et surtout de ne jamais rien cacher de la situation et des difficultés d’obtenir un résultat en essayant néanmoins de ne jamais lui faire perdre tout espoir dans un futur plus pour moins proche.

 

Qu’advient-il de la plupart de vos patients qui étaient en traitement chez vous, comment font-ils à présent ?

 

Difficile question car cela dépend de la situation clinique des patients. Pour l’instant, je continue à les prendre en charge car la décision ne sera effective qu’au 1er janvier 2013. Par ailleurs, comme je l’ai déjà précisé, au 1er janvier, je serai interdit de donner des soins aux assurés sociaux mais cela ne m’interdit en aucune mesure de continuer à conseiller les patients qui viendraient me demander un avis.

 

Le Dr Martine Gardénal qui est un des trop nombreux médecins à avoir été pourchassée par l’Ordre des Médecins, explique dans une vidéo que selon une législation française de 2005, les médecins ont l’obligation de dénoncer les patients « déviants » par recommandé avec R à l’Ordre des Médecins et à la Sécurité Sociale. Par « patients déviants », il est donc sûrement question de gens qui refusent des chimiothérapies ou des vaccins… aviez-vous entendu parler de cette disposition passée en toute discrétion ?? Qu’en pensez-vous, ne quittons-nous pas là le champ de la démocratie ?

 

Je connais le Dr GARDENAL et c’est une personne qui ne s’exprime pas à la légère. Cependant, dans le flot des difficultés auxquelles j’ai été amené à faire face depuis de nombreuses années, j’avoue ne pas avoir pris conscience de cette directive de 2005.

 

Ceci étant, par expérience, je sais que depuis la période Vichy, la délation est devenue un sport national en France et le Conseil de l’Ordre des Médecins n’a pas attendu 2005 pour se lancer dans ce genre de démonstration.

 

L’expérience que j’ai développée depuis quinze ans en Espagne m’a permis de découvrir un tout autre mode de fonctionnement de la population, ce qui est très agréable.

 

Sur votre site internet, vous évoquez le cas très intéressant de l’Affinitor, un médicament de Novartis qui a obtenu en France une AMM en 2009 et qui est prescrit dans les cas de cancer rénal avancé…étonnamment, ce médicament qui n’a donc démontré aucune efficacité en terme de délai de survie mais qui n’est pas dénué d’effets secondaires, a quand même pu être jugé « utile » et digne de remboursement alors qu’il est excessivement cher mais remboursé à 100% ! Pouvez-vous nous rappeler le prix mensuel de ce « traitement » et ce que cela rapporte ainsi au fabricant chaque année au vu du nombre de patients concernés ?

 

Concernant l’article auquel vous faites référence, j’ai été assez clair. Le prix du médicament est de 4117 euros. Néanmoins, comme je l’ai précisé, l’autorisation pour 4 ou 5 médicaments équivalents fabriqués par d’autres laboratoires a été donnée dans les mêmes conditions et nous sommes dans les mêmes ordres de prix.

 

2760 cas par an  x 12 mois  x 4138,56 € font un chiffre d’affaire annuel, au minimum de  137 069 107,20 € !!!

 

Les traitements que vous préconisiez étaient-ils bien remboursés ? Que coûtaient-ils à la Sécurité Sociale et au patient sur une base mensuelle, en comparaison ?

 

Les traitements que je préconise sont en partie remboursés lorsque je suis amené à prescrire des opiacées, de la cortisone, des anti-inflammatoires, des antibiotiques, de la chimiothérapie, du moins celle qui est encore accessible en médecine de ville, …

Quant à la question du coût pour la sécurité sociale sur une base mensuelle, il est difficile de répondre car tout dépend de la prise en charge des patients.

 

En tout cas, avec les nouvelles chimiothérapies mises en œuvre en milieu hospitalier, notamment dans les cancers de l’intestin, sachez qu’un traitement mensuel, rien que par la prise médicamenteuse avec les options (induction de production de globules rouges et de globules blancs), peut être estimé entre 10 000 et 15 000 euros par patient et par mois.

 

Je doute pour ma part que mes thérapeutiques dépassent les 1000 euros par mois en prenant en compte les analyses de sang, les examens radiologiques et autres.

 

On assiste avec les vaccins aux mêmes genres de pressions sur les médecins qui pratiquent différemment et qui osent remettre en question les dogmes et la pensée unique en la matière. Que pensez-vous du secteur des vaccins, voyez-vous des similitudes avec ce qui se passe en cancérologie ?

 

A partir du moment où les vaccins sont fabriqués par les mêmes laboratoires que dans le domaine de la cancérologie ou du moins à un niveau plus élevé, nous sommes confrontés au même problème.

 

Il n’y a qu’à voir le côté scandaleux de la publicité faite sur un vaccin comme le GARDASIL qui a déclenché une levée de boucliers avec une pétition signée par plusieurs milliers de médecins en Espagne.

 

Dès que d’énormes sommes d’argent sont en jeu, que ce soit dans le sport ou la médecine, nous sommes confrontés aux mêmes déviances.

 

D’ailleurs, à chaque fois que j’entends un grand professeur contester les données d’une recherche qui dérange l’industrie pharmaceutique et démolir des travaux qui semblent intéressants, il suffit de taper sur internet le nom de ce soi-disant grand professeur et d’y associer conflit d’intérêt et vous trouvez généralement toutes les réponses aux questions que vous vous posez.

 

Avec les OGM, nous venons d’assister également à une véritable « fatwa scientifique » sur le Pr Gilles Eric Séralini. Six Académies se sont liguées contre lui en accusant l’homme et sa méthodologie sans parler de la revue qui a publié ses travaux…Ca ressemble assez fort à ce qui s’est passé avec le Pr Luc Montagnier et les propos cependant très mesurés qu’il avait tenus sur les vaccins et leurs effets secondaires, propos qui lui ont valu la coalition de 100 ex Prix Nobels et un courrier de ces derniers au président camerounais de façon à le dissuader d’accorder le moindre poste au Pr Montagnier. Selon vous, qu’est-ce qui fonctionne mal, que faut-il changer, comment permettre à des scientifiques respectables mais dissidents de ne plus être bâillonnés ?? Ne faudrait-il pas selon vous réformer complètement l'Ordre des Médecins avec des procédures plus pertinentes qui ne pourraient par exemple être actionnées en l'absence de tout grief émanant de patients?

 

Je fais référence au dernier article que j’ai publié sur mon blog relatif à l’ordre des médecins.

 

Nous avons des individus qui généralement ont largement dépassé l’âge de la retraite, qui ont des rémunérations qui sont manifestement scandaleuses et des plus illégales.

 

En fait, ils sont là pour défendre le dogme. Le problème, c’est que le Conseil de l’Ordre des Médecins est déconsidéré par l’ensemble de la population mais dès lors qu’il frappe, ses décisions sont toujours prises en considération.

 

Le Conseil de l’Ordre des Médecins  est à l’image de sa fondation, à savoir la manipulation des informations.

 

Par exemple, sur le seuil du Conseil National de l’Ordre des Médecins , il est inscrit la déclaration du professeur PORTES stipulant que les médecins ne devaient pas devenir les complices de l’occupant allemand et surtout résister ; déclaration glorieuse qui a en fait été formulée à la date du 22 juin 1944, soit un mois et demi après le débarquement des alliés.

 

Tout ceci avait été orchestré pour gommer le scandale de l’origine de la création du Conseil National de l’Ordre des Médecins qui a été mis en place par le gouvernement de Vichy. Il existe d’ailleurs une face cachée de l’histoire du Conseil National de l’Ordre des Médecins qui a notamment interdit aux médecins juifs d’exercer.

 

Ce sont ces mêmes individus qui se sont retrouvés à la tête du Conseil National de l’Ordre des Médecins lorsque le général de Gaulle a remis en place cette institution. Tous ceux qui ont voulu s’approcher de trop près de cette institution se sont retrouvés broyés par celle-ci.

 

Je suis mal placé pour critiquer le Conseil de l’Ordre des Médecins car je suis moi-même inscrit au Conseil de l’Ordre des Médecins en Espagne et j’ai une tout autre vision du Conseil de l’Ordre des Médecins espagnol : c’est une institution qui est vraiment là pour défendre l’honneur de la profession et le respect des patients. Je suis bien placé malheureusement du côté français pour avoir la vision contraire de cette institution.

 

Le problème, c’est que nous sommes dans un système qui pourrait s’apparenter à un système mafieux où il existe des conflits d’intérêts qui sont régulièrement dénoncés mais où rien ne bouge. Tout le monde se tait, à la fois les syndicats, les partis politiques car chacun à quelque chose à y gagner et quelque chose à craindre, le monde médical le premier.

 

Nous sommes très peu à avoir osé demander au Conseil de l’Ordre des Médecins le montant des rémunérations de ses élus et il serait très facile à titre individuel pour les médecins de refuser de payer les cotisations pour faire tomber le système mais personne n’a osé le faire de manière efficace.

 

Donc, la question n’est pas de réformer complètement le Conseil de l’Ordre des Médecins car le problème n’est pas exclusivement lié au Conseil de l’Ordre des Médecins mais à l’ensemble du système de santé et du système politique, le tout fonctionnant avec des fonds plus ou moins occultes.

 

Avez-vous eu des contacts avec les autorités ou des élus en particulier, vous ont-ils accordé un soutien pour certains ?

 

En tant que médecin, nous sommes amenés à soigner des gens de tout niveau. Bien évidemment, j’ai eu des contacts à la fois au niveau des partis de droite en son temps comme de gauche actuellement. Le problème, c’est qu’il existe une différence entre ce que les politiques voudraient faire et ce qu’ils peuvent réellement faire.

 

Concrètement, quelles actions positives les citoyens gagnent-ils à mener pour vous aider d’une part et d’autre part, d’une façon générale pour « s’aider eux-mêmes » en quelque sorte car bien entendu, c’est surtout avant de tomber malade qu’il faut veiller à ses chances thérapeutiques et pas in extremis, dans la panique suscitée le plus souvent par un diagnostic inquiétant ?

 

C’est une question difficile qui nécessiterait plusieurs heures pour répondre car y répondre de manière satisfaisante reviendrait à développer une notion de la philosophie de la vie.

 

Par les médias, les gens sont victimes de leurs propres peurs et acceptent toutes les informations qui leurs sont communiquées. Autrefois, il y avait effectivement moins d’informations mais les gens qui avaient le pouvoir et le savoir étaient encore animés par un certain sens de l’honneur et de l’honnêteté, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y avait pas de brebis galeuses. Maintenant, il semblerait que la tendance soit inversée et que la manipulation par les médias soit devenue beaucoup plus efficace et plus perverse.

 

Le dernier exemple est celui du gâchis complet de la grippe H1N1. De même, pour reprendre le cas de la coqueluche, nous sommes, je crois, à la troisième génération de vaccins et on nous explique que les deux premières étaient complètement inefficaces alors qu’on nous avait expliqué auparavant qu’elles étaient très efficaces et qu’il faut faire confiance à la troisième génération. On a même réussi à convaincre les gens âgés de se revacciner contre la coqueluche. Je trouve étonnant pour ma part, dans ma clientèle, depuis 2011, d’avoir été confronté pour des gens âgés à de nombreux cas de coqueluche dans certaines régions de France. Ceci est un exemple parmi tant d’autres.

 

Si nos concitoyens veulent rester en bonne santé, il faudrait d’abord qu’ils arrêtent de sombrer dans un excès de juridisme. Peu de gens ont pris conscience qu’avec l’arrivée de l’Europe, nous avons dû subir l’arrivée de normes de plus en plus restrictives.

 

C’est ainsi que la plupart des vieux médicaments qui avaient fait la preuve de leur efficacité et de leur non toxicité mais qui étaient peu vendus ont vu leur fabrication arrêtée car il coûtait trop cher aux laboratoires d’obtenir leur agrément de mise sur le marché au niveau européen. Actuellement, l’ensemble du corps médical pratique la médecine non pas en fonction de ce qui pourrait être bien pour les patients mais en essayant de respecter au maximum l’application des protocoles thérapeutiques.

 

En France, nous avons récemment été émus par le cas d’une jeune femme qui a tragiquement perdu son bébé alors qu’elle était enceinte et qu’elle a accouché pendant son trajet d’une heure à la maternité. Ceci peut paraître scandaleux mais mon expérience personnelle m’a montré que l’ensemble des patients qui ont dû aller aux urgences ont dû attendre plus de cinq heures avant même qu’un médecin ne les examine.

 

Récemment, une de mes patientes présentant une appendicite aigue a dû attendre près de cinq jours avant que son cas ne soit réellement pris en charge. En effet, aujourd’hui le respect du protocole nécessite une analyse de sang, une échographie et un scanner avant que la décision ne soit prise d’enlever l’appendice. Cette dame a eu beaucoup de chance puisque son appendice était pleine de pus mais n’avait pas encore éclaté, ce qui aurait eu des conséquences catastrophiques.

 

Il est évident que si pour chaque urgence il faut attendre la réalisation d’un scanner, cela peut expliquer les 5 heures et plus d’attente avant d’être pris en charge. A mon époque hospitalière, il suffisait d’une palpation abdominale et d’un toucher rectal pour prendre la décision d’enlever un appendice.

 

Le problème est le même pour les problèmes de prostate, de seins, etc…

 

Bien sûr, quand on analyse la jurisprudence des affaires médicales, je comprends les prises de position de nombre de mes confrères. Maintenant, nous avons des juges qui demandent à des experts de se déterminer sur des chances de guérison qui ont pu être perdues dans des cas très complexes, y compris en cancérologie. Des experts dont on se demande d’où viennent réellement leurs compétences se permettent des affirmations que je juge pour ma part des plus scandaleuses. Il est bien évident que pour un médecin ou un chirurgien, il vaut mieux actuellement appliquer strictement les protocoles en cours, mis en place au demeurant par la Haute Autorité de Santé avec des membres qui ont dans la majorité des cas des prises d’intérêt avec les laboratoires plutôt que d’essayer de s’écarter de ces protocoles.

 

L’application en est des plus rentables, ce qui permet de bénéficier de la reconnaissance de ses pairs et d’éviter les foudres ordinales de la justice alors que si vous voulez utiliser d’autres stratégies thérapeutiques pour le bien de vos patients, vous encourrez de graves sanctions comme celle que je suis en train de subir.

 

Dr Moulinier, merci pour ces réponses !

 

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