Déjà en juillet 2009 soit avant le feu vert officiel de l'EMEA pour les vaccins H1N1, que les autorités belges, entre autres, disaient attendre par souci de sécurité, la revue médicale française Prescrire avertissait, preuves à l'appui, que cette agence "censure les données de pharmacovigilance". En effet, plus d'une fois, alors que la revue indépendante avait demandé des informations complémentaires à l'Agence sur la sécurité de divers produits et la fréquence des effets secondaires (informations non publiées sur le site officiel), elle a seulement reçu des feuilles caviardées et très incomplètes au nom de la protection des droits commerciaux des firmes et des droits à la propriété intellectuelle! Cfr p 4/7 du pdf de Prescrire, voir ci-dessous:
A cela, la revue Prescrire répond, avec pertinence:
"Qu'est-ce qui justifierait que des autorités de santé privent les soignants et les patients d'informations de pharmacovigilance? Quel secret industriel serait opposable à la nécessité de protéger les patients de la toxicité des médicaments?
Pendant encore combien de temps les autorités vont-elles ainsi nuire à la population et se décrédibiliser en faisant passer les intérêts économiques des firmes avant ceux des patients? "
La revue nous parle aussi, en page 7 d'une "offensive de la Commission européenne contre la transparence." Voilà qui est clair!
Ce qui est le plus frappant dans tout cela, c’est la similitude avec ce qui s’est passé en Belgique avec le contrat secret d’achat de vaccins.
Un contrat dont seuls 4% avaient été « jetés en miette » au public sur le site de la cellule Influenza, au fur et à mesure de nos actions en justice, afin de faire croire à une pseudo-transparence. Là aussi, le texte était caviardé et incomplet.
Là aussi, dans le cadre de ce marché, on a donné priorité aux intérêts commerciaux sur la sécurité puisque les autorités s’engageaient par exemple à ne jamais faire analyser l’adjuvant dont la composition exacte était ainsi tenue secrète.