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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 16:10

Le copier-coller du communiqué ci-dessous issu du site French.china.org est indissociable du récent article que nous avons publié sous le titre "Nouvelle grippe H7N9: le scénario du H1N1 est-il en train de se reproduire?"

 

La Chine commence la mise au point du vaccin H7N9

 

VACCIN-DE-PLUS--vaccin-de-trop-.jpg

La Chine a commencé la recherche en vue de la mise au point des vaccins contre le virus de la grippe aviaire H7N9, a déclaré lundi un responsable de la santé.

 

Cependant, des complications dans le processus de mise au point et de fabrication signifient que cela peut prendre de six à huit mois avant que le vaccin puisse être mis sur le marché, a indiqué Liang Wannian, directeur du Bureau de contrôle et de prévention de la grippe H7N9 relevant de la Commission nationale de la santé et de la planification des naissances. (CNSPN).

 

M. Liang a déclaré que la décision de produire le vaccin dépendra de la capacité du virus à subir une mutation pour devenir transmissible de personne à personne.

 

S'il devenait évident que le virus se propage chez les humains, le vaccin serait requis, mais il ne serait pas économique de distribuer le vaccin si de tels signes n'apparaissaient pas, a indiqué M. Liang.

 

Selon ce dernier, la vaccination n'est pas la seule manière efficace de prévenir la maladie.

 

« Nous prenons une série de mesures pour prévenir et contrôler les infections. Des efforts de surveillance de l'infection sont en cours dans plus de 500 hôpitaux et 400 laboratoires dans tout le pays », a déclaré M. Liang.

 

« Nous avons confiance de garder la maladie sous contrôle », a-t-il dit.

 

Selon Deng Haihua, haut responsable de la CNSPN, la médecine et les traitements traditionnels chinois sont également envisagés dans le cadre des efforts de la CNSPN pour lutter contre la maladie.

 

Feng Zijian, directeur du Centre de réponse d'urgence du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a indiqué que les autorités et les travailleurs du secteur médical œuvrent à trouver des mesures pour identifier et soigner les patients à un stade plus précoce afin de diminuer la morbidité du virus.

 

M. Feng a recommandé que le public réduise les contacts avec les oiseaux et la volaille.

 

Communiqué du 9 avril 2013- French.china.org

 

Voir aussi, ci-dessous, l'interview d'hier dans le Monde de Vincent Enouf, virologue à l'Institut Pasteur:

 

"Le virus H7N9 a muté de façon favorable à une transmission d'homme à homme"

 

photo-le-monde-1-H7N9.jpg

    

Alors que le bilan des infections au virus H7N9 de la grippe aviaire s'aggrave en Chine, avec 21 cas déclarés dont six décès, l'Organisation mondiale de la santé s'est voulue rassurante, lundi 8 avril, affirmant qu'il n'y avait, à ce stade, aucun signe d'une transmission d'homme à homme. Pour Vincent Enouf, virologue et responsable adjoint du Centre national de référence des virus influenzae (grippe) de l'Institut Pasteur, une mutation du virus reste possible à n'importe quel moment, ce qui pourrait déclencher une pandémie.

 

Lire : Grippe aviaire : aucun signe de transmission interhumaine, selon l'OMS

 

En quoi le H7N9 diffère-t-il d'autres souches du virus de la grippe aviaire ?

 

Vincent Enouf : Le H7N9, découvert il y a un mois dans la région de Shanghaï, est une nouvelle souche de grippe, comme il en existe déjà des dizaines. Tous ces virus possèdent à leur surface deux protéines externes, l'hémagglutinine (la lettre H) et la neuraminidase (N), qui leur permettent de se fixer sur un récepteur de la cellule cible puis de se décrocher de la membrane cellulaire pour infecter d'autres cellules. Il existe 16 formes différentes d'hémagglutinine et 9 de neuraminidase. Toutes les combinaisons existent dans la faune animale, en particulier chez les espèces aviaires.

 

Dans la majorité des cas, ces virus ne touchent que les oiseaux. Mais parfois, en mutant, ils acquièrent des capacités qui leur permettent de passer la barrière d'espèce et d'infecter l'homme. Cela a été le cas en 2001 avec le virus H5N1, qui a fait 370 morts, en 2009 avec le H1N1 (grippe A) et actuellement pour le H7N9.

 

Une combinaison spécifique de mutations génétiques rend le virus plus ou moins dangereux pour l'homme. Dans le cas du H7N9, la souche, dont la concentration dans l'air est très élevée, entraîne des pneumonies, accompagnées de fièvres, toux et essoufflement. Il peut provoquer des complications graves chez les personnes fragiles ou porteuses de terrains de maladies chroniques. Par contre, contrairement au H5N1, il ne tue pas forcément les volailles qu'il infecte. Ainsi, les agriculteurs ne voient pas les élevages contaminés, ce qui permet une diffusion plus grande du virus.

  

photo-le-monde-2-H7N9.jpg

 

Le virus H7N9 peut-il se transmettre d'homme à homme ?

 

Pour l'instant, nous ne disposons d'aucune preuve tendant à prouver que le virus H7N9 peut se transmettre d'homme à homme. Les autorités sanitaires chinoises surveillent la centaine de personnes qui ont été au contact des 21 patients infectés. Il s'agit de voir si elles contractent elles aussi le H7N9 sans avoir été au contact d'animaux.

 

Cette surveillance devra durer longtemps dans la mesure où le virus peut à tout moment muter et acquérir les capacités de passer d'homme à homme. Une mutation l'a déjà rendu capable de prospérer à des températures plus basses que celles qui lui sont habituelles chez les oiseaux, ce qui lui a permis de se fixer sur les récepteurs localisés dans les voies respiratoires supérieures de l'homme. C'est une mutation favorable à une transmission d'homme à homme.

 

Peut-on prévoir l'évolution de ce virus ?

 

Non, les mutations et la diffusion des virus sont impossibles à prévoir. Le H7N9 peut retourner dans le monde aviaire pour y disparaître ou bien réapparaître d'ici à quelques années ; il peut aussi se révéler de plus en plus actif et se transmettre d'homme à homme sur tous les continents. Dans ce cas là, il deviendrait un virus pandémique, comme le H1N1 ou le H3N2.

 

En cas de pandémie, cette souche pourrait alors devenir hautement contagieuse dans la mesure où elle n'est pas connue du système immunitaire humain, qui s'avère donc plus vulnérable. Le temps que les hommes fabriquent des anticorps et qu'un vaccin soit mis au point, le virus peut entraîner beaucoup de morts. Ensuite, au bout d'un moment, le virus finira par entrer dans le patrimoine viral humain et devenir un virus saisonnier, contre lequel on sait lutter.

 

Pourquoi ces virus apparaissent-ils plus fréquemment en Asie ?

 

Effectivement, le H5N1 est apparu pour la première fois à Hongkong, le H7N9 à Shanghaï. Cela s'explique par la densité humaine de ce continent, ainsi que les modes de vie : les habitants ont l'habitude de vivre avec les volailles au sein même de leur habitation. Ces contacts favorisent la mutation et la transmission des virus. 

 

Audrey Garric

 

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commentaires

D
On se croirait revenu en 2009...<br /> Il manque les commentaires larmoyants de l'amère Bachelot, souvenez-vous:"avez-vous vu les entrailles d'un bébé mort de pneumonie grippale", avec des trémolos dans la voix...Odieux<br /> personnage...<br /> Deux choses, cependant:<br /> 1) a force de tripatouiller ces virus en laboratoires, "ils" finiront bien par nous concocter une bombe authentique.<br /> 2) a force de crier au loup, "ils" finiront par perdre toute crédibilité, et personne ne réagira en cas de véritable danger.
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