Cette demande légitime avait déjà été expliquée et évoquée dans nos précédents articles ICI et ICI.
Nous avons appris aujourd'hui, par voie de communiqué, que cette demande de plus de 200 eurodéputés a été refusée par le PPE (= parti populaire européen = le parti notamment de Nicolas Sarkozy et de Roselyne Bachelot...) et le parti socialiste européen (= le parti notamment de Mme Laurette Onkelinx...). C'est écoeurant mais cela a finalement un avantage non négligeable: cela démontre, en soi, qu'il y a bel et bien des choses à cacher!
Le PPE et les Socialistes européens ont refusé aujourd'hui, au sein de la conférence des présidents, la demande formulée par 210 députés européens, issus de l'ensemble des Groupes politiques, de constituer une commission spéciale sur la gestion par les institutions européennes de la crise de la grippe A (H1N1).
Commentant cette décision à l'issue de la conférence des présidents, Michèle Rivasi, (Verts/ALE) à l'origine de cette initiative, membre de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaireet Corinne Lepage (ALDE) première vice-présidente de la même commission ont estimé que:
"Cette décision est incompréhensible et inacceptable. Ce refus semble bien être le résultat d'une manœuvre des responsables des deux principaux Groupes politiques PPE et S&D. La mobilisation de 210 députés européens est restée lettre morte. Nous exigeons impérativement et sans délais les motifs d'un refus fait aux députés d'exercer leur mission de contrôle des actions des institutions européennes. On marche sur la tête, ce refus est un véritable déni de démocratie et tend à confirmer les doutes que l'on pouvait avoir sur la gestion de la crise. Alors que le Parlement européen demande plus de transparence aux autres institutions, s'appliquer cet impératif à soi même est la moindre des choses."
Isabelle Zerrouk Attachée de presse Verts/ALE au PE Tél fixe 00 32 2 284 27 42 Tél portable 00 32 477 319 474 Site internet: www.greens-efa.org |
REACTION DU Dr MARC GIRARD, EXPERT DU MEDICAMENT A CE REFUS DE COMMISSION SPECIALE SUR LE H1N1:
" Par rapport aux commissions parlementaires sur la gestion de la grippe H1N1 dont on apprécie chaque jour la pitoyable bénignité, celle réclamée par 210 députés européens était la seule à avoir visé d’emblée un audit technico-réglementaire de l’EMEA, l’agence ayant autorisé les nouveaux vaccins. C’est la seule qui eût permis, par exemple, de comprendre comment une vaccination de masse a pu se trouver autorisée au terme d’un développement bâclé en quelques semaines, sur des preuves d’efficacité problématiques, et qui s’est notamment soldé par sept décès strictement inexpliqués.
C’est la seule qui eût permis, par conséquent, de documenter l’état de déliquescence où sont arrivées les procédures d’évaluation pharmaceutiques telles qu’elles ont été pernicieusement mises en place par les autorités européennes depuis la directive CEE/65/65.
C’est la seule qui eût permis, sur une affaire paradigmatique, de jeter un jour saisissant sur la sidération des autorités politiques devant les lobbies prédateurs.
On comprend que les responsables du Parlement européen se soient ligués pour faire avorter ce projet de commission : ils avaient parfaitement senti venir le coup – et ils savaient qu’il pouvait être terrible…"
Voir sur son site ICI.