Six Académies ont cru bon de se liguer contre le courageux Pr Séralini, exactement comme 100 Prix Nobel ont cru bon de se liguer contre le Pr Montagnier aux propos plus que dérangeants sur les vaccins...
Les méthodes de dénigrement et d'ostracisme sont les mêmes, qu'il s'agisse d'OGM ou de vaccins... souvenons-nous du Pr Marc Tardieu, neuropédiatre, qui fut littéralement interdit de conférence de presse parce qu'il avait mis en évidence un très dérangeant risque significativement accru de sclérose en plaques dans les 3 ans qui suivent une vaccination anti-hépatite B (par Engerix B, vaccin transgénique) chez les enfants.
- on attaque l'homme ou la revue, en tout cas l'aspect formel, pour FAIRE DIVERSION SUR LE FOND. On prétend que la méthodologie est mauvaise ou trop faible mais sans s'attarder sur la méthodologie anti-scientifique des études officielles qu'on doit prendre pour parole d'évangile.
- on espère que "l'effet de masse" (6 Académies, 100 Prix Nobel) fera croire au public que "la majorité a forcément raison".
- on fait croire à un faux péril si on remet le dogme en question.
- on a l'obsession de rassurer à tout prix, rassurer pour garantir la pérennité des marchés. Avec les vaccins aussi, c'est constamment la priorité n°1 (bien loin devant la prétendue volonté de rendre les vaccins plus sûrs!). Voici d'ailleurs quels étaient les propos du Dr Benoît Soubeyrand, directeur médical d'Aventis Pasteur, dans la revue Médecine & Maladies infectieuses en juin 2003:
" Chaque nouvelle polémique instaure une perte de confiance du public [...] qui peut rendre des programmes de vaccination difficiles à conduire et mettre en jeu la santé des populations. La communauté médicale a un rôle-clé à jouer pour minimiser ces risques, en améliorant la qualité de sa communication sur la tolérance et la valeur des vaccins."
Voyez aussi cet article fort intéressant sur ce front commun des Académies contre Séralini:
OGM : Séralini mis à mal par 6 Académies... qui se prononcent très peu sur l'étude !
21/10/2012. Fédération Inter-Environnement Wallonie (IEW)
L’avis de 6 Académies - Académies nationales d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies, et Vétérinaire - sur la publication récente de G.E. Séralini et al. relative à la toxicité d’un OGM vient d’être mis en ligne. Relativement léger sur les questions purement scientifiques (ils se contentent des mêmes critiques que l’EFSA par exemple), cet avis se distingue par contre par sa critique sévère relative à la médiatisation de l’étude : il condamne la revue qui a publié l’article (Food and Chemical Toxicology, classée comme étant de « notoriété excellente » par le système Noria de l’INRA) et en appel à la création auprès du Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel d’un « Haut comité de la science et de la technologie ». Rien que ça...
Extraits des conclusions et recommandations des 6 académies
Il apparaît ainsi, au vu des arguments évoqués plus haut, que (...) deux responsabilités apparaissent clairement. D’une part celle de la revue qui, nous l’avons dit, n’aurait jamais dû accepter cet article, ce qui est grave car l’expertise de l’article par les revues tient lieu d’évaluation initiale par les pairs. La seconde responsabilité est celle de G.E. Séralini d’avoir orchestré à l’avance une sur- médiatisation à partir de résultats contestables n’apportant aucun commencement de preuve.
Il reste vrai, même après ces critiques, qu’il est sans doute opportun de se poser la question des protocoles expérimentaux qui devraient être utilisés pour détecter un pouvoir cancérogène éventuel des produits alimentaires. Trois mois (durée le plus souvent utilisée) sont-ils suffisants ou non ? La question peut être en particulier posée pour les pesticides ou les herbicides. Le problème n’est pas simple car l’échelle des temps, en particulier la durée de vie, n’est pas la même chez le Rat et chez l’Homme. Mais ce n’est pas la publication de cet article qui doit inciter à cette réflexion car il ne contient aucun élément probant. Il serait particulièrement dangereux d’évoquer une nécessité éventuelle d’expériences à long terme à l’occasion de cet article car l’impression serait donnée que les résultats présentés par G.E. Séralini ont une valeur suffisante pour justifier une inquiétude du public, avec tous les dégâts que cela peut avoir en France et dans le monde.
Sur le plan sanitaire, il faut dans un premier temps rassurer la population et confirmer les communiqués déjà donnés sur la faible qualité de l’article. Les questions soulevées méritent d’être étudiées par des chercheurs reconnus, non suspectés de conflits d’intérêt, avec un financement sous contrôle public. La médiatisation de l’article de G.E. Séralini et son impact sur l’opinion (...) ont ainsi contribué à alimenter des peurs totalement irrationnelles dans la mesure où les résultats présentés n’ont aucune validité scientifique.
Pour limiter de telles dérives, les six Académies recommandent la création auprès du Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel d’un « Haut comité de la science et de la technologie ». La mission de ce Haut comité serait d’attirer l’attention du Président du CSA sur la médiatisation de travaux scientifiques remettant en cause des savoirs partagés par la très grande majorité de la communauté scientifique internationale sans que les responsables de chaînes de télévision ou de radios se soient auparavant assurés de leur validité, alors que la diffusion de ce qui pourrait s’avérer par la suite comme « une fausse nouvelle » aura profondément et indûment influencé les Français, parfois de manière irréversible.
Rassurer la population, une priorité !
A la lecture de ces conclusions, on ne peut qu’être inquiet sur le fait que ce qui semble ici déterminant, c’est de rassurer la population. Plusieurs associations qui luttent contre la culture et la commercialisation des OGM pensent que l’EFSA aussi se concentre essentiellement sur cet aspect des choses. « Alors que l’EFSA vient de réagir dans un délai ridiculement court à la dernière étude de G.-E. Séralini, en prétendant qu’elle n’avait aucune portée, cette agence ferait mieux de faire son travail sérieusement et de s’assurer que les dossiers de demande d’autorisation d’OGM sont réalisés avec la meilleure rigueur scientifique possible », juge François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « L’EFSA n’est manifestement qu’une des instances qui fonctionnent comme des chambres d’enregistrement destinées à rassurer le public, au sujet des OGM, mais non à en assurer la sécurité », conclut un rapport (Expertise des OGM, l’évaluation tourne le dos à la science ) d’Inf’Ogm, une veille citoyenne d’information sur les OGM.
Evidemment, si la population commence à se poser des questions sur ce qu’elle mange, il y a fort à parier que certaines industries vont rencontrer quelques problèmes...
Que sont ces « Académies » qui critiquent Séralini
Un article, paru sur le blog « De l’intérêt du conflit » du journal français Rue89 et signé Benjamin Sourice, tente de répondre à cette intéressante question.
Pour ce faire, il interroge entre autres Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences. Celui-ci « avoue » qu’ils se sont concentrés dans leur avis sur ce qui est au centre de l’intérêt médiatique de l’étude (les tumeurs) mais non sur l’entièreté de l’étude et que c’est après « avoir été sollicités par des académies étrangères dont les pays ont été impactés par la publication de l’étude » que les membres ont décidé de monter un groupe ad hoc à la composition tenue secrète pour rendre cet avis ponctuel. Mais pourquoi donc ce secret ? Risque de conflits d’intérêts ? « Il est très difficile de garantir une absence totale de conflits d’intérêts, je ne connais pas le CV de chaque personne. D’ailleurs, un spécialiste qui n’aurait jamais eu de lien avec l’industrie au long de sa carrière, ce serait inquiétant. Il ne faudrait pas éliminer des compétences pour ce motif » avance, « prudemment » JF Bach.
Ces messieurs de l’Académie auraient pu faire preuve d’un peu plus de courage aux vues des entailles portées à la réputation de Gilles-Eric Séralini, accusé d’« orchestrer sa notoriété » pour « répandre des peurs » auprès du « grand public »... remarque (avec justesse) Benjamin Sourice.
Mais que sont ces Académies, et qui sont ces académiciens ?
Lire la suite sur le Blog de Rue89.
Deux nouveaux avis sont attendus ce lundi 22 octobre : celui de l'agence de sécurité sanitaire française (Anses) et celui du Haut conseil des biotechnologies.
L’intégralité de l’avis des 6 Académies
En prenant conscience des analogies entre les différents mécanismes scandales sociétaux, on devient un citoyen actif, capable d’agir et pleinement conscient de l’urgence qu’il y a à faire quelque chose, aussi petite que soit « cette pierre à apporter » à l’humanité….