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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 22:38

Le 26 juillet dernier, on pouvait lire sur le site Slate.fr un article intitulé "Les vaccins devraient être privés de pub".

 

Petit extrait:

 

«L’image renvoyée par l’industrie pharmaceutique n’est pas bonne, aussi bien dans le grand public que chez les médecins.» C’est l’argument, surprenant dans sa formulation, retenu par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) pour s’opposer à la diffusion de campagnes publicitaires «non institutionnelles» visant le grand public et incitant à la vaccination. En clair, des campagnes financées par les firmes productrices de vaccins.»

 

Surprenant, vraiment?

 

C'est ce qu'il semblera aux gens qui pensent encore très naïvement que les autorités évaluent objectivement les vaccins, en toute indépendance par rapport aux industriels. Il n'en est hélas rien!

 

En réalité, il s'agit plutôt d'un calcul purement stratégique compte tenu des précédents scandales sanitaires et des émissions qui ont de plus en plus révélé les manoeuvres de l'industrie pour vendre à tout prix. Toutefois, lorsqu'il s'agit de grosses multinationales qui pèsent des milliards d'euros de bénéfices et qui emploient des milliers de gens, on peut clairement affirmer que la santé financière et la réputation (car cela va de pair) de ces grands groupes sont classées "raison d'état".

 

C'est pour cela qu'il s'agit en fait plutôt de "ménager l'image des pharmas", déjà très écornée, plus que de veiller à une information de qualité au bénéfice des citoyens.  

 

Et d'ailleurs, un autre extrait du même article de Slate confirme totalement le bienfondé de cette analyse puisqu'il révèle que les officiels veulent surtout préserver à tout prix "l'adhésion du public à la vaccination":

 

« Dans son dernier avis, le Haut Conseil «s’interroge sur l’impact qu’ont pu avoir les campagnes publicitaires sur ces vaccins», et ce d’autant qu’aucune étude scientifique à ce sujet n’a à ce jour été publiée dans la littérature internationale. Il ajoute que la mauvaise image de l’industrie pharmaceutique «conforte dans l’idée que des campagnes publicitaires sur les vaccins pourraient en définitive avoir un effet négatif vis-à-vis de l’adhésion à la vaccination».

 

En d'autres termes dit aussi l'article "quel que soit le support –Internet, TV, radio, affichage, presse– les campagnes grand public pour des vaccins sont suspendues sine die."



Les industriels ont toujours eu le besoin impératif de la caution et de la recommandation officielles. Dès lors, que la publicité/promotion vaccinale soit désormais intégralement assurée par les autorités "publiques" ne changera pas grand chose aux finances des pharmas, au contraire, cela leur fera des millions d'euros de dépenses publicitaires en moins tout en leur donnant faussement un air "de ne pas y toucher" et une distanciation trompeuse qui feront bien entendu fi de leur infiltration réelle et concrète à tous les échelons décisionnels.



Mais que les industriels "se rassurent", ils ne sont pas les seuls à pouvoir rougir d'avoir diffusé des publicités trompeuses! Ainsi, à côté des firmes commercialisant le Gardasil et le Cervarix qui ont déjà toutes les deux été sanctionnées pour publicité trompeuse, on retrouve aussi une autorité publique comme la Fédération Wallonie-Bruxelles (anciennement. Communauté Française) qui s'était magistralement illustrée avec sa publicité de 80 000 euros pour les vaccins tout au long de la vie, une publicité qui rappelons-le, avait été sévèrement désavouée par le Jury d'Ethique Publicitaire qui l'avait estimée "de nature à induire le consommateur en erreur" parce que contraire aux exigences de loyauté et de véracité!



Cette interdiction publicitaire des firmes viserait surtout les coûteux (et dangereux) vaccins anti-HPV, sans doute parce que les autorités sentent le vent tourner en termes d'inefficacité et d'effets pervers avec augmentation possible du nombre total des cas de dysplasies et de cancers, par "effet rebond" et "vengeance de la Nature" en quelque sorte....

 

Fotolia--aimant--pub.jpg

Quoi qu'il en soit le problème est bien moins celui de la publicité des firmes à interdire (ce qui ne ferait pas de mal si les officiels ne prenaient pas le relai) que du remboursement de leurs vaccins à ne pas satisfaire. En effet, on sait très bien qu'une fois le vaccin remboursé - avec l'argent des contribuables bien entendu-, il se crée alors une déduction hélas erronée dans l'esprit du public selon laquelle un tel vaccin (remboursé) serait alors vivement nécessaire. Et de fait, c'est bien parce que les autorités "publiques" ont accepté, en dépit de toute logique scientifique et même du moindre bon sens, de rembourser ces vaccins anti-HPV (au lieu d'organiser une bien plus intelligente gratuité du frottis par exemple), que tant de jeunes filles se sont fait vacciner, puisque bien entendu jamais autant de familles n'auraient accepté un tour de roulette russe à leurs frais pour minimum 500 euros par fille!

 

La question du remboursement des vaccins et du bienfondé des analyses qui y président est donc prioritaire sur la seule question de la publicité des firmes. Car le remboursement d'un vaccin, soyons réaliste, c'est déjà, à lui tout seul, une énorme publicité, que les médecins sont alors invités à relayer sans même plus s'en rendre compte, parce que cela fait partie des données pratiques dont on les gave évidemment bien davantage que de données d'ordre sécuritaire.

 

 

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