Les vaccins laissent sceptiques
9 mars 2012. 20minutes.ch
Les Suisses restent sceptiques au sujet des vaccins, alors même que la Confédération envisage de les rendre obligatoires.
Seuls 43,5% y sont favorables et 57% sont d'avis que les enfants doivent surmonter les maladies infantiles avec leurs propres défenses immunitaires. Le Parlement débat actuellement de la question.
Un cinquième de la population (20,6%) se montre carrément critique envers les vaccins et pense que cette question doit rester du libre arbitre des personnes. Ces résultats émanent d'un sondage conduit dans toute la Suisse par Isopublic sur mandat de l'entreprise pharmaceutique Pfizer. L'étude, menée auprès de 502 personnes âgées de 18 à 45 ans, comporte une marge d'erreur de 4,5%.
L'opinion est un peu plus nuancée pour les enfants. Quatorze pour cent des personnes interrogées estiment qu'il faut les vacciner contre toutes les maladies possibles et 67% soutiennent la protection contre un nombre restreint mais ciblé de maladies.
Le sondage révèle d'importantes différences entre la Suisse romande et alémanique: les Romands soutiennent à 90% la vaccination pour les enfants, contre 77% des Alémaniques. Une obligation pour certaines maladies particulièrement contagieuses et dangereuses est soutenue par 61% en Suisse romande, contre 19% outre-Sarine.
Complications méconnues
La dernière épidémie de rougeole, entre 2009 et 2011, illustre les problèmes d'une sous-couverture de vaccination: sur les 681 cas recensés dans 21 cantons, 88% des patients n'étaient pas vaccinés. Et sur les 653 cas documentés par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), 10% ont fait l'objet d'une hospitalisation.
Certains cas graves de la rougeole peuvent développer une otite ou une pneumonie (5-15%), voire dégénérer en encéphalite (1 cas sur 1000), des complications connues de seulement 42,7% des personnes interrogées, selon le sondage.
La question est actuellement débattue au Parlement. Jeudi, le Conseil national a adopté une révision de la loi sur les épidémies qui octroierait à la Confédération le pouvoir de déclarer obligatoire la vaccination de certains groupes de la population. Cette compétence est actuellement du ressort des cantons.
Encadré additionnel:
Echec de la campagne de sensibilisation
Les personnes qui devraient se protéger de la grippe saisonnière sont trop peu à se faire vacciner. La campagne de sensibilisation de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) n'a pas atteint ses objectifs. Seuls 22% du personnel médical et soignant est vaccinée, selon la Newsletter «Spectra» de mars publiée vendredi.
Après la grippe saisonnière 2010/ 2011, seuls 42% des groupes à risque, 22% du personnel médical et soignant et 26% des personnes ayant des contacts rapprochés avec des groupes à risque étaient vaccinés. Seule la couverture vaccinale des médecins (79%) est supérieure à la valeur cible. Ce résultat décevant «est moins dû au choix de mesures et à leur mise en oeuvre qu'à l'insuffisance des ressources», selon les conclusions des auteurs de l'évaluation. Ces derniers préconisent pour la saison de grippe de 2013/2014 de revoir les buts en fonction des moyens. Parmi leur recommandation figure un meilleur travail médiatique et de mieux cibler les groupes à risque. L'OFSP a déjà pris des mesures pour 2012. Il a en outre été demandé aux cantons de participer plus étroitement à la campagne fédérale.
(ats)
Source: 20minutes.ch
Une fois encore, cette situation fait apparaître l'énorme fossé qui existe entre la caste politique omnisciente et omnipotente et LE CHOIX, LA VOLONTE du peuple. Or, au lieu d'en prendre bonne note, on se permet de l'ignorer. Alors que les discours officiels cousus de fil blanc sur les vaccins ne persuadent plus grand monde et que le public est véritablement lassé de cette obsession vaccinale lancinante, voilà que le monde politique planifie déjà des obligations auxquelles sans nul doute, lui, arrivera à échapper par dieu sait quel passe droit. Ce monde du deux poids, deux mesures touche véritablement à sa fin, partout, dans tous les domaines nous pouvons le sentir et toutes les bulles, quelles qu'elles soient, finissent toujours par exploser... la bulle vaccinale n'échappera certainement pas à cette règle.