Ma fille et le vaccin Cervarix:
« Des souffrances interminables face auxquelles je suis impuissante ! »
Par Christine Townsend, 27 juin 2013.
« A un moment ou à un autre, chaque parent du monde prend une décision qu’il finit par regretter dans la suite. Qui aurait pu prévoir que la tentative de protéger ma fille du cancer du col de l’utérus via la vaccination anti-HPV, aurait pu transformer nos vies en un combat constant pour retrouver sa santé et maintenir son droit aux études ? Si seulement nous avions pu savoir… ! »
Permettez-moi d’introduire le cas de ma fille, Chelsea Sascha Townsend, de Peterborough (Cambridgeshire) au Royaume-Uni. Voici son histoire avec le Cervarix :
Avant que Chelsea reçoive son injection du vaccin Cervarix de GlaxoSmithKline, elle était une jeune fille très heureuse, très gaie, extravertie. C’était une jeune femme confiante qui, depuis l’école maternelle à l’âge de deux ans jusqu’à sa première injection de Cervarix à l’âge de 12 ans, n’avait manqué l’école qu’une seule fois pour cause de maladie. Chelsea était déterminée et très confiante dans ses possibilités. Elle ne se laissait nullement intimider par les défis que pouvaient lui lancer ses camarades. Elle repoussait toujours plus loin ses propres limites. Elle faisait beaucoup de vélo; elle aimait lire pendant des heures et des heures.
Après avoir reçu sa première injection (ma fille faisait partie du groupe de filles qui reçurent les premières injections du vaccin HPV - ses dates de vaccinations : Novembre 2008, Décembre 2008 et Mai 2009) – Chelsea commença à souffrir de terribles maux de tête qui furent traités par des médicaments anti-migraine. A la suite de ce traitement, elle commença à souffrir ce qu’elle qualifie « d’absences » quand elle était à l’école. Ca pouvait se passer en plein milieu d’un cours, pendant un temps de récréation, pendant qu’elle mangeait, et quand on lui parlait, elle ne parvenait pas à entendre ce qu’on lui disait comme si « elle n’était plus présente dans sa tête ». Elle fut renvoyée chez elle pour lui permettre de subir des examens car on craignait l’épilepsie. Mais naturellement, il ne s’agissait pas d’épilepsie.
Au cours des mois qui suivirent, ainsi qu’après les nouvelles injections du Cervarix, Chelsea commença à souffrir de douleurs articulaires, de maux de têtes encore plus graves, ainsi que de grande fatigue. Les nausées qu’elle éprouvait, les maux de tête et les douleurs articulaires lui firent manquer l’école plusieurs jours par semaine. Alors qu’elle approchait de la fin de sa huitième année, il lui arrivait de manquer l’école pendant des semaines entières à la suite de tous ces effets secondaires, ainsi que suite à une fatigue extrême. C’est à cette époque qu’elle connut des pertes de mémoire à court terme, ne pouvait plus se concentrer et avait en outre des troubles visuels.
Au cours des vacances d’été de 2009, Chelsea fut complètement épuisée- elle dormait de plus en plus longtemps pendant la journée et n’avait plus l’énergie pour sortir avec des amis. Alors qu’elle était une fille qui n’arrêtait pas de rire, de sortir avec des amis, elle était maintenant devenue très introvertie, manquant totalement de confiance en elle et n’avait plus aucun intérêt pour la vie. Son appétit diminua et elle commença à perdre du poids. A la fin de l’été, ma merveilleuse fille était pratiquement tout le temps clouée au lit. Elle dormait alors plus de 20 heures par jour, et quand il lui arrivait de se sentir mieux, elle nous rejoignait pour le dîner tout en n’ayant toujours pas d’appétit. La seule odeur de la nourriture lui donnait des nausées. Comme j’étais son seul soutien matériel, j’étais obligée de me rendre chaque jour au boulot laissant Chelsea seule, si bien qu’elle finissait par dormir jour et nuit. Certaines fois, elle retrouvait un peu d’énergie pour sortir du lit et regarder un peu la télévision, mais après peu de temps, elle devenait toute pâle et ses yeux traduisaient un épuisement total.
Telle fut la vie que Chelsea vécut au cours des premiers dix-huit mois : clouée au lit pendant des semaines d’affilée avec de temps en temps un petit sursaut d’énergie pour sortir de son lit. Elle était devenue de plus en plus seule, ne voulant plus quitter la maison de peur que des amis de l’école la voient et lui disent qu’elle jouait la comédie. Il y avait même d’horribles bruits qui circulaient : on disait qu’elle s’absentait de l’école parce qu’elle était enceinte !
Fin 2010, elle finit par recevoir le diagnostic d’Encéphalomyélite Myalgique/ Syndrome de Fatigue Chronique, mais notre médecin de famille continuait de refuser de reconnaître que ses problèmes avaient débuté après la première injection du Cervarix.
A la suite de ce diagnostic, Chelsea eut droit à trois heures de cours spéciaux par semaine accordés par les autorités locales s’occupant de l’éducation. On s’aperçut très vite que ces cours ne correspondaient pas vraiment à ses besoins réels.
En plus du diagnostic de Fatigue Chronique, on finit, en 2011, par s’apercevoir que Chelsea souffrait d’une insuffisance thyroïdienne pour laquelle elle dut prendre des médicaments. (L-Thyroxine). Aucun problème thyroïdien n’avait cependant jamais existé dans notre famille.
Heureusement, en mai 2011, l’autorité locale permit à Chelsea d’avoir un professeur particulier. Grâce à son aide, Chelsea a commencé à reprendre progressivement confiance en elle-même. Je l’emmenais aussi chaque semaine à un Centre de Santé Mentale pour Enfants et Adolescents où elle rencontrait un psychologue qui lui prescrivait des antidépresseurs. Après trois mois d’utilisation, Chelsea arrêta de les prendre parce ces médicaments ne changeaient rien à sa situation. Chelsea reçut aussi des conseils pour retrouver un rythme normal de sommeil. A cette époque, il lui arrivait d’être éveillée pendant quelques heures. Comme cela lui arrivait aussi pendant la nuit alors que le reste de la maisonnée dormait, cela ne faisait qu’exacerber son sentiment d’isolation et de solitude. Elle dut finalement se faire « accompagner » par un thérapeute du CBT (Thérapie Cognitive et Comportementale).
C’était horrible d’avoir à la traîner aux rendez-vous, alors qu’elle avait l’impression que ces rencontres ne lui apportaient pas grand-chose ; c’était un peu comme si la personne qui devait s’occuper d’elle se contentait de lui faire des espèces de conférences.
Aujourd’hui cependant, alors qu’elle commence à étudier la psychologie (niveau A), elle se rend compte que son expérience au CBT lui a malgré tout été utile.
Nous avons connu des semaines de harcèlement de la part des Services Locaux d’Education.qui semblaient considérer que Chelsea et moi étions de mèche - tout cela parce que j’enseignais dans l’école que Chelsea fréquentait. Les choses évoluèrent jusqu’au jour où la directrice des Services Locaux d’Education se pencha vers Chelsea pour lui souffler menaçante à l’oreille : « Chelsea est-ce que tu veux finalement que ta mère aille en prison ? »
Je n’ai pas besoin de souligner la colère qui s’est emparée de moi quand j’ai appris ce qui s’était passé et de la réponse enflammée qui est sortie de ma bouche.
Ils ont alors essayé une autre tactique. Ils m’ont suggéré d’emmener Chelsea à l’école avec moi le matin à huit heures. De ce fait, selon eux, j’étais obligée de la réveiller à temps, de la sortir du lit et ainsi accomplir mon devoir de parent….Ca a été le moment où je me suis effondrée en larmes. Chelsea pleurait aussi (il nous arrive à toutes les deux de pleurer quand la colère s’empare de nous et que nous avons affaire à une injustice). Ma réponse a été quelque chose du genre :
« Je doute vraiment qu’il vous soit jamais arrivé de devoir réveiller votre enfant qui n’est plus que l’ombre d’elle-même et prise au piège dans son propre corps. Elle peut vous entendre, mais il lui est impossible d’ouvrir les yeux, et encore moins de pouvoir soulever sa tête de l’oreiller. Vous est-il déjà arrivé de voir remuer les lèvres de votre enfant en réponse à la question que vous lui avez posée et de constater qu’elle ne possède plus la force d’articuler le moindre son, pas même un murmure ? Avez-vous déjà connu cette situation où le fait d’ouvrir les yeux, de répondre à vos questions ou sortir du lit relevait d’une impossibilité physique totale ? Avez-vous déjà pu voir la pâleur envahir le visage de votre enfant lui donnant l’aspect d’une personne usée et à bout de forces ? Vous est-il déjà arrivé de regarder votre enfant dans les yeux et de n’y voir que le « vide », des yeux sans vie, un peu comme si les yeux étaient noirs et morts ? »
La femme n’a pas sourcillé et m’a prévenu de la date du prochain rendez-vous après avoir consulté le tableau de mes heures de cours !! Ils n’avaient, bien entendu, pas compté sur le fait que nous ne nous plierions pas à leurs tactiques d’intimidation.
Dans la suite je leur ai fait parvenir une lettre de quatre pages leur précisant quand et comment ils avaient violé la loi et agi d’une manière sournoise. Et quand je les ai mis au défi de nous faire comparaître devant un tribunal, ils ont finalement reconnu le fait que Chelsea était la seule personne qui pouvait savoir ce qu’elle vivait dans son corps, comme de ses possibilités de suivre ou non les cours.
Quand ses résultats scolaires nous parvinrent en août 2011, nous avons été tellement heureux d’apprendre qu’elle avait pu obtenir cinq cotes « A », deux « B » et une distinction en science !
Dans la suite, sa condition physique s’est malheureusement et à nouveau détériorée ne lui permettant plus que de fréquenter l’école que deux demi-journées, ou un jour entier. Elle a aussi été obligée de laisser tomber une branche. Elle se propose d’entreprendre une année supplémentaire pour finalement pouvoir avoir accès à l’université.
Après une si longue lutte, et un volumineux courrier, Chelsea a dû travailler dur pour reconstruire sa confiance en elle-même. Ses professeurs lui font maintenant parvenir les matières correspondant à ses jours d’absences. L’école a fini par prendre conscience de sa responsabilité légale et des droits dont peut bénéficier Chelsea à la suite de sa maladie.
Ca a été un long et pénible travail pour en arriver là. Et tout n’est malheureusement pas encore terminé parce que, pour accéder à l’université, il lui faut encore continuer à lutter chaque jour contre son propre corps qui a été modifié de manière irréversible par le vaccin Cervarix de GlaxoSmithKline.
Combien de fois au cours des dernières années, n’ai-je pas dit à Chelsea que si au moins il m’était permis de lui enlever ses souffrances et de les prendre sur moi - comme je suis certaine que chaque maman souhaiterait pouvoir faire -, à chaque fois Chelsea me répondait : « maman, à aucun prix je ne voudrais que tu endures ce que j’ai à souffrir chaque jour. Je ne voudrais même pas le souhaiter à mon pire ennemi. »… En tapant ces mots, les larmes me montent aux yeux et j’ai une boule dans la gorge !
En tant que professeur de 7ème et 8ème année, je me fais un devoir de parler régulièrement du cas de Chelsea quelques mois avant que les filles ne reçoivent le vaccin dans l’espoir que ces élèves pourront relayer l’histoire de ma fille à leurs parents.
Je pense cependant que cela ne suffit pas. J’estime que je manquerais à mon devoir si je ne fournissais pas aux parents de ces filles une littérature récente sur les effets indésirables que ces vaccinations peuvent provoquer.
Je compte prendre contact avec le directeur d’Académie pour tenter de le convaincre que nos établissements scolaires sont aussi responsables du bien-être des jeunes qui nous sont confiés, que nous avons une obligation morale et éthique de fournir aux parents une information sur le « pour » et le « contre » de cette vaccination anti HPV.
Si je réussis à empêcher une seule jeune fille d’avoir à souffrir ce que ma fille a dû endurer avec une vie complètement bouleversée, alors, je pense que la culpabilité que je ressens pour avoir en quelque sorte « joué » avec sa santé, sera quelque peu soulagée.
Après avoir pris contact avec plusieurs mamans dont les filles ont aussi mal réagi au Cervarix, je me sens moins seule et c’est en quelque sorte réconfortant. Nous connaissons nos filles mieux que quiconque. Nous savons que nos filles étaient en parfaite santé et heureuses avant la vaccination, que du jour au lendemain leurs vies ont basculé et que depuis nous n’avons pas arrêté de lutter.
La vérité finira par sortir et ceux qui auront refusé de nous aider, qui nous ont manqué de respect auront, un jour, à répondre de leurs actes.
Ah, si seulement je pouvais revenir en arrière !
Source: SaneVax
« Quand la science ne peut plus être remise en question, elle cesse d’être la science, elle devient une religion. » Tony Brown