Dans l'excellente émission "C'est dans l'air" du 19 novembre dernier sur France 5 "Médicaments: à qui se fier?", les téléspectateurs ont pu entendre d'excellentes informations qui tranchent véritablement avec la molesse et la partialité habituelle des médias dans ce domaine sensible.
Parmi celles-ci, il a notamment été rappelé que l'agence française des produits de santé, l'Afssaps, était financée à 3/4 par les industriels dont elle doit évaluer les médicaments.
Alors que des données inquiétantes étaient déjà connues en 1998 sur les effets cardiologiques du sinistre coupe-faim Mediator, il a fallu PLUS DE DIX ANS pour le retirer définitivement du marché! Comme c'est très bien expliqué dans cette émission, il faut en réalité peu de chose pour "prouver" une supériorité d'un produit par rapport à un placebo en terme d'"efficacité" mais, en revanche, les agences exigent des preuves indiscutables de toxicité pour retirer le produit du marché ce qui s'avère, in fine, totalement contraire au plus élémentaire principe de précaution et ne sert que ceux qui financent en majorité ces agences partiales (les laboratoires).
Mais d'autres commentaires et propos valent aussi le détour comme ceux du Pr Philippe Even, professeur émérite et président de l'Institut Necker qui a bien expliqué que les effets secondaires graves du médicament Mediator (un coupe faim du laboratoire Servier, toxique pour le coeur) pouvaient encore apparaître 3, 4 ou 5 ans après avoir arrêté d'en consommer!
Voilà qui devrait bien faire réfléchir tout citoyen car s'il est bien un type de médicament qui est à même d'avoir des effets long terme jamais étudiés au cours des essais cliniques généralement trop courts (à fortiori ici pour des vaccins expérimentaux au développement bâclé...), ce sont les vaccins! Les vaccins qui peuvent interagir durablement avec le fonctionnement normal du système immunitaire. Et de la même façon qu'une prise prolongée d'un médicament peut se solder par de graves effets même bien après avoir cessé d'en consommer, une vaccination peut n'avoir aucun effet apparent avant que l'équilibre du système immunitaire ne finisse par "imploser" sous la forme de phénomènes "allergiques", "auto-immuns" etc....
Enfin, ce dossier du Mediator révèle une fois encore le combat du "pot de terre contre le pot de fer" puisque le Dr Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest qui avait sonné l'alerte et rédigé un livre sur ce scandale s'était vue littéralement censurée par le tribunal en première instance, lequel avait donné raison au laboratoire qui estimait que le sous-titre de l'ouvrage ("Combien de morts?") risquait de nuire à sa réputation....
Le sous-titre de votre livre : Combien de morts ? a été supprimé par le tribunal de Brest sur demande des laboratoires. Vous avez fait appel...
Dr Irène Frachon: "Oui. Légitimement. Comme l'étude de la Cnam le prouve. Après avoir été désavouée par le tribunal, j'ai été salie, attaquée par les laboratoires et les autorités sanitaires. Pourtant, le 14 juin, quelques jours après la décision du tribunal, l'Agence européenne du médicament retirait définitivement le Mediator du marché ! L'appel sera jugé le 30 novembre. J'espère une décision plus favorable."
On voit donc bien que les autorités sanitaires soutiennent l'industrie pharmaceutique, qu'elles sont complices de ses dérives (Irène Frachon n'est d'ailleurs pas la seule à en avoir fait les frais) Mais, une fois que le scandale éclate, les autorités n'ont qu'une chose en tête, se tirer d'affaire. Elles jouent alors une sorte de "théâtre" destiné à tromper le public d'où des phrases comme celles visibles dans le résumé d'émission sur le site de France 5:
"Retiré du marché hexagonal, il est aujourd’hui accusé par les autorités sanitaires d’avoir provoqué 500 à 1 000 décès en trente ans et au moins 3 500 hospitalisations pour complications cardiaques
1. Des gens lancent l'alerte (ex: Dr Irène Frachon) mais ils sont attaqués par les laboratoires ET LEURS COMPLICES (dont l'état)
2. La justice leur donne tort (ça sent le déjà vu, déjà vécu...)
3. Ca devient tellement gros, tellement voyant que ni les laboratoires ni l'état ne peuvent plus empêcher le scandale d'éclater et la presse d'en parler.
4. L'état "joue un théâtre" et "accuse" les laboratoires.
Les laboratoires jouent dans le registre de la fausse compassion, prétendant "être préoccupés" par la souffrance des victimes ou autres genres de formulations.
A ce propos, souvenez-vous d'un des articles du fameux contrat secret entre l'état belge et GSK qui disait, en substance que les deux cocontractants s'abstiendront de toute démarche qui laisserait penser à une tros grande proximité (en somme tout faire pour faire croire que les deux parties sont indépendantes l'une de l'autre alors que la collusion est TOTALE)... tout se tient, c'est exactement le même type de comportement observable ici avec l'attitude des autorités françaises faisant semblant d'"accuser" le laboratoire des effets secondaires dont elles avaient pourtant connaissance depuis des années et contre lesquels elles n'ont jamais rien fait quand elles en avaient encore le temps!!