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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 11:41

28 juillet 2011

 

L’agence US de surveillance des médicaments, la FDA, a annoncé avoir découvert chez la principale société de recherche sous contrat, Cetero Research, un « système de falsification généralisé » des études pharmacologiques, de celles qui permettent aux Big Pharma d’obtenir des autorisations de mise sur le marché. Médi… calmant !

 

Dr. Scott S. Reuben a du souci à se faire. Son titre de « Madoff de l’industrie pharmaceutique » (totalement passé sous silence de ce côté-ci de l’Atlantique, au passage…) ne tient plus qu’à un fil. En mai et en Décembre 2010, la Food And Drug administration (FDA) a inspecté la société Cetero. Une de ces boîtes privées auxquelles les firmes pharmaceutiques sous-traitent leurs tests cliniques en vue de l’obtention d’autorisations de mises sur le marché. La plus grosse de ces boîtes, en fait. Résultat : de nombreux dossiers ont été manipulés, voire falsifiés.

 

Médicamenteur

 

Et pas qu’un peu. Entre avril 2005 et juin 2009, les biologistes désignés comme responsables d’essais cliniques étaient tout simplement… absents de leur labo, au moment où ils étaient pourtant censés mener les tests. Peut-être se doraient-ils la pilule sur une plage exotique (plutôt que de la tester) ? Une étrange situation qui s’est reproduite 1900 fois ! En plus de cette « falsification généralisée« , la FDA estime aussi que Cetero a modifié a posteriori les résultats de ses études pour parvenir à la bonne conclusion : que le médicament évalué était sacrément efficace et sans danger.

 

« Les fautes relevées sont suffisamment graves pour susciter des préoccupations quant à l’intégrité de toutes les données générées par Cetero sur cette période de cinq années » a affirmé mardi la FDA dans un communiqué, avertissant par là même les fabricants de médicaments qu’ils pourraient avoir à refaire les études de Cetero intervenues entre avril 2005 et Juin 2010. Même conclusion du côté de l’auditeur indépendant mandaté par la FDA : « Si le laboratoire est corrompu, les données générées le seront aussi. »

 

Les autorités sanitaires en double aveugle

 

Houla… des médocs dangereux auraient-ils pu être autorisés de façon arbitraire ? Seront-ils prochainement retirés des bacs de nos pharmacies préférées ? Qu’on se rassure… on n’en n’est pas encore là. Aucune firme pharmaceutique n’est nommément citée. D’ailleurs, la FDA demande à celles qui ont eu recours à Cetero… de s’identifier d’elles-mêmes ! Tout en les caressant dans le sens du poil. Selon le régulateur, il n’y a pas de quoi en faire une maladie : il ne s’agirait là que d’une mesure de précaution, « la sécurité et l’efficacité des médicaments déjà sur le marché étant peu susceptibles d’être affectées » … Et on devrait gober la pilule ?

 

 Le cachet du labo faisant foi

 

 Remarque : en 2008, la FDA (comme son équivalent européen, l’EMA) n’a inspecté que 1,9% des centres d’essais cliniques américains. D’autant qu’aujourd’hui, la plupart des études sont réalisées en Europe de l’Est, en Asie ou en Amérique latine. Sans « aucun moyen d’évaluer la qualité des recherches » , déclarait il y a quelques moins un éminent chercheur zunien. Ça laisse rêveur…

 

« La santé dépend plus des précautions que des médecins » [Jacques-Bénigne Bossuet]

 

Source : Les Mots ont un sens

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