11 mai 2012
Nous l'évoquions dans un précédent bulletin électronique : les grandes sociétés pharmaceutiques sont actuellement confrontées à un véritable dilemme vis à vis de leur stratégie de recherche et développement. Bien que désireuses de stimuler l'innovation à un stade précoce, elles restent en effet très hésitantes quant à l'opportunité d'augmenter les ressources internes qu'elles consacrent à la recherche et à la découverte de nouvelles thérapies. Face à ce dilemme, ces entreprises tendent de plus en plus à se tourner vers des fonds d'investissement afin de participer, très en amont, au financement de jeunes entreprises innovantes (JEIs) dans le domaine de la santé.
Un modèle de collaboration ouverte...
C'est à un véritable changement de modèle de R&D auquel nous assistons au sein des "Big Pharmas": au cours des quatre derniers mois, le groupe pharmaceutique français Sanofi, l'irlandais Shire PLC et l'entreprise Merck and Co. basée dans le New Jersey ont ainsi conclu des collaborations avec plusieurs fonds d'investissement [2] [3] [4]. Pour les grands groupes pharmaceutiques, l'objectif de ces alliances est de permettre de se placer, au moindre coût, au plus près des nouvelles idées qui émergent des JEIs dans le secteur pharmaceutique, tout en donnant en retour la possibilité à ces JEIs d'accéder à de l'expertise clinique et réglementaire, une ressource qui fait précisément la force des "Big pharmas".
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Voir aussi ici cet article sur le "recyclage" des molécules thérapeutiques.
Les pharmas visent toujours pour elles le plus de bénéfices au moindre coût financier, mais pas humain hélas, comme a encore pu le démontrer l’excellente émission d’investigation diffusée récemment sur France 2 (« Les vendeurs de maladies »)