"Pourquoi ne pas rendre les vaccins obligatoires?" C'est le titre d'un article publié sur le site du Figaro le 11 septembre dernier par Jean-Luc Nothias.
Ce journaliste y donne la parole à l'infectiologue de la Salpétrière, le Pr François Bricaire, un expert en situation patente de conflits d'intérêts qui n'a pas loupé une occasion au cours de la pseudopandémie de H1N1 pour recommander la vaccination tous azimuts. Il était, avec le "très indépendant" Pr Bruno Lina, un des experts qui a si bien conseillé Roselyne Bachelot. A tel point que la France continue d'incinérer par dizaines de millions des doses de vaccins H1N1 expérimentaux achetés à grand frais avec l'argent des contribuables...
Et c'est A CE GENRE D'EXPERT que le Figaro demande son avis avec cette question qui manque d'autant moins de piquant qu'Initiative Citoyenne avait récemment écrit par recommandé (avec accusé de réception) à la rédaction du Figaro pour lui faire part de son indignation face à tant de partialité journalistique, notamment en matière d'effets secondaires de vaccins!
Soit. Voyons les énormités d'un tel article. En commençant tout d'abord par le lire, ça sera plus simple:
"La réponse de François Bricaire, infectiologue.
Des faits récents en matière d'épidémie infectieuse ont illustré la difficulté qu'il y a à faire accepter, et davantage encore à faire comprendre, les enjeux des risques infectieux et de leurs conséquences, donc la justification de vaccinations parfaitement réalisées.
La pandémie de grippe A (H1N1) a bien montré les insuffisances d'organisation d'une campagne qui pouvait paraître légitime et qui a été un échec.
De même, l'épidémie de rougeole qui a sévi récemment, notamment en France, témoignait d'une insuffisance de couverture vaccinale. Les études prévisionnelles avaient pourtant bien mis en évidence que le risque épidémique existerait si une amélioration de la protection de la population n'était pas réalisée. Les conséquences de tels faits sont lourdes à titre individuel comme pour la collectivité. Aussi, la tentation de prôner un retour à l'obligation vaccinale, pour certaines vaccinations, existe. Est-ce vraiment justifié ? Il faut examiner les arguments pour et contre.
Nécessité de santé publique
Ceux qui sont en faveur d'un retour à une obligation s'appuient d'abord sur une nécessité de santé publique, à savoir protéger les individus, mais aussi l'ensemble de la collectivité. Cela suppose bien sûr que les vaccins proposés aient démontré à la fois leur efficacité et leur bonne tolérance et que l'analyse poussée et scientifique du bénéfice apporté, par rapport au risque potentiel, ait parfaitement montré l'importance du bénéfice. Beaucoup de personnes souhaitent, pour des raisons de facilité, répondre à une obligation, plutôt que de devoir prendre une responsabilité, fût-elle éclairée. De plus, on sait les difficultés qu'il y a à expliquer clairement, simplement, des phénomènes complexes, souvent très techniques.
On sait aussi que le succès des vaccinations a fait régresser ou disparaître des infections qui sont donc souvent oubliées dans leurs manifestations et dans leur gravité comme dans la lourdeur de leurs conséquences. Aussi un refus de se faire vacciner devient-il un risque grave pour un individu, que les responsables de santé ne souhaitent pas voir se manifester largement. Enfin, psychologiquement, beaucoup diront que l'obligation a du bon pour qu'effectivement tout se réalise comme proposé. De fait, le succès des vaccinations anciennes, dites obligatoires, en témoigne : diphtérie, tétanos, poliomyélite.
À l'opposé, un certain nombre d'arguments plaide contre la remise en place d'une telle obligation. Le principal tient au fait que nous vivons dans une société qui a évolué depuis les premières obligations vaccinales légales et qui, pour le moment au moins, ne souhaite pas, pour ne pas dire refuse, un caractère obligatoire, donc contraignant. C'est un fait de société : l'obligation vaccinale est devenue politically incorrect. L'individualisme prédominant aboutit à s'orienter vers des décisions personnelles en matière de vaccination : «C'est mon choix.» L'obligation est vécue comme une intrusion, une restriction de liberté et donc risque d'aboutir à des refus et à une diminution de la couverture vaccinale. Une obligation peut ainsi pour certaines vaccinations se révéler contre-productive : obligation légale veut dire a priori vérification et souvent sanction. Or, en matière de santé, il est clair que des sanctions, quelles qu'elles soient, risqueraient d'être inappropriées et sûrement, à juste titre, mal vécues. Il serait sans doute maladroit de rétablir le caractère obligatoire de certains vaccins, alors même qu'on vient d'abandonner l'obligation vaccinale du BCG.
Enfin «obligatoire» veut dire engagement de l'État en termes de responsabilité. Aujourd'hui, d'un point de vue juridique, toute obligation justifierait une indemnisation systématique de l'État en cas de problème quel qu'il soit et rapporté à la vaccination. Dans une société où la revendication est souvent forte et le droit à réparation mis en avant, nos autorités ne souhaitent pas se mettre dans une position si contraignante.
Aujourd'hui, force est de reconnaître que même si les enquêtes d'opinion récentes montrent une confiance élevée dans les vaccinations et envers les conseilleurs professionnels de santé, on sait néanmoins que le terme de «recommandé», utilisé actuellement à la place d'«obligatoire», signifie hélas et quasi automatiquement dans l'esprit du public «facultatif». Alors que la maladie infectieuse que l'on prévient est oubliée, seuls des risques d'effets indésirables, même minimes, sont retenus et mis en avant.
Modalités incitatives
L'important, c'est donc d'expliquer le plus clairement possible pour convaincre et rétablir au maximum la confiance. Expliquer les enjeux, les risques induits en termes de fréquence, de sévérité, de risque de mortalité, de séquelles, tenir le langage de la vérité sur les effets indésirables, en toute indépendance et transparence, démontrer concrètement la balance bénéfice-risque. Il a été aussi proposé de substituer au mot «obligatoire» celui de «nécessaire», ce qui atténuerait le côté contraignant en respectant le libre arbitre de chacun.
En corollaire, il convient de se débarrasser de l'aspect légal de l'obligation et de ses éventuelles conséquences en termes de sanction, difficiles à mettre en application. Pour renforcer cette nécessité vaccinale, peut être faut-il envisager des recommandations opposables ? Elles permettraient de donner du poids aux diverses autorités chargées de recommander les vaccinations et responsables du calendrier vaccinal. Sans doute faut-il aussi réfléchir à une meilleure organisation pratique des vaccinations : selon les cibles, les risques, les circonstances épidémiques, des propositions adaptées de campagnes vaccinales et de réalisation pratique des gestes vaccinaux assureraient sans doute une plus grande crédibilité et une meilleure acceptation dans la population.
Enfin, il importe d'insister sur la nécessité de faire passer dans l'opinion des messages précis, clairs, simples, adaptés, conçus par des professionnels de la communication.
En conclusion, vaccination obligatoire peut-être pas, même si la tentation peut parfois être forte. En revanche, pourquoi ne pas mettre en place des modalités plus incitatives, voire plus contraignantes, faisant appel au sens des responsabilités de chacun ? Rappelons que l'acte de vaccination peut être considéré comme un acte militant. Au-delà de la protection individuelle qu'elle procure, la vaccination est aussi altruiste, en assurant une protection collective. En cela, elle est un acte civique."
Source: Le Figaro
On retiendra au final ceci : les officiels ont peur, très peur car ils sentent la conscience du public monter à l’égard de toute une série de risques graves qui ont été minimisés et même niés. Ils ne savent ainsi plus sur quel pied danser pour rétablir à tout prix la confiance perdue. Ils ont peur d’instaurer une nouvelle obligation et que ça n’éveille encore plus de monde et en même temps, sentant qu’un gigantesque marché, jusqu’ici captif, risque de leur échapper, les pharmas manifestent, via leurs leaders d’opinion (comme Bricaire) leur tentation d’ « obligation vaccinale ». Pour rappel, l’obligation vaccinale du BCG (tuberculose) en France avait été adoptée en 1950 dans une assemblée parlementaire quasi vide dont le président était PDG de l’Institut Pasteur…
Leur souhait de faire appel à « des professionnels de communication » est très significatif du processus manipulatif sous-jacent : à défaut de rendre les vaccins plus sûrs ou d’enfin évaluer véritablement leur sécurité, on opère simplement un « lifting » du paquet cadeau dans lequel on essaie de les fourguer au plus grand nombre, c'est-à-dire le « package communicationnel » où toutes les vieilles ficelles seront réutilisées comme bien sûr celle de la culpabilisation (« c’est un acte altruiste, c’est un acte civique. »).
Ils planchent aussi sur ce qu’ils appellent « des modalités incitatives » c'est-à-dire ce qu’on pourrait assimiler à des obligations de fait. Ainsi, en Irlande et en Nouvelle-Zélande, les politiciens sont en faveur de systèmes qui lient par exemple le versement des allocations familiales à l’administration de vaccins (alors que ces produits suscitent pourtant une controverse scientifique depuis plus de 200 ans).
Ce type de dictature sournoise qui se profile doit rappeler à tout un chacun l’histoire de « la grenouille à moitié cuite » car ces processus fonctionnent par à-coups, justement pour éviter une résistance populaire massive. Et parce qu’une société qui ignore l’histoire est condamnée à la répéter, il importe à ce sujet de se souvenir de ce qui s’est passé en Grande-Bretagne, au XIX° siècle : avant qu’une clause de conscience ne soit instaurée, plus de 2000 familles qui refusaient la vaccination antivariolique étaient annuellement jetées en prison et beaucoup étaient aussi dépossédés de leurs biens et de leurs maisons. Pourtant, avaient-elles vraiment tort, ces familles, de refuser quand on sait que la Grande Bretagne et le Pays de Galles ont connu, avec des couvertures vaccinales de 97%, des épidémies de variole faisant près de 45 000 morts et qu’entre 1871 et 1880, période d’obligation vaccinale, le taux de mortalité est monté de 28 à 46 pour 100 000 habitants ??
Et lorsqu’on lit que « Beaucoup de personnes souhaitent pour des raisons de facilité, répondre à une obligation, plutôt que de devoir prendre une responsabilité, fût-elle éclairée », on ne peut que rappeler que la docilité de ces gens ne peut ni ne doit altérer la liberté de tous les autres. Le droit à l’obéissance aveugle des uns ne vaut pas plus que le droit de tous les autres d’agir en conscience. Car, si comme Milgram l’a démontré dans une expérience d’anthologie sur la tendance des humains à l’obéissance, 63% des gens ont tendance à obéir aveuglement aux autorités, il existe encore des millions de gens, et c’est heureux, qui savent penser et réfléchir par eux-mêmes. Chose intéressante, les officiels tablent sur « le civisme », « un acte militant », « l’altruisme » alors que sur Wikipedia, on peut justement lire ceci :
« Un autre moteur de l’obéissance est le conformisme. Lorsque l'individu obéit à une autorité, il est conscient de réaliser les désirs de l'autorité. Avec le conformisme, l'individu est persuadé que ses motivations lui sont propres et qu'il n'imite pas le comportement du groupe. Ce mimétisme est une façon pour l'individu de ne pas se démarquer du groupe. […] Si l'obéissance entre en conflit avec la conscience de l'individu et que le conformisme « impose » à l'individu de ne pas obéir, il se range souvent du côté du groupe. Ainsi, si l'obéissance aveugle d'un groupe veut être assurée, il faut faire en sorte que la majorité de ses membres adhère aux buts de l'autorité. »