Alcoolisme : un vaccin pourrait bientôt voir le jour
Publié le 30 janvier 2013 par Emmanuel Perrin
Des chercheurs chiliens viennent de mettre au point un vaccin contre l’alcoolisme qui sera expérimenté sur une vingtaine de personnes en novembre prochain, d'après le journal chilien La Tercera.
Alors qu’en France, l'alcool entraînerait 37.000 décès par an, selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, c'est une nouvelle d'importance que vient de révéler le journal chilien La Tercera. Des chercheurs chiliens seraient parvenus à mettre au point un vaccin contre l’alcoolisme. D'après le journal, celui-ci aurait déjà été testé sur des rongeurs menant à des résultats encourageants : les chercheurs auraient constaté une réduction de 50% de la dépendance à l'alcool des sujets.
Suite à ces résultats, les scientifiques ont lancé d'autres tests sur les animaux afin de déterminer la présence d'éventuels effets secondaires. Les résultats devraient être connus au cours des prochains mois mais l'équipe a déjà reçu l'autorisation de passer à des tests sur les humains. Un premier groupe de 20 personnes devrait ainsi expérimenter le vaccin à partir du mois de novembre, a indiqué La Tercera. Le vaccin agirait en fait sur le processus de dégradation de l'alcool par les enzymes du foie.
Pour cela, les scientifiques ont utilisé un gène présent chez 20% des Asiatiques et connu pour provoquer une forte intolérance à l'alcool. Se basant sur une technique de thérapie génique, ils ont transféré ce gène dans un adénovirus modifié mais conservant sa capacité à infecter des cellules. Lorsque ce dernier est injecté, il voyage dans l'organisme jusqu'au foie où il infecte les cellules permettant au gène d'entrer en action : celui-ci bloque l'enzyme responsable de la dégradation de l'alcool (l'acétaldéhyde déshydrogénase).
Une intolérance dès les premières gorgées
Ainsi, les premières gorgées d’alcool bues par le sujet vacciné entraînent rapidement des symptômes habituellement présents suite à une consommation excessive : maux de tête, nausées ou tachycardie. Le vaccin provoquerait de cette manière une véritable intolérance à l’alcool qui permettrait au sujet de réduire drastiquement sa consommation. "L'envie de prendre de l'alcool est grandement réduite en raison des réactions", explique le responsable du programme de recherche, le Dr Juan Asenjo.
En vérité, des médicaments ont déjà été mis au point sur ce principe mais ils nécessitent une prise quotidienne. C'est ainsi la première fois qu’un vaccin ne nécessitant qu’une seule injection et ciblant spécifiquement les cellules hépatiques voit le jour. Selon les chercheurs cités par La Tercera, une seule dose suffirait à garantir une efficacité d’un an.
Source: Maxisciences.com
Va-t-on finir par substituer la vaccination annuelle anti-alcoolisme à l’annuelle (et inutile) vaccination antigrippale, en perte de vitesse ? Ca semble peut-être une idée folle à certains mais les Pharmas ont l’habitude de rattraper d’une main les marchés qu’ils perdent de l’autre. Or quand on sait que l’alcoolisme toucherait au moins 1 million de Belges, on ne peut que se rendre compte des enjeux financiers qui sont ici à l’œuvre. Manipuler les gènes puis les injecter sans la moindre garantie qu’ils n’affecteront pas négativement d’autres zones du corps est une HONTE mais cela montre finalement très bien le peu de respect que les autorités qui autorisent ces tests sur humains, ont pour nos contemporains !!