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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 20:15

Le Figaro, 15 janvier 2013

 

Par Anne Jouan

 

Pilule : plus de neuf accidents sur dix ne sont pas déclarés

 

« Le Figaro » s’est procuré une étude qui, sur 800 000 habitants, chiffre à 47 les accidents liés à la pilule en 14 ans.

 

De 17 063 déclarations aux centres de pharmacovigilance en 2000, la France est passée à 36 031 en 2011.

 

Selon une étude confidentielle que s’est procuré Le Figaro, 47 cas d’effets indésirables graves (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde ou encore accident vasculaire cérébral) chez des femmes exposées à la pilule (et ce, quelle que soit la pilule), sont à dénombrer sur un échantillon de population de 800 000 personnes entre 1998 et 2012. Parmi ces 47 cas, on dénombre deux morts. Si l’on extrapole ces données à l’ensemble de la population française, cela représente, toujours sur la même période, environ 3 900 cas d’effets indésirables graves dont 165 décès de très jeunes femmes. Au moins la moitié de ces cas serait directement attribuable à la pilule.

 

Cette étude - dont les résultats transmis à l’Agence du médicament ce week-end doivent être encore consolidés - a été réalisée par un hôpital universitaire français qui a consulté ses archives. Partant de l’hypothèse que les professionnels de santé sous-déclarent les effets secondaires, ces experts ont regardé tous les cas d’embolie pulmonaire, de thrombose veineuse ou d’AVC qui étaient survenus chez les femmes de la région. L’établissement a passé au crible toutes les patientes âgées de 15 à 25 ans qui ont eu l’une de ces trois maladies. Ils ont ensuite comparé leurs résultats aux déclarations d’effets indésirables (ce que l’on appelle la pharmacovigilance) liés à la pilule et réalisés par les médecins dans la région. Bilan : l’intuition de ces experts était bonne puisque sur ces 47 cas, seuls 6 % ont fait l’objet d’une déclaration.

 

« Non seulement les médecins déclarent peu les effets indésirables liés aux médicaments, mais dans le cas de la pilule, c’est encore pire puisque les effets secondaires sont connus depuis longtemps, regrette un expert. L’embolie pulmonaire chez une jeune fille de 17 ans qui fume et qui prend la pilule depuis six mois, c’est hyperclassique. Du coup, ils ne le déclarent pas ». Moralité, ces cas ne sont pas répertoriés par la pharmacovigilance. Autre exemple avec cette histoire édifiante. Les pharmacologues suspectent fortement depuis quelque temps déjà, un médicament destiné à faire perdre du poids, de provoquer des hépatites.

 

L’hôpital Beaujon de Clichy est l’un des plus grands centres de transplantation de foie en France. Or ses équipes ne comprennent pas l’intérêt de transmettre les dossiers (plusieurs dizaines de cas entre 1998 et 2011) des transplantés aux experts de la pharmacovigilance afin d’étudier les possibles liens entre ces hépatites et la prise de ce médicament. Pourtant la gravité de ces effets, si elle était prouvée, pourrait conduire au retrait du médicament et donc sauver des vies.

 

Plainte en diffamation

 

À cela s’ajoute le fait que « quand les médecins ont l’impression d’avoir fait une erreur, d’avoir donné un médicament pas adapté ou quand ils n’ont pas respecté les indications, ils ne font pas de déclaration de pharmacovigilance, déplore un expert. Ils préfèrent cacher le problème sous le tapis ». La grosse différence avec l’affaire Mediator résume un spécialiste, c’est que « les cardiologues n’avaient pas fait le lien entre la prise du médicament et la survenue d’hypertension artérielle pulmonaire ou d’atteinte des valves cardiaques alors qu’avec la pilule, ils savent tous, et ce, dès la mise sur le marché qu’elles ont des effets indésirables de type thrombose ». Autre différence de taille, ces effets sont signalés dans les notices des pilules alors que ce n’était pas le cas pour le Mediator.

 

De 17 063 déclarations aux centres de pharmacovigilance en 2000, la France est passée à 36 031 en 2011. Mais il faut parfois avoir les reins solides pour faire face aux laboratoires.

 

Ce n’est pas l’histoire du Dr Georges Chiche qui risque de motiver les récalcitrants. Ce cardiologue marseillais est le premier à avoir fait, en 1999, une déclaration d’effets indésirables graves du Mediator (en l’occurrence une atteinte des valves du cœur). Il envoie sa déclaration au centre régional de pharmacovigilance de Marseille. Quelque temps plus tard, il reçoit un coup de fil très énervé d’un adjoint au maire de la ville, le sermonnant de mettre en cause un laboratoire. Depuis, le Dr Chiche a raconté cette anecdote devant le Sénat, l’Assemblée nationale, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et dans les médias.

 

Or, le 17 décembre dernier, il a été mis en examen par un juge parisien dans le cadre d’une plainte en diffamation du laboratoire Servier pour avoir raconté ce coup de fil sur France 2. « Le problème c’est que cette histoire peut faire jurisprudence et que pour décourager les médecins de faire des déclarations de pharmacovigilance, les laboratoires pourront utiliser l’arme de la plainte en diffamation », confie un avocat. Si la mise en examen est quasi automatique dans les affaires de diffamation, pas sûr que beaucoup de médecins soient tentés par l’expérience…

 

Le subterfuge de l’industrie

 

LE PROFESSEUR Frédérique Kuttenn, consultante en endocrinologie à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, expert à la commission d’AMM, alerte depuis les années 1990 les autorités sanitaires sur les risques des pilules de 3e et 4e génération. « Pour pouvoir augmenter leurs prix au début des années 1990, les laboratoires ont inventé un subterfuge, explique-t-elle au Figaro. Ils ont dit disposer d’un nouveau progestatif dit de 3e génération. Selon eux, il s’agissait d’un produit plus efficace et présentant moins d’effets secondaires (acné, prise de poids) que les autres déjà sur le marché. » Les firmes ont alors demandé un prix libre, afin de ne pas être limitées par les contraintes du remboursement et pouvoir proposer un prix 4 à 5 fois plus élevé que pour les pilules remboursées. Ensuite, ils ont accusé le ministère de ne pas vouloir rembourser ces pilules prétendument révolutionnaires. « Ce lobbying s’est exercé sur les médecins prescripteurs, mais aussi le public, et notamment les groupements féministes qui n’ont pas compris que c’était les firmes qui avaient demandé que ces pilules nouvelles ne soient pas remboursées », confie le Pr Kuttenn. L’industrie a obtenu gain de cause puisque Roselyne Bachelot a accordé à certaines d’entre elles le remboursement.

 

 

 

Attrapez ce réflexe et essayez de décrypter toute information médiatique quelle qu’elle soit !

 

- Les manœuvres des labos sont une chose, la complicité politique en est une autre. Madame Bachelot, pharmacienne de profession et ayant elle-même travaillé pour un laboratoire pharmaceutique, pouvait-elle vraiment être dupe ?

 

- En 2007, l’Agence Reuters publiait déjà une information selon laquelle un tiers des médecins ont tendance à nier les effets secondaires des médicaments même quand ils sont pourtant explicitement repris dans les notices. Si ce déni a lieu pour les pilules, pensez-vous vraiment qu’il ne sera pas de mise avec les vaccins, sujet beaucoup plus tabou que la pilule contraceptive ?

 

- Si déjà les médecins ont tendance à ne pas rapporter des effets secondaires repris dans les notices, que penser alors des effets secondaires nombreux et variés repris dans des documents confidentiels comme ceux de GSK ou de Pfizer sur l’Infanrix hexa ou le Prevenar et qui ne sont même JAMAIS communiqués aux praticiens ??!

 

- La sous-estimation des effets secondaires des vaccins est égale ou supérieure à celle des effets secondaires de la pilule contraceptive. Les estimations optimistes disent que seuls 10% des effets secondaires graves de vaccins sont effectivement recensés, les estimations les plus pessimistes et selon nous, les plus réalistes, parlent de seulement 1% d’effets secondaires graves de vaccins comptabilisés. Autrement dit 99% des cas ne sont jamais pris en compte : pneumonie après une vaccination suivie d’une hospitalisation, troubles tardifs du langage ou de l’apprentissage après l’une ou l’autre crise d’épilepsie en bas-âge, dysfonction thyroïdienne ou diabète insulino-dépendant quelques temps après un rappel, autant de situations qui peuvent impliquer les vaccins sans que ni les médecins ni les parents ne pensent jamais à faire le lien.

 

- Ici, pour la pilule, on évoque 165 décès sur l'ensemble de la population française sur une durée de 14 ans. Rappelons à ce propos que les vaccins HPV ont déjà, à eux deux, fait 128 décès depuis 2006, aux USA, en sachant que seuls 1 à 10% des effets GRAVES de vaccins sont recensés! Proportionnellement donc, les dommages occasionnés aux jeunes femmes par les vaccins anti-HPV sont plus importants avec les vaccins HPV qu'avec la pilule contraceptive!

 

- Ajoutons à cela aussi le fait que, dans les statistiques évoquées ci-dessus de thromboses, embolies et AVC recensés chez des jeunes filles de 15 à 25 ans sous pilule, il n'a plus que probablement été étudié qu'un seul facteur (la prise de la pilule) ET NON l'implication additionnelle d'un vaccin comme le Gardasil pourtant souvent administré à des jeunes filles sous pilule de la tranche d'âge concernée et qui est pourtant connu comme pouvant justement favoriser ces mêmes évènements, selon les données du système américain VAERS (système de monitoring des effets secondaires de vaccins, bien que les effets secondaires restent cependant largement sous-notifiés quantitativement parlant.)

 

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