Le 17 septembre dernier, le journal belge La Meuse (édition Basse Meuse) diffusait un publi-reportage de Pfizer pour son vaccin Prevenar 13. Il s'agissait donc bien d'une publicité mais déguisée et présentée comme un article classique. L'article mettait en scène le Pr Van Laethem et incitait, en dramatisant la maladie au maximum, à vacciner aussi les adultes contre les pneumocoques avec le vaccin Prevenar 13. Le tout bien entendu sans un seul mot sur les risques graves possibles du vaccin, sur le fait qu'il contient de l'aluminium ou encore sur l'échec retentissant de la précédente version du Prevenar, remplacée en catimini par cette nouvelle version pour garantir au fabricant le maintien de ses profits avec ce genre de vaccin contre-productif.
Le jour même, Initiative Citoyenne adressait une plainte détaillée et argumentée au Jury d'Ethique Publicitaire concernant ce publi-reportage. Voir notre plainte: ICI
Le 25 septembre dernier, le Jury d'Ethique Publicitaire nous faisait parvenir sa décision (ICI).
Celle-ci considère que ce public-reportage est contraire à la loi du 25 mars 1964 sur les médicaments car celle-ci interdit les publicités de médicaments sur ordonnance. Normalement, elle fait une exception pour les campagnes de vaccination qui comme par hasard, elles, peuvent être diffusées mais il semble que ces campagnes ne soient permises qu'après aval des autorités publiques.(ce qui renvoie à notre article sur la stratégie des pouvoirs publics voulant le monopole de la pub sur les vaccins)
Le Jury d'Ethique Publicitaire a donc demandé à Pfizer de ne plus reproduire ce genre de publicité.
Il semble tout de même pertinent de rappeler que ce n'est pas la première fois que Pfizer diffuse une publicité problématique.
Il y a quelques mois déjà, Initiative Citoyenne avait adressé une plainte contre Pfizer et sa publicité trompeuse et dramatisante pour son vaccin Meningitec, auprès du Jury de Déontologie publicitaire français. Celui-ci nous avait alors renvoyés à l'Agence française des Médicaments qui nous avait in fine donné raison.
Mais en attendant, cette publicité dangereuse a été diffusée et pour Pfizer, c'est surtout ça qui compte. C'était donc au média impliqué (La Meuse, Groupe Sudpresse) à jouer son rôle de contrôle préalable de la légalité d'une telle publicité AVANT de la diffuser dans ses pages!
Cela démontre une fois encore que l'industrie n'hésite jamais à violer les lois si on ne lui met aucune balise. Comme beaucoup de médias et la totalité de la classe politique ne se sont jamais montrés aptes à le faire jusqu'ici, cet Xième exemple suffit donc à démontrer l'utilité et la nécessité de collectifs de vigilance comme le nôtre.