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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 16:19

Le Journal International de Médecine (JIM), dans lequel nous avions déjà publié un commentaire au sujet de ces vélléités d'obligation vaccinale avec le vaccin ROR, publiait le 25 avril dernier une prétendue "information exclusive", selon laquelle 75% des professionnels de santé seraient favorables à l'obligation vaccinale du ROR.

 

Leur article comporte cependant de grandes incohérences puisqu'ils reprennent ainsi les affirmations assez surréalistes de l'INPES selon lesquelles « Au sein de la population générale, 99 % des personnes interrogées sont favorables au vaccin ROR et seulement 1 % se déclarent spontanément opposé au vaccin ROR (…). Les médecins généralistes sont très majoritairement favorables à la vaccination contre la rougeole (97%). Ces opinions s’accompagnent de propositions très fréquentes aux parents d’enfants de un à deux ans (88 % déclarent la proposer systématiquement) »

 

Tout qui a un peu de bon sens peut légitimement se demander pourquoi il y aurait même besoin d'être favorable à la moindre obligation vaccinale si 99% de la population générale se dit favorable à l'administration dudit vaccin et que les officiels se satisfont (disent-ils) d'un taux prétendument protecteur de couverture vaccinale de 95%.

 

La réalité est donc que les chiffres de ces enquêtes sont tout bonnement biaisés, comme le démontrent les 14% d'adolescents français qui n'ont reçu qu'une seule dose de vaccins. Car en admettant que certains ne seraient pas au courant que le schéma vaccinal officiel préconise une double dose (ce qui serait étonnant vu tout le battage autour du sujet), il n'en reste pas moins qu'une bonne partie de ces jeunes et de leurs parents ont pu s'informer et ne tout simplement pas désirer rééditer la vaccination. Une analyse par ailleurs totalement corroborée par les chiffres d'un récent sondage de Pfizer en Suisse, démontrant un pourcentage significatif d'environ 20% de personnes très critiques au sujet de la vaccination.

 

Il est donc évidemment plus commode de parler d'une "parfaite acceptation mais d'une très imparfaite utilisation" que d'une "acceptation très imparfaite en raison d'une utilisation ayant parfaitement démontré ses effets secondaires"...

 

Le JIM évoque alors les 74% des 383 votants lors de son sondage réalisé du 12 au 24 avril dernier qui se sont prononcés en faveur d'une obligation vaccinale avec le ROR, les 23% s'y étant opposés et les 3%  qui ne se sont pas prononcés. Mais le JIM affirme alors ensuite "Ces résultats témoignent non seulement de la grande confiance des professionnels de santé dans la vaccination mais plus encore de leur conviction que sans des dispositifs plus contraignants il sera difficile d’atteindre une couverture optimale."

 

La "grande confiance" des professionnels de santé dans la vaccination s'était en effet déjà illustrée au travers des chiffres accablants d'une enquête de l'INPES de 2005 aux résultats étrangement non publiées et selon laquelle pas moins de 58% des pédiatres et généralistes avouaient se poser des questions sur l'utilité des vaccins faits aux enfants et 31% sur leur sécurité.

 

Quant à la conviction erronnée des professionnels de santé sur la nécessité de dispositifs plus contraignants dont parle le JIM, il faut rappeler à ce sujet ce que le rapport de l'Agisdes (Association du groupement d'intérêt scientifique en droit européen de la santé), d'ailleurs commandé par le Ministère français de la Santé, a repris entre autres arguments pour justifier la levée des obligations vaccinales:

 

« L’analyse de littérature scientifique montre qu’il n’y a pas de lien direct entre le fait qu’une vaccination soit obligatoire et un meilleur niveau de couverture vaccinale. »

 

Une belle preuve de plus donc que les convictions des professionnels de santé ne sont souvent rien d'autre que des croyances aux conséquences potentiellement très lourdes pour la santé de leurs patients. Il est en outre assez ahurissant de constater l'illogisme d'une majorité de professionnels de santé qui ont plus que probablement fait une rougeole naturelle étant plus jeunes et qui ne le regrettent sûrement pas, mais qui présentent néanmoins à leur patentièle cette vaccination sans laquelle ils ont très bien vécu comme absolument "indispensable"! Car pour rappel en effet, dans les années 70 en Belgique, il y avait pas moins de 50 000 cas annuels de rougeole sans que cela fasse jamais les gros titres des journaux.

 

Près de 15% des 11-13 ans n'ont pas reçu les 6 doses de DTP imposées, en dépit de "l'obligation légale" ce qui démontre d'une part les limites de la soumission populaire et confirme par ailleurs les chiffres du sondage de Pfizer en Suisse qui évoquaient 20% de personnes très critiques sur la vaccination.

 

Par conséquent, quand on évoque le droit de la collectivité à se protéger pour tenter de justifier des obligations vaccinales contestables, on doit aussi pouvoir se demander si 1 personne sur 5 ou sur 6 peut décemment accepter la dictature des 4/5 ièmes autres, tout en se rappelant bien sûr l'article n°2 de la Convention Européenne d'Oviedo (ou Convention sur les Droits de l'Homme et la Biomédecine) stipulant que "L'intérêt et le bien de l'être humain doivent prévaloir sur le seul intérêt de la société ou de la Science."

 

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