On pourrait penser que c'est là une critique "de principe", liée à la croyance que la vaccination anti-HPV pourrait être associée à une émancipation sexuelle plus précoce.
Pourtant, il n'en est rien, ce n'est certainement pas là, la raison première des réticences de l'Eglise catholique romaine par rapport au programme vaccinal scolaire contre le HPV dans les écoles de Trinidad et Tobago.
L'Eglise locale est en effet opposée à la vaccination HPV en milieu scolaire et l'a fait savoir au Ministre de la Santé. En cause: l'insécurité du vaccin. L’Eglise catholique romaine a précisé que son Conseil d’Administration a évoqué les « graves dangers » résultant de l’utilisation de ce vaccin (y compris des décès) et elle a déconseillé aux parents la vaccination de leur fille avec Gardasil.
Après le positionnement gênant de l'Eglise, le Ministre s'est sans doute efforcé de "trouver un arrangement" et l'Eglise a adouci son opposition de départ mais en rappelant qu'il était indispensable que les jeunes filles et leurs parents puissent choisir en toute connaissance de cause, ce qui suppose de leur exposer la liste complète des risques graves, y compris mortels, possibles. En outre, l'Eglise a aussi insisté sur l'importance d'avoir un suivi suffisant des jeunes filles vaccinées dans ces conditions.
Il faut dire que le taux de cancers du col est nettement plus élevé dans ces pays que chez nous. Néanmoins, quand on sait que le frottis du col de l'utérus a permis, à lui seul, une réduction de 80% de la mortalité par ce type de cancer, on se dit que le prix de ces vaccins constitue un triste gaspillage au détriment d'un investissement prioritaire dans des programmes de dépistage organisé!
Source: Stabroeknews & Trinidad Express
Que ce soit Initiative Citoyenne (en 2011), Vie Féminine (en 2012) ou l’Eglise Catholique Romaine de Trinidad (en 2013), nous sommes toutes et tous intellectuellement en mesure de constater que les jeunes et leurs parents sont trompés et qu’ils ne bénéficient hélas pas de l’information honnête minimale suffisante pour choisir en toute connaissance de cause. Les risques graves du vaccin sont en effet constamment minimisés ou tus et les « avantages » du vaccin, sans cesse présentés de façon trop absolue. Nous avions écrit en son temps aux directions d’écoles, à la Ministre, aux associations de parents, comme vous pourrez le voir sur notre site. Vie Féminine aussi avait écrit à la Ministre…
En Belgique, seules 20% des jeunes filles visées ont reçu le vaccin HPV dans le cadre scolaire. Et le taux de vaccination a été 4 fois moins élevé dans les écoles de l’enseignement catholique (réseau libre), par rapport au réseau officiel, ce qui laisse supposer que les jeunes filles ont été MIEUX INFORMEES dans ces écoles-là que dans les autres sur les risques graves possibles de ces vaccins.
Mais un peu partout dans le monde hélas, la désinformation continue de battre son plein au sujet de ces vaccins. Pas plus tard qu’hier par exemple, un soi-disant expert officiel en vaccinologie à Madagascar, affirmait de façon trompeuse et non scientifique dans un grand quotidien de l’île que le vaccin HPV permettra d’éviter 98% des cancers du col, un chiffre qui ne repose sur absolument aucune preuve, bien au contraire. Ce chiffre de 98% dépasse même en effet les chiffres mensongers des fabricants (qui parlaient eux de 70% de cancers du col évitables) qui étaient déjà remis en cause par plusieurs spécialistes, comme le gynécologue Dr Spinosa qui expliquait bien, résultats d’essais cliniques du Gardasil à l’appui, qu’en réalité, les vaccins ne permettaient qu’une réduction des lésions précancéreuses dues aux souches 16 et 18 de l’ordre de 16,9% !!