Oui, vous avez bien lu, un vaccin anti-obésité est à l'étude. Il est déjà testé sur des souris en fait. Il faut dire que vu les millions de gens obèses dans le monde, le marché potentiel a de quoi allécher.
Voyez plutôt ces extraits d'un article du Soir du 14 juillet dernier:
« Des chercheurs américains ont mis au point un vaccin qui permettrait de lutter contre l'obésité. Quatre jours après l'injection du vaccin, les souris traitées ont perdu 10 % de leur poids. »
Le premier vaccin contre l'obésité a montré des résultats très prometteurs, selon une étude menée par le laboratoire américain Braasch Biotech LLC et publiée dans le Journal of Animal Science and Biotechnology. Ce vaccin permet en fait de perdre rapidement du poids et sans danger.
Les expériences ont été menées sur un groupe de souris nourries avec des aliments très gras durant huit semaines avant l'injection du vaccin.
Le vaccin se base sur l'association de l'hormone de croissance et d'une protéine (IGF-1). Ce mélange permettrait d'accélérer le métabolisme. Et à terme faire que ces deux molécules entraînent une perte de poids. Dans les faits, la présence d'une hormone « somatostatine » empêche leur action. Les chercheurs de Braasch Biotech ont donc tenté de neutraliser son action en modifiant la formule de l'hormone « somatostatine ». Lorsqu'ils ont injecté le vaccin aux souris, leur organisme a produit des anticorps pour neutraliser l'hormone.
Quatre jours après l'injection de somatostatine modifiée, les souris ont perdu 10 % de leur poids, affirment les chercheurs.
« Cette étude prouve que l'on peut traiter l'obésité par la vaccination. Ce qui permettrait aux personnes souffrant d'obésité d'éviter d'avoir recours à toutes sortes de médicaments douteux ou à la chirurgie », concluent les chercheurs de Braasch Biotech LLC. »
Avez-vous remarqué comment, une fois encore, les médias relaient de façon mécanique et machinale, sans rien savoir des dessous des essais cliniques ni de ce que donnera une expérimentation de masse, que le futur vaccin X ou Y permettra tel ou tel miracle et ce « sans danger » ?
Pourtant, quand on lit attentivement, rien n’est moins sûr et ce projet de vaccin prétendument providentiel anti-obésité s’apparente davantage à des manœuvres d’apprenti-sorciers.
En effet, le vaccin va interférer avec le subtil équilibre métabolique de notre organisme et ce de façon probablement irréversible et incontrôlable. D’autant que la vaccination recourt à des molécules naturellement produites par notre corps en tentant d’en « modifier la formule », ce qui apparaît hautement hasardeux. Ainsi, les chercheurs semblent se réjouir que les souris vaccinées aient fini par produire des anticorps contre l’hormone « somatostatine », parce qu’ils ne voient que l’obtention d’une perte de poids rapide à court terme, mais ils semblent peu s’intéresser aux conséquences graves possibles de cette entrave à la production d’une de nos hormones utiles et naturelles ! Il convient de savoir, et ce n’est pas à négliger, que cette hormone s’oppose par exemple à l’hormone de croissance et que les analogues de cet hormone font même partie des traitements de certains cancers (tumeurs carcinoïdes). Par conséquent, qui peut nous dire si ces faux vaccins miracles n’augmenteront pas le risque de ce type de cancers chez les sujets obèses vaccinés, qui risqueront ainsi d’avoir une déficience en somatostatine naturelle délétère ? Ou que la vaccination préalable de ces sujets ne les rendrait pas définitivement réfractaires à ce genre de traitement s'ils venaient par après à déclarer ce genre de cancers?
Quid aussi du risque de diabète que pourrait générer ce genre de vaccination, puisque l'hormone somatostatine que cette vaccination va entraver, réduit et équilibre le taux d'hormone de croissance qui a, elle, un effet hyperglycémiant. Or, comme indiqué par un spécialiste interrogé par le Figaro, « Ces recherches ne mentionnent pas de mesure de la glycémie chez les souris traitées - or on sait que l'hormone de croissance peut la faire augmenter, avec un risque de diabète potentiel. »
Voilà des questions (pourtant cruciales !) qui ont toutes les chances de ne jamais être abordées par ces chercheurs AVANT la mise sur le marché de ces futurs vaccins dont les aléas n’auront certainement rien à envier aux déceptions possibles après des chirurgies lourdes et souvent irréversibles…
Une fois encore, on se trouve donc en présence d’une idéologie (celle du vaccin tout puissant) qu’on nous sert à toutes les sauces, sans jamais tirer aucune leçon du passé ni s’imposer la moindre vue d’ensemble. C’est ce qui s’appelle ne pas résoudre les problèmes mais en créer de nouveaux. La vraie lutte contre l’obésité passera inévitablement par la nutrithérapie (c’est à dire des bilans personnalisés qui mettent en évidence des carences en divers nutriments qui, lorsqu’elles sont présentes, empêchent toute perte de poids durable, cette approche s’avérant sure, efficace et sans le moindre risque), la lutte acharnée contre tous les additifs alimentaires et autres édulcorants délétères (aspartames et compagnie), les sodas hyper sucrés et les graisses trans, l’éducation à la santé et le suivi de certains régimes plus efficaces et plus rationnels que d’autres (ex : régime des indices glycémiques). Si on le voulait vraiment, on aurait déjà obtenu de bien meilleurs résultats en la matière. Mais non, on préfère ne surtout pas toucher aux produits des « vendeurs de crasse » et favoriser toujours plus de vaccins. Alors que les vaccins administrés si précocement dans la vie sont déjà très à même d’ébranler les subtils équilibres hormonaux de l’organisme et de favoriser des prises de poids suite aux ralentissements métaboliques possibles après vaccination (hypothyroïdies, diabètes etc). Triste "logique" en tout cas, que nous ne pouvons que déplorer.