Publié le 18 octobre dernier dans les médias, cette information a de quoi faire hurler parce qu'elle témoigne de la véritable collusion qui existe entre le secteur pharmaceutique et les autorités publiques et qui s'exerce inévitablement au détriment de:
- la sécurité sanitaire de + de 11 millions d'habitants (qui passe donc après les 32 000 emplois agités par les pharmas dans le cadre de leur traditionnel chantage.)
- la liberté et le pluralisme thérapeutiques (puisque les autorités dont cela ne devrait pas être le rôle, favorisent certains au détriment d'autres fabricants de produits souvent moins toxiques et pas forcément moins efficaces)
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La ministre de la Santé publique, Laurette Onkelinx, a signé vendredi dernier un accord à long terme avec l'association sectorielle des entreprises pharmaceutiques innovantes belges, pharma.be, indique mercredi cette dernière dans un communiqué. L'objectif est notamment d'offrir aux entreprises pharmaceutiques "l'occasion de poursuivre leurs activités dans un cadre sécurisant et stable".
"Les autorités fédérales font face à un contexte économique particulièrement difficile, alors que le secteur pharmaceutique voit son marché national baisser de 2%", peut-on lire dans le communiqué. "De ce fait, les deux parties éprouvent le besoin de rendre plus prévisibles les développements futurs, au sein d'une relation de travail ouverte."
Le pacte implique en premier lieu que la ministre et pharma.be se rencontreront régulièrement. Le volet "budget des médicaments" constitue un aspect majeur de l'accord. "Lors de la préparation du budget, les évolutions du marché et les innovations attendues seront prises en compte (...) et on veillera à ce que la gestion budgétaire en matière de médicaments ne diverge pas significativement de l'évolution des dépenses pour les autres soins de santé entrant dans le cadre de l'assurance maladie fédérale."
En ce qui concerne l'accès pour les patients, des démarches seront discutées pour rendre plus efficace la procédure de demande de remboursement des médicaments.
Les moyens et conditions de fonctionnement de l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFPMS) seront par ailleurs examinés et améliorés "si possible".
Enfin, pharma.be souligne que "la mise à disposition de moyens financiers suffisants est essentielle pour assurer dans le futur la pérennité des acquis actuels", notamment la préservation des 32.000 emplois du secteur, plus particulièrement en Recherche et Développement. (PVO)
Source : RTL INFO
Comment, dans ces conditions, les autorités peuvent-elles décemment communiquer au public des informations objectives sur ces médicaments qu'elles auront contribué à propulser au rang de "blockbusters", en dilapidant au passage les deniers des contribuables à qui on n'aura évidemment pas du tout demandé leur avis? On nage vraiment ici en plein délire. Après le scandale-fiasco du H1N1 et le contrat secret accordant l'impunité juridique quasi totale à GSK pour son vaccin expérimental, Laurette Onkelinx remet le couvert sans le moindre complexe au nom d'un contexte économique difficile et de la protection des emplois... bien que GSK, contrairement au taux d’imposition de la plupart des Belges n’avait été taxé qu’à 3% sur ses près de 1 milliard d’euros de profits entre autres permis grâce à cette fausse pandémie ! Ce pacte signifie donc que plusieurs médicaments inutiles et même potentiellement dangereux (puisque l'AFMPS est sous la coupe des pharmas, la preuve, celle-ci sera améliorée "si possible") seront remboursés avec l'argent des citoyens tout simplement parce qu'ils DEVRONT être écoulés, exigence des actionnaires oblige!
Voir aussi: Le secteur pharmaceutique, favorisé par Onkelinx?
Publié le 20 octobre 2012
Belgique
"Les intérêts économiques des industriels et la prétendue sauvegarde des emplois passeront plus que probablement avant la sécurité"
BRUXELLES A travers "le pacte de solidarité" signé entre la ministre de la Santé publique, Laurette Onkelinx et l'association sectorielle des entreprises pharmaceutiques innovantes belges, pharma.be, "l'Etat sort de son rôle en favorisant le secteur des médicaments chimiques", a réagi samedi le collectif Initiative citoyenne.
La ministre a signé un accord à long terme avec pharma.be, dans le but notamment d'offrir aux entreprises pharmaceutiques "l'occasion de poursuivre leurs activités dans un cadre sécurisant et stable". Vu le contexte économique difficile traversé par le gouvernement et le secteur pharmaceutique, "les deux parties éprouvent le besoin de rendre plus prévisibles les développements futurs", écrivait il y a quelques jours pharma.be dans son communiqué.
Concernant le volet "budget des médicaments", "les évolutions du marché et les innovations attendues seront prises en compte (...), relevait pharma.be. "La mise à disposition de moyens financiers suffisants est essentielle pour assurer dans le futur la pérennité des acquis actuels", et notamment l'emploi dans le secteur, soulignait encore pharma.be.
Le collectif Initiative citoyenne estime qu'avec ce pacte, l'Etat favorise "le secteur des médicaments chimiques au détriment d'autres fabricants de produits de santé naturels plus sûrs et pas forcément moins efficaces".
"Ce favoritisme va s'exercer au détriment du choix et de la liberté thérapeutiques et donc aussi au détriment des patients", poursuit le collectif. Ce dernier dénonce encore le fait que "les intérêts économiques des industriels et la prétendue sauvegarde des emplois passeront plus que probablement avant la sécurité sanitaire de plus de 11 millions d'habitants."
HIE/QUJ/