Seuls 40 % des patients à risques ont acheté leur vaccin antigrippe contre 80 % d’habitude à la même époque. Des réticences dues au fiasco de la vaccination de 2009.
Traumatisés par le fiasco de l’an dernier avec le vaccin anti-H1N1, les Français sont devenus méfiants. Ainsi, dans les pharmacies, le vaccin contre la grippe saisonnière ne fait plus recette, comme nous l’explique Philippe Gaertner, président de la Fédération de syndicats de pharmacie. « D’habitude, à la fin du mois d’octobre, 80 % des populations à risques sont venues en officine acheter leur vaccin antigrippe. Cette année, comme beaucoup de nos pharmaciens s’étonnaient de vendre peu de vaccins, nous avons lancé une enquête sur un échantillon représentatif d’une cinquantaine d’officines. Les résultats sont surprenants : en moyenne, nous avons seulement 40 % de patients à risques qui sont venus acheter leur vaccin, soit moitié moins par rapport à d’habitude. »
La question est la suivante: les Français (et les autres citoyens du monde) auront-ils la mémoire plus courte (trop courte?) les années suivantes?
Est-ce que certains enseignements, certaines leçons ont donc été tirés définitivement ou est-ce que la propagande, à grands renforts de moyens financiers, aura tôt fait de regagner de confiants (dociles?) "patients à risques" dans les années futures?