Comme on l'a déjà dit, il n'est guère surprenant que Mme Laanan ne soit pas pressée de reconnaître sa responsabilité dans un gaspillage hasardeux de fonds publics, au détriment de la santé publique qui plus est.
Ceci étant, la polémique ne faisant qu'enfler (comme titrait encore il y a peu Ici Paris), y compris en Belgique, l'entêtement de Mme Laanan pourrait bien vite se transformer en "casserole politique" de plus en plus lourde à traîner.
En effet, Initiative Citoyenne, bien que précurseur en Belgique d'une réflexion publique sur cette vaccination anti-HPV, a été rejointe par un nombre croissant de voix comme par exemple celle de l'Association Vie Féminine qui a récemment écrit aux Ministres Laanan & Onkelinx estimant que les parents et les jeunes filles ne reçoivent pas une information correcte sur le rapport bénéfices/risques de façon à pouvoir poser un choix éclairé. De même, l'Association pointe également du doigt le manque d'indépendance des experts qui pose inévitablement problème.
Mais Vie Féminine n'est pas isolée, d'autres structures finissant également par s'en mêler comme par exemple la Fédération des Centres pluralistes de planning familial, qui a réservé un onglet spécial sur son site internet, avec mise à disposition d'un carnet pédagogique et de plusieurs fiches qui l'accompagnent [1, 2, 3, 4, 5]
Parmi ces documents mis en ligne par La Fédération des Centres pluralistes de planning familial, on trouve une preuve irréfutable du caractère purement commercial (et non sanitaire!) du vaccin anti-HPV, notamment commercialisé par GSK:
"En 2006, un reportage d’Isabelle Blandiaux, journaliste pour La Libre Belgique présentait l’interview de Thérèse Delatte. Cette médecin était chargée d’évaluer le besoin médical de nouveaux vaccins pour la firme Glaxo Smith Kline.
« Quand j’ai été engagée chez GSK, ... on m’a demandé de décider deux semaines après s’il y avait un marché pour le vaccin HPV contre le cancer du col de l’utérus, parce que les évaluations étaient contradictoires. »
« ... certains ne n’ont pas crue, ont eu des doutes que ce soit un marché très important. Parce que ce cancer est bien diagnostiqué et traité chez nous. ».
Lorsqu’on analyse les brochures et sites édités par les firmes productrices de ces vaccins, ce n’est évidemment pas cet élément de bonne prise en charge qui est mis en avant. Notre système de santé, tel qu’organisé aujourd’hui est suffisamment performant.
[...] On nous apprend aussi que Jean Stéphenne , PDG de GSK Biologicals, « … avait la vision nécessaire pour le développement de ce vaccin. ».
Le directeur GSK Biologicals, multinationale qu’il a contribué à développer (passage de 50 à 2000 emplois rien que dans la section vaccin) est conscient que l’on n’arrêtera pas la mondialisation. Il met tout en oeuvre pour développer son entreprise et garder de l’emploi dans le pays. Comme tout chef d’entreprise, les mots d’ordre sont « marché » et « rentabilité ».
Les voilà les dessous de cette vaccination qu'on vous a présentée à tort comme "un progrès médical": véritable reflet en réalité de la cupidité dévorante de ces firmes pharmaceutiques qui admettaient elles-mêmes dans une revue du secteur en 2007 avoir pas moins de 450 nouveaux vaccins en développement!!
Pourtant, en dépit de ces évidences, Mme Laanan s'entête et se dit toujours favorable au vaccin.
Sa réponse est surréaliste et témoigne du confort de pensée artificiel de ces personnalités politiques qui évoluent dans leur bulle, coupés du contact avec la réalité...
"En ce qui me concerne, j’ai fait le choix de m’appuyer sur des recommandations scientifiques issues d’un mécanisme fédéral éprouvé dont la mission est de documenter les services publics. Je fais confiance à ces organes d’avis scientifiques. C’est pourquoi, tant que je ne disposerai pas du nouvel avis du Conseil Supérieur de la Santé, je considère comme prématuré de modifier la mise à disposition du vaccin HPV choisi par le Gouvernement. Par contre, si, à l’issue des rapports complets qui seront délivrés, des éléments objectifs devaient amener les autorités fédérales à inverser le rapport bénéfices/risques de la vaccination contre le HPV, il est évident que je prendrai les dispositions nécessaires. Je rappelle que les vaccinateurs sont toujours des médecins. Ils s’assurent d’abord de l’état de santé du patient avant toute intervention. La vaccination contre le HPV est effectuée dans ce cadre. D’autre part , les parents des jeunes filles susceptibles de recevoir le vaccin HPV sont informés par le biais d’un dépliant spécifique remis par les services PSE et/ou, plus généralement, par les vaccinateurs. Ce document est téléchargeable sur le site web de la Direction générale de la Santé. En conclusion, je souhaite m’appuyer sur des avis scientifiques solides et confirmés avant d’envisager toute action. Dans ce sens, je fais confiance aux organes d’avis qui rassemblent les meilleurs experts dont dispose la Belgique et ce n’est qu’à l’issue de ce processus scientifique que je prendrai une nouvelle décision politique, le cas échéant."
Mme Laanan parle de "recommandations scientifiques" et elle fait notamment référence au CBIP (Centre belge d'Information Pharmacothérapeutique) et au CSS (Conseil Supérieur de la Santé) en qui elle dit "faire confiance".
Le hic, c'est que le CBIP n'est pas à une incohérence près puisque malgré ses aveux accablants aux médecins sur l'inefficacité de la vaccination antigrippale saisonnière, il en déduit que ce n'est pas une raison pour ne pas l'administrer! De même, si l'on examine le contenu des Foliae (=publications du CBIP à destination des médecins), on se rend compte de l'ampleur des inconnues sur la vaccination anti-HPV ce qui corrobore à tout le moins son côté expérimental et devrait légitimement amener à ne pas la recommander à l'aveugle, à large échelle.
En ce qui concerne cette fois le Conseil Supérieur de la Santé, quelle hypocrisie que celle de Mme Laanan de se réfugier derrière les avis de cette instance en sachant que 4 des 5 membres de celle-ci qui ont émis le rapport de 2007 sur cette vaccination étaient en conflits d'intérêts avec les fabricants! Peut-on décemment croire une seconde qu'un tel organe va reconnaître à posteriori l'incohérence et les conséquences funestes de son précédent rapport si partial et si peu objectif?! Surtout que les vraies priorités du CSS témoignent davantage de son idéologie que de sa scientificité!
Quant aux dépliants de désinformation diffusés aux parents et aux jeunes filles concernés, ils émanent de Provac qui a pour confuse et contradictoire mission d'à la fois "promouvoir et expertiser les programmes de vaccnation"!
Il est particulièrement préoccupant et même intellectuellement malhonnête d'aller prétendre comme le fait Mme Laanan ou même le CBIP qu'il n'y aurait pas suffisamment d'"éléments objectifs" permettant déjà de reconsidérer le rapport bénéfices/risques d'une telle vaccination, la pharmacovigilance mondiale apportant à ce niveau quantité de signaux très forts et très lourds de signification.
C'est du reste également ce qu'estimait Sylvie Simon dans un récent article à ce sujet où elle écrivait notamment: "Alors qu’un courrier avait été adressé à la ministre par le collectif “Initiative citoyenne”, qui signalait qu’aux Etats-Unis, les vaccins Gardasil et Cervarix ont déjà officiellement entraîné à ce jour 22 194 effets secondaires et 97 décès, Madame Laanen concluait que “si des éléments nouveaux devaient amener à reconsidérer le rapport risques/bénéfices, il est évident que les recommandations et les décisions qui s'en suivraient seraient prises”.
Si ces 22 194 effets secondaires et 97 décès semblent être négligeables pour cette femme responsable d’un poste majeur dans la Santé publique, on se demande bien quels “éléments nouveaux” pourraient changer cet entêtement."