Il y a environ deux semaines, à l'occasion de la grosse médiatisation autour de l'étude de Shaw & Tomljenovic (Annals of Medicine) sur les rapports bénéfices/risques et coût/bénéfices clairement défavorables des vaccins anti-HPV, Mme Laanan a été contactée par la presse qui souhaitait obtenir sa réaction.
Celle-ci a dit ne pas vouloir commenter cette étude et a affirmé en guise de réponse que "des mesures de vigilance sont prises"... cette réponse n'est-elle pas un peu courte?
Par ailleurs, pour ce qui est de sa collègue Laurette Onkelinx, il aura fallu toute cette médiatisation autour de cette étude mais aussi et surtout des articles de presse sur une victime bruxelloise du Gardasil pour qu'elle daigne enfin "demander un rapport complet" à l'Agence Fédérale du Médicament (AFMPS) sans qu'on sache vraiment quelle sera l'utilité d'une telle démarche. Ne s'agit-il pas là d'une réaction politicienne? Comment analyser une telle réaction?
Une telle attitude n’a rien de prévoyant ou d’avant-gardiste. Laurette Onkelinx agit ainsi car elle n’a politiquement pas le choix et sans doute parce que le choix politique de sa collègue socialiste Laanan se trouve considérablement mis en cause. Cette attitude est beaucoup trop tardive car la controverse autour de ces vaccins est mondialisée et existe depuis plus de 4 ans déjà. En outre, il faut rappeler que c’est Mme Onkelinx elle-même qui, dans le cadre de son plan cancer de 2008 avait encore étendu le remboursement du vaccin anti-HPV jusqu’à l’âge de 18 ans (au lieu de 15 ans précédemment), contrairement à l’avis du Conseil Supérieur de la Santé. Car elle se disait en effet à l’époque sollicitée par des associations de patients dont on sait bien que la vaste majorité sont pourtant financées par les firmes pharmaceutiques. Interrogée par le Vif fin 2008, Mme Onkelinx répondait qu’elle ne voyait pas de raison de douter de l’intégrité des experts bien que 4 des 5 experts officiels qui ont rédigé ce rapport du Conseil Supérieur de la Santé de fin 2007 sur ces vaccins avaient des conflits d’intérêts avérés avec les fabricants.
A présent, la même Ministre demande un rapport complet à l’Agence belge du Médicament, la même agence qui a réussi à attribuer au hasard tous les décès après vaccin H1N1 en Belgique et dont le Directeur disait face caméra ne même pas être au courant des 7 décès sur 2000 patients dans les essais cliniques du vaccin Pandemrix. Sans parler de la récente dérobade de cette agence que nous avions sollicitée suite à la publicité trompeuse de la Fédération Wallonie Bruxelles, pourtant manifestement dissonnante avec la récente campagne de l'agence contre la banalisation des médicaments.
Par conséquent, peut-on sincèrement s’attendre à une décision objective et protectrice de pareille agence ou de pareils ministres ?