Vaccins à l'aluminium : une infirmière obtient une victoire judiciaire
BAYONNE - Le juge des référés du tribunal administratif de Pau a accordé à une infirmière la suspension d'une décision refusant de considérer comme une maladie d'origine professionnelle les conséquences d'une sur-vaccination dans le cadre de son emploi, a-t-on appris vendredi auprès de son avocate.
Cette aide-soignante, Martine Sempietro, 47 ans, en congé maladie depuis 2006 pour un accident du travail lié à une chute, ne recevait plus, depuis le début du mois de mars, qu'un demi-salaire, son employeur estimant qu'elle était victime d'une maladie ordinaire.
Le tribunal a fait droit à sa demande en ordonnant à son employeur, le centre hospitalier d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), de suspendre la décision ayant eu pour conséquence le versement de ce demi-traitement, dans une ordonnance rendue jeudi.
L'infirmière avait chuté en 2006 alors qu'elle était pompier bénévole, car ses jambes ont lâché, sa maladie, la myofasciite à macrophages, qui se rapproche de la sclérose en plaques, pouvant entraîner ce genre de symptômes, avait expliqué son avocate, Me Denise Pombieilh.
Le tribunal s'est fondé notamment sur une expertise réalisée en juillet 2011. Avec cette décision, elle touchera l'intégralité de son salaire ainsi que la prise en charge des frais liés au traitement de sa maladie jusqu'à que l'affaire soit examinée sur le fond, s'est félicitée l'avocate.
Le juge a également condamné l'hôpital à verser 1.000 euros à Mme Sempietro pour ses frais de justice.
L'aide-soignante a obtenu trois expertises médicales rattachant sa maladie aux administrations successives de vaccins adjuvantés sur hydroxydes d'aluminium. Une quatrième expertise conclut en revanche à l'absence de cause certaine, directe et exclusive.
Mme Sempietro avait été soumise à des vaccinations répétées à compter de 1983, notamment contre l'hépatite B, comprenant de l'aluminium, obligatoires en tant qu'infirmière. A la fin de l'année 2012, l'aide-soignante avait observé une grève de la faim de 24 jours avec des membres de l'association E3M (malades de la myofasciite à macrophages et leurs proches) pour réclamer une recherche renforcée sur l'aluminium dans les vaccins, ce a quoi s'est engagée l'agence du médicament (ANSM).
(AFP / 22 mars 2013 16h23)