Le Conseil Supérieur belge de la Santé est-il une instance publique ou privée?
La question se pose très clairement et ce avec d'autant plus d'acuité que le CSS fait état de projets spéciaux ou confidentiels ayant trait à la vaccination dans son "2011 Work Program" (programme de travail 2011).
Ainsi, en page 32, on peut voir quel est l'un de ceux-ci et très logiquement en déduire les priorités politico-commerciales d'une telle instance où les conflits d'intérêts règnent hélas en maîtres:
Projets sur les mouvements anti-vaccins:
Ce projet a pour but d'analyser la question du refus de vaccination et l'émergence de lobbies anti-vaccins. Les principales considérations qui ont besoin d'être investiguées sont les suivantes:
1. Les arguments sur base desquels la vaccination est refusée sont-ils valides? Si oui, pourquoi? Si pas: comment les patients peuvent-ils bénéficier de l'information la plus adéquate?
2. Quelles sont les différences culturelles et les différentes approches dans les différentes Communautés de Belgique?
Examiner le phénomène des groupes de pressions anti-vaccins requiert une expertise dans les domaines de la sociologie, de la psychologie, de la communication,...
Début en 2011- Fin en 2012. Contact: Katty CAUWERTS
Qui financera ce projet? Le public pardi. Mais à qui profitera-t-il vraiment? Au secteur privé une fois encore, qui noyaute complètement cette instance, en témoigne d'ailleurs, comme nous l'avions déjà relevé, le contraste saisissant entre les aveux (en termes d'efficacité, de sécurité) et les conclusions finales du rapport du CSS de 2007 sur les vaccins anti-HPV!!
Car enfin, quand on reconnaît à ce point l'absence de garantie d'efficacité et les risques non évalués à large échelle mais qu'on arrive cependant à conclure qu'il existe "une évidence médicale suffisante pour une vaccination généralisée des filles avant le premier contact sexuel", soit c'est de la schizophrénie soit c'est le prix à payer aux lourds conflits d'intérêts des experts qui ont rédigé ce rapport et dont les 4/5 étaient en situation flagrante de conflits d'intérêts avec les fabricants au moment de sa rédaction (bien qu'ils avaient tous les 5 signé la déclaration d'intérêts du CSS affirmant pouvoir agir en toute indépendance dans ce dossier!!). Devinez donc quelle est l'hypothèse la plus probable?
Souvenez-vous de ce que disait la revue belge d'Evidence Based Medicine Minerva au sujet des conflits d'intérêts: tout conflit d'intérêt, quel qu'il soit "interfère avec le jugement clinique et nuit à l'intérêt des patients." Cela apparaît encore plus évident lorsqu'on sait que ce même rapport du Conseil Supérieur de la Santé sur ces vaccins anti-HPV qualifiait le Gardasil et le Cervarix de "vaccins sûrs et sans danger" là où l'INAMI répondait à GSK que "le taux d'effets secondaires est assez élevé", une "belle" contradiction comme on les aime et qui ne fait donc que démontrer qu'on tient un discours trompeur au public.
Mais pour Mme Cauwerts, comme pour le Pr Jean Nève (président du CSS), de tels conflits d'intérêts ne posent absolument pas problème, ils sont considérés comme inévitables et seraient le signe de la compétence des experts en question (sans doute davantage compétents en enrichissement des pharmas qu'en protection de la santé publique et du consommateur). Voici en effet ce que lâchait Mme Cauwerts au Vif fin 2008 au sujet des dessous de la vaccination anti-HPV, pour tenter de défendre l'attitude laxiste du CSS par rapport à cette infiltration malsaine du secteur privé:
"Ces gens ont été choisis pour leur compétence dans ce domaine, tout en sachant que ceci pouvait donner lieu à des conflits d'intérêts. Jusqu'à un certain point, c'est inévitable, il faut aller chercher les données là où elles se trouvent."
Pour le sénateur-médecin français François Autain, ce sont les laboratoires qui tiennent ce langage, preuve de plus de l'infiltration malsaine du CSS par le secteur privé que sa "secrétaire scientifique", Katty Cauwerts tente de légitimer.
A force de baigner dans une telle mentalité, le plus élémentaire bon sens finit par leur échapper. Selon le Dr François Choffat, auteur du livre "Vaccinations, le droit de choisir" (éditions Jouvence), "C'est un principe absurde et non scientifique d'autoriser l'usage d'un médicament sur la base des études fournies par celui qui le vend. Or en médecine, personne n'a d'intérêt, hormis les consommateurs qui n'en n'ont pas les moyens, à financer des expérimentations qui sont particulièrement coûteuses."
Cette infiltration de la sphère publique par le secteur privé explique en fait parfaitement les orientations d'une instance comme le CSS qui, au lieu de promouvoir l'information indépendante et le libre choix des patients, cherche par tous les moyens à écouler les nouveaux vaccins les uns après les autres au motif de "santé publique".
Sans l'aval du CSS, le monde politique n'aurait jamais eu la légitimité de gaspiller tant d'argent public en faveur des vaccins anti-HPV et ce, au détriment du frottis de dépistage. Il fallait cette caution, ce vernis de scientificité.
A présent, le gaspillage des deniers publics se poursuit à plein puisque le CSS trouve utile de financer des projets défensifs de nature à protéger des marchés mais surtout une idéologie lucrative en lieu et place de balayer devant sa propre porte quant à ses avis schizophrènes et son manque d'indépendance. Sans parler d'autres problématiques urgentes, concrètes et objectives concernant la sécurité des vaccins qui restent cruellement négligées:
- la sous-notification notoire des effets secondaires des vaccins (max 1 à 10% étant effectivement rapportés, cfr la façon dont l'Afssaps représente cette situation... sous forme d'un iceberg!)
- l'incapacité d'une majorité de soignants de reconnaître un effet secondaire de vaccin (et donc de le rapporter!)
- le recours constant à de faux groupes contrôles et de faux placebos ce qui biaise totalement l'évaluation de la "sécurité" des vaccins.
Ainsi, au lieu d'entamer des projets de réforme quant à ces chantiers salutaires (mais ô combien rebutants pour les pharmas en ambuscade, dans les coulisses du CSS), le CSS se comporte en "agence de relations publiques" avec comme objectif non avoué de favoriser toujours davantage ce qu'il convient d'appeler la soumission consentie. Le ton du rapport permet, en outre, de dire qu'il s'agit surtout de diviser arbitrairement le public en pro & anti ("diviser pour mieux régner"dit-on), sans laisser aucune place au débat et au libre choix, le refus potentiel de vaccination étant implicitement assimilé à quelque chose de (commercialement) menaçant et/ou problématique.
On l'aura compris: il ne faut donc aucune compétence en sociologie, psychologie ou communication pour percevoir l'absence totale de logique et de bon sens dans le chef du CSS en tant qu'instance publique. Cependant, à partir du moment où on comprend le côté privé d'une telle institution, la logique partisane et commerciale qui est la sienne perd sa part d'étrangeté et de surréalisme. Une analyse qui est par ailleurs également valable pour des revues comme Vax Info (financée par GSK) qui se préoccupe davantage de la communication pour faire adhérer aux vaccins qu'à leur sécurité intrinsèque mais également pour d'autres situations où la réaction du public au drame de victimes de vaccins préoccupe davantage les officiels que l'utilité de tirer vraiment au clair ce qui leur est arrivé (ex: la petite Stacy vaccinée à l'ONE et décédée peu après dont la justice a refusé l'autopsie.)