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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 20:43

Laurette Onkelinx ne nous avait hélas pas habitués à mieux. Le journal De Morgen vient de révéler ce qui n'est sans doute qu'un des multiples épisodes de la gestion calamiteuse des nombreux ministères où cette femme est passée: un contrat secret conclu avec une firme pharmaceutique américaine controversée, Alexion, pour acheter des médicaments à prix d'or (de 4000 à 18 000 euros de traitement par mois!) contre une maladie rare. L'ex Ministre belge de la Santé qui s'imaginait sans doute rester Ministre toute sa vie (et qui l'était déjà depuis plus de 20 ans sans discontinuer) a bien entendu, sans surprise, joué la carte de l'arrogance en s'empressant d'affirmer qu'elle "le referait" et en jouant sur la corde communicationnelle de l'émotion, affirmant avoir voulu "sauver la vie d'un enfant". Hélas, pour une personne qui a signé un contrat confidentiel d'achat de vaccins H1N1 aussi hasardeux pour la santé et la sécurité de millions de Belges, son souci de vouloir soi-disant "sauver des vies" apparaît particulièrement hypocrite et non crédible.

Laurette Onkelinx: sa conception de la santé, de la transparence et de la démocratie

Si Mme Onkelinx avait voulu sauver des vies, tout en faisant qui plus est des économies, elle aurait profité du pouvoir qu'elle avait en tant que Ministre pour oser courageusement remettre en question le calendrier vaccinal belge démentiel qui coûte non seulement la vie à bien plus d'enfants que le seul cas qui semble avoir suffi à emporter sa décision d'achat pour ce médicament Soliris mais qui en plus, est source de bien d'autres maladies graves et handicaps, du diabète, en passant par l'épilepsie, l'autisme et même... l'anémie hémolytique. Or il s'avère que c'était justement ce dont souffrait cet enfant prétendument sauvé par ce traitement hors de prix (qui, cela n'est pas improbable, pourrait bien être tombé malade à la faveur d'un des nombreux vaccins qu'il a sûrement reçus). Pour être plus précis, cet enfant souffrait du "Syndrome hémolytique et urémique" (SHU) qui associe comme symptômes des effets bien connus des vaccins: anémie hémolytique (le corps attaque et détruit ses propres globules rouges), atteinte de la fonction rénale (les vaccins sont de grands pourvoyeurs d'atteintes rénales comme l'a déjà expliqué la néphrologue américaine Dr Suzanne Humphries) et thrombopénie (= diminution du nombre de plaquettes sanguines qui figure telle quelle sur la notice de la plupart des vaccins)

 

Les enjeux de documents confidentiels sont conséquents: alors que Laurette Onkelinx était encore Ministre fédérale de la Santé en décembre 2012 et en janvier 2013, nous avions publié une série de documents confidentiels accablants émanant de l'Agence belge des Médicaments (AFMPS) dont elle avait la tutelle et concernant les effets secondaires de plusieurs vaccins administrés à plus de 90% des bébés belges innocents et sans défense dès l'âge de deux mois. GSK, le fabricant du vaccin-jackpot Infanrix hexa, y listait pas moins de 800 effets secondaires possibles, susceptibles d'affecter tous les systèmes du corps...en somme, un vrai catalogue d'horreurs connu des autorités mais non des parents (malgré l'existence d'une loi belge du 22 août 2002 sur les droits du patient et le droit au consentement libre et éclairé, hélas quotidiennement bafoué) ! De même, dans les autres documents confidentiels dûment connus des autorités de santé dont Onkelinx avait la charge, on pouvait lire un taux d'effets secondaires graves du vaccin Prevenar (= contre les pneumocoques) de 3% dans les essais cliniques, un chiffre énorme et incomparablement plus élevé que le risque qu'un enfant fasse jamais une complication grave d'une infection naturelle aux pneumocoques! Les autres documents confidentiels alertaient aussi sur un risque neurologique multiplié par 3 pour les bébés en cas de vaccination simultanée (donc lors d'une même consultation) avec Infanrix hexa et Prevenar comme c'est pourtant officiellement recommandé mais malgré cela, Mme Onkelinx n'a émis aucune directive pour que le calendrier vaccinal soit modifié. Comme ce changement n'aurait pas fait les affaires de Big Pharma, tant pis pour ces milliers de bébés inutilement exposés à ces risques neurologiques...ils pourront remercier, entre autres, Laurette Onkelinx, du moins s'ils ont un jour les capacités cognitives suffisantes pour le faire!

 

Mme Onkelinx ne sait absolument pas ce qu'est le débat et la preuve tristement éclatante en a été donnée avec l'épisode du H1N1 puisque son projet de loi d'exception, finalement approuvé, consistait à se donner les pleins pouvoirs en mettant les parlementaires hors jeu. De même, le contrat d'achat de vaccins confidentiel dont le contenu était hallucinant et qu'elle a osé signer avec la firme GSK apporte aussi un éclairage sur le peu de cas que ce personnage fait de la notion de débat. En effet, pas besoin de débat quand tout est confidentiel. Alors qu'elle affirmait publiquement que ce vaccin était sûr et bien testé, il s'avérait au contraire qu'il y avait eu 7 décès sur 2000 patients dans les essais cliniques du vaccin Pandemrix acheté à la hâte... un chiffre énorme qui n'augurait donc rien de bon sur la mauvaise tolérance de ce vaccin. La suite montrera que nous avions raison avec les cas de narcolepsies notamment mais qui ne sont bien sûr que la seule pointe émergée de l'iceberg!

 

Laurette Onkelinx a donc agi dangereusement et de façon indigne du mandat qui était le sien, même si elle n'a rien trouvé de mieux pour nier sa responsabilité d'évoquer le fait que "tout le monde faisait pareil", qu'elle avait suivi l'OMS etc... l'exemple polonais a d'ailleurs très bien montré la pertinence et l'efficacité du refus de sombrer tête baissée dans le tout pharmaceutique. Qu'à cela ne tienne, Laurette Onkelinx a choisi son camp, celui de l'industrie pharmaceutique et de ses innovations en trompe l'oeil. La vraie santé pouvant rarement s'obtenir par le biais d'approches politiques hypocrites ou électoralistes, il faut que les citoyens prennent conscience du rapport pour le moins surréaliste que Laurette Onkelinx a entretenu avec le concept de "démocratie". Et lorsqu'ils lisent à présent dans la presse les larmes de crocodile de Laurette qui ose dire que "la démocratie est actuellement asphyxiée au parlement", il faut surtout y voir une Xème crise de nerfs d'une femme qui s'est toujours comportée en politique à la manière d'un enfant roi, habituée à se faire obéir au doigt et à l'oeil, habituée à avoir les médias à ses pieds, elle qui les a toujours inondés de ses grands sourires vides de sens. Laurette Onkelinx a bien contribué à sa façon à asphyxier la démocratie et le domaine de la santé malgré ses grands sourires et ses aptitudes communicationnelles et médiatiques indéniables. Gesticuler dans les médias n'a toutefois jamais suffi à rendre la moindre personne compétente et digne de confiance. Laurette Onkelinx, qui n'a décidément pas la même notion du gaspillage que la plupart des contribuables leur aura donc déjà coûté (trop) cher....

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 19:13

 " Croire que l'industrie pharmaceutique se préoccupe de santé publique est une illusion."

Pr Eric De Keuleneer, professeur à la Solvay Business School (ULB)

 

 

Paru dans Le Soir du 8 & 9 mai 2010  

 

Trois questions à Eric de Keuleneer (Le Soir 8 et 9 mai 20

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 17:40
GSK sort de son mutisme

 

LELOUP,DAVID

 

Samedi 8 mai 2010

Grippe A/H1N1 Réponse au sujet de la controverse sur le contrat avec l’Etat

Suite aux révélations du Soir sur les clauses controversées du contrat liant GSK et l’Etat belge pour la fourniture du vaccin pandémique contre la grippe A/H1N1, la firme est finalement sortie de son mutisme, vendredi.

 

Mais curieusement : en choisissant la RTBF comme interlocuteur exclusif. Pas d’interview donc pour Le Soir, qui avait déjà tenté, à plusieurs reprises et sans succès, de faire réagir GSK mercredi, avant publication.

 

Nous avons pu visionner l’intégralité de l’entretien d’un quart d’heure accordé à la chaîne publique par Julien Brabants, le directeur exécutif de GSK Belgique en charge des relations gouvernementales et des affaires publiques et réglementaires.

 

Le contrat signé par la Belgique était un contrat-type, a déclaré le directeur de GSK : « Ce contrat, on l’a utilisé dans tous les pays européens et en Amérique. Tous les pays ont accepté les mêmes clauses. »

 

M. Brabants a également déclaré que l’exonération de la responsabilité de GSK en cas de décès ou de préjudice physique dû au vaccin était non négociable : « On a dit dès le début que c’était une clause qu’il nous fallait dans le contrat, sinon nous ne signerions pas ». En temps normal, GSK met un vaccin ou un médicament sur le marché à partir du moment où la firme est « plus ou moins sûre de la valeur, de la qualité du produit ». Dans le cas particulier du vaccin pandémique, ces conditions n’étaient pas réunies. C’est pour cela que GSK a décliné toute responsabilité.

 

Interrogé sur l’hyper-confidentialité du contrat (seuls 4 % du texte avaient été rendus publics par le gouvernement), et en particulier si ce secret étendu résultait d’une demande de GSK, Julien Brabants a déclaré : « C’est en grande partie à notre demande, oui ». Ce qui laisse entendre que c’était également une demande du ministère de la Santé. Qui dément formellement : « À aucun moment nous n’avons réclamé la confidentialité sur aucune des clauses. Elle a été exclusivement demandée par GSK », déclare Laurence Bovy, cheffe de cabinet de Laurette Onkelinx.

 

Et la « licence obligatoire »

 

Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas, pour faire baisser le prix des vaccins lors des négociations avec GSK, utilisé la menace de la « licence obligatoire » (une loi permet au gouvernement d’autoriser une autre firme à produire le vaccin en « réquisitionnant » les brevets nécessaires, lire Le Soir de vendredi) ? Laurence Bovy répond qu’ « il aurait fallu qu’une autre entreprise se dise disposée à répondre à cette demande, or personne ne s’est manifesté. De plus il est presque certain que GSK aurait immédiatement attaqué en suspension et paralysé le processus dans un moment où il fallait agir vite. » La cheffe de cabinet reconnaît cependant qu’aucune firme n’a été sollicitée par le gouvernement afin de voir si elle serait intéressée de fournir du Pandemrix moins cher que GSK, via ce mécanisme de « licence obligatoire ».

 

SOURCE: LE SOIR

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 01:13

Ce n'est pas trop tôt: GSK a fini par accepter de parler à la RTBF.... Il faut dire qu'ils pouvaient difficilement faire autrement! Après avoir joué au chat et à la souris avec Pascale Bollekens  à l'époque du documentaire "Question à la Une" de février dernier, ils étaient aux abonnés absents lorsque la même journaliste les avait appelés lors de la préparation du reportage diffusé le 5 mai dernier (cfr fin de l'extrait de JT ICI): cela commençait à faire un petit peu beaucoup. Il fallait réagir et "dire quelque chose" se sont-ils sans doute dit.

 

 

 

Le responsable des affaires publiques de GSK qui dit que l'état belge a aussi souhaité la confidentialité, la ministre Laurette Onkelinx qui dit le contraire ici :

 

 

 

Et ICI, dans cette vidéo, Mme Onkelinx dit : " Il y a une clause de confidentialité comme il en existe beaucoup dans les contrats commerciaux. Moi si la commission d'accès aux documents administratifs me permet de donner la transparence sur tout ou partie du contrat, je n'ai évidemment aucun problème. Il n'y a rien à cacher."

 

 

 

"Quand je vois certaines clauses, je pense que Madame Onkelinx a tout fait pour quelles ne soient pas révélées."

Thérèse Snoy, présidente de la Commission Santé de la Chambre,

  le Soir du 6 mai 2010.

 

   

- La firme qui admet que les tests n'étaient pas terminés au moment de la signature du contrat (donc AVEU IMPLICITE que le vaccin était bien EXPERIMENTAL comme nous l'avions dit depuis le début), Onkelinx l' a toujours nié en prétendant qu'"ils avaient une grande expérience avec les adjuvants" et qu'il n'y avait pas d'inquiétude à avoir compte tenu du fait que l'adjuvant avait déjà été utilisé chez "45 millions de gens sans poser de problème" faisant alors référence au vaccin Fluad de Novartis:

 

 

 

 

 

Maintenant que le contrat est révélé et que cela fait scandale, chaque partenaire essaie de tirer son épingle du jeu. Ironie du sort, les deux co-contractants se devaient pourtant "assistance mutuelle" en vertu dudit contrat....

 

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 23:18

Voir ce communiqué de presse sur "Le contrat de la honte": ICI.

                         

 

                                                                                                                         

 

 

 

 


 

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 00:33

Cela faisait des mois que des parlementaires avaient également demandé à voir l'intégralité de ce contrat,

 

Des mois aussi que nous avions demandé à y avoir accès, notamment auprès de la Commission d'Accès aux documents administratifs (CADA) mais aussi auprès de la justice.

 

Cette dernière avait estimé, en appel, notre demande concernant le contrat comme "non urgente".

 

Mme Onkelinx avait répondu à nos demandes ainsi qu'à celles des parlementaires que les parties utiles du contrat avait déjà été publié sur le site influenza.be et que tout ce qui restait confidentiel ne concernait que des aspects purement commerciaux.... Elle avait notamment déclaré qu'il n'y avait rien à cacher:

 

 

 

Le 17 février dernier, au cours de l'émission "Question à la une" diffusée sur la RTBF, Mme Onkelinx avait encore le toupet de répéter que le contrat n'avait "pas été signé à n'importe quel prix":

 

 
 
A présent, les masques tombent et la teneur infâme du contrat est enfin portée à la connaissance du public:
 

 

 

 

 

Pour tenter de se justifier, Mme Onkelinx a fait valoir le fait que bien d'autres pays avaient signé un tel contrat!  Comme si, de ce fait là, ça n'aurait plus rien de honteux! Comme si, le principe des moutons de panurge était érigé en modèle de raison et de bonne gouvernance!

 

Alors que le bon sens révèle aisément qu'un seul peut avoir raison contre tous, Mme Onkelinx comme Mme Bachelot avaient violemment fustigé l'attitude prudente et diligente de la Ministre polonaise Ewa Kopacz (médecin de profession) en qualifiant son attitude de "suicidaire" et en prétextant que ce refus était uniquement dû à un manque de moyens budgétaires de ce pays!

 

La réalité, c'est que Mme Kopacz tenait plus que tout au serment d'Hipocrate qu'elle avait prêté et qui lui imposait de ne pas nuire à la population. Très tôt, elle avait dénoncé les nombreuses clauses illégales que ses services juridiques avaient décélées dans ce type de contrat et elle avait dénoncé les scandaleuses pressions dont elle faisait l'objet.

 

Plutôt que de reconnaître leurs fautes, les ministres ont tendance à se réfugier derrière l'OMS qui constitue alors un parapluie de choix. Ces mêmes Ministres sentant qu'ils peuvent difficilement faire marche arrière sans se décrédibiliser jouent au quitte ou double en affirmant de façon arrogante que "si c'était à refaire, ils le referaient".

 

Initiative Citoyenne estime que la signature d'un tel contrat constitue une trahison démocratique sans précédent qui appelle des sanctions à la hauteur. Sanctions de l'électeur d'abord mais aussi sanctions de la part des parlementaires que nous appelons à refuser d'entériner toutes les mesures qui auront été prises dans le cadre de cette loi d'exception, en juillet prochain.

   

POUR PRENDRE CONNAISSANCE DE L'INTEGRALITE DE CE CONTRAT, SE RENDRE ICI  

 

Articles connexes sur la teneur du contrat:

 

http://www.rtbf.be/info/belgique/politique/grippe-h1n1-le-contrat-entre-letat-belge-et-gsk-revele-214499

 

http://www.rtlinfo.be/info/belgique/politique/504565/grippe-a-h1n1-le-contrat-conclu-avec-gsk-rejette-la-responsabilite-sur-le-gouvernement

 

http://www.rtlinfo.be/info/belgique/politique/504482/le-gouvernement-belge-responsable-des-eventuelles-morts-dues-au-vaccin-h1n1

 

http://www.lecho.be/actualite/entreprises_chimie_pharma/Vaccin_anti-H1N1-_un_contrat_qui_pose_question.8912221-580.art

 

Et bien sûr, un article plus détaillé dans le Soir de ce 6 mai 2010:

 

pharma marketing blog

            photo Pharma Marketing Blog

 

 

Nous nous sommes procurés une copie du contrat confidentiel entre GlaxoSmithKline (GSK) et l’Etat belge concernant l’achat de 12,6 millions de doses de Pandemrix, le vaccin contre la grippe A/H1N1. Un contrat signé dans l’urgence, fin juillet 2009, par la ministre fédérale de la Santé Laurette Onkelinx, sans appel d’offre public, et pour lequel la firme pharmaceutique, en position de force (dizaines de gouvernements au portillon, 7.000 emplois en Belgique et 2 milliards d’investissements prévus…), s’est taillée la part du lion. C’est du moins ce qui ressort de la lecture attentive des 62 pages de la «convention» rédigée par les avocats britanniques de GSK et déposée sur la table du gouvernement peu après le 11 juin 2009 – date à laquelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’état de pandémie grippale.

Une des clauses controversées de ce contrat stipule qu’en l’absence de défaut de fabrication, GSK rejette toute la responsabilité sur le gouvernement en cas de décès et d’effets secondaires graves liés à son vaccin expérimental. C’est donc l’Etat qui serait chargé d’indemniser les éventuelles victimes du produit. Or au moment de la signature du contrat, le vaccin n’avait pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché européen. Plusieurs études cliniques étaient en cours, mais aucun résultat n’était encore connu. L’Agence européenne des médicaments (EMA) n’a d’ailleurs donné son feu vert définitif au vaccin que le 23 avril 2010. Il y a 15 jours, donc.

Le Pandemrix contient du AS03, un adjuvant controversé à base de squalène (huile extraite du foie des requins) et de thiomersal (un conservateur au mercure). Avant les campagnes de vaccination contre la grippe A/H1N1, l’AS03 n’avait jamais été testé à grande échelle sur des publics à risque. En raison des incertitudes planant sur ce produit, la Suisse a interdit le Pandemrix aux femmes enceintes et aux personnes de plus de 60 ans. D’autres pays, comme la France, l’Espagne ou le Canada, ont choisi de commander des vaccins non adjuvantés précisément pour offrir aux femmes enceintes une alternative au Pandemrix. La Belgique n’a pas fait ce choix.

La Pologne, elle, a carrément refusé de signer le texte proposé par GSK. «Notre département juridique a trouvé au moins vingt points douteux dans le contrat», déclarait en novembre dernier devant le parlement la ministre polonaise de la santé Ewa Kopacz – qui est médecin et a pratiqué la médecine durant 20 ans. «Nous savons que les sociétés qui offrent les vaccins contre la grippe H1N1 ne veulent pas prendre la responsabilité des effets secondaires», avait renchérit le premier ministre Donald Tusk, justifiant ainsi le refus de la Pologne d’acquérir le moindre vaccin.

Moins de morts en Pologne sans vaccin qu’en France avec vaccin

Varsovie a-t-elle eu tort? Selon les chiffres officiels les plus récents, 181 personnes sont décédées à cause du virus A/H1N1 en Pologne (38,5 millions d’habitants), contre 312 en France métropolitaine (62,2 millions d’habitants). Or les taux de mortalité sont quasi identiques. Et même légèrement à l’avantage de la Pologne: 4,7 décès par million d’habitant contre 5 en France. Où 5,5 millions de personnes se sont pourtant faites vacciner alors que Varsovie s’est contentée de mesures de prévention classiques (se laver les mains, porter un masque, etc.).

En exclusivité, Le Soir publie sur son site internet le contrat intégral, dont il n’existe que quatre exemplaires signés. Afin de préserver le secret des sources, les paraphes, signatures et autres traces manuscrites ont été effacées.

Selon les estimations de GSK, la firme a assuré plus de 50% des commandes mondiales de vaccins dans 60 pays, et plus des deux tiers des commandes en Europe. De la Suède au Portugal en passant par l’Algérie et le Canada, 60 gouvernements ont signé avec le géant britannique des contrats pour l’essentiel identiques au contrat belge. L’article 11.5 de ce contrat précise d’ailleurs que tous les clients ayant déjà signé avec GSK «ont été traités de façon équivalente» en ce qui concerne le prix des vaccins, la limitation de la responsabilité de GSK et l’indemnisation de la firme par l’acheteur en cas de décès ou de préjudice physique suite à l’administration du vaccin.

La grippe H1N1 a généré 1 milliard d’euros pour GSK Biologicals en 2009, et le groupe prévoit de réaliser à nouveau 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2010 grâce aux ventes de Pandemrix.

Nous avons analysé le contrat et sollicité les réactions d’un juriste et d’une parlementaire. Le premier, Me Philippe Vanlangendonck, est expert en droit de la santé. Il a travaillé au ministère de la Santé de 1998 à 2004. Aujourd’hui avocat au barreau de Bruxelles, il a défendu en novembre dernier plusieurs femmes enceintes qui avaient assigné l’Etat belge en référé pour obtenir un vaccin sans adjuvant. La seconde, Thérèse Snoy (Ecolo), est la présidente de la commission Santé de la chambre. La ministre de la Santé Laurette Onkelinx, qui a signé le contrat avec GSK au nom du gouvernement, répond ensuite à nos questions.

David Leloup

 

Source: Médiattitudes

   

Le dossier complet en PDF (Le Soir, 6 mai 2010)

Le contrat intégral
 

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 15:09




Un article du journal français Le Point du 30 octobre parlait, en lien avec l'achat de ces vaccins anti-grippe A de "fausse transparence du ministère". En Belgique, il semble probable qu'on soit face au même type de contrat confidentiel avec des clauses qui peuvent influencer sur la santé des gens et leur libre droit à l'information (sur les risques du vaccin notamment). C'est pourquoi Initiative Citoyenne demande, dans le cadre de la procédure d'appel qui vient d'être entamée que soit produit le contrat entre GSK et l'état belge...

Depuis lors, la revue allemande Bild a également dénoncé ce type de contrat que visiblement, GSK n'a pas conclu qu'avec un seul état. La Pologne a refusé d'acheter ces vaccins, notamment parce que ces contrats étaient entaché d'une vingtaine de points illégaux....


Comme vous aurez pu l'entendre dans la vidéo ci-dessus qui date du 12 novembre dernier, on peut entendre à la fin que:
""malgré la demande de plusieurs parlementaires, le contrat signé avec GSK reste pour l'instant secret".


Afin d'essayer d'y voir plus clair, nous avons envoyé un mail ce mercredi 2 décembre à Mesdames Catherine Fonck & Thérèse Snoy qui font toutes les deux partie de la Commission Santé de la Chambre et nous vous faisons part, ci-dessous, dans un souci de totale transparence, du contenu de notre demande:


"
Objet: Nous souhaiterions obtenir une réponse de votre part sur le contrat et également sur le vaccin sans adjuvant

Bonjour,

Nous avions entendu via un reportage télé sur la RTBF il y a peu (JT, RTBF, 12 nov 2009) que  "malgré la demande de plusieurs parlementaires, le contrat signé avec GSK reste pour l'instant secret"
 
http://www.youtube.com/watch?v=Y65R7eFNmAI
 

Pourriez-vous nous dire quels sont les parlementaires qui ont fait cette demande?
Est-ce que cette demande a des chances d'aboutir? Si oui, dans quel délai?
Où les choses en sont-elles à l'heure actuelle avec le contrat??
Comment se fait-il que la campagne se poursuive comme si de rien n'était et que ce contrat reste opaque?? Un tel contrat n'est pas signé pour les autres vaccins alors pourquoi celui-ci?
La demande des parlementaires a-t-elle était faite auprès de la CADA* et si oui, peut-elle parfois refuser et dans ce cas, quels recours?
 
Par ailleurs, pourriez-vous nous indiquer où les choses en sont concernant la demande d'un vaccin sans adjuvant?
Où cela en est-il?
Plusieurs parlementaires en ont-ils fait la demande?
Est-ce que d'autres questions sur la problématique des adjuvants ont continué à être posées?
 
 
Nous vous remercions vivement pour ces informations/actualisations importantes à obtenir dans le cadre de notre action citoyenne.
 
Vous remerciant d'avance pour ces précisions,
 
Recevez nos meilleurs salutations,
 
Initiative Citoyenne "


 

Nous espérons avoir des réponses claires  à ces questions dans les plus brefs délais car il y va de la santé publique!
N'hésitez pas, si vous le souhaitez, à poser vous aussi des questions à vos députés et sénateurs sur ce sujet, la cause est importante!



A noter
:
L'état belge, espérant ainsi sans doute faire croire à sa transparence, a mis sur  son site influenza.be, le contrat avec GSK tout à fait tronqué et incomplet qu'il nous a déjà fait parvenir dans le cadre de la procédure judiciaire en cours, via son cabinet d'avocat.
Ce contrat ne contient pas les éléments les plus importants c'est à dire ceux qui ont trait à la sécurité du produit. Afin de tenter de maintenir cette insoutenable chappe de plomb, les avocates de l'état belge ont plaidé hier encore en prétextant qu'il y a toujours des clauses secrètes dans les contrats comme "le lieu de stockage des produits" ou les informations ayant trait aux droit de propriété intellectuelle" qui ne concernent pas l'objet de nos demandes. C'est hélas là, noyer le poisson!


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