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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 23:28
Précipitation, gaspillage, secret...
 
   
Le rapport de la Cour des Comptes (source: Lesechos.fr)
 
   
 

La Cour des Comptes confirme les critiques du Sénat sur la gestion de la pandémie A (H1N1)

 

Ecrit par Charles Duchemin,

 

lundi 7 février 2011

 

vaccin-cochon.jpg

Contrairement à l'extrême complaisance dont avaient fait preuve les députés vis-à-vis de la gestion de la pandémie de grippe A(H1N1)v par le gouvernement en 2009, les sénateurs avaient fait preuve l'an passé de beaucoup moins d'égards à l'attention des services de Roselyne Bachelot alors ministre de la santé et de ceux de Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur. Force est de constater à la lecture d'une étude de la Cour des comptes relative à l'utilisation des fonds mobilisés pour la lutte contre la pandémie grippale A (H1N1)v que les résidents de la chambre haute du Parlement français ont fait preuve de bien plus de clairvoyance, d'objectivité et d'esprit critique que leurs homologues d'une chambre bien basse à cette occasion.

 

Même si d'autres affaires et le scandale du Mediator ont chassé des devants de la scène le fiasco de la campagne de vaccination contre la grippe porcine ou A(H1N1)"v" (pour variant) il n'en est pas moins intéressant de prendre connaissance de ce contrôle de la Cour des comptes que l'on retrouve au sein d'un rapport d'information de la commission des affaires sociales du Sénat rendu public début février 2011.

 

Une gestion déplorable

 

Avec le recul, le bilan de la lutte contre la pandémie grippale A(H1N1)v est le suivant : un peu plus de cinq millions de personnes vaccinées (5,36 millions, soit 8,5 % de la population) pour plus de 44 millions de doses de vaccins achetées (sur les 94 millions commandées); 342 décès attribués à la grippe A(H1N1)v ; un coût total estimé entre 700 et 760 millions d'euros (soit entre 4,5 et 5 milliards de francs) ; 48,5 millions d'euros consacrés à l'indemnisation des laboratoires pour avoir annulé les commandes sur un total de 382,7 millions d'euros dévolus aux seuls vaccins.

 

Loin des éloges des députés à l'égard des services de l'État et des décideurs politiques, la Cour des comptes dresse, dès le début de son étude, un tableau sans concessions de ce qui ressemble bien à un fiasco : « Au tout début de la crise, le gouvernement a eu comme priorité de réserver des vaccins, ses fournisseurs habituels n'étant pas prêts (Sanofi) ou jugés incertains (Novartis). Il a craint d'être comparé désavantageusement avec le Royaume-Uni, qui était parvenu à mobiliser rapidement le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) afin d'obtenir à partir du mois de septembre des vaccins pour couvrir toute sa population. Avant même d'être en mesure d'analyser la menace, de juger la fiabilité des données alarmistes en provenance du Mexique, d'examiner la pertinence et les modalités d'une campagne de vaccination, le gouvernement avait signé une lettre de réservation à GSK pour 50 millions de doses le 14 mai 2009, moins d'un mois avant la première observation du virus. En fait, sans que les États ne puissent s'y opposer, du fait d'une coordination européenne à peine esquissée, les laboratoires pharmaceutiques sont parvenus à mettre ceux-ci en concurrence et se sont placés en position favorable pour contracter.

 
Les pouvoirs publics ont ensuite mené dans le secret et l'urgence des négociations sans précédent avec ces laboratoires pharmaceutiques, en privilégiant deux objectifs : d'une part le retrait d'une clause dite "scélérate" de transfert de responsabilité à l'État, d'autre part des engagements sur des calendriers de livraison anticipés afin de soutenir la comparaison avec les Britanniques, alors que ces calendriers n'avaient qu'une valeur indicative et qu'ils n'ont pas été respectés. Ces deux priorités ont amoindri les marges de négociations de l'État qui a cédé sur la contrainte de prix, sur le fait d'effectuer une commande ferme et non par tranches conditionnelles ainsi que sur le conditionnement des vaccins en monodoses et non en multidoses, exigence qui n'a d'ailleurs pas été explicitement formulée.


L'importance qu'a prise la contrainte de calendrier est difficilement compréhensible dans la mesure où l'expertise sanitaire conduisait à affirmer de manière quasi certaine que la vaccination, aussi précoce soit-elle, ne parviendrait pas à obtenir un effet de protection collective pouvant faire barrière au virus, car celui-ci arriverait tôt sur le territoire français.

  
Ce sont au total 94 millions de doses de vaccins qui ont été initialement commandées par la France. Le volume des commandes de vaccins ne laisse pas d'interroger. La France figure parmi une minorité de pays développés ayant choisi de couvrir toute leur population. [...]

 
À partir de la signature des contrats d'achat, dans les premiers jours de juillet, la stratégie vaccinale n'a fait l'objet d'aucune révision substantielle. En septembre, le gouvernement a décidé le lancement d'une campagne de vaccination visant à couvrir toute la population mais néanmoins facultative, sans prendre en compte ni le tableau d'ensemble rassurant de l'épidémie australe, ni le retournement d'opinion qui s'était opéré en fin d'été. »

 

Retards, comitologie, gaspillage

 

Le reste de cette étude est à l'avenant, même si les propos sont plus nuancés dans le corps du document. Offre de vaccination dans les centres largement surdimensionnée, besoins de fonctionnement des centres non anticipés, médecins retraités payés avec six mois de retard, "gaspillage" de quelque 2,7 millions de doses de vaccins (soit près de la moitié de celles utilisées) sont au nombre des critiques. Le plan national de prévention et de lutte contre la pandémie grippale, fait de fiches devant servir à aider les responsables à prendre des décisions, est lui aussi critiqué : « La partie vaccination du plan n'était pas celle qui était la plus susceptible de se réaliser, et pour cette raison n'avait pas jusqu'alors fait l'objet d'une attention particulière. Cette fiche présente plusieurs défauts qui l'ont rendue de facto inutilisable : elle n'est pas assez précise dans les détails pratiques (sites de vaccination, organisation de la chaîne de vaccination, constitution des équipes de vaccination, etc.), et n'aide pas à la décision en termes stratégiques, par exemple en indiquant des conditions devant conduire à examiner le principe d'une vaccination de masse. » Pour la Cour des comptes, qui fait aussi des propositions dans ce travail, « la partie "vaccination" du plan pourrait être renforcée, afin d'éviter de devoir procéder en période de crise à des arbitrages qui auraient dû être anticipés, en matière juridique ou financière en particulier, et devrait mentionner les difficultés potentielles d'obtention ou de négociations des commandes de vaccins. »

 

À la lecture de l'étude de la Cour des comptes, un élément est frappant : la complexité de la chaîne administrative qui engendre des tensions alors même qu'il faut faire face à une crise... Si Claude Allègre parlait de « dégraisser le mammouth » de l'Éducation nationale, la Cour des comptes parle en termes plus feutrés du système censé gérer une telle pandémie et remet en cause l'intérêt d'autant d'agences sanitaires et de comités d'experts : « Ces nombreuses saisines et consultations d'agences, comités et conseils ont en définitive donné l'image d'une comitologie sanitaire trop peu lisible et génératrice de délais dans la prise de décision. » Pas question, par contre, d'avoir la dent trop dure vis-à-vis des administrations. Une nouvelle fois, l'honneur est sauf : « L'effort administratif et humain de gestion de cette longue crise a été considérable [...]. »

 

Les vraies raisons qui expliquent que le vaccin n'a pas été rendu obligatoire

 

Un autre élément de ce travail est intéressant : la décision prise par le ministre de la santé de ne pas rendre la vaccination obligatoire. « Les arguments invoqués par le ministère de la santé à l'appui de cette décision, qui n'ont pas été rendus publics, ne sont pas de nature à emporter la conviction. Ils auraient même pu faire transparaître des doutes sur la pertinence de la stratégie vaccinale. Il s'agit en premier lieu d'éviter qu'en cas de vaccination de masse obligatoire, la responsabilité d'effets secondaires graves soit reportée sur l'État [...] ; le deuxième argument est que la vaccination de 50 % de la population suffit à enrayer une pandémie ; le troisième est de respecter la volonté de ceux qui sont hostiles au principe de la vaccination. » Il est donc clair que les pouvoirs publics craignaient la survenue d'éventuels effets secondaires graves, contrairement au discours officiel destiné à diriger la population vers les centres de vaccination et critiquant les professionnels de santé indépendants qui mettaient en garde les citoyens à ce sujet.

 
À aucun moment, quelqu'un ne semble se poser la question de savoir si ce n'est pas ce manque de transparence qui est à l'origine de l'échec de la campagne de vaccination ! Plutôt que d'informer loyalement les patients, décision a été prise de cacher des doutes légitimes à l'égard de vaccins développés plus rapidement que d'habitude et dont l'industrie ne voulait pas assumer les conséquences... Comment s'étonner que des professionnels de santé responsables, à qui la loi impose d'informer le patient, aient refusé de cautionner une telle démarche ? Des praticiens ayant compris depuis longtemps qu'il valait qu'ils fassent confiance à leurs sources d'information scientifique habituelles plutôt qu'à des données fournies par les pouvoirs publics, y compris par l'intermédiaire d'un site comme pandemie-grippale.gouv.fr.

  
Comment s'étonner que des sites Internet sérieux, loin de quelques repères d'illuminés refusant les vaccins par idéologie ou par principe, aient eu tant de succès en n'occultant pas cette notion d'effets indésirables ? Comment s'étonner que des journalistes indépendants, même s'ils n'ont pas été nombreux, aient repris ces informations ? Comment s'étonner enfin que la population n'ait pas adhéré à un discours digne d'un mandarin hospitalier des années 70 en 2009 ?

  
Bien au contraire, la Cour des comptes semble regretter que le vaccin n'ait pas été rendu obligatoire. « Il est possible que le choix de rendre la campagne de vaccination facultative ait en fait résulté d'une application du principe de précaution relative aux vaccins pandémiques. En effet, le Haut conseil de la santé publique proposait une telle position dans son avis du 26 juin 2009 : "Du fait de l'impossibilité à évaluer la balance bénéfice/risque de la vaccination (incertitude sur la gravité de la maladie, aucune donnée d'efficacité et de tolérance) [le Haut Conseil] estime inopportun, dans l'état actuel des connaissances, que les vaccins pandémiques fassent l'objet d'une obligation vaccinale, tant en population générale que pour les personnes fragilisées ou les personnels de santé".

 
Cet avis fournit une explication au fait que la vaccination des professionnels de santé, figurant parmi les personnes les plus exposées à l'épidémie et rendus prioritaires à ce titre, n'ait pas été rendue obligatoire. Cependant, leur exposition générale aux risques épidémiques les soumet à plusieurs obligations vaccinales. En particulier, ceux travaillant dans la plupart des établissements du secteur sanitaire ou médico-social doivent être vaccinés contre l'hépatite B, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la grippe. Il aurait donc été techniquement possible et socialement acceptable de créer une obligation de vaccination contre la grippe A (H1N1)v. Le choix de ne pas le faire, même s'il était justifié par des arguments de fond ou relatifs à la liberté individuelle des professionnels de santé, a véhiculé un message peu motivant pour la population générale, laissant imaginer dès ce stade que l'épidémie n'était donc pas si grave.
Le choix d'une vaccination facultative contre un virus de gravité modérée n'a pas été pleinement cohérent avec l'achat d'un nombre très important de doses de vaccin en préparation d'une campagne de vaccination de masse. »

 

Des économies sur les acteurs de santé pour mieux payer les avocats et atténuer la responsabilité des laboratoires

 

Autre point sur lequel il convient d'insister : « De plus, sans l'avouer explicitement, le gouvernement avait l'intention de recourir à des centres de vaccination pour des raisons de coût, ceux-ci permettant de réaliser des économies d'échelle. La vaccination sans examen médical, telle qu'elle figure dans le plan variole ou dans les plans initiaux du gouvernement, coûte très peu. Même lorsqu'un examen préalable systématique est imposé, comme dans le cas de la grippe A(H1N1)v, l'organisation en centres permet de limiter sa durée. Évaluée dans les schémas initiaux à 2 minutes, la durée réelle des examens a été plus proche en moyenne de 5 minutes. Le coût moyen d'une heure de présence en centre d'un médecin étant proche de 50 euros, la partie médicale du coût de la vaccination est de 2,5 euros, auxquels il faut ajouter le coût infirmier de l'acte de vaccination. Cependant, même dans ce cas, le coût de la vaccination demeure maîtrisé, en comparaison avec des consultations en cabinet à 22 euros pour le même acte. À l'occasion du basculement de la vaccination en secteur libéral à partir de janvier, l'assurance maladie a cependant créé un nouvel acte dédié à la vaccination contre la grippe A(H1N1)v, codifié avec la lettre- clé VAC, correspondant à une séance de vaccination spécifique au cabinet ou au domicile du patient, rémunéré 6,60 €. Il semblait donc possible que la médecine libérale puisse effectuer des actes de vaccination pour un coût unitaire bien inférieur au tarif d'une consultation. Or, en pratique, les médecins libéraux ont eu recours à un nombre de vaccins monodoses bien supérieur aux nombres d'actes VAC. Il faut en déduire que la plupart des vaccinations ont pris la forme de consultations classiques, et que la crainte du ministère de la santé était justifiée. Il faut cependant relever que le tarif fixé rémunère mal l'ensemble des prestations demandées, comprenant l'entretien médical, la prescription, la préparation et l'injection du vaccin, le renseignement du bon et du certificat de vaccination. »

 
Que dire du fait que les professionnels de santé étaient payés au maximum 66 euros de l'heure pour vacciner dans les centres (33 euros pour les médecins retraités et moins pour les infirmiers), les honoraires des cabinets d'avocats engagés par le gouvernement quand il a fallu annuler les commandes de vaccins ont atteint 740 euros de l'heure hors taxes ?

 

Sur un plan financier, il est évident qu'il y a eu deux poids, deux mesures. Même si les négociations avec les laboratoires ont été menées dans l'urgence et que ces derniers ont réussi à mettre en concurrence les différents États, cela n'explique pas toutes les concessions faites aux fabricants. « L'impossibilité de faire jouer la concurrence entre laboratoires et la position défavorable de négociation dans lesquelles se sont trouvés placés les pouvoirs publics a découlé entièrement de l'objectif de quantités de vaccins que ceux-ci s'étaient assignés. » Au final, en raison des commandes passées puis annulées, chaque dose de vaccin utilisée a coûté au moins 61 euros au contribuable...

De plus, alors que les pouvoirs publics s'en défendaient, un dispositif a bien été mis en place pour atténuer la responsabilité des laboratoires : « Ce dispositif complexe conduit à ce que "si les vaccins sont conformes aux spécifications contenues dans l'autorisation de mise sur le marché" et que des effets secondaires apparaissent néanmoins, la responsabilité en incombe alors à l'État et non aux laboratoires ». Par rapport au droit commun, il revenait donc à obliger l'État à apporter la preuve de la faute. Cette dérogation aurait pu s'avérer lourde de conséquences dans l'hypothèse d'effets indésirables graves ou massifs dont l'origine aurait pu donner lieu à d'infinies contestations. »

 
Impossible de dire qu'une telle situation était sans précédent et qu'il a fallu trancher dans l'urgence puisque la Cour explique qu' à l'occasion de la grippe aviaire en 2005, les laboratoires avaient déjà usé des mêmes méthodes et avaient réclamé une clause spécifique atténuant leur responsabilité : « Il est à noter qu'une clause de nature assez voisine avait déjà été introduite, dans des conditions d'une régularité d'ailleurs douteuse, dans les marchés conclus en 2005 avec Novartis et Sanofi Pasteur. »

 

Une promesse de pharmacovigilance bafouée

 

La campagne de vaccination elle-même a souffert de graves dysfonctionnements et permet de remettre en question les dispositifs mis en place. « En outre, il était clairement établi à la mi-novembre que le virus H1N1 présentait une dangerosité beaucoup plus modérée que celle qui avait été envisagée. Par ailleurs, la campagne de vaccination n'ayant effectivement commencé qu'à cette date, son rythme au cours des premières semaines a vite rendu hors d'atteinte l'objectif d'une couverture quasi générale de la population. »


Le suivi des citoyens en bonne santé à qui l'on a injecté un produit sur lequel il existait des doutes n'a pas été réalisé correctement. « Alors même que la stratégie retenue visait à protéger les personnes les plus vulnérables en les invitant en priorité à venir se faire vacciner, conformément aux indications du comité consultatif national d'éthique (CCNE), il est impossible d'établir des statistiques par groupes, et donc de savoir si les personnes les plus vulnérables ont été vaccinées, ni dans quelles proportions. En d'autres termes, l'indicateur le plus important et le plus pertinent permettant d'évaluer la réussite de la campagne de vaccination n'est pas disponible. »

 
Alors que des doutes existaient sur de potentiels effets indésirables graves, le système visant à assurer la pharmacovigilance a failli : « En l'état actuel des chiffres, ce sont donc plus de 5 % des bons qui sont inexploitables, affectant d'autant la traçabilité et le suivi statistique de la vaccination. »

 

À la lecture d'un tel document, tout un chacun est en droit de s'étonner que personne n'ait à répondre de tels agissements et que les responsables de toute cette gabegie puissent continuer à vaquer à leurs occupations officielles sans avoir à se soucier d'être mis en cause. Si seulement il était possible d'espérer qu'ils fassent mieux la prochaine fois...


Source: Droit-Medical.com

 

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 01:41

El Watan le 19.10.10

En marge de la réunion pour la présentation des grandes lignes de la couverture médicale des hadjis pour la saison 2010 devant la commission de la santé et des affaires sociales de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, a déclaré, hier, que les 5 millions de doses de vaccin arrivées à expiration contre le virus H1N1, importées l’année dernière par l’Algérie, seront incinérées «dans les meilleures conditions et selon les normes requises d’ici le mois de novembre prochain».

A noter que sur les 5 millions de doses, certains lots n’arrivent à expiration qu’en mars 2011.

 

Rappelons que face à l’échec de la campagne de vaccination, le ministère de la Santé, sous la responsabilité de Saïd Barkat, avait entamé des négociations avec le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) pour ramener de 20 millions de doses accordées pour un montant de 8 milliards de dinars à 5 millions de doses, par principe de précaution, au cas où l’épidémie venait à connaître un nouveau pic.

 


Ainsi, au terme de ces négociations, il était prévu de discuter des mécanismes de compensation sur le reste, que l’Algérie pourrait avoir sous forme d’autres produits, notamment des vaccins pour la grippe saisonnière ou autres maladies.


Ce qui n’a pas été sans doute conclu. Ce qui montre, en fait, de multiples faiblesses dans la stratégie de négociation.


Pourquoi l’Algérie n’a-t-elle pas exigé des compensations même pour ces 5 millions de doses qui représentent au minimum 15 millions d’euros, une option utilisée pourtant dans plusieurs pays ?


L’incinération des 5 millions de doses de vaccin (15 millions d’euros) doit interpeller la commission des finances à l’APN, qui est aujourd’hui en droit de demander des comptes à Saïd Barkat sur la gestion de la grippe A(H1N1) et les vaccins importés.

Djamila Kourta
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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 21:16

PARIS - Un rapport de la Cour des comptes présenté jeudi devant la Commission des Finances de l'Assemblée nationale évalue "à au moins 61 euros hors taxes" le coût de chaque dose de vaccin contre la grippe pandémique A/H1N1 utilisée, pour un prix moyen de la dose livrée de 7,2 euros.

 

Les conditions d'achat des vaccins contre la grippe pandémique A/H1N1 et la renégociation des contrats "font apparaître de multiples faiblesses", indique cette enquête, demandée par la Commission des Finances et des Affaires sociales.

 

Elle portait sur "les comptes et la gestion de l'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus) depuis sa création".

 

Placé sous la tutelle du ministère de la Santé, l'Eprus a été créé en 2007, pour gérer le stock des produits de santé constitué pour faire face à une éventuelle attaque terroriste ou pandémie grippale.

 

La gestion de la campagne contre la grippe H1N1 "a constitué pour lui un "baptême du feu", souligne le rapport de la Cour des comptes.

 

A propos de l'achat des vaccins, il relève que "les conditions dans lesquelles ont été conduites tant la passation des contrats que leur renégociation font apparaître de multiples faiblesses qui relèvent cependant d'avantage de la stratégie de négociation définie par la tutelle que des tâches de pure exécution réservées à l'établissement".

 

Il cite : "recours discutable à l'article 3-7 du code des marchés publics, absence de clauses conditionnelles permettant un ajustement aux incertitudes sur les délais et les quantités, exigences imposées par les fournisseurs en matière de prix, de mode de conditionnement ou de clauses d'irresponsabilité, caractère tardif de la dénonciation unilatérale des contrats".

 

"Un montant total d'indemnisation de 48,5 millions d'euros porte à près de 365,3 millions d'euros hors taxes (382,7 millions d'euros TTC) le coût des quelque 44 millions de doses de vaccins qui auront été livrées", indique le rapport.

 

"Un bilan quantitatif de la vaccination met en lumière la très faible proportion de doses effectivement utilisées sur le territoire national (13,4% des livraisons) ainsi que la part élevée (1/3) des vaccins mis en place qui ont été perdus ou devront être détruits", ajoute-t-il.

 

Il évalue ainsi le coût unitaire de la dose de vaccin employée "à au moins 61 euros hors taxe, pour un prix moyen de la dose livrée de 7,2 euros HT".

 

Les "nombreuses et substantielles interventions du ministre chargé de la Santé et de son cabinet ont considérablement restreint le champ des responsabilités et les marges de manoeuvres dont disposait l'Eprus pour conduire et conclure les négociations dont il était chargé en titre", souligne le rapport.

 

(©AFP / 14 octobre 2010 17h02)

 

 

Source: Romandie

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 20:30

Par Constance Jamet


19/03/2010

 

Ces municipalités, parmi lesquelles Paris, Lyon ou encore Strasbourg, réclament à l'Etat le remboursement total des frais engagés lors de la campagne de vaccination. La facture totale s'élève à près de 3,8 millions d'euros.

 

Avec la fin de l'épidémie de grippe A H1N1 en France vient l'heure des comptes. Vingt-deux grandes villes réclament à l'Etat le remboursement de la totalité des frais générés par la campagne publique de vaccination, selon l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF).

 

Selon une étude commandée par l'association, le montant total s'élève à 3.796.815 millions d'euros pour ses municipalités. Si la plupart sont tenues par la gauche, on trouve parmi les protestataires des communes administrées par la droite. Ainsi Aix, Angers, Besançon, Bordeaux, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Lyon, Marseille Metz, Montpellier, Montreuil-sous-Bois, Nantes, Paris, Perpignan, Rennes, Roubaix, Strasbourg, Tourcoing, Tours, Villeurbanne ont envoyé par courrier une demande de remboursement.

 

Cette demande comprend les dépenses de gardiennage des locaux, leur entretien, les travaux d'aménagement ainsi que les frais de personnel administratif comme les fonctionnaires municipaux spécialement détachés. «Les bases de paiement prévues par l'Etat laissent craindre un remboursement partiel», confie un porte-parole de l' AMGVF au figaro.fr. Des avances ont été effectuées par les préfectures auprès de certaines collectivités, sur la base de forfaits, mais ils ne couvrent pas les frais réels.

 

 

 

  

 «Un débat qui n'a pas lieu d'être»

 

Au cœur du mouvement, Villeurbanne. La ville socialiste, qui a alerté l'AMGVF, a été la première ville à saisir l'Etat, début mars. La campagne, qui a permis la vaccination de 10.000 habitants, a coûté 96.400 euros à la commune. Déduction faite de l'avance de 17.000 euros octroyée par la préfecture, elle souhaite que l'Etat lui rembourse près de 80.000 euros.

 

Cette démarche n'est pas politique, souligne le maire Jean-Paul Bret au figaro.fr. «Nous avons répondu sans traîner des pieds à une demande de service. Et lorsque la campagne de vaccination s'est terminée, comme n'importe quel prestataire, la ville a envoyé la note». «Il ne s'agit pas de mettre le couteau sous la gorge de l'Etat, celui-ci a 30 jours pour nous payer». En outre rappelle Jean-Paul Bret, une circulaire du 22 octobre précise que les réquisitions de locaux imposent une indemnisation des dépenses engagées frais d'installation, de ménage, chauffage, électricité etc. Si l'Etat ne s'acquitte pas de sa facture, ce serait une «spoliation» dénonce l'élu. «L'Etat commande, prescrit mais ne paye pas».

 

Deux semaines après l'envoi de sa lettre, Villeurbanne n'a pas encore reçu de réponse des autorités. En cas de refus, les villes pourraient poursuivre leur action devant le tribunal administratif, indique l'AMGVF.

 

Pourtant, vendredi, le maire de Bordeaux Alain Juppé se dit vivement surpris par la polémique. Il reconnaît avoir «transmis le montant des sommes dépensées pour cette campagne» à l'AMGVF, qui n'avait pas «indiqué que ces données avaient pour objet de provoquer un débat qui n'a pas lieu d'être». «S'agissant de Bordeaux, et je ne pense pas qu'il en aille autrement dans les autres collectivités concernées, le processus de remboursement est bien engagé», affirme Alain Juppé.

 

Contacté par lefigaro.fr, le ministère de l'Intérieur, dont relève le dossier, doit bientôt s'exprimer.

 

Source: Le Figaro

 

 

 bonne année 2010

 

 

H1N1 Frais de vaccination contre la grippe A : Villeurbanne, première ville remboursée par l'État

 

Publié le 10/05/2010

 

L'État a remboursé quasi intégralement la ville de Villeurbanne pour ses frais engagés à l'occasion de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, a annoncé lundi la municipalité socialiste, pionnière d'un mouvement de demande de remboursement devenu national. Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, avait en effet été la première grande commune en France à envoyer sa facture à l'État, le 1er mars. 21 autres grandes villes ont fait la même demande le 18 mars.

 

"La préfecture vient d'informer la ville qu'elle serait remboursée à hauteur de 84.000 euros" sur les 96.000 dépensés par Villeurbanne, précise la municipalité dans un communiqué. Pour arriver à ce chiffre, la ville a additionné les dépenses de gardiennage et de nettoyage du site de vaccination, ainsi que la mobilisation du personnel administratif et la consommation en énergie. Entre le 12 novembre 2009 et le 30 janvier 2010, le centre de vaccination de Villeurbanne a vacciné environ 10.000 habitants de la ville et de la commune voisine de Vaulx-en-Velin.

 

Selon une étude menée par l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF), la facture s'élèverait à près de quatre millions d'euros au total pour les 22 communes concernées par la demande de remboursement. Ces villes sont Aix-en-Provence, Angers, Besançon, Bordeaux, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Lyon, Marseille, Metz, Montpellier, Montreuil, Nantes, Paris, Perpignan, Rennes, Roubaix, Strasbourg, Tourcoing, Tours et Villeurbanne.

 

Source : Le Point

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 20:23

LEMONDE.FR | 08.09.10 | 11h58  •  Mis à jour le 08.09.10 | 22h54   

Le laboratoire américano-britannique GlaxoSmithKline (GSK) a finalement accepté l'indemnisation proposée par l'Etat français après l'annulation par le ministère de la santé d'une commande de 32 millions de vaccins contre la grippe A en janvier. Le laboratoire recevra 35,8 millions d'euros.

GSK était le dernier des trois laboratoires à refuser l'indemnisation proposée par le ministère de la santé. GSK a rejoint ainsi la position de Sanofi-Pasteur et Novartis qui ont obtenu respectivement 2 et 10,46 millions d'euros.

 

L'ensemble des indemnités que devra payer la France pour des vaccins dont elle n'aura jamais disposé se monte donc à 48,26 millions d'euros, "soit 16 % de la valeur des commandes initiales", précise-t-on au ministère de la santé.

 

 

 

VACCINS EN PROMO

 

 


94 MILLIONS DE VACCINS COMMANDÉS

En 2009, les services de Roselyne Bachelot, ministre de la santé, prévoient qu'il faudra débourser 870 millions d'euros pour l'achat de 94 millions de vaccins destinés à protéger les Français de la grippe A. Mais durant l'automne 2009, la campagne de vaccination n'a pas le succès escompté. La France atteint le pic pandémique durant les dernières semaines de l'année 2009, alors que seuls cinq millions de Français se sont fait vacciner. La grippe A n'a pas été plus dangereuse qu'une grippe saisonnière.

En janvier, Roselyne Bachelot décide donc l'annulation d'une commande de 50 millions de doses, d'un montant de plusieurs centaines de millions d'euros.

 

Une décision qui fait réagir les trois laboratoires fournisseurs du vaccin : "Le gouvernement français n'a pas respecté ses engagements, proteste, le 26 janvier, Daniel Vasella, PDG de Novartis. Lors de la prochaine pandémie, nous servirons en priorité les Etats fiables." Quelques mois plus tard, les trois laboratoires acceptent l'indemnisation française.

En acceptant la somme proposée par la France, les trois laboratoires se privent de la possibilité de procéder à des recours devant la justice.

Néanmoins, ils préservent leurs bonnes relations avec l'Etat français en prévision de nouvelles pandémies.

Eric Nunès

Source: Le Monde

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10 août 2010 2 10 /08 /août /2010 20:49
Collectif d'auteurs  12 juin 2010  Santé
 
Il y a eu le 11 septembre 2001. Comme un écho à cette date fatidique, le 11 juin 2009, la peur prenait un nouveau visage: celui du virus A(H1N1). Il y a eu un an hier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) élevait au niveau maximum son état d'alerte à ce qu'elle considérait comme une pandémie mondiale.
 
laboratoire-anticipation-conspiration

 

 

Plusieurs scientifiques, surtout en Europe, ont sévèrement critiqué cet alarmisme: l'ancien patron de la Croix-Rouge française, Marc Gentilini, a parlé d'une «pandémie de l'indécence». Plus récemment, la gestion de ce dossier par l'OMS a été durement critiquée dans un éditorial publié dans le British Medical Journal et dans un rapport déposé le 4 juin dernier à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. En présentant ce rapport, le député britannique Paul Flynn a affirmé que «cette pandémie n'a jamais vraiment existé».

Nous sommes d'accord avec cette affirmation et nous croyons qu'il est important de faire l'autopsie de cette pseudo-pandémie.

 


Une pandémie de la peur

 

Au Québec, on a eu droit à une pandémie de la peur, surtout après le décès d'un jeune Ontarien porteur du virus. En l'absence d'autopsie chez le jeune garçon en question, il était irresponsable de laisser entendre que c'était l'A(H1N1) qui avait causé ce décès.

 

PSYCHOSE GRIPPE A

 

 

Inquiets, de nombreux parents et enfants ont envahi les urgences des hôpitaux: la situation était telle que, quelques jours plus tard, les urgentologues de Sainte-Justine et du Children's Hospital publiaient un communiqué conjoint dans lequel ils déploraient ce qu'ils ont appelé «la psychose du H1N1» en spécifiant que «les gens doivent comprendre que c'est un microbe relativement bénin» (Le Devoir, 30 octobre 2009).

 

 

Vaccin endoctrinement

 

 

 

Relativement bénin, en effet: avant même le début de la campagne de vaccination, des centaines de milliers de Québécois ont été en contact avec le virus A(H1N1) 2009 et ont développé naturellement des anticorps qui les ont protégés et qui les protégeront contre ce virus s'il est encore présent à l'automne 2010, ici ou ailleurs dans le monde. La campagne massive de vaccination, à laquelle ont participé plus de quatre millions de Québécois, est arrivée trop tard, a coûté cher et n'était pas justifiée scientifiquement.

«Dispersion» n'égale pas «pandémie»

Si on ne se fie qu'à la dispersion géographique des virus pour définir une pandémie mondiale, on peut dire qu'il y a annuellement plusieurs pandémies de divers types d'influenza. Cependant, «virus» n'est pas équivalent à «maladie», et dispersion du virus n'égale pas «pandémie». Entre le virus et la maladie, il y a la capacité du système immunitaire des gens à composer avec le virus: dans le cas de l'A(H1N1), les données dont on disposait, à la fin de l'été 2009, permettaient d'affirmer que la très grande majorité des gens n'avaient rien à craindre de ce virus.

En mai 2009, cependant, l'OMS avait adopté un nouveau système de catégorisation des pandémies basé sur le critère de dispersion géographique et mettant de côté le critère de virulence (maladies graves, décès). C'est sur cette base que, le 11 juin 2009, l'OMS déclenchait une alerte planétaire en annonçant qu'on était en situation de «pandémie mondiale» d'A(H1N1): ce que l'OMS n'a pas dit, toutefois, c'est que, si elle avait appliqué sa nouvelle grille de catégorisation aux années antérieures, elle aurait dû déclarer une pandémie d'A(H1N1) ou d'A(H3N2) chaque année!

Il aurait été plus logique et fidèle à la tradition médicale de conserver dans la définition une référence à un nombre inhabituellement élevé de personnes très malades ou décédées. Selon ce critère, on n'avait pas affaire à une pandémie en 2009, mais bien à une épidémie comparable à l'épidémie de grippe saisonnière, et ce, même si le virus s'est répandu plus rapidement.

Un virus relativement bénin

Armées de plans de pandémies conçus pour des virus beaucoup plus dangereux et confondant «principe de précaution» et «précipitation», les autorités de santé publique ont commandé aux compagnies pharmaceutiques des centaines de millions de doses de vaccins.

Dans la plupart des pays, seule une minorité parmi les populations visées a choisi de se faire vacciner: aux États-Unis, c'est 25 % de la population; en France et dans le reste de l'Europe, c'est 10 % ou moins. À peu près partout, y compris au Québec, le vaccin est arrivé trop tard,

en même temps ou après la «deuxième vague» de la pseudo-pandémie. Ce fut un énorme gaspillage de fonds publics.

Facile de critiquer après coup, disent certains. «On ne savait pas avant», ajouteront-ils. C'est faux. En août 2009, on disposait de chiffres démontrant clairement que l'épidémie d'A(H1N1) 2009, en Australie, était d'une sévérité comparable à la grippe saisonnière. Durant notre été, c'était l'hiver là-bas, la saison de la grippe; l'épidémie d'A(H1N1) 2009 n'y avait pas pris une ampleur catastrophique, et ce, soulignons-le, malgré l'absence de vaccins contre la nouvelle forme de H1N1. À la fin de l'été 2009, «on savait» donc que c'était une fausse alerte.

Ce n'était pas une pandémie, mais une épidémie de grippe susceptible d'affecter certaines catégories de gens qu'on aurait pu cibler et sensibiliser à des mesures d'hygiène, en attendant qu'un vaccin soit prêt. On aurait pu prendre au Québec la décision de ne faire qu'une campagne de vaccination pour les personnes à risque et éviter un coûteux détournement de ressources financières et humaines: la vaccination de masse a privé le système de santé québécois d'une partie de son personnel qui a été affectée à la vaccination au détriment de soins jugés moins urgents. Les coûts associés à ce détournement seront-ils jamais évalués? [...]

 
La bactérie Clostridium difficile

Au printemps et à l'automne 2009, la grande majorité des Québécois infectés par le virus A(H1N1) ne s'en sont pas rendu compte ou, s'ils ont eu la grippe, ils sont passés à travers sans complications. Chez moins de la moitié de 1 % des personnes infectées, une hospitalisation temporaire a été requise: il y a eu 2483 cas hospitalisés au Québec entre le 30 août 2009 et le 9 février 2010. Parmi ceux-ci, 360 ont nécessité des soins intensifs et 82 sont décédés. L'âge moyen des décès était de 60 ans. On a identifié des conditions sous-jacentes (cardiopathie, maladie pulmonaire, etc.) chez 80 des personnes décédées: au final, du 30 août au 9 février, il y a eu au Québec deux cas de décès imputés à l'A(H1N1) sans identification d'une condition sous-jacente.

Pendant la même période, il y a eu quatre fois plus de décès, dans les hôpitaux québécois, des suites d'une infection par la bactérie C. difficile. En 2008-2009, en effet, le chiffre officiel est de 457 décès imputables à cette bactérie. Les médias en parlaient-ils chaque jour? Non. Pourtant, avec des taux d'environ 60 décès par million de personnes, cela correspond à quatre fois le taux de décès imputés à l'A(H1N1) en 2009. Si les autorités de santé publique du Québec avaient fait mention de tous les décès qui se sont produits dans les hôpitaux à l'automne 2009, cela aurait pu être instructif. Sur une base hebdomadaire, on aurait eu droit à des chiffres comme ceux-ci: «Cette semaine, on rapporte dans les hôpitaux 300 décès attribués au cancer, six décès attribués à la bactérie C. difficile et deux décès attribués au virus A(H1N1) 2009.» Vu comme ça — c'est-à-dire sous l'angle de la réalité —, l'A(H1N1) fait moins peur.

Les autorités de santé publique nous informaient-elles, en 2008 ou 2007, de tous les décès qui se produisaient au Québec chez des gens infectés par les virus de la grippe saisonnière? Bien sûr que non, car on ne faisait pas systématiquement des prélèvements et on ne tenait pas des statistiques aussi précises qu'avec l'A(H1N1) 2009.

 

Médiatisation indécente

Selon la firme Influence Communications, le poids médias de cette grippe fut en 2009 de 6,7 % au Québec, de 2,4 % au Canada et de 1,4 % dans l'ensemble de 159 pays. Presque 7 % des nouvelles, pendant un an, c'est énorme et sans précédent dans le domaine de la santé!


On a eu droit à une médiatisation indécente de la mort de toute personne infectée par l'A(H1N1) 2009, comme s'il s'agissait du seul agent infectieux en circulation au Québec. On a assisté à une psychose collective qui a été alimentée par la Direction de la santé publique, qui tenait à la réussite de sa mégacampagne de vaccination. Les médias, pour la plupart, ont agi comme des amplificateurs d'une perception du risque totalement déformée: c'était comme si la mort venait d'être inventée!

 

Bickel---Grippe-2

 

 

L'influence de l'industrie pharmaceutique

Espérons qu'à l'avenir les autorités sauront garder leur calme et leur objectivité scientifique lorsqu'une nouvelle forme d'influenza se pointera le bout des antigènes: avant de signer de juteux contrats avec les fabricants de vaccins, les autorités devraient se montrer plus critiques envers le discours de certains scientifiques dont les recherches sont financées par l'industrie. Lorsque l'analyse de la situation est biaisée, l'invocation du principe de précaution est irrecevable. On ne peut pas justifier n'importe quoi, à n'importe quel prix, en invoquant l'idée de prudence.

 

schizo OMS!

 

 

Si on en juge par le rapport déposé récemment au Conseil de l'Europe, il est clair qu'au sein de l'OMS, certains conseillers étaient en situation de conflit d'intérêts. Nous ne pensons pas que les autorités sanitaires québécoises et canadiennes soient vaccinées contre ce genre d'influence. Il s'agit là d'un phénomène qui a pris, ces dernières années, une réelle ampleur... pandémique!

***

Auteurs:

 

Richard Gendron - Anthropologue spécialisé en santé/environnement

 

Pierre Biron - Médecin retraité et ancien professeur de pharmacologie à l'Université de Montréal

Marc Zaffran - Médecin et chercheur invité au Centre de recherche en éthique de l'Université de Montréal

 

Source: Le Devoir (journal québécois INDEPENDANT)

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 17:57

27 juillet 2010, AFP

 

La Haye Les Pays-Bas détruisent plus de 17 millions de doses de vaccin contre la grippe non utilisées, dont la date de péremption approchait et qu’ils ne pouvaient revendre, a déclaré mardi le Ministre de la Santé Publique.

 

« Nous avons commencé à détruire » les vaccins a confirmé à l’AFP la porte parole du Ministère de la Santé Inge Freriksen. Dans les mois qui viennent, 17, 8 millions de doses seront détruites parce que leur date de péremption approche.

 

chauffer à l'emballage grippe A!

 

 

Pour parer à l’épidémie de grippe porcine l’an dernier, le gouvernement néerlandais avait acheté 31 millions de doses du vaccin contre le virus H1N1.

11 millions de doses environ ont été utilisées…

 

[…] En novembre le gouvernement néerlandais a mis en vente 19 millions de doses, mais n’a pu effectivement en vendre que 257.000.

 

Le gouvernement est décidé à conserver 2, 2 millions de doses dont la date de péremption arrive plus tard à expiration au cas où un virus réapparaîtrait sous une forme ou sous une autre a précisé Freriksen.

 

L’Organisation Mondiale de la Santé a déclaré la pandémie de grippe porcine le 11 juin 2009. Elle a depuis coûté la vie à 18.311 personnes dans le monde.

 

Le Conseil de l’Europe a récemment réclamé une enquête sur la manière dont l’OMS a géré la pandémie, qui a, dit-on, provoqué des peurs injustifiées et un gaspillage de l’argent public.

(Extraits)

 

Source: AFP 

 

cfr aussi l'article "Pays-Bas: vaccins contre le H1N1 détruits" sur le site du Figaro, ICI

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 22:07

[ 13/07/10  - 00H05 - AFP  ]

 

La campagne de vaccination contre la grippe pandémique A/H1N1 a occasionné une perte de plus de trois millions de doses de vaccins, une quantité qui représente plus de la moitié du nombre de personnes vaccinées, selon un rapport de la commission d'enquête parlementaire.

 

Le PS "tout en reconnaissant la qualité du travail accompli" a voté contre ce rapport sur la campagne de vaccination contre la grippe adopté par la majorité, rédigé par Jean-Pierre Door (député UMP). Le PCF-GDR s'est abstenu.

 

L'introduction du rapport précise que certains sujets qui fâchent ne sont pas abordés : "il n'y aura pas d'analyse appronfondie sur le rôle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et notamment de ses experts (...) sur la question des liens d'intérêt susceptibles d'exister entre experts et laboratoires" pas plus que sur l'efficacité et les modalités d'utilisation des antiviraux (Tamiflu...) ou la pertinence des procédures d'autorisation de mise sur le marché retenues pour les vaccins pandémiques.

 

Les résultats de la campagne de vaccination, dont l'organisation est jugée "trop rigide", sont "décevants, comme dans la plupart des autres pays", note le rapport de commission d'enquête présidée par Jean-Christophe Lagarde (député Nouveau Centre).

 

En France, 5,36 millions de personnes ont été vaccinées au 1er juin 2010, soit moins de 8,5% de la population.

 

"Près de 3,46 millions de doses de vaccins auront été finalement jetées ou mises au rebut" dont 2,83 millions perdues (ndlr rupture de chaîne du froid, flacons entamés etc.) et 0,62 million mises au rebut, calcule la commission.

 

"Soit une quantité particulièrement importante, surtout au regard du nombre de personnes finalement vaccinées, puisque le nombre de doses ainsi perdues représente plus de la moitié du nombre des personnes vaccinées : 64,5 %".

 

Le rapport attribue "un rôle non négligeable" dans ce niveau de perte à la présentation des vaccins en "multidoses" (flacons pour plusieurs personnes).

 

Par ailleurs, selon l'Établissement public de réponse aux urgences sanitaires (EPURS), "sur un stock d'un peu moins de 21 millions de doses, la durée de péremption des vaccins se situe entre juillet et octobre 2010 pour un peu de plus de 12 millions d'entre eux, et entre mars et novembre 2011 pour un peu plus de 9 millions de doses".

 

Parmi les doses arrivant à péremption à la fin de l'année, 3,95 millions concerneraient des vaccins monodoses (pour une personne).

 

Elles auraient pu être utilisées pour la campagne de vaccination grippale à l'automne prochain, mais selon la direction générale de la santé, 2,14 millions de ces monodoses seraient périmées fin septembre et les 1,81 millions restantes fin octobre. Leur emploi dépendrait donc d'une campagne de vaccination saisonnière "précoce".

 

Parmi 42 propositions, le rapport préconise une meilleure coordination européenne pour mieux négocier avec l'industrie pharmaceutique pour l'achat de vaccins et de favoriser le recour aux "marchés à tranches conditionnelles" permettant de revoir à la baisse les commandes sans grosses pénalités.

 

Le coût de la campagne s'établirait en définitive autour de 670 millions d'euros, relève M. Door. Et à environ 615 M dans l'hypothèse d'une révision à la baisse de l'indemnisation des professionnels de santé

 

Source: Les Echos

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 23:54

ATLANTA (AP) — Environ un quart des vaccins contre la grippe A/H1N1 fabriqués pour la population américaine ont atteint leur date d'expiration: 40 millions de doses, d'une valeur de 260 millions de dollars, vont devoir être détruites. Les vaccins, dont certains sont périmés depuis mercredi, seront incinérés.

 

vaccinatio-obligatoire-grippe-a-teaser

 

 

"Ça fait beaucoup", commente Jerry Weir, chargé de la recherche sur les vaccins au sein de la Food and Drug Administration (FDA), l'agence fédérale du médicament.

 

Environ 30 millions de doses supplémentaires vont expirer plus tard, selon une estimation du gouvernement. Si la totalité de ces vaccins devaient ne jamais être utilisés, plus de 43% des doses commandées auront tout simplement été gaspillées.

 

Pour justifier cette vaste commande de vaccins, l'administration américaine, comme d'autres pays, avait invoqué un principe de précaution nécessaire face à un virus inconnu jusqu'alors.

 

De nombreux experts craignaient que cette nouvelle forme de grippe n'entraîne une épidémie mondiale mortelle. Mais la maladie a finalement tué moins de patients que la grippe saisonnière.

 

"Même si nous nous retrouvons avec de nombreuses doses de vaccins qui n'ont pas été utilisées, il valait mieux être prêt pour le pire scénario que de ne pas avoir assez de doses", a souligné Bill Hall, porte-parole du Département de la Santé.

 

Plusieurs millions de doses de vaccins contre la grippe expirent généralement chaque année, mais ces dernières années, ce surplus correspondait à environ 10% du nombre de doses. Et non 25% comme c'est le cas pour les vaccins contre le virus A/H1N1.

 

Le gouvernement américain avait commandé près de 200 millions de doses, une quantité sans précédent. Environ 162 millions de doses étaient destinées au public. Les autres à l'armée et à d'autres pays.

 

Mais la demande n'a jamais décollé, pour plusieurs raisons. Ainsi, les tests ont rapidement démontré qu'une seule dose était nécessaire pour protéger la plupart des gens. Par ailleurs, la majeure partie des vaccins n'ont pas été livrés avant fin 2009, après la plus importante vague de l'épidémie. Et enfin, il s'est avéré que le virus n'était pas aussi mortel que les experts le craignaient, avec 12.000 décès, soit un tiers des victimes de la grippe saisonnière.

 

AP

ir/v451

 

 

source: Nouvel Observateur

 

 

 

 

 

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 23:58

Il est très important de s'attarder un minimum sur le coût que représente le fiasco du H1N1 et ceci est d'autant plus important que nous sommes en période de crise financière....

 

Le Pr Marc Gentilini, déjà très tôt, dénonçait  cette "pandémie de l'indécence" et cette démesure tout à fait scandaleuse qui s'exerce forcément au détriment d'autres objectifs, plus importants ceux-là.

 

Dans un article daté du 7 mars, le journal du dimanche estimait à plus de 1 MILLIARD D'EUROS le montant de la facture française. Le JDD additionnait alors "le coût des doses de vaccins non annulées (370 millions d'euros), les 300 millions de masques (150 millions d'euros), l'achat des antiviraux (20 millions), les seringues et le coton (8,5 millions), la campagne de publicité (5,6 millions), le remboursement aux collectivités locales pour les locaux et les personnes mis à disposition (95 millions), le paiement des 10.000 vacataires (150 millions), l'envoi des 65 millions de convocations aux assurés sociaux (28 millions), l'achat du matériel pour la réanimation des cas les plus graves (5 millions), le traitement des déchets et acheminement des produits (41 millions) et les dépenses liées aux consultations de généralistes (145 millions). Total: 1,018 milliard d'euros.

 

Bachelot offerte

Le 15 avril 2010, l'AFP relayait l'estimation de Roselyne Bachelot comme quoi la facture s'élèverait à 600 millions d'euros environ. Roselyne Bachelot avait alors refusé de dire le nombre de doses restantes arguant qu"'elles pourront être utilisées dans des campagnes ultérieures".

 

D'où vient cette différence entre 600 millions et 1 milliard d'euros? C'est le prix des doses non résiliées. Selon d'autres articles, on apprenait que l'état français avait pu obtenir des résiliations de ses doses acquises auprès de Sanofi et de Novartis....

 

Ainsi,le Figaro publiait le 3 mai dernier sur son site l'article suivant:

 

Grippe A : les labos font leur compte avec l'Etat

  

Par Marine Rabreau

  

03/05/2010 | INFOGRAPHIE - Le gouvernement français doit indemniser les groupes pharmaceutiques dont une partie des commandes de vaccins H1N1 a été annulée. La facture pourrait grimper à 245 millions d'euros si Glaxo-Smith-Kline obtient ce qu'il demande.

Pour Sanofi-Aventis et Novartis, le dossier est clos. Pour Glaxo-Smith-Kline, pas encore. L'Etat français, qui leur avait commandé des millions de vaccins contre la grippe H1N1, a annulé en janvier dernier une partie des commandes, le contraignant à verser à ces laboratoires des indemnités.

  

En tout, le gouvernement français avait commandé quelque 94 millions de doses de vaccins, dont 28 millions à Sanofi Pasteur, la branche vaccins du leader européen Sanofi-Aventis, 50 millions au britannique Glaxo-Smith-Kline (GSK) et 16 millions au suisse Novartis.

 

Alors que l'épidémie de grippe devenait moins préoccupante, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, est revenue sur ses pas et a annulé 2 millions de doses auprès de Sanofi-Aventis. Novartis a vu sa commande réduite de 7 millions d'unités, tandis que GSK a livré 32 millions de vaccins en moins.

 

 

2 millions pour Sanofi, 10,5 millions pour Novartis

Un manque à gagner pour les laboratoires pharmaceutiques, qui ont demandé à être indemnisés. Ainsi, Jacques Berger, le directeur délégué de Sanofi Pasteur, a indiqué devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la grippe H1N1 que son groupe recevrait «une indemnité correspondant à 16% de la valeur des commandes annulées, soit deux millions d'euros», puisque le coût unitaire du vaccin est de 6,25 euros.

Chez Novartis, le directeur général de Novartis vaccins et diagnostics, Alexandre Sudarskis, a de son côté confirmé que son groupe avait signé un accord avec le gouvernement lui octroyant, comme à Sanofi, une indemnité correspondant à 16% du montant des commandes annulées, soit 10,5 millions d'euros. La vaccin de Novartis coûtait 10 euros.

   

Quid de GSK ?

 

GSK, lui, demande... 233 millions d'euros. Soit, en valeur,les deux-tiers du montant de la commande initiale: le vaccin était vendu 7 euros. Le groupe s'appuie sur des accords signés dans d'autres pays pour justifier sa requête.

 

Exemple, GSK Japon a négocié avec le ministre de la santé du pays du soleil levant un dédommagement qui équivaut à 68% de la valeur totale de la commande de base.

Selon le président de GlaxoSmithKline France, Hervé Gisserot, les négociations se poursuivent et le groupe dit «comprendre que les pandémies sont, par nature, imprévisibles, et que les besoins des gouvernements changent».

 

Si la décision venait à prendre en compte, comme pour ses concurrents, une indemnité de 16% de la valeur de la commande annulée, le montant serait «seulement» de 35,8 millions d'euros. Total, la facture pour l'Etat français s'établirait dans une fourchette comprise entre 48,3 millions d'euros à 245,5 millions d'euros...

 

BILAN: + de 150 euros/français vacciné !  

 

Qu'en est-il en Belgique?

  

En Belgique, un budget de 152 millions d'euros était prévu initialement. Dans son courrier du 10 septembre dernier, Laurette Onkelinx nous répondait que " un montant d'environ 125 millions d'euros a d'ores et déjà été engagé pour financer différentes mesures de prévention: cela concerne notamment l'achat de masques, de vaccins, de seringues et le matériel de communication. Nous ne sommes que début septembre et il m'est donc difficile de vous dire aujourd'hui si l'intégralité du budget prévu sera dépensé au 31/12/2009."

  

Alors qu'on a vu plus haut ce qu'il en était des indemnités de résiliation pour la France qui est un pays économiquement bien plus puissant que la Belgique, Laurette Onkelinx a prétendu avoir pu résilier 1/3 des 12,6 vaccins commandés chez GSK SANS INDEMNITE DE RESILIATION ce qui ferait une économie de 33 millions d'euros.

 

C'est étonnant et on pourrait se demander: EN ECHANGE DE QUOI? Car GSK fait difficilement des "cadeaux spontanés". Son siège de production mondiale de vaccins étant implanté en Belgique (GSK Biologicals), on pourrait se demander quels sont les types de marchandages sous-jacents à ces déclarations...

  

Quand bien même cela serait vrai, réalisons que 125 millions - 33 millions = 92 millions d'euros !

  

A ce coût, il faudra bien sûr ajouter tous les frais difficiles à évaluer avec précision liés aux effets secondaires de ces vaccins (car que les gens aient conscience ou non que la vaccination puisse être la cause de leurs maux, l'Inami donc la collectivité remboursera de toute façon une partie).

  

Avec tous ces 92 millions d'euros dilapidés, qu'aurait-on pu faire d'autre de bien + intelligent?

 

- POMPIERS: 90% de la population belge n'est pas bien secourue. Or, pour être faisable, la réforme des services de secours nécessite 70 millions d'euros.

  

Sauver DES MILLIONS D'ENFANTS DE LA FAIM: 55 MILLIONS D'ENFANTS SOUFFRENT DE MALNUTRITION AIGUË DANS LE MONDE ET 19 MILLIONS D'ENTRE EUX SONT ATTEINTS DE MALNUTRITION AIGUË SEVERE C'EST A DIRE EN DANGER DE MORT OR, il suffirait de seulement 3 milliards (et non pas 3 millions d'euros comme nous avions écrit, par erreur) par an pour sauver ces 19 millions d'enfants! Le petit calcul est vite fait: avec 92 millions d'euros, on pourrait donc éviter la mort certaine de plus de 580 000 personnes!!  

  

Multiplier par 4 le budget cancer de la seule année 2009-2010: Laurette Onkelinx a investi 22 millions d'euros dans la lutte contre le cancer en 2009-2010. Avec 92 millions d'euros, on peut faire au moins 4 fois mieux!

  

- Financer en bonne partie le trou des 130 millions d'euros pour la pension des fonctionnaires (130M d'euros)

   

- Payer les 15 millions d'euros qui manquent pour l'enseignement en communauté française. 92 millions d'euros, ça fait plus de 6 fois ce montant demandé par les syndicats pour l'éducation de nos jeunes !

 

Au lieu de cela et d'aider à coup sûr, l'état a choisi de faire tomber tout cet argent dans l'escarcelle de l'industrie pharmaceutique qui ne sait plus quoi en faire! Une industrie qui est une des rares si pas la seule à prospérer en ces temps douloureux de crise financière....

  

GSK (qui jouit déjà de différentes subsides au niveau régional), à titre d'exemple, touche un jackpot de 1 MILLIARD d'euros avec cette fausse pandémie de H1N1! Et elle compte remettre ça en 2010! Le PDG de GSK explique dans cet article que son groupe avait investi 100 millions d'euros dans le développement d'un vaccin contre la grippe aviaire en 2004 et que ce vaccin a pu être développé grâce à des aides financières des gouvernements américain et canadien. Jean Stéphenne précise que c'est suite à cela qu'une license a été octroyée en 2008 pour ce vaccin aviaire et qu'ils ont pu élaborer si vite le vaccin adjuvanté anti-H1N1.

Concernant les résiliations de commandes, il indique que "les doses livrées devront être payées" et le PDG de GSK Biologicals d'ajouter que le restant des commandes pourra être livré sous forme d'adjuvant seul ou de vaccins contre le H1N1 OU le H5N1. 

 

Un article du Soir révèlait en février dernier que la grippe AH1N1 avait rapporté 5 milliards à l'industrie pharmaceutique:

 

La grippe H1/N1 a rapporté plus de 5 milliards

MUNSTER,JEAN-FRANCOIS

Jeudi 11 février 2010

 

Pharmacie

 

L’industrie pharmaceutique connaît des jours difficiles. Inflation du coût de la recherche, perte de brevets sur des médicaments importants, sévérité de plus en plus grande des autorités sanitaires… Mais il y a aussi eu des rayons de soleil en 2009, comme cette fameuse pandémie de grippe H1/N1 qui a menacé de fondre sur le monde. Durant l’automne 2009, les gouvernements ont acheté en masse des stocks de vaccins et d’antiviraux pour protéger leur population. A l’heure de faire leurs comptes annuels, les quatre principaux producteurs de vaccins et d’antiviraux se frottent les mains. Cela leur a rapporté plus de 5 milliards de ventes supplémentaires.

 

Prenons le cas du groupe anglais GSK. Il a vu les ventes de son antiviral Relenza passer en un an de 65 millions à 820 millions d’euros tandis que son vaccin contre la grippe pandémique générait un milliard d’euros de vente. Tout bénéfice pour la Belgique qui abrite le siège mondial de la division vaccins. Ce surplus inattendu de travail a permis l’engagement de 600 personnes.

 

Mais le grand gagnant, c’est le suisse Roche qui termine l’année avec un chiffre d’affaires en croissance de 10 %, croissance largement due à l’explosion des ventes de Tamiflu (+435 % en un an). Ce produit jusqu’ici très discret dans le portefeuille du groupe est devenu son 4ème médicament en importance avec des ventes de 2,1 milliards d’euros. Chez Novartis, la division « vaccins et diagnostics » a vu ses ventes bondir de 39 % grâce au vaccin contre H1/N1 qui lui a rapporté 730 millions d’euros.

 

Le français Sanofi-Aventis n’est pas en reste. Sa division vaccin croît de 19,2 % grâce à des ventes liées à la grippe pandémique de 465 millions.

Ventes de vaccins

Roche.

2,18 milliards d’euros. Cela représente les ventes de l’antiviral Tamiflu (+ 435 % en un an).

GSK.

1,82 milliard d’euros. C’est le cumul des ventes de l’antiviral Relenza (820 millions, + 1.163 %) et du vaccin contre la grippe pandémique (1 milliard d’euros).

Novartis.

730 millions d’euros. Chiffre d’affaires du vaccin contre H1/N1.

Sanofi-Aventis. 465 millions.

Chiffre d’affaires du vaccin contre H1/N1.

Total.

5,195 milliards

 

En Italie, une association de consommateurs (Codacons) a entamé en janvier "une action collective qui  a pour but de faire obtenir aux usagers du service national de santé (plus de 60 millions de citoyens) la somme déjà payée par l'Italie pour l'achat de 24 millions de doses, une somme qui représente un énorme gaspillage, vu la faible adhésion à la campagne de vaccination" et le fait que l'alarme lancée contre l'épidémie était "infondée et exagérée" selon Codacons.

   

La Pologne elle n'a pas vacciné du tout et n'a pas eu du tout plus de morts que dans d' autres pays qui ont vacciné, comme la France par exemple.....

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