AH1N1 : l'enregistrement qui fâche
Les réactions ont fusé, ces derniers jours, sur l'organisation de la vaccination AH1N1. Parmi les (nombreux) sujets abordés, un élément unit les généralistes dans la crispation et la démotivation : l'enregistrement obligatoire.
C'est l'ABSyM qui a donné le coup d'envoi de la fronde, jeudi dernier, en demandant si la grippe AH1N1 était pour Laurette Onkelinx une « occasion d'affaiblir le droit des citoyens ». Pour le syndicat, l'enregistrement du numéro national n'est pas une information anodine, puisque « la population vaccinée est à risque et qu'elle sera répertoriée comme telle sur un site du gouvernement.» Et de glisser que l'accord médico-mut écartait toute obligation pour le médecin de passer par eHealth tant que des garanties sur la protection apportées aux données véhiculées ne sont bétonnées.
Très rapidement, Jean-François Soupart, le président du Fag, reprenait les armes, comme lors du front anti eHealth de l'été 2008, refusant de se laisser appâter par le « gadget » du lecteur d'e-ID et ne doutant pas d'être suivi par son CA.
De son côté, le GBO - qui épingle une « gestion chaotique » de la crise AH1N1 par les autorités politiques et sanitaires - réclame avec force qu'un enregistrement dans le DMI ou le dossier papier soit considéré comme valable et qu'aucune autre forme d'enregistrement ne puisse être imposée. Enfin, le GBO propose, tout comme d'ailleurs le syndicat des généralistes flamands (SVH), d'assurer la traçabilité des produits via des étiquettes autocollantes accompagnant chaque lot, à coller sur l'attestation de soins du patient vacciné.
Le cabinet Onkelinx justifie énergiquement l'enregistrement: il est « nécessaire à plus d'un titre ». Primo pour assurer une pharmacovigilance sur le vaccin et ses effets, secundo pour permettre aux autorités de suivre au plus près l'évolution de la vaccination et des stocks disponibles.
A lire en pages 1, 2 et 3 du Généraliste.
Source: Le Généraliste du 15 octobre 2009
Le Généraliste n°938- 15 octobre 2009
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AH1N1 : L'enregistrement qui fâche
Les réactions ont fusé, ces derniers jours, sur l'organisation de la vaccination AH1N1. Parmi les (nombreux) sujets abordés, un élément unit les généralistes dans la crispation et la démotivation : l'enregistrement obligatoire. (Johanne Mathy)
Dans l'organisation de la vaccination AH1N1 la médecine générale avait visé la tête d'affiche : elle est sortie radieuse du casting. En coulisses, d'aucuns murmurent pourtant que, in fine, les centres de vaccination avaient du bon. D'autant qu'on ne sait toujours pas si la vaccination pandémique à contraintes multiples (conditionnement irréaliste, chaîne du froid...) sera honorée comme une vaccination saisonnière classique... La perception varie... selon que le MG a plus ou moins la fibre "mission de santé publique". Reste que la pilule de l'enregistrement obligatoire a définitivement du mal à passer. C'est l'ABSyM - bientôt suivie par d'autres - qui a donné le coup d'envoi de la fronde, jeudi dernier, en demandant si la grippe AH1N1 était pour Laurette Onkelinx une "occasion d'affaiblir le droit des citoyens", lui reprochant une décision sans doute moins spectaculaire (que les pouvoirs spéciaux) mais bien plus dangereuse pour les libertés individuelles".
Le Généraliste N°938 - 15 octobre 2009
AH1N1 : l'enregistrement qui fâche
L'enregistrement obligatoire dans le cadre de la vaccination contre le AH1N1 (ndlr : le MG est censé encoder le numéro national du patient vacciné, ou Niss) mécontente fortement les généralistes francophones. Dans un communiqué, le président de l'ABSyM, Roland Lemye, fustigeait l'obligation faite aux MG de communiquer "le nom des patients vaccinés par l'intermédiaire du système eHealth, qui fonctionnerait alors comme une tierce "partie de confiance'". Une réaction qui a rapidement trouvé de nombreux échos. (Johanne Mathy)
Pour le président de l'ABSyM, l'enregistrement du numéro national n'est pas une information anodine, puisque "la population vaccinée est à risque et qu'elle sera répertoriée comme telle sur un site du gouvernement." Et de glisser que l'accord médico-mut écarterait toute obligation pour le médecin de passer par e-Health tant que des garanties sur la protection apportées aux données véhiculées ne sont bétonnées. "Le dossier médical du médecin doit être le lieu àù les données de vaccination pandémique et notamment le n) de lot du vaccin doivent être conservées : en lieu sûr ! Quelques jours plus tard: les réserves de l'ABSyM se muaient en un mot d'ordre formel aux médecins, et une promesse de réaction ferme si le gouvernement s'avisait de faire planer quelque menace vis à vis d'eux : "ne boycottez pas la vaccination, mais ne procédez pas à l'enregistrement".
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Très rapidement, Jean-François Soupart, le président du Fag, reprenait les armes, comme lors du front anti eHealth de l'été 2008, refusant de se laisser appâter par le "gadget" du lecteur d'e-ID, et ne doutant pas d'être suivi par son CA. "Je suis persuadé que les MG francophones resteront cohérents et refuseront de balancer sur eHealth un listing de leurs patient atteints de pathologies chroniques, avec leur numéro national, sans garanties formelles de savoir qui aura accès à ces données sensibles et quel usage on en fera.
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A son tour le GBO épingle une "gestion chaotique" de la crise AH1N1par les autorités politiques et sanitaires. Philippe Vandermeeren, le président, enjoint les MG à répondre positivement aux injonctions du pouvoir public pour la campagne de vaccination "dont les MG sont parvenus à garder la maîtrise" (...)
Il stipule qu'il appartient à chaque MG de se baser sur son jugement clinique pour identifier les personnes à risques de sa patientèle et, par ailleurs, que les MG ne sont pas obligés de se vacciner, ni de vacciner leurs patients. Le GBO réclame avec force qu'un enregistrement dans le DMI ou le dossier papier soit considéré comme valable et qu'aucune autre forme d'enregistrement ne puisse être imposée. "L'enregistrement via e-Health est actuellement inacceptable" affirme encore le Dr Vandermeeren.
(...)Ce logiciel mis en place dans la précipitation court-circuite des solutions plus prometteuses comme Vaccinet."
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Un enregistrement indispensable pour la sécurité d'emploi du vaccin"
Le cabinet Onkelinx justifie énergiquement l'enregistrement, qui sera également effectué par les hôpitaux et les pharmaciens : il est "nécessaire à plus d'un titre". Primo pour assurer une pharmaco-vigilance sur le vaccin et ses effets, secundo pour permettre aux autorités de suivre au plus près l'évolution de la vaccination et des stocks disponibles. "Ces données seront également utilisées, de manière anonyme, par les experts en épidémiologie de l'Institut de santé publique" poursuit-on chez la ministre. "Cet enregistrement ne porte pas atteinte à la liberté thérapeutique des médecins généralistes ou au respect de la vie privée des patients : il ne porte que sur des données à caractère personnel codées, le lot du vaccin utilisé et la date de vaccination. La Constitution de cette base de données a par ailleurs préalablement reçu le feu vert de la Commission de protection de la vie privée." Le cabinet Onkelinx souligne un avantage notable du dispositif : en cas de pépin sur un lot spécifique, celui-ci pourra être retiré de la distribution, et les personnes vaccinées être suivies et informées (voir par ailleurs).
Commentaires d'Initiative Citoyenne: Il est étrange qu'on commence à se préoccuper de l'enregistrement des patients et du suivi des effets secondaires seulement pour cette Xième vaccination-ci. Pourquoi cette distinction, ne serait-ce qu'en terme d'enregistrement des patients, si cette vaccination est sûre ou à tout le moins, d'une "sécurité" comparable aux autres vaccinations pour lequelles ce type d'enregistrement n'est jamais effectué????
Tout ceci poste donc bien sûr question!
Par ailleurs, au prétexte qu'on va s'occuper des effets secondaires on décrète ultra-nécessaire de suivre les patients vaccinés sans préciser la durée du suivi et sans réelle volonté d'éviter EN AMONT l'apparition d'effets secondaires inéluctables pour toute une série de vaccinés eu égard notamment aux composants particulièrement toxiques du vaccin dont la population doit avoir pleinement connaissance!
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