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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 22:58

C'est un euphémisme de rappeler que les vaccins sont en perte de vitesse et suscitent de plus en plus la défiance... tous les moyens sont donc bons pour essayer d'arrêter l'hémorragie.

 

Masquer les problèmes en se contentant d'un vernis de scientificité, voilà en une seule phrase résumées toutes les méthodes de cette pseudo-science qu'on appelle "la vaccinologie".

 

Quoi de mieux qu'un vaccin primé pour assurer de meilleures chances qu'il soit lui aussi inclus au calendrier vaccinal? Et pour "tranquiliser" les plus crédules?

 

Le vaccin Bexsero de Novartis, dirigé contre le méningocoque de type B, a en effet reçu le Prix Galien 2013.

 

Mais au fait, en quoi cela peut-il être vraiment indicatif ou rassurant puisque le vaccin Gardasil, dangereux s'il en est (plus de 130 décès aux USA depuis 2006 et 30 000 effets secondaires, avec son collègue le "Cervarix"), avait lui aussi reçu ce fameux Prix Galien, de même que le Vioxx (en 2000), le célèbre anti-inflammatoire vedette de Merck. Concernant le Vioxx, il est tout de même fort intéressant là aussi de rappeler le bilan morbide de ce médicament: 138 000 crises cardiaques et 55 000 décès si on se borne aux seuls USA. Sept ans seulement après que son produit-phare ait reçu le Prix Galien, Merck devait débourser 4,85 milliards de dollars pour contenir les actions en justice qui pesaient contre elle! Mais selon des spécialistes du secteur, Merck aurait au moins dû payer 10 milliards de dollars car le médicament rapportait à la firme 2,5 milliards de dollars par an, ce qui fait de l'amende finalement payée une somme ridicule, compte tenu des préjudices subis!

 

Merck avait en fait minimisé les risques de son médicament, notamment d'ordre cardio-vasculaires. Une fois encore donc, toute la propagande commerciale s'était attachée à n'en présenter que les prétendus bénéfices aux patients et aux médecins...

 

Voyons à présent le communiqué que Novartis sort pour lancer un "Cocorico" sur son nouveau vaccin Bexsero contre le méningocoque de type B, qui est certes une bactérie pouvant s'avérer lourde de conséquences (et dont la proportion est majoritaire au sein des infections à méningocoques) mais qui, à l'échelle de tout un pays, ne touche qu'un nombre infime d'enfants. Il va donc être question de dramatiser, de faire en sorte que chacun se sente concerné, mais sans jamais aborder les risques graves du vaccin, ses ingrédients, leurs effets toxicologiques etc. Exactement en somme comme les autorités ont fait pour inclure le vaccin contre le méningocoque de type C dans le calendrier vaccinal, alors que le risque d'effets secondaires graves liés à ce vaccin est clairement supérieur au risque statistique de contracter une telle infection aussi spécifique!

 

prix-galien-bexsero.jpg

Novartis a reçu le Prix Galien 2013 de la recherche pharmaceutique pour Bexsero son nouveau vaccin contre le méningocoque B. Le méningocoque B est la cause la plus fréquente de méningite bactérienne chez l’enfant et l’adolescent. Il est responsable de plus de 80% des cas d’infections invasives à méningocoque chez le nourrisson en France.

 

La méningite à méningocoque est une maladie qui peut être foudroyante, qui touche le plus souvent des enfants sans facteur de risque particulier et peut parfois être fatale en 24 heures. Elle est difficile à diagnostiquer dans les premières heures du fait de symptômes non spécifiques, qui peuvent être confondus avec ceux de la grippe. La mortalité est de 10% et 1 survivant sur 5 souffrira de séquelles invalidantes à vie. C’est pourquoi, la prévention contre le méningocoque B reste un important défi de santé publique à relever. Aucun vaccin capable de protéger contre la plupart des cas de méningites à méningocoques B n’était disponible, du fait de la variabilité des souches de méningocoque B.

 

Au premier trimestre 2013 (le 22 janvier), Novartis a obtenu l’autorisation Européenne de mise sur le marché pour Bexsero®, permettant la commercialisation en France. C’est le premier vaccin visant à protéger contre la majorité des souches de méningocoque B, permettant de lutter ainsi contre une cause majeure de méningite en Europe, et ses conséquences potentiellement fatales. Bexsero® est le résultat de plus de 20 années de recherche de pointe dans le développement de vaccins, et sa tolérance et son immunogénicité ont été établies par un programme clinique international ayant inclus des nourrissons, des enfants, des adolescents et des adultes.

 

En France, Bexsero® est désormais en attente des recommandations du Haut Conseil de la santé publique sur son introduction au calendrier des vaccinations et son utilisation dans le programme de vaccination français. Bexsero® a été conçu selon une approche scientifique innovante avant-gardiste « la vaccinologie inverse » basée sur l’analyse du génome de la bactérie pour y identifier les cibles vaccinales. Cette approche innovante, récompensée par de nombreux prix, constitue un nouveau paradigme, qui pourrait servir de point de départ au développement d’une nouvelle génération de vaccins visant à prévenir d’autres pathogènes présentant une importante diversité de souches.

 

Source : Novartis (lu sur Mypharma-editions.com)

 

On l'aura donc compris, l'attribution de ce prix n'est ni un gage d'efficacité, ni un gage de sécurité, ni un gage de fiabilité pour le médicament ou le vaccin primé!

 

PRIX-GALIEN-GARDASIL.JPG

 

.... Mme Tarsell a dû fêter le 23° anniversaire de sa fille sans elle car Christina a été retrouvée morte dans son lit seulement 12 jours après la troisième dose de Gardasil, un vaccin qui avait pourtant reçu ce merveilleux prix Galien!

  

anniversaire-christina.JPG

 

Le Gardasil est un vaccin dont l'approbation ministérielle a été plus que précipitée en France, le Ministre Xavier Bertrand n'ayant jamais accepté de s'en expliquer. La Ministre Roselyne Bachelot faisait une allocution pour la Remise du Prix Galien au Gardasil en 2008, la même Ministre qui pressa les Français de se faire vacciner "au nom de la solidarité" un an plus tard, à l'occasion de la fausse pandémie de H1N1...

 

 

Un lieu où souffle l'esprit? Notre site pourrait alors se définir comme un lieu où souffle l'esprit de recherche et d'investigation! Ne manquez pas, pour "boucler la boucle", suite à ces informations sur Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot, le récent article de Challenges, également repris sur ce site, et qui concerne les relations entre les pharmas et le monde politique.

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 18:25

GSK : investissements à la baisse, mais plus de vaccins

 

mardi 14 mai 2013

 

GSK-Quebec.jpg

 L'entreprise GlaxoSmithKline

 

La compagnie pharmaceutique GlaxoSmithKline confirme un investissement de 36 millions de dollars à son usine de Québec. Cet argent servira à moderniser ses installations du Parc Technologique pour ajouter deux lignes de production.

 

Ce projet, qui avait été annoncé il y a quatre ans, permettra d'augmenter la production de vaccins. Le projet prévoyait au départ un apport financier de 90 millions de dollars. Or, en réévaluant le dossier, l'entreprise pharmaceutique a constaté qu'il était possible de produire davantage de vaccins sans construire de nouveau bâtiment. 

 

Les deux nouvelles lignes de production permettront de faire passer la production de 17 millions à 33 millions de doses par mois.

 

La compagnie admet avoir tiré des leçons de la dernière pandémie en 2009. « C'est l'importance d'être en mesure de livrer le vaccin dans les plus brefs délais », affirme le président de GlaxoSmithKline, Paul Lirette.

 

Des 36 millions de dollars nécessaires au projet, 16 millions proviennent du gouvernement fédéral, 8 de Québec et 12 de la compagnie pharmaceutique. Les travaux de modernisation déjà en cours devraient prendre fin en 2015.

 

La compagnie pharmaceutique GlaxoSmithKline compte 700 employés à Québec.

 

Source : Radio Canada

 

Le but n’est pas de garantir la santé ou de l’améliorer mais « de produire plus vite, un plus grand nombre de doses de vaccins ». Et tout cela, largement financé par l’argent des contribuables, qui sont déjà plus qu’assommés par une pléthore de vaccins mal évalués à l’efficacité douteuse !

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 20:48

BERLIN - Plus de 50.000 personnes de l'ex-Allemagne de l'Est communiste ont servi de cobayes pour les groupes pharmaceutiques occidentaux, souvent à leur insu et certains y laissant la vie, selon un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel paru dimanche.

 

rda-cobayes.jpg

 

Au total ce sont plus de 600 études dans 50 cliniques, qui ont été menées jusqu'à la chute du Mur de Berlin en 1989, détaille Der Spiegel, qui se base sur des documents inédits du ministère est-allemand de la Santé, ainsi que de l'Institut allemand des médicaments.

Ces dossiers font apparaître deux morts à Berlin-est lors d'essais concernant le Trental, un produit améliorant la circulation sanguine développé par le groupe ouest-allemand Hoechst (fusionné depuis avec Sanofi), ou encore deux morts près de Magdebourg lors d'essais d'un médicament contre la tension pour Sandoz, racheté depuis par le groupe suisse Novartis.


Bien souvent, les patients n'étaient pas en état de donner un consentement éclairé, comme ces trente grands prématurés sur lesquels l'EPO a été testée à la demande d'un groupe ouest-allemand, à l'hôpital berlinois de la Charité, ou les alcooliques en plein delirium tremens à qui on a donné du Nimodipin de Bayer, qui améliore la circulation sanguine cérébrale.


Les laboratoires offraient jusqu'à 800.000 Marks ouest-allemands (environ 400.000 euros) par étude, poursuit Der Spiegel.


Interrogés par Der Spiegel, les entreprises concernées ont souligné que ces faits remontaient à fort longtemps et qu'en principe, les tests de médicaments obéissent à des protocoles très stricts.


La fédération des chercheurs des industries pharmaceutiques ne voit, quant à elle, pour le moment aucune raison de suspecter que quoi que ce soit ait été irrégulier, conclut Der Spiegel.


La télévision publique régionale allemande MDR avait déjà révélé à l'été 2010 l'existence de ces tests sur des cobayes est-allemands, mais il n'était alors question que de 2.000 patients sur lesquels avait été testé l'antidépresseur Brofaromin, d'une filiale de Novartis.


Sources : AFP et Romandie

  

Voilà vraiment le vrai visage des pharmas : faire l’inacceptable au nom du profit, violer la dignité humaine puis décréter après coup qu’elles ne voient vraiment pas où était le problème… comme GSK qui disait qu’il n’y avait vraiment aucun problème après la parution du fameux document confidentiel de + de 1200 pages sur les méfaits de l’Infanrix hexa !

 

 

Voir aussi: "La Géorgie teste-t-elle des virus sur ses concitoyens?"

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 18:35

Bad Pharma : le côté sombre de l’industrie pharmaceutique

 

Porté à votre conscience par Arcturius, le 27 avril 2013

 

Dans Bad Pharma, Ben Goldacre explore le côté sombre de l’industrie pharmaceutique.

 

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Par Le Minarchiste, depuis Montréal, Québec.

 

Bad Pharma: How Drug Companies Mislead Doctors and Harm Patients, par Ben Goldacre.

 

Ben Goldacre est un médecin de Londres qui œuvre en épidémiologie (voir son TED Talk).

 

Ce livre traite des problèmes et des mauvaises pratiques de l’industrie pharmaceutique. C’est un excellent ouvrage, incisif, bien documenté et plutôt apolitique, bien que l’auteur ait un peu trop foi en la règlementation comme solution alors que certaines portions du livre démontrent que les régulateurs font partie du problème. Voici comment l’auteur résume son argumentation :

 

Les médicaments sont testés par les gens qui les fabriquent, dans des essai cliniques mal conçus, menés sur un petit nombre de patients non-représentatifs, et analysés en utilisant des techniques qui sont biaisées, de manière à exagérer les bienfaits des traitements. C’est sans surprise que ces études produisent des résultats qui favorisent le produit testé. Quand les essais cliniques ne donnent pas les résultats escomptés, les données sont cachées des médecins et des patients ce qui laisse une image distordue de la réalité. Ces faits distordus sont communiqués de manière biaisée par des régulateurs et des éditeurs de journaux scientifiques qui sont en conflit d’intérêts, tout comme les associations de patients et les universités. Le résultat est que dans la plupart des cas, nous n’avons aucune idée du traitement qui est le plus efficace.

 

Des études cliniques biaisées

 

Les pharmas font souvent plusieurs séries de tests, mais excluent les séries dont les résultats ne sont pas positifs. Donc, si dix séries de tests ont été effectuées, il se peut que l’étude publiée et soumise aux régulateurs ne présente les résultats que de trois ou quatre d’entre elles. Par exemple, pour le reboxetine, sept séries de tests ont été faites, mais seulement une a été rendue publique et publiée dans un journal académique. Les six autres sont demeurées dans l’ombre, inaccessibles, même si leurs résultats ne montraient aucune amélioration face au placebo.

 

Les conséquences négatives des « données manquantes » ne s’arrêtent pas à l’évaluation de l’efficacité ; elles concernent aussi la sécurité des patients. Dans les années 1980, un médicament contre l’arythmie cardiaque, le lorcainide, fut testé auprès d’une centaine d’hommes ayant subi une attaque cardiaque. Le taux de décès fut 9 fois supérieur chez les candidats ayant pris lorcainide que ceux qui ont pris le placebo. L’étude ne fut jamais publiée et les résultats sombrèrent dans l’oubli. Pourtant, à la même époque, les médecins ont commencé à systématiquement prescrire des médicaments anti-arythmie aux gens ayant subi une attaque cardiaque, par mesure de prévention, sans savoir qu’une étude avait démontré que c’était dangereux. Résultat : environ 100.000 personnes sont mortes avant que l’on ne se rende compte que c’était une mauvaise idée. Ces morts auraient pu être évitées si l’étude sur lorcainide avait été publiée.

 

Il y a seulement la moitié des résultats d’essais cliniques qui sont publiés, et celles dont les résultats sont négatifs ont deux fois plus de chances de ne pas être publiées. Conséquemment, les informations disponibles aux médecins font en sorte de constamment surestimer les bienfaits des médicaments. Ainsi, comme les médecins sont maintenus dans l’ignorance, les patients sont exposés à des traitements inférieurs, inefficaces, non-nécessaires, plus dispendieux et/ou plus risqués, voire dangereux.

 

Une étude a recensé des essais cliniques pour 12 médicaments produits par différents manufacturiers. Des 75 études faites sur ces 12 médicaments, seulement 51 ont été publiées dans la littérature académique. Des 75 non-publiées, le taux de résultats positifs était de 51%, alors que pour les 51 études publiées il était de 94% ! Cette pratique introduit un biais significatif dans la manière de juger ces produits et d’interpréter les résultats. Le problème est en partie causé par le fait que les journaux académiques sont moins enclins à accepter de publier des études dont les résultats sont négatifs ou encore des études qui répliquent une étude existante.

 

Les régulateurs eux ont accès à beaucoup plus de données sur les essais cliniques, mais ils refusent de les diffuser, souvent pour préserver le « secret commercial » des grandes pharmas. Ces régulateurs estiment que leur tâche s’arrête à décider si un médicament devrait aller sur le marché ou non et que les médecins ainsi que leurs patients n’ont pas besoin d’en savoir plus. Ceci est une grave erreur. Le fait qu’un médicament atteigne le marché ne signifie pas qu’il soit nécessairement le meilleur. Par ailleurs, un médicament n’est pas nécessairement bon ou mauvais. Certains médicaments conviennent mieux à certains patients qu’à d’autres, que ce soit par leur efficacité ou leurs effets secondaires. Lorsqu’un médicament ne fait pas l’affaire, il peut être utile d’avoir accès à un autre qui pourrait donner de meilleurs résultats dans un cas spécifique, même si généralement cet autre médicament est considéré comme moins efficace ou plus coûteux ou comporte plus d’effets secondaires. Pour prendre ce genre de décision, les médecins ont besoin de toute l’information disponible et pas seulement les études publiées dans les journaux académiques.

 

Le rosiglitazone est une nouvelle sorte de médicament contre le diabète mis en marché en 1999. En 2003, l’OMS a contacté Glaxo concernant un rapport associant rosiglitazone à des troubles cardiaques. En 2005 et 2006, Glaxo a mené une enquête interne là-dessus, qui fut classée auprès de la FDA, mais ne fut rendue publique qu’en 2008. En fait, c’est plutôt le professeur Nissen, de son initiative personnelle, qui a alerté la communauté médicale de ces risques suite à ses analyses en 2007, lesquelles montraient une hausse de 43% du risque de troubles cardiaques. En 2010, le médicament fut retiré du marché.

 

Ainsi, beaucoup de gens sont possiblement morts alors que la FDA et Glaxo disposaient d’informations critiques à l’égard de ce médicament.

 

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Les essais cliniques sont de plus en plus sous-traités dans les pays émergents, moins régulés et moins dispendieux. Cependant, les populations de ces pays sont différentes des populations des pays où les médicaments testés seront éventuellement commercialisés. Dans ces pays, des sujets du groupe de contrôle tout de même atteints de maladies graves ne reçoivent qu’un placebo, ce qui fait bien paraître le médicament testé, mais est totalement contraire à l’intérêt du patient (cette pratique est interdite dans les pays industrialisés).

 

Souvent, les études cliniques mesurent l’impact d’un médicament sur une mesure auxiliaire (proxy). Par exemple, un médicament supposé réduire le risque d’attaques cardiaques pourrait être évalué par rapport à sa capacité à faire baisser la pression sanguine. Le problème est que parfois l’amélioration du proxy n’améliore pas l’objectif principal. C’est notamment le cas du doxazosin, qui est un médicament très dispendieux ayant remplacé le chlorthalidone une fois son brevet expiré. Le gouvernement a financé une étude qui a démontré que doxazosin faisait bien pire que chlorthalidone quant au risque d’attaque cardiaque (tellement que l’étude a dû être arrêtée prématurément car on nuisait trop aux patients).

 

Pourtant, ce médicament continue d’être prescrit allègrement grâce au marketing efficace de Pfizer.

 

Souvent, le choix des patients participant à une étude permet d’obtenir un résultat plus favorable. En 2007, une étude a été faîte sur 179 véritables asthmatiques en vérifiant s’ils auraient été admissibles à des essais sur des médicaments contre l’asthme : seulement 5% à 6% d’entre eux auraient été acceptés pour ces essais cliniques par les pharmas !

 

Donc les patients choisis pour ces essais ne sont pas représentatifs de la population visée par le traitement. Le choix des patients vise à faire mieux paraître l’efficacité du médicament. 

 

Aussi, une bonne façon de mettre en valeur un médicament dont l’efficacité est faible consiste à découper l’échantillon de patients en sous-groupes pour voir si, par chance, un des sous-groupes affiche de meilleurs résultats. Par exemple, un médicament pourrait n’avoir montré aucun bienfait pour l’ensemble de l’échantillon, mais avoir semblé montrer une certaine efficacité chez les asiatiques de 45 à 55 ans.

 

Les pharmas peuvent aussi jouer sur les doses pour faire valoir leur nouveau produit comparativement à un concurrent établi. Lorsque le brevet du médicament antipsychotique risperidone a expiré, les concurrents ont tenté de démontrer que leur nouvel antipsychotique était supérieur à risperidone pour s’accaparer une part de marché. Cependant, leurs essais utilisaient une dose de 8 mg de risperidone, ce qui est beaucoup trop élevé et susceptible de causer des effets secondaires, faisant bien paraître le médicament du concurrent.

 

Des conflits d’intérêts troublants

 

Les régulateurs sont en conflit d’intérêt, notamment parce que plusieurs de leurs employés envisagent et obtiennent éventuellement une carrière plus lucrative au sein d’une compagnie pharmaceutique, ce qui les incite à être moins sévères envers elles. Les pharmas le savent et jouent très bien cette carte. Par ailleurs, les régulateurs sont généralement très réticents à retirer un médicament du marché parce qu’il est inefficace ou dangereux, car cela équivaut pratiquement à avouer leur erreur de l’avoir approuvé au départ. Le problème est que ce sont eux qui ont le meilleur accès aux données. Pourtant, dans le cas de médicaments qui se sont avérés dangereux, comme rosiglitazone, vioxx ou benfluorex, ce sont des individus qui ont levé le drapeau rouge de leur propre initiative; pas des régulateurs ! Et ils l’ont fait dans ces cas spécifiques justement parce que les données avaient été rendues disponibles dans le cadre de procès.

 

Même les associations de patients sont en conflit d’intérêt ; notamment parce qu’ils cherchent souvent à favoriser l’approbation rapide de médicaments dits « révolutionnaires », alors qu’il n’a pas encore été démontré qu’ils étaient sécuritaires (pour un patient en phase terminale désespéré, ce n’est pas un souci). La communauté de patients atteint du VIH a milité pour que les temps d’approbation des médicaments soient réduits pour les médicaments concernant des patients dont l’espérance de vie est faible et qui ne disposent d’aucun traitement alternatif. Le problème est que cette législation est utilisée de manière beaucoup plus large par les pharmas, menant à des abus.

 

Le cas d’Iressa est très intéressant à cet égard. Suite à ce que des études n’aient démontré aucun bienfait de la part du médicament, la FDA allait le retirer du marché. Puis, des cancéreux qui avaient reçu le médicament gratuitement se sont présentés pour témoigner aux audiences publiques. Certains d’entre eux ont supplié la FDA de le laisser atteindre le marché, affirmant qu’il avait fait des miracles sur eux, par chance ou par effet placebo. La FDA a succombé à ces témoignages malgré les études probantes et ont approuvé Iressa. Il faut cependant savoir que les frais de déplacement de ces gens avaient été payés par Astra-Zeneca.

 

Par la suite, une étude de 1 700 patients menée par la compagnie a confirmé qu’il n’y avait aucun bienfait à utiliser Iressa. Il est pourtant toujours sur le marché et continue d’être prescrit à des nouveaux patients par des médecins mal informés, malgré un avis contraire de la FDA.

 

Dans le même ordre d’idée, la Fédération Nationale du Rein a fustigé le régulateur britannique pour avoir refusé des traitements dispendieux et peu efficaces. Le budget annuel de 300 000£ de cette fédération provient en grande partie des compagnies pharmaceutiques.

 

Les médecins sont aussi en conflit d’intérêt. Les compagnies pharmaceutiques s’assurent souvent le support des experts et leaders d’opinion en les engageant comme consultants ou conseillers ou en finançant leurs recherches contre une rémunération intéressante et un apport de prestige non-négligeable. Il est bien connu que l’industrie pharmaceutique dépense deux fois plus en marketing et promotion qu’en recherche et développement. Mais où va tout cet argent ? Pour le médecin qui prescrit un médicament, l’image de marque de la compagnie devrait avoir bien peu d’importance ; ce qui compte sont les preuves scientifiques qui supportent la décision de prescrire un médicament. Ainsi, presque chaque dollar dépensé en marketing sert à distordre ou pervertir le processus de décision scientifique.

 

En fait, le marketing a plus d’incidence sur les prescriptions que les nouvelles publications scientifiques.

 

Les publicités de médicaments sont aussi forts trompeuses. Dans celles-ci, seulement la moitié des affirmations sont supportées par une étude et moins de la moitié de celles-ci citent l’étude supportant les affirmations de la publicité.

 

Présentement, les médecins ne disposent d’aucune information leur permettant de déterminer si, par exemple, atorvastatin est plus efficace ou génère moins d’effets secondaires que son concurrent simvastatin. En fait, les médecins n’ont pas le temps de lire tous les articles scientifiques pertinents. Il y en a des dizaines de milliers par année publiés dans de nombreux journaux. Une étude récente a estimé que pour un seul mois, il faudrait 600 heures pour lire tous les nouveaux articles reliés à la médecine générale (29 heures par jour de semaine).

 

La principale source d’éducation continue pour les médecins réside dans les conférences, lesquelles sont commanditées par les grandes pharmas. Cette contribution leur permet d’influencer le contenu des conférences, de choisir les présentateurs, les sujets, etc. Ce sont aussi des occasions de pervertir le bon jugement des médecins en les gâtant allègrement de toutes sortes de manières.

 

Il y a environ une décennie, le médicament omeprazole contre les brûlures d’estomac générait $5 milliards de revenus par année pour AstraZeneca. Alors que son brevet allait expirer, l’entreprise a fait approuver ce que l’on surnomme un « me-again », esomeprazole, c’est-à-dire un médicament similaire à l’original, mais avec une infime différence. Celui-ci n’est pas plus efficace qu’omeprazole, mais il coûte 10 fois plus cher, grâce à une soigneuse campagne de marketing d’AstraZeneca, qui génère… $5 milliards de revenus par années de son « me-again » ! En 2010, une équipe de chercheurs a analysé les dix classes de médicaments les plus prescrites et ont calculé que £1 milliard est gaspillé par année parce que des médecins utilisent des versions « me-too » plutôt que des génériques.

 

Publier des articles scientifiques est un bon moyen pour un docteur de gagner en prestige. Cependant, le processus est long, coûteux et fastidieux, surtout pour un médecin praticien qui a un horaire de travail chargé.

 

C’est pourquoi beaucoup de médecins acceptent de servir de « prête-nom » pour endosser des études menées par des compagnies pharmaceutiques (cette pratique se nomme « ghost-writing »).

 

Cela permet à la pharma de donner une fausse impression d’indépendance concernant son étude. Le médecin lui peut ajouter une publication à son CV sans trop de travail et est même parfois payé par la compagnie pour mettre son nom sur une étude pour laquelle il n’a presque rien fait. Ce fut le cas pour le médicament Zyprexa de Ely Lilly, dont un article à son sujet, publié dans le journal Progress in Neurology and Psychiatry, fut soumis au nom du Dr Peter Haddad, un psychiatre de Manchester, mais fut entièrement rédigé et approuvé par Lilly.

 

La majorité des revenus des journaux scientifiques proviennent de la publicité. Les compagnies pharmaceutiques dépensent environ $500 million par année en publicité dans ces journaux.

 

En 2011, une étude Allemande portant sur 412 articles émettant une recommandation sur des médicaments parus dans des journaux dédiés à des médecins généraux a démontré que les articles publiés dans des journaux dont les revenus proviennent surtout de la publicité recommandaient presque tous les médicaments discutés alors que les journaux dont les revenus dépendent des frais d’abonnement recommandaient plutôt de ne pas les prescrire. En 2009, l’American Heart Rhythm Society a reçu la moitié de ses revenus ($7 million) des compagnies pharmaceutiques. La situation est similaire pour la American Academy of Allergy, Asthma and Immunology et la American Academy of Pediatrics. En 2002, l’American College of Cardiology a reçu $750,000 de Pfizer et $500,000 de Merck.

 

Conclusions

 

Les problèmes soulevés par Goldacre sont majeurs et alarmants.

 

- Beaucoup de médicaments ne sont pas vraiment utiles et ne font que gonfler les coûts des soins de santé.

 

- Les brevets font aussi gonfler les coûts du système.

 

- Nous faisons beaucoup trop confiance aux régulateurs, qui sont en conflit d’intérêt et manquent de transparence.

 

- En fin de compte, ce sont les assureurs qui auraient avantage à être plus vigilants, mais dans la plupart des pays, ceux-ci ne peuvent pas et/ou n’ont pas avantage à le faire en raison de la structure règlementaire du système de santé.

 

- La fausse représentation (de la part des pharmas) et la négligence (des médecins) restent souvent impunies en raison des lacunes du système légal et règlementaire.

 

- Est-ce que le libéralisme pourrait améliorer les choses concernant cette industrie (indice) ? Et si oui, comment (indice) ?

 

La Collaboration Cochrane représente une solution privée fort efficace quant à l’évaluation des médicaments. Il s’agit d’une organisation sans but lucratif, indépendante et non-gouvernementale. Ben Goldacre y fait constamment référence dans le livre comme étant une source fiable de données agrégées et de méta-analyses. Selon moi, une telle organisation rend bien plus service à la société que la FDA ou Santé Canada. Les pharmaciens pourraient aussi jouer un plus grand rôle, en mettant leur sceau d’approbation sur les médicaments, mettant du même coup leur réputation et leur responsabilité financière en jeu.

 

Si l’approbation de la FDA n’était plus nécessaire à la commercialisation d’un médicament, est-ce que cela ferait en sorte d’abaisser les standards de l’industrie ? Non, au contraire ! Les pharmaceutiques devraient convaincre les médecins de l’utilité, de l’efficacité et de la sécurité de leurs produits. Celles-ci devraient être plus transparentes quant à leurs données cliniques et devraient possiblement être plus collaboratives avec les organisations telles que la Cochrane. Le fardeau de la preuve deviendrait plus exigeant.

 

Les compagnies pharmaceutiques miseraient davantage sur leur réputation et sur leur crédibilité plutôt que sur le sceau d’approbation des bureaucrates de la FDA.

 

Addendum : L’industrie du ruban rose

 

ruban-rose.jpg

L’industrie du ruban rose est un documentaire réalisé par Léa Pool dépeignant le côté sombre de cette organisation qui lutte contre le cancer du sein. C’est la fondation Susan G. Komen for the Cure qui mène le front. Elle a dépensé $1,9 milliards depuis 1982 et reçoit près de $400 millions par année en dons. La PDG de l’organisation, Nancy Brinker, est rémunérée à plus de $400.000 par année. Pourtant, tout cet argent n’a mené qu’à bien peu de résultats concrets.

 

L’origine du ruban rose remonte aux années 1980, quand Charlotte Haley menait une campagne auprès du National Cancer Institute pour qu’il augmente la part du budget dédiée à la prévention du cancer du sein. À cette époque, le ruban était plutôt couleur saumon. Puis, en 1992, Haley fut approchée par Self Magazine et la compagnie de cosmétiques Estée Lauder pour que le ruban soit utilisé dans une campagne publicitaire basée sur le cancer du sein. Haley refusa, mais la campagne eût quand même lieu en modifiant légèrement la couleur du ruban pour un rose plus éclatant.

 

De nos jours, le ruban rose sert essentiellement à faire du marketing ciblé et abordable auprès des femmes. Le ruban rose fait vendre : des dizaines de milliers de produits en portent l’effigie, ce qui permet à des millions de femmes de sentir qu’elles font leur part. Cependant, qu’advient-il vraiment de cet argent ? Celui-ci sert essentiellement à tenter de trouver des remèdes et de meilleurs traitements ainsi qu’à financer le dépistage. Bien peu d’argent va à financer la prévention et la recherche sur les facteurs de risque. On tente ainsi de dépister autant que possible, pour maximiser le nombre de patients, et on tente ensuite d’anéantir la maladie avec une cure, alors qu’on ne comprend même pas ce qu’est vraiment un cancer et quelles en sont les causes.

 

Cette situation engendre beaucoup d’incongruités, comme par exemple la pharma Eli Lilly, qui produit les médicaments Gemzar et Evista concernant le cancer du sein, lesquels génèrent des revenus annuels de près de $3 milliards. En même temps, Lilly commercialise Posilac, une hormone artifielle (rBGH) donnée aux vaches pour qu’elles produisent plus de lait. Ce produit a été lié à un risque accru de cancer du sein et a été bannie au Canada, en Australie, au Japon et partout en Europe.

 

L’entreprise Yoplait faisait partie des principaux supporteurs de la fondation Komen, jusqu’à ce qu’une organisation activiste souligne que les yogourts de cette entreprise (General Mills) contiennent du lait produit par des vaches ayant reçu du rBGH ! Cela amena Yoplait à bannir cette hormone de sa production. Danone en fit de même un peu plus tard.

 

Dans le même ordre d’idées, la pharma AstraZeneca, qui est le troisième plus grand fabricant de pesticides au monde, produit des médicaments oncologiques utilisés contre le cancer du sein et est aussi un donateur important à la fondation Komen.

 

General Electric est un autre contributeur important à la fondation Komen. Comme cette entreprise est un important fournisseur de mammographes, lesquels sont souvent critiqués pour provoquer beaucoup de faux-positifs, ce qui engendre des traumatismes et des chirurgies inutiles, il n’est pas surprenant de constater qu’une part importante du budget de la fondation Komen est dédié au dépistage, c’est-à-dire à l’achat de ce type d’appareil et/ou au subventionnement de ceux-ci ou des tests.

 

Une bonne part du budget de la fondation Komen sert à financer la recherche scientifique pour trouver un traitement. Cependant, il y a lieu de se questionner à savoir si c’est la bonne chose à faire. Ne faudrait-il pas d’abord faire des recherches sur le cancer et ses causes plutôt que de vouloir absolument trouver une solution pharmaceutique ? Et qui bénéficiera des profits reliés à une découverte éventuelle financée par Komen ?

 

On constate donc que tout cet engouement presque religieux envers le ruban rose ne sert en fait qu’à faire vendre des produits et à faire prévaloir les intérêts corporatifs des entreprises pharmaceutiques.

 

Source : Arcturius.org

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 14:51

Les industriels du vaccin appellent à faciliter l'accès à la vaccination

 

BICKEL CIBLEPARIS - La fédération des industriels du médicament (Leem) a ainsi développé 16 propositions dans une plateforme sur la vaccination, qu'elle a adressée aux sénateurs, appelés à débattre mardi de la politique vaccinale de la France.

 

Dans ce document, dont l'AFP a eu copie, le groupe de travail Leem Vaccins préconise le lancement d'une campagne nationale d'information sur l'intérêt et les bienfaits de la vaccination.

 

Les industriels relèvent que la confiance dans la vaccination diminue, même si l'adhésion de la population à la vaccination demeure globalement satisfaisante. De plus, les objectifs de couverture vaccinale fixés en 2004 sont loin d'être atteints en 2012 pour la plupart des vaccinations, soulignent-ils.

 

Ils souhaitent aussi la mise en œuvre de consultations de prévention, et la généralisation des coupons de vaccination pour toutes les personnes à risques.

 

Les industriels du vaccin appellent à multiplier les lieux de vaccination et d'information, notamment à l'école et en médecine du travail.

 

Sur le plan économique, la fédération souhaite que le Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) se dote d'un groupe de travail spécifique sur la filière vaccins, avec l'objectif de créer les conditions propices au maintien d'une production forte sur le territoire.

 

Le Leem propose aussi que se tienne courant 2013 un forum sur les essais cliniques industriels, pour développer les atouts de la France en matière de recherche. Dans le domaine des vaccins, malgré son positionnement historique (...), la France ne représente plus que 7% des essais cliniques, contre 40% aux Etats-Unis, note le document.

 

Source: Romandie

 

On ne cesse de ressentir une pression vaccinale croissante, qui devient littéralement assommante et oppressante pour des milliers de gens, et voilà que les industriels qui s’inquiètent de la méfiance légitime suscitée par leurs produits, suggèrent de nous inonder encore plus de vaccins, en prétendant nous informer et en espérant même que l’on revaccine dans les écoles !!

 

Il est urgent que les parlementaires se rendent compte de leurs responsabilités envers l’ensemble de la collectivité et pas simplement de quelques milliers de travailleurs qui espèrent sans doute que leurs emplois seront sauvés à tout prix, quitte à niveler par le bas l’ensemble de la santé publique avec toutes ces avalanches de vaccins, vecteurs d’un faux progrès.

    

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 18:30

VISITE MÉDICALE: Effets secondaires, les médecins sont-ils bien informés?


Actualité publiée le 11 avril dans le
Journal of General Internal Medicine et repris sur SanteLog

 

Figure-2.jpg

Quantité d'informations données à un médecin sur les bénéfices et les effets indésirables au cours d'une visite d'un visiteur médical

 

A l’heure de la réorganisation de la visite médicale des laboratoires pharmaceutiques en France, cette étude de l’Université de Colombie-Britannique (Canada) montre des médecins généralement mal informés sur les effets secondaires des médicaments au cours de ces visites. Selon l’étude, publiée dans l’édition du 10 avril du Journal of General Internal Medicine, la majorité des médecins généralistes recevraient peu ou pas d'informations sur les effets secondaires, via la visite médicale, et restent dans l’ensemble, toujours sensibles, dans leur intention de prescription, à l’effet de la visite. A noter, l'étude a été menée en 2009 et 2010.

 

Cette étude, présentée aujourd’hui comme la plus complète sur la visite médicale pharmaceutique, a été menée à partir de questionnaires remplis par des médecins après chaque visite médicale concernant un médicament. Les chercheurs de l'UBC, l’Université d’York, de Montréal, de Californie et de Toulouse ont recruté les médecins participants à partir des fichiers de médecins généralistes de 4 sites, Vancouver, Montréal, Sacramento et Toulouse.

 

Parmi les médecins contactés, 255 ont accepté de participer et des informations ont été recueillies par questionnaires remplis par ces 255 médecins à la suite d’un total de 1.692 visites médicales, de mai 2009 à Juin 2010. L’objectif était d’évaluer les informations apportées par le visiteur médical sur l’innocuité des médicaments.

 

L’analyse montre que dans la majorité des cas –sauf en France-, les visiteurs médicaux n'ont fourni aucune information sur les effets secondaires les plus fréquents ou les plus sévères ou sur le type de patients qui ne devrait pas utiliser le médicament.

 

La bonne délivrance des données de sécurité reste limitée à 1,7% des visites.

 

La délivrance de « quelques informations » sur les effets secondaires vs aucune information, est plus fréquente à Toulouse (61%- Voir histogramme du haut) qu'à Montréal et à Vancouver (34%) ou Sacramento (39%), les événements indésirables graves sont rarement mentionnés, seulement lors de 5 à 6% des visites médicales sur les 4 sites, et pourtant 45% des visites prises en compte dans l’étude concernaient des médicaments éthiques à risques secondaires pouvant être graves.

 

Les médecins considèrent néanmoins la qualité de l'information scientifique soit bonne ou soit excellente dans 54% des visites et se déclarent « prêts à prescrire » dans 64% des cas (Voir schéma ci-contre, pour Toulouse).

 

Figure-3.jpgDisposition des médecins interrogés (ici à Toulouse) à prescrire

le médicament, peu après une visite médicale.

 

Barbara Mintzes, auteur principal de l’étude, explique que quel que soit le pays d’étude, en pratique aucun contrôle n’est (nétait) exercé sur les visites et peu de sanctions sont réellement appliquées en cas de « promotion » trompeuse ou inexacte. Ainsi, les risques secondaires graves ne sont mentionnés que dans 6% des cas, selon cette étude. La France se détache néanmoins « du lot », et le terrain effectué à Toulouse montre que les médecins de Toulouse sont plus susceptibles d'être informés des effets secondaires par la visite médicale, par rapport aux médecins canadiens ou américains. Les chercheurs attribuent ces résultats aux normes de réglementation plus strictes pour la promotion des médicaments en France.

 

Source: Journal of General Internal Medicine April 2013 Pharmaceutical Sales Representatives and Patient Safety: A Comparative Prospective Study of Information Quality in Canada, France and the United States 

 

Pensez-vous VRAIMENT qu’il en aille différemment avec les effets secondaires graves des vaccins ? Pourtant, contrairement aux malades qui peuvent risquer un certain nombre d’effets secondaires en l’échange d’un service médical rendu tangible et objectivable, les vaccinés vont encourir des risques graves en échange de prétendus bénéfices qu’ils ne pourront JAMAIS objectiver, étant entendu que même non vacciné, on peut ne jamais contracter une maladie ou alors la faire, mais sans jamais développer des complications notables. Le malade qui recourt à un médicament attend de ce médicament une fonction que son corps est incapable d’assurer, et ce de façon temporaire ou définitive alors qu’une personne vaccinée attend d’un vaccin une fonction de protection que son système immunitaire est tout à fait capable d’assumer dans une majorité des cas (et ce avec bien plus d’efficience et de sécurité !). Réfléchissez-y donc à deux fois avant de faire aveuglément confiance aux "bons conseils" vaccinaux des médecins ainsi (dés)informés !!!

 

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 20:55

Publié le 2 octobre 2012

 

Point de vue

 

Des auteurs-fantômes discréditent la recherche médicale

 

Zoloft.jpg

 

Des documents internes de Pfizer, rendus publics à la suite d'un litige, ont permis de révéler qu'entre 1998 et 2000, pas moins de 85 articles scientifiques sur la sertraline (l'antidépresseur Zoloft) avaient été rédigés à l'initiative directe de Pfizer, soutiennent les auteurs.

 

Les grandes firmes pharmaceutiques ont mis au point de nouvelles formes de «recherche» sous le regard complaisant des universités. On voit apparaître depuis plus d'une dizaine d'années des «auteurs-fantômes». Cette pratique soulève des interrogations sur l'éthique des chercheurs qui acceptent de signer des articles qu'ils n'ont pas écrits - dans un monde académique en guerre avec le plagiat. Ces critiques échouent cependant à mettre en lumière la dynamique d'ensemble de ces méthodes utilisées par l'industrie, qui permet d'assujettir la science médicale aux considérations commerciales.

 

On sait que les grandes firmes pharmaceutiques consacrent deux fois plus d'argent à la promotion de leurs produits qu'à la recherche et développement. Ce n'est toutefois là que la pointe de l'iceberg: de plus en plus les activités de recherche et développement dans le domaine médical sont organisées à la manière de campagnes de promotion pour accroître les ventes. En effet, la majeure partie du budget de recherche externe des firmes pharmaceutiques sert aujourd'hui à financer des contrats attribués à des organisations de recherche privées dont le mandat est de produire les données qui serviront de base à un nombre important d'articles scientifiques. Les articles sont rédigés par des agences de communication privées (les auteurs-fantômes), et signés par des chercheurs complaisants afin de permettre leur publication.

 

Les firmes élaborent en fait des plans de publication et de communication pour faire dominer un discours «scientifique» favorable à l'accroissement des ventes. Ce discours, très sélectif sur les données qu'on accepte de rendre publiques, devient le support premier pour organiser les campagnes des représentants pharmaceutiques qui iront visiter chaque bureau de médecin pour mousser le nouveau produit.

 

Des documents internes de Pfizer, rendus publics à la suite d'un litige, ont permis de révéler qu'entre 1998 et 2000, pas moins de 85 articles scientifiques sur la sertraline (l'antidépresseur Zoloft) avaient été rédigés à l'initiative directe de Pfizer. Durant cette période, l'ensemble de la littérature scientifique comptait seulement 211 articles sur cette molécule. Pfizer avait ainsi produit une masse critique d'articles favorables au médicament, ce qui lui a permis de noyer les études critiques. Des documents internes d'autres pharmaceutiques démontrent qu'il en a été de même pour le Vioxx de Merck, le Paxil et l'Avandia de GlaxoSmithKline, le Seroquel d'Astra-Zeneca et les substitutifs hormonaux de Wyeth.

 

Afin de promouvoir le tristement célèbre Vioxx, Merck a mis sur pied une campagne au cours de laquelle des auteurs-fantômes ont rédigé quelque 96 articles scientifiques, dont les principaux omettaient de mentionner que certains patients sont décédés durant les essais cliniques. Un recours collectif intenté en Australie contre le fabricant du Vioxx a permis de découvrir que l'éditeur scientifique Elsevier avait créé pour Merck une fausse revue médicale, l'Australian Journal of Joint and Bone Medicine.

 

Un autre exemple de ce type de pratique est le programme de rédaction d'articles par des auteurs-fantômes mis en place par GlaxoSmithKline afin de faire la promotion de son antidépresseur Paxil. Selon des documents internes rendus public en 2009, ce programme s'appelait «Case Study Publication for Peer-Review» (Publication d'études de cas pour évaluation par les pairs) ou CASPPER, référence ludique au «gentil fantôme».

 

C'est donc une nouvelle norme dans l'industrie: la mise sur le marché de la plupart des médicaments présentant un important potentiel de vente est accompagnée de la publication de 50, 60 ou même 100 articles scientifiques rédigés par des auteurs-fantômes. Toute firme qui refuserait de se prêter au jeu pour des raisons d'éthique risquerait de perdre des parts de marché. Dans le secteur pharmaceutique, les bénéfices sont fonctions de la capacité des firmes à influencer les connaissances médicales et à étendre les frontières de la niche de marché pour leurs produits.

 

Mais pourquoi des universitaires acceptent-ils de signer des articles scientifiques qu'ils n'ont pas écrits et qui s'appuient sur des recherches qu'ils n'ont pas réalisées? Parce qu'ils obtiennent une reconnaissance de leur université et de leurs collègues pour le nombre et l'influence de leurs publications. Et à ce titre, les firmes pharmaceutiques et leurs agents de communication savent mieux que quiconque comment obtenir la publication d'articles dans des revues prestigieuses et comment mousser encore davantage l'importance de ces articles en faisant en sorte que leurs multiples représentants commerciaux les fassent circuler et vantent leurs mérites.

 

Les chercheurs qui acceptent de servir d'auteurs à des études et analyses (souvent scientifiquement valables) favorables à l'industrie peuvent ainsi s'attendre à ce que ces articles accroissent leur prestige et leur influence, et même le financement dont ils bénéficient.

 

Mais que se passe-t-il lorsque, à l'inverse, un chercheur produit des études et des analyses (aussi scientifiquement valables) démontrant que des produits sont dangereux ou inefficaces, comme certains l'ont fait à propos du Vioxx avant qu'éclate le scandale lié à ce médicament? À la lecture de courriels internes de Merck dévoilés lors des audiences du recours collectif intenté contre la firme, on a découvert que cette dernière avait dressé une liste de chercheurs « délinquants » qu'il fallait « discréditer » ou «neutraliser»; «retrouvez-les et détruisez-les où qu'ils soient» [traduction], pouvait-on lire dans l'un de ces courriels. Huit chercheurs de Stanford ont dit avoir reçu des menaces de la part de Merck après avoir publié des résultats défavorables.

 

Dans le cas de l'Avandia, un rapport du Sénat américain déplorait que la firme GlaxoSmithKline, lorsque confrontée à des études indépendantes défavorables, avait cherché à discréditer les résultats et à intimider les chercheurs indépendants.

 

Les universités au service de la complaisance

 

Il en va de même pour les intérêts des universités qui cherchent à multiplier les partenariats avec les firmes: un chercheur complaisant a plus de chance d'obtenir du financement externe. Pour une université, sanctionner ce type de comportement pourrait donc être mal perçu par ses partenaires industriels.

 

Dans le cas du Paxil, l'étude 329 avait «sélectionné» les résultats pour dissimuler des effets adverses importants, parfois mortels, ainsi que l'absence de bénéfice supérieur à un placebo. Les résultats ont fait l'objet de publications rédigées par des auteurs fantômes et signées par des chercheurs complaisants. C'est ce type d'études biaisée qui a permis au Paxil de se glisser parmi les trois meilleurs vendeurs aux pays. Les universités des chercheurs en cause ont refusé jusqu'à ce jour de sanctionner cette complaisance éthique, que certains considèrent criminelle.

 

Tant et aussi longtemps que les firmes pharmaceutiques détiendront les cordons de la bourse dans le domaine de la recherche médicale, les connaissances médicales continueront à être produites de manière sélective au service de la commercialisation des médicaments plutôt qu'à la promotion de la santé. De la même façon, tant et aussi longtemps que les universités plieront l'échine devant les grandes pharmaceutiques pour obtenir de nouveaux partenariats avec elles, la porte demeurera grande ouverte à la corruption institutionnelle de la recherche médicale.

 

Auteurs

 

Dr Marc-André Gagnon, professeur-adjoint, School of Public Policy and Administration, Université Carleton.

 

Sergio Sismondo, professeur de philosophie et de sociologie, Université Queen's.

 

Source : Lapresse.ca (Le Soleil)

 

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 21:50

13 mars 2013

 

France: ventes de vaccins en baisse en 2012 dans un climat de défiance

 

CHUTE-VENTES.jpg

PARIS - Les ventes de vaccin ont fortement baissé en 2012 en France, dans pratiquement toutes les catégories y compris les vaccins pédiatriques, indique une étude du cabinet IMS Health publiée mercredi, qui relève un climat de défiance général.

Cette baisse prolonge une tendance antérieure bien établie, indique IMS Health dans un communiqué, en rappelant que dans la période 2008-2012, le marché des vaccins a baissé de 12% en unités et de 30% en valeur.


Dans le détail, la baisse des ventes est de 6,5% pour l'hépatite B, de 26% pour le méningocoque, de 2% pour le pneumocoque, de 8% pour le tétanos, de 1,6% pour les associations incluant une valence antitétanique.

 

La baisse s'établit également à 23% pour la typhoïde, 40% pour les vaccins contre la rougeole, 33% pour la rubéole et 11% pour les associations ROR (rougeole, oreillons, rubéole), selon IMS Health.


La couverture vaccinale ne progresse pas malgré les mesures des autorités de santé, a résumé le cabinet.


Si certaines baisses de vaccins trouvent des explications techniques comme l'arrêt de la production du vaccin contre la rubéole ou bien encore les difficultés d'approvisionnement des vaccins contre la typhoïde en 2012, cela n'explique pas tout, note Claude Le Pen, économiste de la santé et consultant d'IMS Health.


Selon l'étude, ce recul est surtout lié à un climat de défiance vis-à-vis du médicament qui s'est développé en France ces dernières années, notamment en ce qui concerne la politique vaccinale.


Le cabinet IMS Health pointe l'impact faible ou nul de l'accord entre médecins généralistes et caisses de sécurité sociale sur un objectif de vaccination anti-grippale de 75% pour les personnes âgées.


Pour Claude Le Pen, le nouveau calendrier vaccinal, qui sera publié en avril 2013, devra comporter des mesures concrètes et s'inscrire dans le Programme national d'amélioration de la politique vaccinale 2012-2017 visant à restaurer la confiance des Français.

 

Sources : AFP/ Romandie

 

Pour le Quotidien du Médecin, c’est la faute à la médiatisation excessive des effets secondaires. Jusqu’à preuve du contraire toutefois, les gens ont légitimement le droit de savoir A QUOI ILS S’EXPOSENT car les médecins conseilleurs ne sont jamais les payeurs. Mais il est clair que les vaccinations et leurs suites constituent une part intéressante de revenus pour les praticiens (il ne faut pas se voiler la face).

 

En outre, il est affligeant de voir A QUEL POINT les autorités refusent de prendre acte du CHOIX des gens avec toujours comme objectifs des pourcentages obsessionnels de couverture vaccinale (d’où un tel harcèlement auprès des gens, harcèlement qui n’a d’égal dans AUCUN autre domaine de la vie !!!) Avoir été inscrire des chiffres de couverture vaccinale (95% pour tous les vaccins!) dans une loi dite "de santé publique" en dit long sur la vision autoritariste des autorités en matière de santé, d'information des gens et de respect de leur intégrité physique! Mais ne l'oublions quand même pas, les autorités s'estiment être "les partenaires naturels" des pharmas. Le parallèle est par ailleurs énorme avec la situation européenne: les gouvernements ayant enchaîné leurs peuples contre leur gré à une inquisition budgétaire de la part de l'UE, ils ont aussi refusé d'entendre leur choix lors du référendum. Sans cesse, forcer la main des gens...affligeant!!

 

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 21:34

Voici ce que le journal algérien El Watan publiait le 2 mars dernier à ce propos:

 

«Ma plume contre la grippe » 

Les résultats officiels du concours «Ma plume contre la grippe» seront proclamés aujourd’hui au cours d’une réception qui sera organisée par Media Pub Santé et Sanofi Pasteur à l’hôtel Sofitel d’Alger au profit des journalistes algériens ayant participé au concours. Sera récompensé le meilleur article de presse écrite, on-line (web) ou reportage audiovisuel (télévision et radio), portant sur la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2012-2013. Les lauréats bénéficieront d’un voyage à Lyon (France) au cours duquel ils vont visiter l’usine de Sanofi Pasteur.

 

applaus.gif

 

Actualisation... une fois les prix attribués!

 

De l'écrit pour sensibiliser à la grippe saisonnière

 

Avec le concours de Média Pub Santé et de Sanofi Pasteur

 

Youcef Salami

 

Publié dans La Tribune le 03 - 03 - 2013

 

Média Pub Santé, une agence de presse et de publicité, et Sanofi Pasteur (division vaccins du Groupe Sanofi) ont procédé, samedi 2 mars 2013, à la nomination des deux lauréats du concours «Ma plume contre la grippe», organisé du 14 octobre 2012 au 30 janvier 2013. Destiné aux journalistes, ce concours a été pour les organisateurs une opportunité pour saluer la prestigieuse contribution des médias dans la lutte contre la grippe en Algérie. Pour cette première édition, les journalistes Asma Menouer (Ennahar) et Ahcene Chemache (Radio chaîne 3) sont les grands vainqueurs du concours « Ma plume contre la grippe ». Sur les 25 journalistes ayant pris part au concours, le jury a retenu dans la catégorie arabophone l'article de Asma Menouer, et dans la catégorie francophone celui de Ahcene Chemache. Le jury, composé de professionnels de la santé et de la communication, a statué sur la base d'un ensemble de critères très spécifiques tels que le contenu, le style, l'originalité, l'utilité de l'article pour le public. Les meilleurs articles de fond produits durant la campagne 2012-13 ont, ainsi, été récompensés. Les deux lauréats effectueront un voyage (séjour de visite et d'information) à Marcy L'Étoile, site de production des vaccins de Sanofi Pasteur, à Lyon, en France. Tous les journalistes, ayant pris part au concours ou tout simplement ayant rédigé un article, ont été reconnus «Ambassadeur honoraire» de la campagne de sensibilisation 2012-2013.

 

 Voir aussi ce qu'a publié le Midi Libre du 4 mars 2013 (en page 2)

 

algérie journalistes-ambassadeurs

 

PS: Marrant... y a pas que chez nous qu'il y a des ambassadeurs pour vanter la vaccination, l'idée fait des émules et semble décidément mise à toutes les sauces vaccinales!

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 22:06

DOCUMENTAIRE. Caméra cachée dans un labo pharmaceutique :

 

Voir ou revoir ce documentaire  ici

  

Deux journalistes se sont infiltrés dans les coulisses d'un grand laboratoire français et auprès de visiteurs médicaux. 

 

Leur film est diffusé ce vendredi soir sur France 2.

 

les-infiltres.jpg

Sophie Bonnet, auteur du documentaire "Laboratoires pharmaceutiques, un lobby en pleine santé", diffusé vendredi 22 février sur France 2. (Capa / France 2)

 

Il était une fois une très fine journaliste de Capa nommé Sophie Bonnet, qui confia à un confrère la mission de se faire recruter pour six mois comme stagiaire dans le service marketing d’une importante firme pharmaceutique française. Capa lui confia une caméra cachée. La firme lui donna un bureau, un portable et le code intranet dont la jeune recrue ferait bon usage le soir une fois rentrée a la maison.

 

Sophie Bonnet de son côté s’en alla promener sa caméra cachée parmi le petit monde tout aussi fermé des visiteurs médicaux qui lui ont confié des choses comme ça : "On nous demande en formation de ne pas trop insister sur les effets secondaires. Ca peut être un problème d’avancer des qualités sur le médicament qui ne sont pas vérifiées scientifiquement." Nous avons rencontré cette journaliste infiltrée. Son documentaire, "Laboratoires pharmaceutiques, un lobby en pleine santé", passe ce vendredi sur France 2, à 22h25, dans la série "Les Infiltrés".

 

Pourquoi avoir infiltré un laboratoire pharmaceutique ?

 

- Nous voulions savoir comment se passe la campagne de lancement d’un médicament dans une firme. Comment le service marketing s’y prend pour parvenir à faire prescrire son produit et convaincre les médecins. Ce qui m’a sidérée, c’est que des médicaments dont on sait qu’ils sont mal classés par la Haute Autorité de Santé [la HAS évalue le service rendu d’un nouveau produit sur une échelle qui va de 1 à 5, NDLR], des traitements dont on sait qu’ils n’apportent aucune innovation, que leurs effets secondaires sont très mal connus, et que leur prix est exorbitant, eh bien le laboratoire va tout de même réussir à les faire prescrire en très grande quantité.

 

Les firmes utilisent pour cela les méthodes de marketing agressives utilisées pour n’importe quel produit de grande consommation. Voitures, ordinateurs ou médicaments, c’est pareil. C’est triste à dire mais le scandale du Médiator aura changé très peu de choses. Il y a toujours moyen de détourner les lois promulguées, comme la "loi anti-cadeau" [loi de Pierre Bérégovoy datant de 1992 sur la régulation des avantages délivrés en France aux professionnels de la santé par les firmes pharmaceutiques, NDLR], pour parvenir à vendre un produit.

 

Un des passages les plus impressionnants de votre documentaire est celui où vous filmez en caméra cachée le PDG venu en personne faire un tour au service marketing pour galvaniser ses troupes.

 

- Cela se passe au moment où Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, essaye de faire passer une loi pour limiter l’impact et encadrer le travail des visiteurs médicaux. Le PDG explique très clairement qu’il préfère, si on doit faire des économies, se séparer du département Recherche plutôt que se passer de visiteurs médicaux. Ce monsieur explique aussi, très sûr de lui, qu’il va trouver un député pour faire amender la loi dans un sens favorable aux fabricants de médicaments. Et les labos effectivement sont parvenus à leurs fins car le projet de loi a été complètement édulcoré.

 

Les médecins qui apparaissent dans votre film semblent désinformés.

 

- C’est souvent le cas, oui. Mais ils pourraient en savoir plus. Les informations indépendantes sont là, à leur disposition : sur le site de la HAS, celui du Formindep, ou celui de Pharmacritique. Il existe aussi des revues indépendantes de très haute qualité comme "Prescrire". Les visiteurs médicaux servent de boucs émissaires. Les médecins pourraient arrêter de lire leur presse subventionnée et chercher l’information sérieuse là où elle se trouve.

 

Une conclusion après sept mois d’enquête ?

 

- Tout ce temps, j’ai à peine entendu parler des patients. Mais beaucoup de business, vente, objectifs, promotion, autorisation de mise sur le marché, concurrence. Il règne dans le monde de la santé française une opacité générale à tous les niveaux de la chaîne. Quel que soit le sujet sur lequel on choisit d’enquêter, ce que l’on découvre est affolant.

 

Des sommes d’argent colossales sont en jeu. Personne n’a intérêt à ce que les patients soient mis au courant de la réalité des choses. Le court sujet présenté à la fin de mon film parle de ce qu’on appelle "les marges arrières". Quand un pharmacien décide de travailler avec un laboratoire génériqueur, très souvent ce labo lui reverse de l’argent.

 

Au cours de mon enquête, je me suis fait passer pour un pharmacien désireux de monter une officine. J’ai pris rendez-vous avec des génériqueurs français, choisis au hasard. A chacun, j’ai demandé de quels aménagements commerciaux je pourrais bénéficier si j’achetais mes médicaments chez eux. Les trois labos que j’ai vus m’ont proposé de me reverser de l’argent – jusqu’à 60% du prix des médicaments. Et l’un d'eux m’a même proposé une escroquerie à la Sécu. Des montages financiers et juridiques qui permettent de rendre ces arrangements légaux. Mais ils restent cachés.

 

"Laboratoires pharmaceutiques, un lobby en pleine santé", diffusion vendredi 22 février, France 2, à 22h25, dans la série "Les Infiltrés".

 

Propos recueillis par Anne Crignon

 

Source : Nouvel Obs

 

Dommage que cette émission n’ait pas élargi toutefois ses investigations au rôle on ne peut plus ambigu des Associations de Patients car enfin, quand on visionne ce documentaire puis qu’on lit la minimisation incompréhensible des effets secondaires de ces antidiabétiques de nouvelle génération sur le site de l'Association française du Diabète, on ne peut que se demander qui elle sert vraiment…

 

Ce documentaire montre aussi une loi vidée de toute sa substance, exactement comme ce fut récemment le cas avec les ondes électromagnétiques, preuve que les lobbys gagnent toujours et que les Ministres et l’immense majorité des parlementaires trahissent le public.

 

 

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