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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 22:00

COCA-COLA.jpg

Sanofi va s'associer à Coca-Cola pour la commercialisation de boissons "bien être" peut-on lire dans la presse.

 

Voici ce qu'en disait un article paru ce jour dans La Tribune.

 

Marina Torre

 

Le projet de boissons vendues en pharmacie et parapharmacie par Sanofi en partenariat avec Coca-Cola fait grincer des dents. Pourquoi une telle alliance alors que le groupe pharmaceutique se restructure et que le marché de "l'alicament" a connu un échec retentissant? Eléments de réponse.

 

Quand un géant de l’agroalimentaire se marie – ponctuellement – avec un géant de la pharmacie ça donne… Oenobiol Beauté. La boisson qui doit être commercialisée en France à partir de février 2013, sera disponible en pharmacie et parapharmacies après de premiers tests durant l’été. Début octobre, Rue89 dévoilait un document de travail interne détaillant le projet. La gamme sera déclinée en quatre boissons -"solaire", "cheveux et ongles", "topslim", ou "vitalité"- à un prix évalué entre 2 et 3 euros. Or, pour les syndicats, ce projet indique une stratégie de diversification du groupe pharmaceutique au détriment du secteur santé recherche. Et ce, à un moment où le groupe entame une restructuration qui menace plus de 900 emplois.

 

• Quelle stratégie?

  

Sur ce point, la direction tient à minimiser ce partenariat. “C’est un projet-pilote“, assure ainsi Laurence Bollack, porte-parole de Sanofi. “Coca-Cola est chargé de la formulation et Sanofi de la distribution en pharmacie et parapharmacie“, se contente-t-elle d’affirmer, en refusant de commenter plus avant le choix de ce partenaire renommé. Même discrétion chez Coca-Cola, où le service communication se borne à souligner qu’il s’agit “d’un projet pilote à petite échelle actuellement limité à un petit nombre de pharmacies en France“. En revanche, sur les raisons de cette alliance insolite, le groupe ne tient pas à s’exprimer.

 

Pour répondre aux inquiétudes des syndicats, l’équipe dirigeante de Sanofi tient à rappeler la différence d’échelle entre les activités du groupe et celles de sa filiale, Oenobiol, achetée en 2009 : celle-ci “réalise quelques dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires par an. Chez Sanofi, le secteur grand public enregistre 2,7 milliards“, met en avant la porte-parole. Et de marteler que “Sanofi ne compte pas se désengager de la recherche“ pour laquelle il investit près de 2 milliards d’euros par an.

 

SANOFI-PASTEUR.jpg

 

• Pourquoi un tel partenariat ?

 

Quelques éléments figurent dans le document interne publié par Rue89, et qui date de juin 2012. Il y est question “d’opportunité à saisir“ et de “nouvelle source de marge“ pour Sanofi. Le but déclaré, comme pour tout développement de produit, “générer du trafic“ en recherchant de nouveaux consommateurs. Outre la France, l’idée d’étendre le projet à l’Espagne, la Belgique et l’Italie étaient également à l'étude. Et, dans ce texte, il est bien question de “projet stratégique pour les deux compagnies“.

 

• Pourquoi se diversifier ?

  

Quels que soient les moyens investis dans ce projet, celui-ci s’inscrit bel et bien dans un projet de diversification. A ce sujet, la porte-parole de Sanofi rappelle que sa stratégie “a été entreprise en 2009“. Et de préciser que le rachat en 2011 de Genzyme, cette biotech américaine spécialisée dans les maladies rares, participait de cette stratégie.

 

Si Sanofi cherche depuis quelques années de nouveaux débouchés, c’est notamment en raison du déclin des recettes tirées des molécules qui tombent dans le domaine public. Un contexte qui contribue à pousser les grands laboratoires à réorienter leur stratégie, comme le décrit une étude du cabinet Xerfi.

 

• L’alicament, un bon filon ?

 

Parmi les possibilités de diversification testées par Sanofi, l’option de l’alicament peut donc surprendre. Certes, le marché mondial de ces aliments sensés faire du bien au corps est estimé à 150 milliards de dollars selon Reuters. Mais la réglementation contraignante et la méfiance des consommateurs en rendent l’accès difficile.

 

Le Coca-Cola a déjà été critiqué plus d’une fois pour ses effets nocifs sur la santé : diabète, obésité etc

 

Sanofi, qui se présente comme une multinationale « au service de la vie » avec ses vaccins (eux-mêmes source de maladies chroniques et dégénératives lourdes) trahit donc assez clairement ici sa philosophie fort peu crédible.

 

Les consommateurs, à en lire les commentaires sur les forums, semblent de moins en moins dupes sur ce genre de partenariats.

 

Après la vaccination obligatoire, va-t-on vers une consommation obligatoire de coca-cola ou de cette future boisson « bien être » pourrait-on demander sarcastiquement ?

 

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 15:38

Fraude fotolia (2)

C'est ce que révélait le Daily Mail d'hier: GSK a plaidé coupable et devra payer pas moins de 3 milliards de dollars pour éteindre les poursuites pour fraude dont la firme faisait l'objet.

 

Cette entreprise pharmaceutique bien connue, et un des premiers producteurs de vaccins au monde, était en effet accusée de promotion illicite de ses produits, de déclarations trompeuses sur les prix et l'efficacité de ses médicaments et d'avoir soustrait des documents démontrant l'inefficacité et les risques de tels médicaments. En outre, la firme a également admis avoir incité les médecins à prescrire ces médicaments inefficaces et potentiellement dangereux, à coup de  voyages à Hawaï, de chasses au faisan en Europe et de tickets de concert pour Madonna.

 

La somme d'un tel "règlement à l'amiable" est donc la plus grosse jamais atteinte en matière de fraude dans le domaine de la santé. Elle concerne trois médicaments les plus vendus  du géant pharmaceutique dans la période 1997-2004.

 

Il s'agit de l'Avanadia, du Paxil/Seroxat et du Wellbrutin.

 

Le premier médicament, l'Avandia, est un anti-diabétique du groupe qui a été utilisé par 100 000 diabétiques britanniques (et des diabétiques du monde entier d'ailleurs) et fut retiré du marché il y a deux ans, en raison de ses effets secondaires. Selon un expert britannique, ce médicament pourrait avoir été à l'origine de 1000 attaques cardiaques chaque année au Royaume-Uni.

 

Le Seroxat (ou Paxil) est un anti-dépresseur très connu, prescrit à des millions de gens de différents pays et qui était aussi prescrit aux enfants avant d'être retiré du marché en 2003 parce qu'il augmentait le risque de suicide.

 

Le Wellbrutin (Zyban) était utilisé en Grande-Bretagne comme anti-dépresseur mais il était aussi promu illégalement aux USA comme "pilule amincissante" et dans les troubles déficitaires de l'attention (ADHD disorders).

 

Avant cela, c'était la firme Pfizer, productrice du célèbre Viagra (et aussi gros producteur de vaccins) qui avait dû débourser 2,2 milliards en 2009 pour avoir illégalement fait la promotion de 4 médicaments pour des usages non approuvés. En 2010, GSK avait déjà dû verser 96 millions de dollars à un lanceur d'alertes qui avait mis en évidence des problèmes de contamination et de maquillage des problèmes dans une usine du groupe, à Puerto Rico.

 

Il est important d'insister que GSK va donc ici payer ces 3 milliards dans le cadre d'un règlement à l'amiable, ce qui éteindra donc les poursuites pénales et civiles qui auraient pu découler de l'enquête entamée en 2004 par le procureur de l'état du Colorado et ensuite reprise par le procureur de l'état du Massachusetts. Ce montant de 3 milliards est le résultat de négociations qui ont mené à un accord de principe en novembre 2011.

 

Bien entendu, les officiels, qui ont une responsabilité écrasante dans ce genre de dérives en raison de la collusion préoccupante entre les autorités administratives et ces pharmas, jouent à présent le rôle de vierges effarouchées en accusant par exemple GSK d'avoir gaspillé l'argent public, d'avoir caché des informations sur les risques de l'Avandia à des groupes citoyens de vigilance, sans parler du fait que ces autorités se glorifient également de faire de la lutte à la fraude sanitaire l'une de leurs premières priorités (en citant par exemple que sous l'administration Obama, 10,2 milliards de dollars auraient déjà été récoltés pour fraude et 800 personnes inculpées pour escroqueries à la santé).

 

"Cet accord historique est une étape majeure dans nos efforts d'éradiquer les fraudes à la santé", a ajouté Bill Corr, ministre adjoint de la Santé. "Depuis longtemps, notre système de santé est la cible de tricheurs qui pensaient faire un profit facile au détriment de la sécurité publique", a-t-il ajouté.

 

Pourtant, GSK s'accomode sans doute fort bien de ce genre d'"arrangement à l'amiable" qui consiste en quelque sorte à "acheter sa tranquillité judiciaire" et qui démontre hélas qu'avec tant d'argent, on peut tout acheter et tout stopper. Ceci est grave car cela implique qu'il est économiquement préférable pour GSK de continuer à recourir à ce genre de pratiques compte tenu de leurs profits et donc de leur capacité financière. Ce qu'il faudrait c'est que pareilles mises en danger de la santé publique ne puissent justement plus faire l'objet du "moindre arrangement à l'amiable" et que cela puisse de facto engager la responsabilité PENALE des dirigeants de ces entreprises. Car ceux-ci se sentent tout simplement impunis! La preuve: Andrew Witty, le PDG de GSK qui gagne pas moins de 10,7 millions de dollars annuels s'est excusé en affirmant que "les employés coupables ont été licenciés", preuve que ces dirigeants n'assument rien et recourent aux prétextes faciles de rejeter la faute sur des sous-fifres, exactement comme l'a fait le Directeur médical de l'Agence européenne du Médicament dans le Documentaire d'Elise Lucet ("Les vendeurs de maladies") et qui prétendait lui aussi que l'envoi d'un document quasiment entièrement caviardé sur l'Acomplia à la revue médicale Prescrire qui en faisait la demande, relevait d'une faute commise par un employé!

 

Qui peut encore croire après ça que pour les vaccins, ces firmes agiraient avec plus d'éthique et que ce serait là une sorte d'"îlot sacré" au milieu d'un océan de fraude et de corruption? Et si c'était le cas, pourquoi aurait-il été nécessaire que la Cour Suprême des USA accorde l'impunité juridique aux pharmas pour les effets secondaires plus graves et plus fréquents qu'on ne pense, des vaccins? Si les officiels luttaient vraiment contre la fraude et les "fausses affirmations des firmes", il est évident qu'ils auraient dû commencer par donner le bon exemple eux-mêmes, en ne signant par exemple pas ce scandaleux contrat secret d'achat de vaccins H1N1 dans lequel il était révélé l'absence de toute garantie d'efficacité et de sécurité et ce, alors même que les ministres en charges de différents Etats laissaient pourtant frauduleusement entendre que ces vaccins étaient utiles et sûrs!!!!!!!!!!!

 

Sources des informations (pas de l'entièreté de l'analyse):

Daily Mail & Les affaires.com

 

 

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 16:59

Merck.jpg

Le site Childhealthsafety, et bien d'autres encore, rapportent une action en justice entamée en réalité en 2010 par deux ex-scientifiques de la firme pharmaceutique Merck et qui l'accusent, preuves à l'appui, d'avoir fraudé depuis 10 ans sur la prétendue efficacité de leur vaccin contre les oreillons (inclus dans leur ROR).

 

Ces deux ex-scientifiques de chez Merck qui ont introduit l'action sous le statut de "lanceurs d'alerte",  poursuivent en effet la firme, en l'accusant d'avoir caché, par appât du gain, l'inefficacité de la valence ourlienne de leur vaccin MMRII, un des vaccins ROR mondialement utilisés, mettant ainsi en danger la santé publique.

 

Dans leur plainte de 55 pages, basée sur le False Claims Act (Loi sur les fausses affirmations), Stephen Krahling et Joan Wlochowski démontrent comment Merck s'y serait pris pour faire croire frauduleusement, depuis une dizaine d'années déjà, que l'efficacité de son vaccin contre les oreillons (inclus dans son ROR) était de 95%, protégeant ainsi ses marchés mondiaux et son monopole américain pour ce qui est de la commercialisation de ses vaccins contre les oreillons.

 

Selon ces deux ex-scientifiques de Merck, qui ont participé aux évaluations des vaccins, le projet était largement connu et approuvé par la division vaccins du groupe (sous le nom de "protocole 007").

 

Ces deux virologues ont déclaré avoir été témoins directs de la fraude lorsqu'ils travaillaient au laboratoire de vaccinologie de Merck à West Point, en Pennsylvanie, entre 1999 et 2002, et ils affirment également  y avoir subi des pressions pour y participer.

 

Ils décrivent ainsi qu'un de leur supérieurs a manuellement modifié les résultats de tests qui montraient que le vaccin ne marchait pas; détruisant à la hâte des sacs poubelles bourrés des preuves de la fraude, de façon à éviter qu'elle ne soit exposée; et mentant aux contrôleurs de l'agence américaine du Médicament (FDA) après que les deux lanceurs d'alerte l'en aient avertie. Un des plus hauts décideurs de Merck en matière de vaccination aurait dit à Krahling que cette question relevait d'une "décision commerciale" et à deux reprises, Krahling se serait entendu dire que Merck s'assurerait qu'il aille en prison s'il révélait la situation aux autorités fédérales.

 

La fraude alléguée se serait produite parce que pour renouveler la license de son vaccin ROR ("MMR2"), Merck devait prouver que la valence anti-ourlienne incluse dans ce ROR était aussi efficace que l'était à son origine le vaccin monovalent contre les oreillons en 1967, soit 95%. Mais, comme l'expliquent les deux scientifiques de Merck dans leur plainte, le problème est que l'efficacité du vaccin a fortement diminué à la fin des années 90' après des décennies de production à partir de la souche originelle des oreillons.

 

Merck détient le monopole de la vente de vaccins contre les oreillons aux USA, que ce soit avec son vaccin monovalent contre les oreillons, son vaccin ROR (MMRII) ou encore son vaccin quadrivalent ProQuad (qui comprend le ROR + la valence contre la varicelle). Selon Childhealthsafety, un tel monopole aurait déjà rapporté pas moins de 10 milliards de dollars à Merck depuis l'an 2000. Les plaignants indiquent pour leur part la somme prudente de 750 millions de dollars, qui auraient ainsi été payés par les Centres de Contrôle des Maladies pour l'achat de ce genre de vaccins aux USA.

 

La composante "oreillons" de ce triple vaccin a longtemps été source de controverse. Merck avait été la première firme a commercialiser un vaccin ROR en 1971, qui recourait alors à une souche d'oreillons, recueillie dans la gorge de la fille d'un scientifique de Merck et dénommée "Jeryl Lynn". (En 1979, Merck a remplacé la valence "rubéole" en raison de problèmes de sécurité et a renommé la nouvelle version de son ROR "MMRII".). Au début des années 80', un premier sérieux compétiteur, GSK, commençait à émerger avec un autre type de ROR qui recourait à une autre souche d'oreillons appelée "Urabe", qui avait initialement été approuvée au Japon en 1979. Le vaccin ROR avec la souche Urabe était commercialisé un peu partout dans le monde, au Canada, au Japon, etc pour ne citer que quelques pays. Comme ce vaccin avec la souche Urabe fut associé à une hausse inquiétante de "méningites aseptiques", il finit par être retiré du marché, au bénéfice du ROR de Merck dont la souche "Jeryl Lynn" n'avait jamais été associée à une telle hausse de méningites aseptiques, ce qui avait alors construit une belle réputation au ROR de Merck considéré comme "plus sûr" (mais donc en réalité aussi moins efficace en contrepartie, ce qui constituait donc un mobile énorme de fraude pour Merck qui tenait évidemment à conserver cet avantage de taille sur son concurrent).

 

Si les autorités avaient été mises au courant de cette inefficacité, ou à tout le moins de cette efficacité fortement réduite par rapport à ce qui avait été initialement avancé, il est probable qu'elles aient alors pu faire jouer davantage la concurrence avec d'autres fabricants de vaccins, ce qui n'aurait donc pas fait les affaires de Merck.

 

Des épidémies inattendues d'oreillons sont survenues aux Etats-Unis en 2006 ainsi qu'en 2009-2010, reflétant un cycle de 3 ans au terme duquel les enfants sont à nouveau exposés. Un total de 6500 cas fut rapporté en 2006 dans des populations très vaccinées du Midwest et 5000 autres cas en 2009 selon la plainte alors que la moyenne du nombre de cas dans les années ayant précédé ces épidémies était de 265.

 

Si cette analyse se confirme, une autre épidémie pourrait très bien émerger cet été-ci.

 

Comme le rappelle aussi le site Childhealthsafety, une efficacité médiocre inclut hélas aussi le risque de repousser la survenue de la maladie à un âge plus avancé, ce qui la rend plus dangereuse et augmente alors aussi le risque de complications. Il aurait alors, ironie du sort, été préférable pour Merck comme pour la santé publique qu'il n'y ait pas eu de vaccination du tout...

 

Selon les plaignants, ce sont ainsi des centaines de millions d'argent public qui ont été détournés et gaspillés avec comme origine le fait que les autorités n'auraient pas été averties d'informations décisives.

 

La plainte décrit les efforts que Merck aurait déployés pour défendre pied à pied sa position commerciale. "Merck a entrepris de mener des essais de son vaccin qui soutiendraient les allégations sur son efficacité initiale. L'objectif de Merck était de rapporter une efficacité de 95% ou plus, quelque soit l'efficacité réelle du vaccin. La seule façon dont Merck pouvait remplir un tel objectif était de manipuler ses procédures d'évaluations et de falsifier les résultats des tests. Krahling et Wlochowski ont fait partie de cette équipe de Merck qui a conduit ces tests biaisés et ont donc directement pu assister à cette fraude voulue par Merck et connue en son sein sous le nom de "Protocole 007".

 

La plainte indique que ces évaluations frauduleuses auraient commencé en 1999 sous la supervision de l'Investigateur Senior David Krah, assisté d'une certaine Mary Yagodish.

Le Directeur exécutif de la branche Développement des vaccins du groupe, Alan Shaw, a approuvé la méthodologie d'évaluation, indiquent également les plaignants.

Krahling a indiqué qu'il s'était aussi plaint de la fraude à Emilio Emini, le Directeur Adjoint de la branche Développement des vaccins, en lui fournissant des "échantillons de tests et des feuilles de comptage des résultats pour démontrer à Emini les données frauduleuses que Krah était chargé de superviser. Emini a admis que Krah avait falisifié les données" indique aussi la plainte, mais il a défendu certains aspects du travail.

 

"Emini a promis de conduire un "audit interne" sur la question de l'évaluation du vaccin contre les oreillons... Emini a ordonné à Krahling de ne pas appeler la FDA. Immédiatement après une réunion dans l'entreprise, un représentant des ressources humaines de la firme a de nouveau approché Krahling en le menaçant de l'envoyer en prison s'il prévenait la FDA." Peu après, Krahling était transféré dans un autre labo et il quittait peu après la compagnie; Wlochowski fut aussi transféré et quitta lui aussi la compagnie un an plus tard.

(En 2005, Emini est devenu le Directeur exécutif adjoint de la Division Recherche et Développement de Vaccins de Wyeth Pharmaceuticals. Il est à présent le Directeur adjoint Senior et  le Directeur scientifique de la Division de Recherche en Vaccins de Pfizer)

 

La plainte décrit aussi comment ces ex-travailleurs ont dû contribuer malgré eux à cette fraude, dans le but de faire passer ce vaccin comme plus efficace qu'il n'était réellement:  il s'agissait surtout de ne tester le vaccin que "contre lui-même" en recourant ainsi au virus atténué vaccinal des oreillons plutôt qu'à une souche naturelle/sauvage plus virulente telle qu'elle se présente aux vaccinés qui sont ainsi censés y résister. En outre, il s'agissait aussi d'ajouter des anticorps d'origine animale qui augmentaient ainsi la prétendue efficacité dans les tests de laboratoire in vitro. Enfin, quand tout ceci n'avait pas donné satisfaction, il ne restait plus qu'à modifier les données consignées par Krahling, Wlochowski et les autres virologistes.

 

Alors que beaucoup de détails concernant ces accusations de fraude sont d'ordre technique, un document interne de Merck décrit clairement la nature de la mission , selon la plainte.

Ce document titrait "Identifier une procédure d'évaluation du vaccin contre les oreillons qui permet la mesure d'un taux de séroconversion de 95% ou plus des vaccins MMRII."

 

Merck a répondu vendredi dernier que "cette plainte ne métirait pas la moindre attention" et a affirmé que la compagnie se défendrait vigoureusement, probablement en introduisant rapidement un recours contre la recevabilité d'une telle plainte. Merck a pour sa part souligné le fait que le Ministère de la Justice ne s'était pas joint aux plaignants à ce stade.

 

Toute personne peut aux Etats-Unis, sous le statut fédéral de "lanceur d'alerte", déposer plainte en justice contre leurs ex employeurs pour avoir été payés à frauder le gouvernement américain et, par voie de conséquence, les contribuables. La plainte reste alors confidentielle pendant que la companie l'examine et que les membres du Parquet décident ou non s'ils vont mettre le "poids" des autorités à l'appui des accusations des plaigants.

 

Dans ce cas-ci, le Ministère de la Justice n'a pas décidé de façon suffisamment rapide ou définitive, de rejoindre les plaignants dans leurs accusations. Dans sa déclaration de non participation, le Ministère de la Justice a "demandé au tribunal qui doit se prononcer sur la recevabilité de la plainte de solliciter le consentement écrit des Etats-Unis avant toute décision positive ou négative."

 

Bien que le Ministère de la Justice n'ait pas rejoint les plaignants dans leurs allégations, l'association de médecins généralistes de Chatom Primary Care, en Alabama, vient d'introduire elle aussi une plainte à l'encontre de Merck à ce sujet pour abus de position dominante (Loi Sherman), non respect de la garantie et violation des lois de protection du consommateur.

 

Pour l'heure, Merck nie toutes les allégations. Qui pourrait s'en étonner?

 

Sources: Childhealthsafety & Naturalnews 

 

Tout ceci est-il vraiment étonnant? Non si on veut bien se souvenir que :

 

- Merck est le fabricant du Vioxx et du Gardasil, deux produits qui ont été couverts par la FDA, même lorsque de graves dangers de sécurité ont été et continuent d’être mis en évidence.

 

- Merck a inclus de l’aluminium dans ses faux groupes placebos pour l’évaluation du Gardasil, contribuant ainsi à le faire passer comme plus sûr qu’il n’était et a toujours refusé de révéler la quantité exacte d’aluminium administrée aux participantes du faux groupe témoin.

 

- Un des faux groupes témoins de Merck pour le Gardasil, qu’ils ont notifié comme « Solution Saline », avait en réalité reçu tous les composants du vaccin autres que les antigènes et l’aluminium (des substances qui sont donc loin d’être neutres mais qui ont une toxicité propre, de façon une fois encore, à biaiser toute l’évaluation de la sécurité réelle). Merck a en outre déjà prétendu à tort que son vaccin protégeait du cancer du col de l'utérus, ce qui est faux, comme l'a montré la décision de l'Afssaps qui a fait interdire tout de même une publicité de Sanofi Pasteur, la firme partenaire, qui soutenait de telles allégations là aussi mensongères en faveur du Gardasil.

 

- La complicité et la complaisance des autorités envers les industriels est un fait avéré et étayé d’innombrables preuves depuis des années et dans quasi tous les domaines, à fortiori celui des vaccins. Il est par conséquent non surprenant que le Ministère américain de la Justice ne soutienne pas les plaignants car cela reviendrait à accuser alors indirectement les autres instances sanitaires fédérales d’incompétence et/ou de collusion.

 

Cette complicité est énorme d’où qu’à nos yeux, il ne serait guère étonnant que même informées, les autorités n'auraient même pas forcément daigné intervenir. Un exemple éloquent de cette énorme complicité nous est tout simplement fourni par le contrat secret d’achat de vaccins conclu notamment par la Belgique avec le fabricant de vaccins "national" GSK (comme Merck est aussi un « fabricant national » pour les autorités américaines…). Un contrat dont les avocats de l’Etat ont défendu la confidentialité et la non révélation dans le cadre des procédures en justice que nous avions menées en la matière.

 

Qu’en est-il en Belgique de cette collusion et des conséquences de ces allégations de fraude? La question mérite vraiment d’être posée en ce sens que le monde politique poursuit comme première priorité de ne surtout pas froisser les industriels, loin devant sa prétendue mission de protéger les citoyens. C’est ainsi qu’après que la Flandre ait acquis auprès de Sanofi Pasteur MSD plusieurs milliers de doses de Gardasil dans le cadre de sa campagne de vaccination scolaire gratuite anti-HPV, la Communauté Française a elle choisi de « rééquilibrer » le marché en recourant au vaccin concurrent Cervarix, du producteur mondial GSK, justement basé en Wallonie. En contrepartie de cet achat alléchant d’un vaccin (inutile) mais ô combien coûteux, la Communauté française a alors décidé l’année dernière, dans le cadre de ses marchés publics et pour sans doute contenter tous les fabricants, de ne plus recourir au vaccin ROR Priorix de GSK mais au vaccin MMR Vax Pro de Sanofi Pasteur MSD (MSD signifiant Merck Sharp & Dome) qui inclut aussi cette même souche Jeryl Lynn…

 

Qu’il s’agisse cependant du Priorix ou du MMR Vax Pro, il est cocasse de constater que ces vaccins sont loin d’être aussi efficaces que les autorités le prétendent et ce, même si des gens comme Jacques Brotchi avaient l’impudence de recommander leur obligation puisque de l’aveu même de la revue Vax Info (hélas non diffusée au docile public via des toutes-boîtes !), et entièrement sponsorisée par GSK, il était avoué dès 2009 que : « La qualité et la persistance de la protection conférée par le vaccin RRO actuel semble moins solide que pensé originellement, sur base des résultats des études cliniques avec le vaccin contre les oreillons. ». Ce qui n’a hélas pas empêché les rédacteurs de cette revue d’envisager comme seules solutions à cette situation, la recommandation d’une 3° dose ou la prétendue amélioration du vaccin, en recourant à une souche moins atténuée des oreillons ou à l’adjonction d’un adjuvant ou d’une combinaison d’adjuvants !

 

 

 

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 20:43

Après le scandale du Mediator et des implants PIP, l'industrie pharmaceutique tente de redorer le blason des médicaments. Le syndicat des entreprises du médicament (LEEM) vient de lancer une campagne pour dépeindre à sa façon ce que serait un monde sans médicaments.

 

Et bien entendu, un spot est consacré aux sacrosaints vaccins en focalisant sur un fort mauvais exemple: celui de la coqueluche. Même si cette maladie peut être invalidante, il ne faut pas oublier la fréquence importante de cas chez des gens et des enfants qui avaient été dûment vaccinés (encourant ainsi le caractère désagréable de la maladie en plus des effets secondaires à court, moyen et long terme du vaccin!).

 

 

 

La vaccination contre la coqueluche est peu efficace. Une firme comme GSK n'a ainsi aucune idée de la durée réelle de la protection du vaccin chez les enfants vaccinés entre 4 et 6 ans, pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont jamais étudié ni évalué cette donnée (aveux de GSK à l'agence Reuters). Par ailleurs, il faut aussi savoir que la vaccination n'empêche pas forcément de contracter et de transmettre le microbe mais a surtout pour effet de rendre l'infection inapparente, laissant ainsi les vaccinés être des vecteurs silencieux et d'autant plus insidieux de la maladie, susceptibles de transmettre sans le savoir la bactérie à des individus vulnérables (très jeunes nourrissons, immunodéprimés etc) 

 

Tout vaccin anti-coquelucheux contient de l'aluminium qui est une substance toujours toxique pour le système nerveux et qui, une fois injectée par l'intermédiaire d'un vaccin, migre notamment dans le cerveau sans plus jamais pouvoir en ressortir et en s'y accumulant, faisant ainsi le lit de plusieurs maladies neurodégénératives (cfr recherches de l'équipe du CHU Henri Mondor). Le groupe d'étude sur la vaccination de l'Assemblée Nationale avait donc par conséquent conseillé il y a peu un moratoire sur tous les vaccins à base d'aluminium.

 

Selon une récente recherche des scientifiques de l'Université de Laval, il s'avère que la vaccination des ados et jeunes adultes contre la coqueluche est inefficace dans la protection des nouveaux-nés (effet cocoon inefficace), démentant ainsi les "bons conseils" des pseudos experts officiels, de l'OMS ou des pharmas, ce qui revient strictement au même en réalité.

 

Enfin, l'affirmation finale de l'Institut Pasteur selon lequel la chute de 95% de la mortalité coquelucheuse serait due à la mise en place des programmes généralisés de vaccination est tout bonnement fausse. En effet, voici ce que le Précis de Médecine Infantile précisait déjà en 1975:

 

"Il ne faut pas cependant attribuer à la vaccination la baisse considérable de la mortalité [coquelucheuse] observée depuis quelques dizaines d’années. Un taux très bas était déjà obtenu avant la généralisation de la vaccination" (P. Grenet et F. Verliac, Paris, Masson, 1975, p 185 tel que rappelé par le Dr Marc Girard sur son site, cfr sa référence n°7)

 

Au vu des éléments ci-dessus, et volontairement omis par cette industrie, peut-on encore décemment lui accorder la moindre confiance quant aux affirmations et aux spots promotionnels en faveur de ses produits ou de son image? 

   

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 20:27

Une très bonne émission audio de France Inter du 16 mai dernier est revenue sur les pressions de l'industrie pharmaceutique et comment celles-ci s'exercent sur les médecins et les dirigeants politiques, au détriment des patients qui en  sont  évidemment les premières victimes.

 

Après avoir écouté cela, tout un chacun comprendra l'absurdité totale de ceux qui, pour tenter de plier tout débat, cataloguent des mouvements citoyens comme le nôtre de "lobbies anti-vaccins".

 

Ecouter l'émission "Là-bas si j'y suis" DORER LA PILULE (Daniel Mermet):

 

 


« Il est aujourd’hui quasi impossible de faire l’histoire de la médecine sans faire l’histoire en même temps du lobbying et en particulier des pressions de l’industrie pharmaceutique. Depuis Pasteur à peu près, il me semble à peu près aberrant de faire l’histoire de la médecine sans prendre en compte les pressions économiques, les orientations, les manipulations qui ont redéfini et inventé d’une certaine façon la médecine, à la fois au détriment des médecins et des patients. » Roger Lenglet, philosophe et journaliste d'investigation, auteur de "Lobbying & Santé" aux éditions

 

« L’omniprésence de l’industrie pharmaceutique oriente jusqu’à la formation initiale des médecins, ensuite la « formation continue » entre guillemets parce que c’est essentiellement des colloques dans des conditions très confortables et qui ne sont pas d’une finalité très claire. Ce qui est une manière pour l’industrie pharmaceutique, même à travers les restaurants et des choses comme ça, les spectacles payés durant l’année etc,  de maintenir des bonnes relations avec les médecins, et donc de les rendre plus confiants quand on les aborde sur des questions de prescription, sur les vertus des médicaments etc et donc on a véritablement là un enfarinage appelons-ça comme ça, une manière de rouler vraiment les médecins à travers une relation de confiance et en fait de penser à leur place et le plus possible finalement les empêcher de penser. » Roger Lenglet.

 

« Aujourd’hui, le médecin, et déjà depuis de nombreuses années, est formé pour devenir un prescripteur de médicaments. On a même aujourd’hui une médecine qui fait très peu d’investigations cliniques (les fameux gestes de palpation et autres et d’interprétation des signaux du corps). Le médecin ne le fait plus ou quasiment plus, il prescrit des médicaments et en fonction des résultats des médicaments, il va varier les prescriptions ensuite, c’est ce qu’on appelle quasiment un « diagnostic médicamenteux » et ça, c’est tout à fait symptomatique de la réinvention par l’industrie pharmaceutique de la médecine et de la formation des médecins qui, aujourd’hui,  dès leurs premières années de formation médicale et ainsi que dans la formation continue, sont préparés à être des distributeurs de médicaments.

 

Dans la formation du médecin normalement, on devrait inclure le recul critique, savoir exercer un regard critique sur les informations qui proviennent des laboratoires pharmaceutiques et qui passent par la presse professionnelle (le Quotidien du Médecin entre autres).

 

Les médecins ne cherchent pas, la plupart du temps, à avoir une contre-expertise indépendante. Ce dont ils ne se rendent pas compte, ce sont les conditions de consensus qui sont mises en place par les laboratoires, qui sont entretenues et qui permettent derrière, de maîtriser toute leur information. » Roger Lenglet.

 

« L’industrie pharmaceutique, c’est une puissance financière que la plupart des Français n’imaginent pas (2000 milliards d’euros de capitalisation boursière) et qui font de cette industrie, avec les banques, les assurances et les grandes compagnies de distribution, les valeurs majeures de la bourse. Quand on est naïf, on a la surprise de constater que le pétrole, c’est puissant mais c’est en-dessous, l’électronique, la mécanique, c’est très loin derrière, les avions, les voitures, c’est en queue de peloton. 

 

Le but de l’industrie, ce n’est pas du tout qu’il n’y ait plus de malades, c’est qu’il y en ait de plus en plus. Le jour où il y aura plus de malades du tout, il n’y aura plus d’industrie. » Pr Philippe Even, Directeur de l'Institut Necker.

       

 

« Il faut absolument encadrer et limiter le lobbying, en limiter et en contrôler les activités au plus près, de façon à remettre la démocratie sur ses pieds et à empêcher les collusions qui sont en fait des relations de corruption entre les élus ou les membres du gouvernement et les grandes industries. C’est vrai que pour les Ministères par exemple, il faut absolument faire le ménage, il n’est pas normal qu’il y ait un tel pantouflage. Il y a des gens qui viennent de l’industrie pharmaceutique en l’occurrence et qui repartiront ensuite dans l’industrie pharmaceutique, après avoir pris des décisions qui concernent ces industries. » 

 

« C'est-à-dire que d’un côté, on a un discours public, on gère les crises sanitaires comme des crises de communication et par derrière, on continue à développer des marchés et une législation favorable à l’industrie pharmaceutique. Mais personne n’est là pour défendre l’intérêt général. Il va bien falloir appeler un chat, un chat et désigner un certain nombre d’activités du lobbying qui relèvent bel et bien du trafic d’influence et de la corruption. »

 

Roger Lenglet.

 

 

 Pour aller plus loin:

 

- Lire l'interview "Lobbying & santé" de Roger Lenglet sur le site Adéquations.

 

- Ecouter cette courte interview intéressante du Pr Philippe Even:

 

 

 - Ne manquez pas non plus l'émission "Les vendeurs de Maladies" (France 2)

 

 

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 21:57

11 mai 2012

 

Nous l'évoquions dans un précédent bulletin électronique : les grandes sociétés pharmaceutiques sont actuellement confrontées à un véritable dilemme vis à vis de leur stratégie de recherche et développement. Bien que désireuses de stimuler l'innovation à un stade précoce, elles restent en effet très hésitantes quant à l'opportunité d'augmenter les ressources internes qu'elles consacrent à la recherche et à la découverte de nouvelles thérapies. Face à ce dilemme, ces entreprises tendent de plus en plus à se tourner vers des fonds d'investissement afin de participer, très en amont, au financement de jeunes entreprises innovantes (JEIs) dans le domaine de la santé.

Un modèle de collaboration ouverte...

C'est à un véritable changement de modèle de R&D auquel nous assistons au sein des "Big Pharmas": au cours des quatre derniers mois, le groupe pharmaceutique français Sanofi, l'irlandais Shire PLC et l'entreprise Merck and Co. basée dans le New Jersey ont ainsi conclu des collaborations avec plusieurs fonds d'investissement [2] [3] [4]. Pour les grands groupes pharmaceutiques, l'objectif de ces alliances est de permettre de se placer, au moindre coût, au plus près des nouvelles idées qui émergent des JEIs dans le secteur pharmaceutique, tout en donnant en retour la possibilité à ces JEIs d'accéder à de l'expertise clinique et réglementaire, une ressource qui fait précisément la force des "Big pharmas".

 

Lire la suite sur Bulletins-électroniques.com

 

Voir aussi ici cet article sur le "recyclage" des molécules thérapeutiques.

 

Les pharmas visent toujours pour elles le plus de bénéfices au moindre coût financier, mais pas humain hélas, comme a encore pu le démontrer l’excellente émission d’investigation diffusée récemment sur France 2 (« Les vendeurs de maladies »)

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 23:52

Magazine d'investigation sur France 2 le vendredi 27 avril 2012 de 22H25 à 23H55.  

Présenté par Elise Lucet   [voir ou revoir l'émission? Cfr ci-dessous]

Les vendeurs de maladies

   

Ces laboratoires qui inventent de toutes pièces une pathologie pouvant correspondre à la nouvelle molécule qu’ils viennent de mettre au point, parfois malgré des effets secondaires avérés, pour lesquels ils ont déjà prévu de nouveaux médicaments.  

 

"Nous montrons ce que cachent le marketing et la communication bien lissés de ces géants. Il est notoire que journalistes et attachés de presse travaillent ensemble alors que, parfois, leurs intérêts divergent. Je voulais casser ce ronronnement"

 

« Casser ces interviews entendues et faire dériver le sujet vers des questions plus sensibles et carrément dérangeantes. Montrer comment ces professionnels des relations avec la presse et le public cherchent parfois à nous piéger, journalistes et citoyens. Après notre enquête, nous terminons le magazine par le portrait d’une personne ayant réussi par sa force de conviction et son obstination à faire plier un de ces grands groupes. On les appelle aux États-Unis : les “lanceurs d’alerte »  

 

Les laboratoires Merck et Sanofi seront mis en cause dans cette enquête inédite.  

 

REVOIR L'EMISSION:

 

 

Dans ces conditions, on comprend qu'il est fort peu probable que tous les vaccins que les laboratoires nous recommandent fortement, avec la complicité des autorités publiques, soient aussi nécessaires ou utiles qu'on nous le prétend, mais on comprend également qu'il n'est pas dans l'intérêt financier des pharmas de développer des vaccins plus sûrs, avec moins d'effets secondaires puisque ceux-ci boosteront donc en partie la vente de plusieurs de leurs autres médicaments "palliatifs", en cas de maladies chroniques ou auto-immunes incurables survenant par exemple en post-vaccination...

 

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 21:52

Voici ce qu'on peut lire sur la page du géant pharmaceutique dédiée à la collaboration avec les associations de patients:

 

"Dans un souci de transparence, GSK a décidé de publier sur ce site toutes les informations sur les sponsorings aux organisations de patients en Belgique. Vous y trouverez tous les détails sur des projets spécifiques ainsi que sur le montant des sponsorings que GSK offre aux associations de patients.

 

Ces informations seront disponibles à partir du 18 février 2011. GSK actualisera ces informations annuellement sur ce site.



"Cliquez ici pour un aperçu détaillé des associations de patients et autres associations que GSK soutient. Ceci concerne toute information de l'année 2010. "

 

 

Ainsi, selon GSK, ils n'auraient versé que 37 233 euros de fonds à 15 associations de patients en 2010. Seulement? Qui peut y croire? Plus tout ce qu'on ne saura jamais.



tirelire.jpgNe pas oublier non plus leur contribution d'un montant sans doute nettement plus rondelet à:



- la Fondation contre le Cancer (dont le directeur médical, le Dr Van Der Steichel osait affirmer qu'ils ne recevaient QUE des dons du grand public dans un débat sur BEL RTL!)



- Et bien sûr leur sponsorship à des tas de sociétés savantes comme la Société belge de Pédiatrie, le Groupement des Gynécologues obstétriciens de langue française (GGOLFB), etc



Après cela, pour conclure, il ne reste plus qu'à copier-coller le slogan de la firme:

 

"GlaxoSmithKline contribue à votre santé afin que vous vous sentiez bien tout en vivant mieux et plus longtemps. Au niveau international, notre devise est: Do more, feel better, live longer! "



C'est sûr, on y croit!



 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 22:07

Les conspirateurs du tabac

 

Le Monde- 25 février 2012.

 

Cigarette.jpg

Stanford (Etats-Unis), envoyé spécial - Si vous souhaitez rester convaincu que l'on fume parce que c'est agréable et que c'est ainsi, tournez la page. Vous avez tout à perdre à lire ce qui suit. Mais peut-être avez-vous envie de savoir pourquoi les gens fument et pourquoi il leur est aussi difficile de s'arrêter. De savoir pourquoi autant d'entre eux devraient en mourir. Et de comprendre pourquoi tout cela nous semble aussi normal. Pour cela, il faut entrer dans la salle des machines de la plus vaste entreprise d'ingénierie du consentement jamais menée à bien. C'est un endroit compliqué. C'est un enchevêtrement d'hommes et d'institutions devenus les rouages d'une subtile mécanique, capable d'infiltrer la culture et la science, de subvertir la médecine et de corrompre en masse. Et, pour vous guider dans ce dédale, Robert Proctor est la personne qu'il vous faut.

 

Robert Proctor, 57 ans, n'est ni un conspirationniste ni un hygiéniste acharné. Historien des sciences, professeur à la prestigieuse université Stanford (Californie), il est l'auteur de Golden Holocaust, un livre qui paraît ces jours-ci aux Etats-Unis et qui inquiète sérieusement l'industrie américaine du tabac. Au point qu'elle a eu recours à toutes les voies légales pour tenter de mettre la main sur le manuscrit avant sa publication. Sans succès.

 

Qu'y a-t-il dans ce pavé de 750 pages qui trouble tant des géants comme RJ Reynolds ou Philip Morris ? Il y a leurs propres mots. Leurs petits et grands secrets, puisés dans les mémos et les messages internes, dans les rapports confidentiels, dans les comptes rendus de recherche de leurs propres chimistes, de leurs propres médecins. Le fait est peu connu en France : cette précieuse et explosive documentation – les "tobacco documents" – est publique depuis la fin des années 1990. En 1998, le Master Settlement Agreement, qui clôt les poursuites engagées par 46 Etats américains contre les cigarettiers, ne comprend pas qu'un volet financier (le versement de 250 milliards de dollars – 188 milliards d'euros – échelonnés sur deux décennies), il ordonne aussi la mise dans le domaine public des secrets de l'industrie.

 

INFILTRATION

 

Des millions de documents, recouvrant plus de cinq décennies, ont ainsi été exfiltrés des quartiers généraux des grands cigarettiers et confiés à l'université de Californie à San Francisco, chargée de bâtir la Legacy Tobacco Documents Library, et de mettre sur le Net ce fabuleux corpus. Treize millions de documents, soit plus de 79 millions de pages, sont déjà numérisés. De nouveaux sont ajoutés chaque jour ou presque. C'est au prisme de ces archives que Golden Holocaust tente de raconter une histoire globale de la cigarette. Robert Proctor épluche les "tobacco documents" depuis plus de dix ans. De quoi devenir paranoïaque. Entre mille autres choses, il y a découvert que le professeur qui l'a recruté à Stanford, voilà de nombreuses années, avait secrètement émargé chez les géants du tabac. Il y a aussi compris pourquoi une de ses demandes de financement avait été refusée par la National Science Foundation (principale agence fédérale de financement de la recherche américaine) : celui qui examinait les dossiers touchait de l'argent du tabac...

 

Tous ceux qui ont passé du temps sur les "tobacco documents" sont peu ou prou arrivés aux mêmes conclusions. Les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en ont tiré un rapport explosif de 260 pages, publié en juillet 2000, montrant comment les cigarettiers avaient infiltré leur organisation grâce à des associations écrans ou à des scientifiques secrètement payés par eux. Le tout, bien sûr, pour entraver la mise en oeuvre de politiques de contrôle du tabac. Et lors des poursuites engagées en 1999 par l'administration Clinton, en partie fondées sur les "documents", les procureurs fédéraux ont plaidé que les manufacturiers américains du tabac ont "préparé et exécuté – et continuent à préparer et exécuter – un vaste complot depuis un demi-siècle pour tromper le public".

 

5,5 MILLIONS DE MORTS PAR AN

 

La cigarette, ce sont d'abord des chiffres. Des chiffres colossaux. Chaque année, la cigarette tue plus que le paludisme, plus que le sida, plus que la guerre, plus que le terrorisme. Et plus que la somme des quatre. Plus de cinq millions et demi de vies emportées prématurément chaque année. Cent millions de morts au XXe siècle ; sans doute un milliard pour le siècle en cours.

 

Réfléchir au tabac donne le vertige et la nausée. Chaque année, il se produit suffisamment de cigarettes pour emplir 24 pyramides de Khéops. Leur combustion déposera quelque 60 000 tonnes de goudron au fond de poumons humains. On peut aussi aborder la question en se demandant ce que l'homme a inventé de plus inutilement dangereux pour lui-même : rien. "La cigarette, résume Robert Proctor, est l'invention la plus meurtrière de l'histoire de l'humanité."

 

Il y a d'autres chiffres, d'autres calculs. "A chaque million de cigarettes fumées au cours d'une année, il y aura un mort prématuré dans les vingt-cinq ans qui suivent. C'est une loi qui est valable à peu près partout ", constate Robert Proctor. Cette macabre règle de trois a des applications inattendues. Comme celle de savoir combien de morts ont causé les mensonges des hauts cadres de "Big Tobacco".

 

"MAINTENIR LA CONTROVERSE VIVANTE"

 

Le 14 décembre 1953, les grands patrons du tabac se retrouvent discrètement à l'hôtel Plaza de New York. Quelques mois auparavant, des expériences menées sur des souris ont montré que le produit qu'ils vendent est cancérigène – ce que les médecins allemands savaient depuis les années 1920 –, et des journaux commencent à évoquer cette possibilité. Au terme de réunions avec le patron de Hill & Knowlton, conseiller en relations publiques, les géants du tabac se lancent dans une entreprise de propagande et d'instrumentalisation du doute scientifique qui retardera la prise de conscience des ravages de la cigarette. Il faut "maintenir la controverse vivante". Un cadre de Brown & Williamson l'écrit dans un célèbre mémo, découvert dans les "tobacco documents " : "Le doute est ce que nous produisons." Avec succès. Ce n'est qu'en 1964 que les autorités sanitaires américaines commenceront à communiquer clairement sur le lien entre tabac et cancer du poumon.

 

Dix ans de retard. "Si on décale les courbes de la consommation du tabac, c'est-à-dire si on place en 1954 le début de fléchissement constaté à partir de 1964, on voit que 8 000 milliards de cigarettes "en trop" ont été consommées aux Etats-Unis. Elles n'auraient pas été fumées si le public avait su la vérité dix ans plus tôt, explique Robert Proctor. Cela représente environ huit millions de morts dans les décennies suivantes." Les mensonges d'une demi-douzaine de capitaines d'industrie provoquant la mort de plusieurs millions de personnes ? Une fiction qui mettrait en scène une conspiration de cette ampleur serait taxée d'irréalisme ou de loufoquerie...

 

Tout ne commence pas en décembre 1953. D'autres manoeuvres sont plus anciennes. Le plan Marshall, par exemple. Le grand programme d'aide à la reconstruction de l'Europe dévastée par la seconde guerre mondiale a également été "mis à profit par les cigarettiers américains pour rendre les populations européennes accros au tabac blond flue-cured, facilement inhalable". Tout est là. Le flue-curing est une technique de séchage des feuilles de tabac qui se répand largement aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, et qui permet de rendre la fumée moins irritante, donc plus profondément inhalable. Or jusque dans la première moitié du XXe siècle, on fume encore, dans une bonne part de l'Europe continentale, du tabac brun, très âcre, beaucoup moins dangereux et addictif. Car plus la fumée peut pénétrer profondément dans les poumons, plus l'afflux de nicotine dans l'organisme est rapide, plus l'addiction qui se développe est forte. Et plus les dégâts occasionnés sur les tissus pulmonaires sont importants. "Au cours de la réunion de Paris (le 12 juillet 1947) qui a mis en mouvement le plan Marshall, il n'y avait aucune demande des Européens spécifique au tabac, raconte Robert Proctor. Cela a été proposé et mis en avant par un sénateur de Virginie. Au total, pour deux dollars de nourriture, un dollar de tabac a été acheminé en Europe."

 

"RENDRE LES FUMEURS LE PLUS ACCRO POSSIBLE"

 

Le succès de la cigarette repose toujours, aujourd'hui, sur le talent des chimistes de "Big Tobacco" pour rendre la fumée plus douce, plus volatile, plus pénétrante. Les fumeurs, qui connaissent cette sensation de piquante fraîcheur aux poumons, tiennent pour naturel et normal de fumer ainsi. "Avaler" la fumée, dit-on. C'est au contraire le résultat d'une chimie pointue et compliquée. Plusieurs centaines de composés - accélérateurs de combustion, ammoniac, adjuvants divers, sucres, etc. - sont ajoutés au tabac. Ils rendent la fumée moins irritante, plus inhalable. "On peut dire que la cigarette est véritablement un produit défectueux en ce sens qu'il est beaucoup plus nocif qu'il ne devrait "normalement" l'être... Il est modifié pour rendre les fumeurs le plus accro possible et cela le rend plus dangereux", explique Robert Proctor.

 

Parfois, ce qu'on retrouve dans les cigarettes n'a pas été ajouté par les chimistes de l'industrie, mais par les caprices de la nature. Ainsi du polonium 210. Pour des raisons non encore éclaircies, la feuille de tabac a une détestable propriété : elle fixe et concentre cet élément radioactif naturellement présent dans l'environnement à des teneurs infimes. Les "tobacco documents" montrent que, dès les années 1950, l'industrie a découvert cette vérité qui dérange. Elle ne divulguera rien. Les premières publications indépendantes sur le sujet n'interviendront qu'au milieu des années 1960...

 

Golden Holocaust raconte par le menu comment les cadres de l'industrie ont réagi à ce "petit souci" de qualité du produit fini. Et le luxe de détails prodigués par les "tobacco documents" fait basculer dans un univers sidérant. Dans un premier temps, les cigarettiers cherchent à se débarrasser de cet élément radioactif. Ils font mener des travaux qu'ils gardent secrets. Car les publier pourrait "réveiller un géant endormi" ("waking a sleeping giant", dans le texte), écrit un cadre de Philip Morris à son patron, en 1978, ajoutant : "Le sujet va faire du bruit et je doute qu'il faille fournir des faits."

 

Plusieurs solutions sont découvertes. Changer d'engrais ? Traiter les feuilles de tabac à l'aide d'un bain d'acide ? Sélectionner les feuilles les moins chargées en polonium ? Aucune de ces solutions ne sera, semble-t-il, retenue. Car résoudre ce problème ne procure pas d'"avantage commercial ", selon l'expression d'un haut cadre de RJ Reynolds, consignée dans les documents. Le passage des feuilles de tabac par un bain acide, par exemple, contraindrait à une "gestion spécifique" d'effluents radioactifs. Cela coûte de l'argent.

 

"UNE FORME D'ESCLAVAGE"

 

Surtout, redoutent les industriels, ce traitement pourrait affecter les propriétés chimiques de la nicotine, la rendant moins efficace à entretenir leur capital le plus précieux : l'addiction. Et puis, mieux vaut ne pas mettre sur la place publique ce problème, même si c'est pour annoncer l'avoir résolu. Dans les années 1980, Philip Morris ferme son laboratoire ad hoc. Surtout, ne pas réveiller le "géant endormi".

 

Quelque trente années plus tard, il dort toujours d'un sommeil de plomb. Combien de fumeurs savent qu'ils ont dans la poche un paquet de 20 tiges légèrement chargées de polonium 210 ? Combien savent qu'un paquet et demi par jour équivaut – selon une évaluation publiée en 1982 dans le New England Journal of Medicine – à s'exposer annuellement à une dose de rayonnement équivalente à 300 radiographies du thorax ? Combien savent que ce polonium 210 est responsable d'une fraction non négligeable des cancers contractés par les fumeurs ? Lorsqu'on sait, il y a quelque chose de tristement effarant à voir des militants antinucléaires griller une cigarette lorsqu'ils attendent, pour les intercepter, les convois d'oxyde d'uranium de l'industrie nucléaire ; eux-mêmes introduisent dans leur organisme un radioélément qui les irradiera de l'intérieur...

 

On mesure le succès d'une entreprise de propagande à l'aune de ce genre de paradoxe. Il y en a d'autres. Par exemple, le plaisir procuré par la cigarette. "C'est une pure fabrication de l'industrie, répond M. Proctor. C'est une différence fondamentale avec d'autres drogues comme l'alcool et le cannabis. La cigarette n'est pas une drogue récréative : elle ne procure aucune ébriété, aucune ivresse." Elle ne fait que soulager celui qui est accoutumé au tabac, elle le rend fonctionnel. "C'est écrit en toutes lettres dans les documents : fumer n'est pas comme "boire de l'alcool", c'est comme "être alcoolique", dit Robert Proctor. Parmi ceux qui aiment la bière ou le vin, seuls 3 % environ sont accros à l'alcool. Alors qu'entre 80 % et 90 % des fumeurs sont dépendants. C'est une forme d'esclavage."

 

PROPAGANDE

 

Pourtant, l'American Civil Liberties Union (ACLU) – l'équivalent de notre Ligue des droits de l'homme – a fait campagne au début des années 1990 pour la "liberté" de fumer sur le lieu de travail. Mais il est vrai que la prestigieuse ACLU venait, elle aussi, de toucher quelques centaines de milliers de dollars de l'industrie du tabac... "Comment peut-on parler de liberté lorsque 90 % des fumeurs interrogés disent vouloir s'arrêter sans y parvenir ?" Le novlangue d'Orwell n'est pas loin. "La guerre, c'est la paix", "l'amour, c'est la haine" professait le Parti omnipotent de 1984. Dans le monde du tabac, "l'esclavage, c'est la liberté".

 

Et ce message fait mouche. Les adolescents voient souvent dans la cigarette une manifestation d'esprit rebelle. Convaincre qu'inféoder ses fonctions biologiques à de grands groupes industriels tient de la rébellion, voilà un tour de force marketing, dont le projet est inscrit en toutes lettres dans les "tobacco documents" : il faut vendre aux jeunes l'idée que fumer procède d'une "rébellion acceptable".

 

Créer de toutes pièces des réflexes mentaux dans la population – qui ne résistent ni à l'analyse critique ni même au simple bon sens – est la part la plus fascinante de cette histoire. C'est le fruit d'investissements lourds. Depuis des décennies, les apparitions des marques de cigarettes dans le cinéma hollywoodien sont millimétrées, à coups de millions de dollars. D'autres millions sont investis par l'industrie dans la recherche biomédicale académique : non pour trouver des remèdes aux maladies du tabac mais, très souvent, pour documenter des prédispositions génétiques à des maladies, attribuées ou non à la cigarette... "Des sommes colossales ont été injectées par le tabac dans la génétique fonctionnelle, au détriment des travaux sur les facteurs de risques environnementaux, dont le tabac, explique Robert Proctor. Cela crée ce que j'appelle un "macrobiais" dans la démarche scientifique. Cela contribue à développer l'idée que les maladies sont programmées en nous et qu'on n'y peut rien."

 

Infiltration de la culture, infiltration de la science. Il restait à Robert Proctor à en découdre avec sa propre discipline. "J'ai aussi cherché les rats dans ma propre maison", déclare-t-il. Une cinquantaine d'historiens – la plupart financés ou secrètement payés par les cigarettiers – ont formulé lors des procès du tabac des témoignages favorables aux industriels. Dans les "tobacco documents", les cigarettiers parlent de développer une "écurie" de savants. Seuls deux historiens américains – dont l'auteur de Golden Holocaust – ont témoigné du côté des malades.

 

L'histoire est un enjeu important, crucial même. "Aborder l'histoire d'une certaine façon, conclut le professeur de Stanford, comme, par exemple, dans cette étude présentant "les origines de la controverse du tabac dans l'Angleterre du XVIIe siècle", permet de normaliser un phénomène qui, regardé autrement, serait simplement intolérable." Il faut inscrire la cigarette comme une variable banale de l'Histoire longue pour occulter le caractère inédit de l'addiction de masse qui s'est développée depuis le milieu du siècle dernier.

 

Peser sur l'histoire et les sciences sociales pour fabriquer le consentement. Philip Morris a formalisé ce projet en 1987 sous le nom de Project Cosmic – un plan destiné à "créer un réseau extensif de scientifiques et d'historiens partout dans le monde", toujours selon les "tobacco documents ". "Il s'agissait de recruter des savants dont les travaux ou les idées pourraient contribuer à forger une "narration" favorable aux industriels", explique Robert Proctor.

 

Cas pratique, parmi tant d'autres. Dans les années 1990, l'historien travaillait sur un sujet original et peu défriché : les politiques de santé publique dans l'Allemagne nazie et la guerre qu'Hitler avait déclarée à la cigarette. L'un de ses articles sur le sujet fut accepté en 1997 par le Bulletin of the History of Medicine. Mais, quelques années plus tard, la revue a refusé un autre de ses articles  – cette fois sur l'industrie américaine du tabac. Lorsqu'une étude permet de nourrir un amalgame entre contrôle du tabac et totalitarisme, elle est acceptée ; lorsqu'elle dérange les industriels, elle est rejetée... Pour comprendre, dit Robert Proctor, "il suffit de regarder la composition du comité éditorial de la revue et les liens financiers de certains de ses membres avec le tabac". Les chiens de garde du Project Cosmic surveillaient les portes de la revue savante.

 

Contactés par Le Monde, les cigarettiers cités n'ont pas souhaité commenter les travaux de M. Proctor.

 

Stéphane Foucart

 

Source: Le Monde 

 

loupe

Comment, en lisant ce genre de récit édifiant, ne pas penser à cette bonne vieille industrie pharmaceutique productrice de vaccins et autres « produits miracles » ?

Car enfin, elle a constitué, elle aussi, son « écurie de savants », elle s’attèle aussi à « la fabrique du consentement » et à occulter l’histoire dérangeante des échecs passés et autres grandes luttes violentes pour la liberté vaccinale.

Les cénacles de cette même industrie ont eux aussi couché sur papier nombre d’aveux accablants au terme de leurs réunions et autres meetings tenus à l’abri des caméras, comme l’a d’ailleurs démontré, preuves à l’appui, la journaliste Janine Roberts.

 

Comment ne pas voir que les ravages possibles des vaccinations pourraient être tout aussi importants et insidieux et même peut-être plus encore, en sachant que quasiment personne n’y échappe et que jamais les fabricants ni les officiels n’ont consenti à tester le potentiel cancérogène de ces vaccins, contrairement à de nombreux autres médicaments et substances ! Alors oui, il est plutôt facile et commode, quand on s’interdit ce genre de recherches aux possibles résultats inquiétants dont on se doute, de continuer à ignorer la cause vaccinale comme l’une des grandes causes ou co-facteur possibles de l’explosion de cancers chez l’adulte comme chez l’enfant, de plus en plus polyvaccinés. Les vaccins interfèrent avec le système immunitaire et le cancer résulte d'un dysfonctionnement de ce même système immunitaire, faut-il le rappeler?

 

Oui, la société est en train d’accumuler des décennies de retard et des victimes inutiles pendant que les vaccins sont présentés à coup de propagande comme « indispensables tout au long de la vie », comme le laissait ainsi penser de façon trompeuse une publicité gouvernementale. Laissez donc juger « les experts » semblait vouloir dire la Ministre en charge. Ah oui ? Pourtant, il faut la rappeler, les revues médicales officielles ont un temps vanté les mérites du tabac (eh oui !) en raison des accointances entre les dirigeants des cigarettiers et ceux de grandes revues médicales. Nombre de médecins, comme ceux qui conseillent à présent souvent aveuglément et "de bonne foi" les vaccins, avaient alors embrayé avec ces conseils tout à fait non fondés, contre-productifs et même dangereux. A présent, de prestigieuses revues médicales qui dénigrent, sans doute à la va-vite des scientifiques comme Wakefield, sont elles aussi prises dans un écheveau de liens d’intérêts et autres « partenariats d’éducation permanente » avec de grandes firmes pharmaceutiques productrices de vaccins. Le même genre d'"impact" sur les médecins de terrain est à craindre. Triste effet d'entraînement, triste effet boule de neige...

 

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 22:02

Un article du 2 février du journal Le Point mentionne la "perquisition de grande envergure" qui a eu lieu jeudi au siège de l'Afssaps dans le dossier du Mediator pour lequel les laboratoires Servier et leur fondateur sont accusés de tromperie aggravée.

 

Est-ce utile? Oui bien sûr mais le plus gros problème est que ce genre d'article de presse donne l'impression trompeuse que le ménage serait fait là où c'est nécessaire sans rien dire du scandaleux deux poids deux mesures en vigueur quand il s'agit de l'insécurité vaccinale, autrement moins dénonçable que celle du Mediator.

 

Car enfin, faut-il le rappeler, les deux fabricants de vaccin anti-hépatite B, Sanofi Pasteur et GlaxoSmith Kline n'ont-ils pas eux aussi été mis en examen pour tromperie aggravée début 2008? Pourtant, le moins qu'on puisse dire est que le traitement réservé aux victimes du Mediator et aux victimes du vaccin hépatite B est loin d'être le même.

 

Perquisitions à l'Afssaps dans l'affaire du Mediator et obstruction judiciaire dans le dossier vaccinal où depuis plusieurs années, tout est fait pour entretenir le "pourrissement" pur et simple, que ce soit via un manque de moyens organisé ou des personnes censées freinées les choses au niveau du parquet.

 

Visiblement, ce dossier vaccinal indispose d'autant plus que les autorités y sont directement liées, ayant activement promu cette vaccination tous azimuts dès les années 90 avec des liens pour le moins opaques entre les Ministres et les fabricants de vaccins.

Si on ajoute à cela le fait que toute affaire de ce genre risque encore d'écorner l'image déjà très affectée des vaccins et que la France compte sur son territoire un des fabricants mondiaux de vaccins, on comprend pourquoi ce dossier n'est pas traité avec le même activisme que celui du Mediator.

 

L'industrie du vaccin est décidément in-tou-cha-ble, comme l'avait déjà démontré l'infâme décision de la Cour Suprême des Etats-Unis, garantissant ainsi l'impunité totale des fabricants en cas d'effets secondaires sans quoi les fabricants de ces "produits inévitablement dangereux" risqueraient de devoir fermer leurs portes selon la Cour...

 

 

Voir aussi l'article "Mediator, paravent des vaccins contre l'hépatite B?"

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