Incroyable mais vrai: la Ligue belge de la Sclérose en plaques, censée soutenir et défendre les intérêts des malades et éviter autant que faire ce peut que d'autres gens ne le deviennent, consacre une page de son site internet à distiller hélas de fausses informations, particulièrement lourdes de conséquences, au sujet de la vaccination hépatite B, relayant apparemment en cela, sans la moindre analyse critique, les "bons conseils" d'experts en conflits d'intérêts et d'agences internationales peu crédibles et d'ailleurs elles-mêmes liées aux fabricants de vaccins (comme l'OMS).
Vu la gravité des implications de pareil déni, cela vaut vraiment la peine de reprendre in extenso l'avis de leur Conseil Médical avant de montrer le contraste saisissant qui existe avec les données actuelles et acquises de la (vraie) Science. Nous mettons donc en rouge les passages les plus scandaleux, les plus scientifiquement erronés et à la fois aussi, les plus irresponsables:
Relation entre le vaccin contre l'hépatite-B et la SEP
Position du Conseil Médical de la Ligue Belge de la SEP
Confirmation - Novembre 2004
Le Conseil Médical de la Ligue Nationale de la Sclérose en Plaques tient à rappeler très clairement l'absence de toute relation causale démontrée entre le vaccin contre l'hépatite B et le début ou l'aggravation d'une sclérose en plaques. (sic !)
Une telle relation hypothétique n'a été soulevée qu'en France, à cause de la politique de vaccination massive suivie par les Autorités Sanitaires de ce pays. C'est ainsi que depuis 1994, environ 27 millions de Français ont été vaccinés contre l'hépatite B, soit près de la moitié de la population de ce pays. Cette proportion augmente à près de 66% dans la tranche d'âge comprise entre 11 et 40 ans.
Les autres pays européens ont suivi une autre politique vaccinale, consistant à vacciner les jeunes enfants, les pré-adolescents (10-12 ans) et la population adulte à risque, c'est-à-dire en contact avec des dérivés sanguins (personnel médical et para-médical).
Aucune augmentation de la fréquence de la maladie n'a été observée en France suite à cette campagne de vaccination massive. Aucune étude n'a pu montrer que les patients commençant une sclérose en plaques avaient été plus fréquemment vaccinés contre l'hépatite B que des patients de la même tranche d'âge consultant pour un autre problème neurologique. Il en ressort qu'une association temporelle entre la vaccination anti-hépatite B et le début d'une sclérose en plaques dans les semaines qui suivent est fortuite.
Le virus de l'hépatite B est 100 fois plus contagieux que celui du SIDA. Il est transmis essentiellement par contact avec le sang de « porteurs » sains ou malades, et les relations sexuelles. Le mode de transmission reste cependant inconnu dans 30% des cas. Environ un quart des porteurs sains deviendront malades et mourront de cirrhose ou de cancer du foie dans les 30 ans qui suivent la contamination. Chaque année, un million de personnes meurent de cette infection par le virus de l'hépatite B.
Nous recommandons donc que la même politique vaccinale soit appliquée aux patients atteints de sclérose en plaques et à leurs enfants et proches, que celle appliquée à l'ensemble de la population belge, à savoir :
vaccination des enfants en bas-âge et des pré-adolescents.
pour les enfants déjà adultes de patients atteints de sclérose en plaques, et pour les patients eux-mêmes, vaccination uniquement pour les personnes à risque (personnel médical et para-médical).
Il n'y aurait aucun lien entre le vaccin hépatite B et la sclérose en plaques? Cela n'aurait donc jamais été qu'une hypothèse et encore, rien qu'en France?
EST-CE SEULEMENT VRAI?
Différentes études épidémiologiques ont été menées en France mais aussi dans d’autres pays sur le lien entre sclérose en plaques (et autres maladies démyélinisantes) et vaccination anti-hépatite B.
Trois de celles-ci montrent de façon convergente qu’il existe un lien de causalité très probable. A noter aussi, ce n’est pas négligeable, qu’il s’agit d’études indépendantes des firmes pharmaceutiques.
- La première étude est celle dite de Fourrier-Costagliola (1), en 1998. Cette double étude (il s’agit en fait d’une seule étude mais réalisée en plusieurs parties par des personnes différentes) a été faite à la demande de l’Agence française du Médicament (ancienne Afssaps, nouvellement ANSM). Cette étude consistait à comparer le nombre de cas de scléroses en plaques attendu au nombre de cas réellement survenus entre le 1er janvier 1994 et le 31 décembre 1996, soit la période où l’on a vacciné le plus contre l’hépatite B. Cette étude a porté sur des adultes entre 20 et 44 ans, une tranche d’âge qui correspond donc au pic de fréquence de la maladie et par ailleurs, seuls étaient pris en compte les cas qui se sont déclarés endéans les 60 jours après une vaccination anti-hépatite B. Comme il était impossible de dire le nombre exact de cas sans marge d’erreur, les auteurs ont dû fournir une estimation du nombre de cas attendus pour cette même période. Ils ont fixé ce chiffre à 102,73. Or, sur base des données de pharmacovigilance, le nombre de cas recensés était de 111, soit un chiffre supérieur mais pas franchement très significatif. Toutefois, comme tous les médecins ne font pas systématiquement un signalement des cas à la pharmacovigilance, les auteurs ont dû évaluer et tenir compte de la sous-estimation des cas réellement survenus et ont ainsi évalué le nombre de cas réellement survenus dans une fourchette comprise entre 222 et 287, avec un minimum de 184, ce qui, si on compare ça aux 102,73 cas normalement attendus, donne lieu à une différence considérée statistiquement comme très significative. En d’autres mots, cela signifie donc que l’écart statistique est tel, qu’il ne peut tout simplement pas s’expliquer par de simples variations dues au hasard. En 2000, l’Agence française du Médicament reconnaissait d’ailleurs que « la combinaison de ces deux études suggère un nombre réel de cas significativement supérieur au nombre de cas attendus. » Toutefois, comme le sujet est commercialement très sensible, l’Afssaps faisait volte-face deux ans plus tard en déclarant alors qu’aucune étude menée jusqu’alors n’était significative !
- La seconde étude sort en 2004, c’est celle de l’épidémiologiste américain Hernan (2). Il s’agit d’une étude cas/ témoins qui a porté sur des données médicales de la population britannique. Cette étude a consisté à comparer 163 malades atteints de sclérose en plaques avec 1604 sujets témoins. L’auteur a alors colligé les antécédents vaccinaux dans ces deux groupes et parvient à un risque 3,1 fois supérieur de déclarer une sclérose en plaques endéans les 3 ans qui suivent une vaccination anti-hépatite B. Cette étude eût l’effet d’une bombe. Compte tenu de cela, il ne faisait plus bon du tout de reconnaître que des études antérieures avaient elles aussi mis en lumière un risque accru significatif de sclérose en plaques post-vaccinales. C’est ainsi qu’en 2004, année où cette étude est parue, l’Afssaps a décrété cette étude d’Hernan n’était pas significative car elle comportait des biais (le bon vieux déni systématique). Mais elle ne s’est hélas pas contentée de cela, elle a aussi repris dans un tableau toutes les autres études menées jusqu’à ce jour et qu’elle considérait comme « non significatives » en les chiffrant, non plus à 10 mais à 11 ! L’Agence venait de dédoubler les deux études significatives et complémentaires de Fourrier et Costagliola en deux études différentes et toutes les deux devenues, comme par enchantement non significatives(3)… et voilà le travail de « transparence » et surtout d’astuce pour sauver le vaccin à tout prix et prétendre ainsi qu'aucune étude n'a montré le moindre risque significatif !!
- La troisième étude est celle de Tardieu/Mickaeloff (4), qui date de 2008. Elle a porté sur un groupe de 349 enfants et adolescents (« cohorte KIDSEP ») souffrant d’une atteinte démyélinisante apparue entre 1994 et 2003, tels que recensés par des services de neuropédiatrie. Ce groupe a été comparé à une population-témoin de 2941 sujets. La comparaison ne met pas en lumière de sur-représentation d’enfants ou d’ados vaccinés endéans les 3 ans qui ont précédé les épisodes de démyélinisations. En revanche, l’analyse d’un sous-groupe ayant reçu tous les vaccins recommandés en plus de la vaccination hépatite B (avec Engerix B, de GSK) démontre que le risque est alors multiplié par 2,77 de voir apparaître une sclérose en plaques au-delà de 3 ans après la vaccination.
Etant donné cette nouvelle conclusion dérangeante et compte tenu du caractère là aussi significatif des résultats, il a donc aussi fallu trouver une parade. C’est ainsi que le Pr Tardieu a tout bonnement été interdit de conférence de presse, comme indiqué dans le journal Libération du 14 octobre 2008. (5)
D’autres études sont sans cesse mise en avant par les officiels, l’OMS ou autres pour innocenter à tout prix le vaccin (Asherio, Destephano, etc). Il s’agit toutefois d’études ayant bénéficié de subsides de l’industrie pharmaceutique, et celle-ci n’allait donc pas accepter de se tirer une balle dans le pied !
La question du lien entre vaccin hépatite B et sclérose en plaques est par ailleurs loin d’être strictement franco-française. C’est là une réponse bidon que les officiels ont sorti à tour de bras pour rassurer à bon compte les plus crédules, tout simplement parce qu’ils étaient à court d’arguments !
La meilleure preuve de cela, est que l’étude d’Hernan a porté sur une base de données relatives à la population britannique, pays où on a cependant nettement moins vacciné qu’en France, proportionnellement. En outre, la publication des chercheurs américains Geier & Geier (6), et qui a porté sur l’analyse des données du VAERS (système américain de notification des effets secondaires vaccinaux), a montré que le risque de survenue d’une sclérose en plaques parmi les personnes ayant reçu le vaccin HB est 5,2 fois supérieur à celui d’une population-témoin n’ayant pas reçu ce vaccin.
D’autres publications internationales (7) ont par ailleurs fait état ponctuellement de maladies démyélinisantes depuis 1991, soit bien avant les premières alertes émises en France par des neurologues parisiens peu avant que ne commence la vaccination massive et généralisée dans ce pays.
A ces informations extrêmement accablantes s'ajoutent aussi d'autres données irréfutables sur le fait qu'il y a bien eu une hausse indéniable des cas de scléroses en plaques après la grande campagne vaccinale française: il s'agit en fait des données épidémiologiques françaises année par année pour ce qui concerne la sclérose en plaques et les autres maladies démyélinisantes. Un médecin français, qui préfère que son nom ne soit pas cité, a littéralement dû les arracher "aux forceps" à l'Agence française du médicament selon ce qui est publié dans le récent livre de Virginie Belle sur la vaccination ("Faut-il faire vacciner son enfant?")... on comprend pourquoi!
Chiffres par année des cas de sclérose en plaques (SEP) et d'atteintes démyélinisantes du système nerveux central (ADSNC)- Les années 1994-1998 correspondent à la grande campagne de vaccination contre l'hépatite B lancée en France. [Données Afssaps/ANSM de 2012].
On le voit, les données montrent donc clairement une hausse très significative pour les années 94, 95, 96, 97 et 98, qui correspondent "comme par hasard" à cette grande campagne vaccinale, sans autres causes possibles à même d'expliquer ce genre de lien "fortuit" pour reprendre l'expression indigne de la Ligue.
Une étude américaine (Langer-Gould), publiée en 2014, spécifie quant à elle que "tout type de vaccination est associé à un risque accru de -déclenchement d'une maladie démyélinisante du système nerveux central dans les 30 premiers jours qui suivent une vaccination en ce qui concerne les sujets de moins de 50 ans (OR, 2.32; 95% CI, 1.18-4.57).
Qu'il s'agisse des adultes comme des enfants, le risque est donc significatif de leur provoquer une sclérose en plaques de toutes pièces en les vaccinant. Par conséquent, aller recommander de vacciner les enfants de gens atteints de sclérose en plaques (qui sont donc en toute logique génétiquement encore plus sensibles potentiellement!) comme les autres constitue une folie impardonnable et osons le dire, une mise en danger directe de la vie d'autrui, au regard des statistiques de guérison spontanée de l'hépatite B d'une part et des autres possibilités alternatives de prévention de cette maladie d'autre part. De même, encore recommander de vacciner les gens déjà atteints, même en cas d'obligation ou de contexte professionnel, constitue là aussi un acte particulièrement hasardeux que peu de médecins oseront à ce niveau accomplir. Cette Ligue se discrédite totalement à nos yeux en diffusant de tels propos. Et cela pose bien sûr, avec une extrême acuité, la question de son indépendance, vis-à-vis des autorités publiques d'une part (celles-ci étant mouillées jusqu'au cou compte tenu de leurs recommandations passées en la matière) et des industries pharmaceutiques d'autre part.
Tout lecteur qui a donc lu cet article ne pourra que se poser deux questions inévitables:
a) Le Conseil Médical de cette Ligue est-il compétent et a-t-il appris à lire?
b) A-t-on acheté le silence de cette Ligue à coup de généreuses subventions publiques et/ou de dons ou sponsoring des industries pharmaceutiques?
Dans tous les cas, quand on verra les petites boîtes à sous en faveur de la Ligue dans les pharmacies ou ailleurs avec la mention inquiétante que cette maladie dégénérative grave concerne pas moins d'une personne sur 1000 dans notre pays, on ne pourra que repenser à ce qui a précédé et déplorer sans complaisance le manque total de cohérence et de logique d'une telle structure.
Références :
D. Costagliola, INSERM SC4 et Afssaps. Etude capture-recapture.
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/b460abed4a9a61d8dad78d4364033354.pdf
(3) http://www.infosantepaysdauge.fr/dc/public/Etudes_Pharmacovigilance_VHB.pdf (cfr pages 6,7, 8 et 9/32)
(4) MIKAELOFF Y, CARIDADE G, SUISSA S, TARDIEU M. “Hepatitis B vaccine and the risk of CSN inflammatory demyelination in childhood” Neurology 2009 Mar 10;72(10):873-80. doi: 10.1212/01.wnl.0000335762.42177.07. Epub 2008 Oct 8.
http://www.neurology.org/cgi/content/abstract/01.wnl.0000335762.42177.07v1
(5) http://www.liberation.fr/sciences/0101124147-cachez-ce-risque-que-je-ne-saurais-voir
(6) GEIER D.A, GEIER M.R. A case-control study of serious auto-immune adverse events following hepatitis B immunization. Autoimmunity 2005 ; 338 : 215-281
(7) GOUT O. Central nervous system demyelination after recombinant hepatitis B vaccination: report of 25 cases. Neurology 1997, 48 (Suppl.) : A424
KAPLANSKI G. Central nervous system demyelination after vaccination against hepatitis B and HLA haplotype. J. Neurol Neurosurg Psychiatry 1995, 58 : 758-759
NADLER JP. Multiple sclerosis and hepatitis B vaccination. Clin infect Dis 1993, 17 : 928-929
HERROELEN L. DE KEYSER J. EBINGER G. Central-nervous-system demyelination after immunisation with recombinant hepatitis B vaccine. Lancet . 1991 (338) : 1174-1175
Langer-Gould A., Qian L., Tartof S.Y.(e.a), « Vaccines and the risk of multiple sclerosis and other central nervous system demyelinating diseases. », JAMA Neurol. 2014 Dec;71(12):1506-13. doi: 10.1001/jamaneurol.2014.2633.