5/10/11
Vaccin antirotavirus - Vingt-quatre pays d'Afrique sauvés. Les enfants de moins d'un an auront la chance de lutter contre la diarrhée sévère qui est la première cause de la mortalité d'un bon nombre d'entre eux avant leur cinquième année. L'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) s'est engagée à financer l'introduction des vaccins antirotavirus dans 12 nouveaux pays du continent africain. Ce vaccin va être mis en oeuvre à Mada gascar en 2013 selon le chef de service de vaccination, le docteur Marius Rakotomanga.
« À Madagascar, l'accès à un traitement contre les diarrhées sévères à rotavirus est inexistant. GAVI participe en majorité à l'achat de vaccins mais le ministère, à travers le service de vaccination a aussi sa part d'environ 12 à 15% dans l'achat des vaccins », avance t-il.
Introduit par voie orale, obligatoire et gratuit, tous les enfants de moins d'un an en bénéficieront. Ils doivent effectuer deux doses de vaccin dont la première dose se fera au premier mois et demi et la deuxième à leur deuxième mois et demi. Mais en 2012, GAVI envisage aussi d'introduire le vaccin anti- pneumocoque dans 12 pays en Afrique.
Michella Raharisoa
Source: L'Express de Madagascar
L’aveuglement de la presse en la matière est tout de même assez interpellant.
Car parler de pays qui sont « sauvés » constitue tout de même un raccourci assez grossier. Non seulement, ces vaccins ne s’attaquent pas aux causes des cas graves de maladies diarrhéiques (pauvreté, pas d’accès à l’eau courante, dénutrition d’où immunosuppression,…), mais en plus, ils comportent des risques dont ne seront sûrement pas avertis les populations locales, souvent peu lettrées et donc plus manipulables. Un tout récent article publié sur notre site parlait justement des contaminations de divers vaccins or, il se trouve justement qu’il y a quelques mois à peine, on apprenait la contamination des vaccins anti-rotavirus par un virus porcin (circovirus). Cette contamination a suscité l’inquiétude aux USA, en France et dans d’autres pays. Bien sûr, comme toujours, les experts ont fini par dire que ce type de contamination serait sans conséquence.
Ce qui est en train de se passer avec l’introduction des vaccins anti-rotavirus et anti-pneumococciques en Afrique est révélateur de la désaffection croissante pour cet amas de vaccins, ici en Occident. Ecouler des vaccins en quantités, sous prétexte de philanthropie, constitue un moyen commode pour les industriels de maintenir un certain niveau de chiffre d’affaires. C’est un peu le principe des « soldes » ou des « grosses réductions de prix » avant la remise d’un commerce, histoire de perdre le moins possible.
Le plus vicieux est l’obligation vaccinale qu’on profite ici d’instaurer du même coup.
Finalement, ce sont toujours les firmes qui « demandent la compréhension » du public en cas de contamination et les citoyens qui doivent subir et assumer l’obligation vaccinale et tous les risques qui vont avec.