Argentine: test illégaux sur enfants
AFP. 4/01/2012- Le Figaro
Le laboratoire britannique GlaxoSmithKline devra payer une amende de 70 000 dollars pour des irrégularités commises pendant des tests de vaccins sur des enfants de familles pauvres en Argentine.
Des failles ont été détectées dans la procédure pour obtenir l'accord des centaines des familles de près de 14.000 enfants des provinces de San Juan et de Santiago del Estero (nord-ouest) et Mendoza (ouest), selon l'Administration nationale des médicaments (Anmat) qui avait décidé d'une amende.
"Nos enfants pauvres utilisés comme cobayes"
GlaxoSmithKline, qui voulait ainsi tester, en 2007 et 2008, des vaccins contre l'otite et la pneumonie, avait fait appel de la décision de l'Anmat, mais le juge Marcelo Aguinsky a confirmé l'amende, a déclaré mardi soir un porte-parole de son tribunal. Le laboratoire et deux médecins "n'ont pas respecté les conditions légales élémentaires pour réaliser ces tests sur près de 14.000 enfants", selon l'enquête réalisée par l'Anmat.
GlaxoSmithKline a annoncé dans un communiqué qu'il ferait de nouveau appel de cette nouvelle décision devant les autorités compétentes. Le vaccin a "été approuvé et il est en vigueur dans plus de 80 pays", dont l'Argentine, a reconnu l'Anmat, en soulignant que là n'était pas le problème.
"Les (personnes) coupables d'utiliser nos enfants pauvres comme des cobayes ne seront même pas traduits devant la justice", a dit à la presse la Fédération syndicale des professionnels de la santé d'Argentine (Fesprosa), déplorant un vide juridique sur cette question."
Une fois encore, on abuse des plus fragiles et les peines sont insignifiantes et non instructives pour ceux qui commettent ces crimes.
Une fois encore, tout est bon pour protéger la responsabilité du vaccin puisqu’on affirme que « là n’est pas le problème » et qu’on attribue ces décès « au placebo » comme l’a par exemple relayé le Washington Post.
Or si cela s’avérait VRAI et que les décès sont réellement survenus dans le groupe « placebo », cela démontrerait par a+b que ces placebos sont FAUX, qu’ils sont intrinsèquement toxiques et donc que l’évaluation de la sécurité des vaccins est biaisée d’une façon générale !
A moins bien sûr que ces journaux n’aient reçu un gros chèque pour relayer que cela provenait du « placebo » dans le but non surprenant de blanchir à tout prix cette vaccination, d’ores et déjà utilisée dans plus de 80 pays du monde ?
La question des pratiques illégales d’expérimentation sur enfants n’est pas neuve, pas plus que l’implication de la firme GSK dans plusieurs scandales précédents.
Citons notamment l’expérimentation illégale de cette firme sur des enfants en Irlande ou encore son implication dans l’immense scandale des enfants cobayes de New York, dénoncé notamment par la BBC Two, il y a à peine quelques années, dans son documentaire « Guinea Pig Kids ». Des enfants qui étaient retirés de leurs familles pour subir des expérimentations forcées et particulièrement cruelles pour tester de soi-disant médicaments miracles anti-sida, dont plusieurs étaient fabriqués par GSK. Et tout cela avec la complicité des autorités bien entendu !
Mais plus récemment encore, le journal Le Soir relayait les propos du PDG de cette même firme, Jean Stéphenne, qui expliquait que leur futur vaccin anti-malaria est testé sur des milliers de jeunes enfants et le sera aussi sur des enfants dès 6 semaines. Des enfants dont on devine qu’ils n’auront pas leur mot à dire et dont les familles seront très probablement soumises au même genre de forcing que l’ont été celles des pauvres enfants argentins dont plusieurs sont hélas décédés.
Voir aussi:
"Cobayes humains en Argentine" sur les décès d'enfants après Synflorix...
ET "Retrait du vaccin Synflorix en catimini du marché belge... Pourquoi?"