Il faut croire que les pharmas ont dû beaucoup insister pour en arriver au remboursement des vaccins anti-rotavirus (= diarrhée du nourrisson) pour tous les enfants en France!
En Belgique, ces vaccins sont remboursés depuis juin 2006. En France, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) avait jusque-là refusé en raison d'une part du risque connu d'invagination intestinale, un état grave, pouvant se solder par le décès du nourrisson et requérant toujours une opération chirurgicale lourde et à haut risque vital et d'autre part, parce que ces vaccins anti-rotavirus avaient aussi fait scandale en raison de leur contamination par des circovirus porcins.
Comme par "magie" et comme l'avait ardemment souhaité l'ex Ministre déchu Cahuzac, ces vaccins sont désormais recommandés à tous les nourrissons en France, ce qui creusera encore un peu plus le trou de la sécu, car l' "efficacité" de ces vaccins ne dépasse par 50 à 60% contre près de 100% pour ce qu'on appelle les "solutés de réhydratation orale". Ces solutés, qu'on trouve facilement en pharmacie coûtent seulement 6,2 euros pour 10 sachets contre 131 à 150 euros pour les 2 ou 3 doses de vaccins selon les marques!
Dans son livre "Faut-il faire vacciner son enfant?", la journaliste Virginie Belle nous rafraîchit la mémoire sur les risques statistiques d'invagination intestinale après cette vaccination. Elle rappelle les propres données du HCSP soit "un risque d'invagination intestinale multiplié par 6,7 dans la semaine qui suit la première dose de vaccin par rapport aux autres périodes post-vaccinales". Concrètement, et sur base des données françaises entre janvier 2007 et février 2010, l'incidence de l'invagination intestinale a été de 11,6 cas pour 100 000 enfants vaccinés avec le Rotarix de GSK et de 12,4 cas pour 100 000 enfants vaccinés avec le vaccin Rotateq de Merck.
Si on prend les chiffres des naissances annuelles en France, par exemple 792 000 enfants en 2012, et si 100% de ces enfants recevaient l'un de ces deux vaccins, on pourrait avoir plus de 90 cas d'invagination intestinale par an dus à cette vaccination (et là-dedans, combien de décès??). L'argument invoqué par les officiels est de prétendre que la vaccination pourrait réduire de 80% le chiffre traditionnellement affirmé de 18 000 hospitalisations annuelles d'enfants à cause de cette gastroentérite à rotavirus ainsi que d'éviter les décès (9 par an). Mais ces hospitalisations de sécurité servent surtout à réhydrater les enfants de façon à éviter les complications. Avec la vaccination, on va faire encourir des risques graves statistiquement supérieurs parce que les enfants vaccinés qui vont être hospitalisés devront passer par le bistouri au lieu d'une simple réhydratation sous surveillance médicale...
Les officiels affirment aussi sans aucune preuve solide que la présence de circovirus de porcs dans ces vaccins ne pose pas de problème de sécurité chez l'homme mais cette affirmation n'a aucun fondement scientifique dès lors que le recul de plusieurs années et même dizaines d'années fait défaut pour évaluer de façon comparative les conséquences potentielles entre des enfants vaccinés avec de tels vaccins contaminés par rapport à des enfants non vaccinés. Avec le virus simien cancérigène SV40 qui a pourtant contaminé des DIZAINES DE MILLIONS DE GENS via les vaccins polio dans les années '50 et '60 (et qu'on a retrouvé ensuite dans des tumeurs cancéreuses de diverses localisations comme cela fut publié dans de nombreux articles médicaux), le public avait déjà eu droit au même discours fumeux et faussement rassurant. Il serait donc hautement profitable à la population qu'elle n'ait pas la mémoire trop courte et qu'elle sache ainsi utiliser à bon escient les expériences passées tragiques de façon à éviter à temps de les reproduire avec d'autres vaccins!
Lire l'article du 14/2 publié à ce sujet dans la revue Le Généraliste:
La vaccination anti rotavirus recommandée pour tous les nourissons
14.02.2014
Ça y est ! Après plusieurs avis négatif, le HCSP vient de recommander la vaccination anti-rotavirus pour tous les nourrissons. Pour arriver à cette décision de rupture, le Haut Conseil de la santé publique a pris en considération « l’impact bénéfique, dans les pays industrialisés, de cette vaccination qui réduit le taux d’hospitalisation de plus de 80 % ; les données en faveur d’une immunité de groupe en cas de couverture vaccinale élevée ; et l’évaluation désormais précise du risque de survenue d’invaginations intestinales aiguës (IIA) post-vaccination, pour les deux vaccins existants ».
En 2010, c’est en effet l’existence d’un signal en faveur d’une augmentation faible de risque d’invagination intestinale aiguë (et dans une moindre mesure l’identification de circovirus porcins dans les vaccins) qui avaient conduit le HCSP à ne pas recommander la vaccination antirotavirus. Depuis, les résultats des études de sécurité post-AMM conduites au Mexique, au Brésil, en Australie, et aux Etats-Unis et ceux d’une analyse de l’Inserm conduite sur les cas mondiaux, confirment certes l’augmentation du risque d’IIA, mais « comparé à la fréquence des IIA spontanées, ce risque est faible (1 à 6 cas pour 100 000 enfants vaccinés) et essentiellement limité à la période de 7 jours suivant l’administration de la première dose », indique le HCSP. De plus, l’absence de conséquences sur la santé humaine de la présence de fragments de circovirus porcins présents dans les deux vaccins a pu être établie.
Deux vaccins disponibles
Suite à ces données rassurantes, le HCSP préconise donc la vaccination des nourrissons âgés de moins de 6 mois selon un schéma vaccinal à 2 doses (2 et 3 mois de vie) pour le vaccin monovalent (Rotarix®) et à 3 doses (2, 3 et 4 mois de vie) pour le vaccin pentavalent (Rotateq®). Ces vaccins administrés par voie orale peuvent être co-administrés avec les vaccins du calendrier vaccinal du nourrisson. Reste la question du prix, le HCSP émettant cette recommandation« sous réserve d’une politique tarifaire conduisant à des ratios coût/efficacité acceptables pour les deux vaccins disponibles».