Voici, sur base d'un exemple extrêmement concret, comment des administrations communales peuvent désinformer et intimider des parents en matière de vaccination.
Le courrier que vous pouvez lire ICI est ce que la commune de Havelange (Province de Namur, Belgique) envoie aux jeunes parents. (merci au médecin qui nous a transmis ce courrier surréaliste).
La désinformation est manifeste. Tout d'abord, parce que la commune continue d'indiquer aux parents que la vaccination anti-variolique est obligatoire alors que l'obligation a été levée en Belgique depuis ...1976 (selon le site du Conseil Supérieur de la Santé) !!. Ce genre de mention contribue à semer inutilement un climat de peur (*), tout en contribuant aussi à faire croire que la vaccination aurait joué un rôle-clé dans l'élimination de la variole, ce qui n'est en réalité pas le cas.
Ensuite, il est fait mention de 4 dates à fournir pour la vaccination polio ALORS QUE les textes de loi ne mentionnent que 3 doses et non 4. (deux doses dans la première année de vie et une dose dans la deuxième année de vie) et encore, il faut aussi souligner que ces dispositions règlementaires, sous la forme d'arrêtés royaux, sont contraires à la loi du 22 août 2002 sur les droits du patient, qui a une portée (un poids) juridique supérieure et qui consacre le droit des patients (et des tuteurs dans le cas de mineurs d'âge) à un consentement pleinement libre et éclairé pour tout acte médical. Cela implique bien sûr le droit d'accepter comme de refuser un acte médical donné si on s'estime insuffisamment informé sur ses bénéfices et ses risques par exemple. Aucune exclusion ou "dispense" n'est faite dans cette loi en matière de vaccinations ce qui sous-entend clairement que celles-ci doivent être régies par ce principe du droit au consentement libre et éclairé et que toute obligation vaccinale s'oppose à un tel principe.
Mais pour en revenir à cette mention erronée du nombre de doses de vaccin requises dans les documents communaux à compléter, il faut rappeler que les cocktails de vaccinations (tétra, penta ou hexavalente), qui incluent cette valence polio, impliquent en principe l'injection de 4 doses de vaccination et non 3 - bien que la France ait récemment "simplifié" son calendrier vaccinal en supprimant une de ces 4 doses. Ce schéma en 4 doses est celui qui s'applique aux enfants dont les parents croient naïvement qu'ils sont obligés de commencer la vaccination dès l'âge de 2 mois. Cependant, les notices professionnelles indiquent clairement qu'on peut supprimer une dose de vaccination si on commence à vacciner après les 4 mois de l'enfant ou au-delà.
Il est donc clair que l'intérêt financier des pharmas n'est pas à la suppression généralisée d'une quatrième injection. Partant, on peut donc s'interroger sur la complicité (consciente ou non) des communes vis-à-vis d'une telle rapacité financière, car il est manifeste que ces pratiques doivent contribuer à faire croire à certains parents qu'ils sont non seulement obligés d'administrer 4 doses (et donc de recourir aux vaccins combinés, les plus chers et les plus rentables pour les firmes mais aussi les plus réactogènes en termes d'effets secondaires) mais en plus qu'ils doivent absolument commencer si tôt (2 ou 3 mois).
La lettre de "bienvenue" au bébé de la part de la bourgmestre (maire) de la commune fait étrangement penser aux nouvelles manoeuvres de nombreux gouverneurs d'états américains qui, s'étant associés à la firme de cartes de voeux Hallmark, envoient un message personnalisé de bienvenue à tous les jeunes parents accompagné d'injections vaccinales et de calendriers vaccinaux actualisés...
* Voici la copie d'une page du site du Conseil Supérieur belge de la Santé, au sujet des préparatifs en matière de risque d'épidémie de variole et du peu de démocratie que cela impliquerait....
Au fil des siècles, la variole a été à l’origine de nombreuses épidémies. La mise au point d’un vaccin à la fin du 18e siècle a permis petit à petit d’en réduire l’impact. Au début de la seconde moitié du 20e siècle, l’utilisation de la lyophilisation a permis de transporter le vaccin jusqu’aux coins les plus reculés du monde.
Comme la variole se transmet directement d’une personne infectée à une personne saine et non protégée par la maladie, sans intervention d’un vecteur externe ou d’un autre agent intermédiaire, l’idée a été conçue de tenter d’éradiquer la maladie à l’aide d’une campagne de vaccination à l’échelle mondiale. La campagne mondiale d’éradication a été pilotée par l’OMS et exécutée par les Etats membres. Le dernier cas de variole a été constaté en Somalie en 1977. Le 26 octobre 1979, après une période d’observation de 2 ans, l’OMS a déclaré le monde exempt de variole. La vaccination contre la variole était légalement obligatoire en Belgique. Depuis 1976, cette obligation vaccinale a été suspendue.
Une nouvelle épidémie de variole est peu probable. L’OMS a approuvé deux laboratoires hautement sécurisés, dans lesquels des échantillons du virus de la variole sont conservés officiellement. Si actuellement une épidémie de variole survenait, on pourrait conclure qu’il s’agit probablement d’un acte mal intentionné. Les risques liés à la vaccination antivariolique ne sont pas négligeables. Etant donné qu’en ce moment la maladie n’existe pas, le gouvernement belge, suivant en cela l’avis du Conseil Supérieur d’Hygiène, n’est pas favorable à une vaccination préventive.
Dans l’éventualité d’une épidémie confirmée de variole, la vaccination concentrique (en anneaux) sera appliquée. Quiconque a été en contact avec une personne infectée par la variole sera vacciné. Pour mettre en pratique cette mesure de riposte, il est nécessaire qu’une équipe polyvalente de premiers secouristes soit elle-même vaccinée avant d’entrer en action. Il s’agit d’environ 600 personnes, le “Team d’Intervention Rapide Variole” (TIR). Cette équipe est composée de médecins, d’infirmiers, d’ambulanciers, de personnel de laboratoire (dont certains hautement qualifiés), de chauffeurs de la protection civile (pour assurer le transport des échantillons), de personnel de la police, de personnel administratif (pour les besoins des centres de vaccination), de personnel de soutien logistique, de personnel judiciaire, et de bien d’autres types de personnel encore. Le gouvernement se doit d’être préparé au cas où une telle éventualité se développerait en Belgique ou ailleurs dans le monde.
La sélection des candidats pour le “Team d’Intervention Rapide Variole” (TIR) a démarré. En outre, en 2002 déjà, le gouvernement a constitué un stock stratégique de vaccin antivariolique.
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Chose intéressante, le site La Question Des Vaccins vient de rappeler par mail de façon très pertinente les propos de Donald Henderson qui dirigea le programme d’éradication de la variole et date de 1976 :
Voici ce qu'écrivait Henderson en 1976 quand il tirait les enseignements de l'expérience de l'éradication [21] (11 pages en français toutes très intéressantes) :
Page 10 :
« Le plus important est de reconnaître que les progrès réalisés dans un programme de lutte contre une maladie peuvent être appréciés en terme d'incidence de cette maladie. Nous avons constaté, jusqu'à une date très récente, que les autorités sanitaires, la presse et le public dans leur ensemble ont cherché à évaluer les progrès réalisés en premier lieu d'après le nombre de vaccinations effectuées. Lorsqu'une épidémie se produisait, l'attention était surtout dirigée vers les chiffres de la vaccination. Si ceux-ci étaient élevés on en concluait que le programme se déroulait bien.
La mesure des progrès réalisés d'après le nombre de vaccinations effectuées semble être un échec trop fréquent des programmes de vaccination aujourd'hui aussi bien dans les pays développés qu'en voie de développement. […] »
[21 ] Les enseignements de l'éradication par Henderson :
http://whqlibdoc.who.int/smallpox/WHO_SE_75.76_fre.pdf
Voir aussi ici sur le mythe de la vaccination éradicatrice (en matière de variole)
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