Les résultats du vaccin expérimental RTS-S de GSK contre la malaria sont jugés "frustrants" chez les nourrissons par Andrew Witty lui-même, le PDG de la firme...
Cependant, comme toujours ou presque avec les pharmas et l'establishment médical, les échecs sont transformés en victoires et ceci bien sûr parce que les actionnaires exigent un retour minimal sur investissements.
Extraits parus dans le Quotidien du Médecin le 9 novembre dernier:
« Après les bons résultats chez les 5-17 mois publiés en 2011, l’étude de phase III testant le vaccin antipalustre RTS,S vient de rendre compte d’une efficacité moindre à 1 an chez les nourrissons de 6-12 semaines. Le vaccin permettrait d’éviter un tiers des accès palustres (31 % des accès cliniques simples et 37 % des accès graves) par rapport à plus de la moitié (respectivement 56 et 47 %) chez les plus grands âgés de 5-17 mois.
Ces derniers résultats présentés lors de l’International African Vaccinology Conference à Cap Town s’avèrent donc décevants. Mais cela ne signifie pas pour autant que ce vaccin ciblant une protéine du circumsporozoïte est enterré. « L’efficacité s’avère plus faible que ce que nous espérions, a déclaré à ce sujet Bill Gates, qui a largement participé au financement via la Fondation Bill et Melinda Gates. (...) L’essai se poursuit et nous sommes impatients de disposer de données supplémentaires pour savoir si l’on peut utiliser ce vaccin et comment ». Les chercheurs travaillent d’ores et déjà à en comprendre les raisons pour en améliorer l’utilisation.
Bien toléré chez les petits bébés
Onze centres de recherche africains situés dans 7 pays différents ont mené l’essai, en collaboration avec les laboratoires GSK et le PATH Malaria Vaccine Initiative (MVI). Dans cette étude de phase III, le vaccin antipalustre était administré dans le cadre du programme vaccinal de l’OMS, l’EPI (en anglais pour Expanded Program on Immunization). Les 6 537 enfants âgés de 6-12 semaines inclus recevaient trois doses du vaccin RTS,S ou du vaccin comparateur, ici le vaccin antiméningocoque C, en co-administration avec le vaccin pentavalent (DTP, hépatite B, Haemophilus influenzae).
Le vaccin s’est avéré bien toléré chez les petits bébés, avec un taux d’effet indésirable comparable avec le groupe contrôle. Les effets indésirables les plus fréquents étaient les réactions locales au site d’injection et la fièvre. Onze cas de méningite ont été rapportés, 9 dans le groupe RTS,S et 2 dans le groupe contrôle.
Pourquoi une efficacité moindre
Les chercheurs se sont d’ores et déjà attelés à comprendre les raisons de la moindre efficacité entre les différentes catégories d’âge. Plusieurs hypothèses sont avancées. Parmi elles, citons l’immaturité du système immunitaire chez les nouveau-nés, une possible interférence avec les anticorps maternels, la part relative à l’interférence avec les vaccins standards (EPI) et une exposition antérieure au paludisme limitée, puisque le vaccin pourrait agir en « booster » et nécessiter ainsi une primo-infection. Si le vaccin n’est pas prêt pour une utilisation en routine, les auteurs se disent « convaincus que le RTS,S a un rôle à jouer dans la lutte contre le paludisme ». D’autres vaccins anti-palustres prometteurs sont en cours de développement, comme le FMP2.1 et le MSP3. » Dr IRÈNE DROGOU
Normalement, un vaccin ne peut être mis sur le marché qu’avec un taux d’efficacité minimale aux alentours des 70- 80%. Ici, on était déjà à la base aux alentours des 50% au vu des premières données et on tombe donc maintenant à une trentaine de % chez les jeunes nourrissons déjà polyvaccinés. Au cours des essais, 20% des jeunes enfants ont expérimenté des effets secondaires. Comme par hasard, les auteurs ne les avaient pas attribués au vaccin RTS-S mais aux… conditions sanitaires locales (la belle affaire !) A présent, on nous présente l’affaire des 30% d’efficacité chez les nourrissons comme étant mieux que rien, tout en nous faisant miroiter une excellente tolérance. A l’analyse toutefois, on pourra remarquer qu’il n’y a encore une fois eu AUCUN vrai groupe témoin/placebo et que toute analyse de la tolérance de ce vaccin testé est d’emblée biaisée. En effet, étant donné les études qui montrent que la mortalité infantile est la plus élevée dans les pays qui vaccinent le plus ET celles qui évoquent une mortalité des bébés filles multipliée par 3 après réception du vaccin DTC (diphtérie-tétanos-coqueluche ; inclus dans le vaccin pentavalent) par rapport aux bébés filles, même mal nourries mais non vaccinées, on comprend que le fait de donner des vaccins aux enfants dans le faux groupe témoin va accroître artificiellement la mortalité par rapport à celle qui serait normalement attendue sans vaccins et partant, cela présentera par contraste, le vaccin RTS-S comme plus sûr qu’il n’est en réalité !
Le déni par rapport aux effets secondaires est véritablement quelque chose de phénoménal. Encore dernièrement, la presse canadienne diffusait partout "Le premier vaccin anti-VIH sans effets secondaires." ou encore "Vaccin anti-VIH Aucun effet secondaire." Le SAV0001-H ferait produire des anticorps prétendument protecteurs aux gens. Le hic, l'obsession des anticorps s'avère un fiasco scientifique total puisque des gens peuvent avoir des anticorps et faire la maladie (avec le VIH, la présence d'anticorps ne semble pas associée à la moindre protection!) et se défendre grâce à leur système immunitaire sans qu'une production d'anticorps ne soit forcément nécessaire! Cette obsession pathologique des anticorps constitue même, osons-le dire, une véritable tragédie parce que des sommes colossales sont englouties dans ces études-là, innombrables, au détriment d'études sur la sécurité ou plutôt l'insécurité des vaccins. En effet, des études destinées à des "batailles de chiffres" d'anticorps artificiellement produits par les vaccins pleuvent, les fabricants sont champions là dedans... tant ils savent hélas qu'il y a beaucoup d'effets négatifs à occulter et à ne surtout pas mettre en avant. Produire artificiellement des anticorps? Mais à quel prix....
Voir aussi l'article intitulé "Les vaccins contre la malaria peuvent rendre le parasite plus agressif."