Le Parisien- 12. 09. 2012
Le vaccin contre la coqueluche perd de son efficacité dans les cinq ans après la cinquième dose, qui est administrée aux enfants américains entre 4 et 6 ans, selon une étude publiée mercredi dans le New England Journal of Medicine (NEJM).
«Il faut peut-être repenser les mesures de contrôle de la coqueluche (...) et prévenir de futures épidémies en revoyant les vaccins pour obtenir une immunité de plus longue durée», explique le docteur Nicola Klein, principal auteur de l'étude et co-directeur d'un centre d'étude des vaccins américain.
Conduite en Californie entre 2006 et 2011, l'étude couvre l'épidémie de coqueluche de 2010 qui, dans cet Etat, a touché plus de 8.000 personnes et tué onze nourrissons. Les chercheurs ont découvert que le risque de contamination augmentait de 42% chaque année après la cinquième dose. En fait, le degré de protection après cinq ans dépend largement de l'efficacité immédiate de la dernière dose, soulignent les médecins. Si l'efficacité était de 95%, elle sera encore de 71% après cinq ans, mais seulement de 42% pour une couverture initiale de 90%, expliquent-ils.
Actuellement, les autorités sanitaires américaines recommandent cinq doses de ce triple vaccin, coqueluche, tétanos et diphtérie. Les trois premières injections à deux, quatre et six mois, la quatrième entre 15 et 18 mois. La cinquième dose est administrée aux enfants commençant à aller à l'école, entre quatre et six ans.
Ce vaccin, qui est un des moins efficaces, continuera donc d’être aveuglément préconisé « le temps d’en fabriquer éventuellement un autre », avec une augmentation lucrative des rappels et des publics-cibles, plutôt qu’une salutaire remise en question. Ainsi, comme on pouvait récemment le lire dans le New England Journal of Medicine, certaines personnes « inspirées » recommandent déjà de vacciner encore plus tôt les nourrissons (pour qu’ils aient déjà reçu 3 doses une fois atteint l’âge de 3 mois !!) ou encore de vacciner à présent les femmes enceintes à qui on préconise déjà de façon follement hasardeuse de subir la très peu utile vaccination antigrippale !
A force d’avoir « fatigué », lassé et épuisé un système immunitaire extrêmement complexe et à l’équilibre fragile, on s’étonne à présent de voir ressurgir diverses maladies qu’on pensait avoir supprimées, avec l’arrogance et l’étroitesse d’esprit classiques du système médical en toile de fond. Il y a un an déjà, l'étude du Dr David Witt du Kaiser Permanente de Californie démontrait que l'efficacité du vaccin anti-coquelucheux s'évanouit après 3 ans. Le Dr David Witt disait alors "être perturbé d'avoir découvert que nous avions peut-être trop confiance dans le vaccin par rapport à celle qu'il mériterait vraiment.". Les fabricants de vaccins (GSK, Sanofi) avaient alors déjà refusé de commenter l'étude du Dr Witt...
Il faut dire que le vaccin n'opère pas du tout de la même façon que ce que fait la bactérie de la coqueluche en cas d'infection naturelle: ainsi, au lieu de pénétrer dans l'organisme via la muqueuse respiratoire, les antigènes du vaccin pénètrent par surprise, par une voie d'abord immunologiquement imprévue qu'est la voie sanguine et musculaire. Comment s'étonner alors que la vaccination déçoive de plus en plus en matière d'efficacité aussi?