Le prestigieux journal médical "Annals of Medicine" vient de publier, le 22 décembre dernier, un article des scientifiques canadiens Christopher A. Shaw & Lucija Tomljenovic de l'Université de Colombie Britannique, de Vancouver.
Cet article de 12 pages dont Initiative Citoyenne a pu prendre connaissance dans sa totalité, a passé plus d'une centaine d'études scientifiques en revue dans le but de répondre à une série de questions brûlantes sur ces vaccins anti-HPV:
- Les recommandations officielles en matière de vaccination anti-HPV sont-elles en accord avec l'Evidence-Based Medicine c'est à dire la médecine basée sur les preuves?
- Est-ce que les vaccins actuellement commercialisés sont réellement en mesure de prévenir le cancer du col de l'utérus?
- Gardasil & Cervarix: est-ce que les bénéfices l'emportent sur les risques?
- Les effets secondaires des vaccins anti-HPV: sont-ils si rares que ça?
- Evaluation de la sécurité des vaccins anti-HPV au cours des essais cliniques: quelles sont les exigences méthodologiques?
- Existe-t-il des alternatives sûres et efficaces à la vaccination anti-HPV?
- Les vaccins anti-HPV ont-ils un rapport coût/bénéfices favorable?
- Le marketing et la promotion des vaccins anti-HPV sont-ils compatibles avec les recommandations internationales en matière d'éthique et de consentement éclairé?
Voici à présent la traduction du résumé (abstract) tel qu'on le trouve sur Pubmed/Medline:
"Tous les médicaments sont associés à un certain risque d'effets secondaires. Parce que les vaccins constituent une catégorie spéciale de médicaments s'adressant généralement à des individus en bonne santé, le caractère incertain de leurs bénéfices ne rend acceptable qu'un faible degré de risques. En outre, l'éthique médicale exige que la vaccination ne soit réalisée qu'à condition du consentement pleinement éclairé des patients. Ceci nécessite un exposé objectif des bénéfices et risques connus et prévisibles. La façon dont laquelle les vaccins anti-HPV sont souvent promus auprès des femmes indique qu'un tel exposé (des bénéfices et des risques) n'est pas toujours donné sur base des connaissances disponibles. Par exemple, alors que les autorités médicales mondiales de référence affirment que les vaccins anti-HPV sont un important outil pour la prévention du cancer du col de l'utérus, les essais cliniques n'apportent aucune preuve que la vaccination anti-HPV puisse protéger contre le cancer du col de l'utérus. De la même façon, contrairement aux affirmations que le cancer du col est le second cancer le plus fréquent chez les femmes à l'échelle du monde, les données existantes montrent qu'une telle affirmation ne s'applique qu'aux pays en voie de développement. Dans le monde occidental, le cancer du col de l'utérus est une maladie rare avec des taux de mortalité plusieurs fois inférieurs aux taux d'effets secondaires graves (incluant les décès) rapportés après la vaccination anti-HPV. Les recommandations vaccinales futures devraient adhérer de façon plus rigoureuse aux principes de la médecine basée sur les preuves et aux recommandations éthiques en matière de consentement éclairé."
Quant aux points-clés ("key messages") de cette publication, les voici également traduits en français:
* A ce jour, l'efficacité des vaccins anti-HPV dans la prévention des cancers du col de l'utérus n'a pas été démontrée, tandis que les risques des vaccins restent incomplètement évalués.
* Les pratiques mondiales actuelles de vaccination contre le HPV avec l'un ou l'autre des deux vaccins n'apparaissent ni justifiées par des bénéfices sanitaires à long terme ni économiquement rentables, de même qu'il n'existe pas non plus de preuve que cette vaccination anti-HPV (même si elle était prouvée efficace dans la prévention du cancer du col) puisse réduire le taux de cancers du col en-deça de ce que la pratique du dépistage par frottis a déjà permis.
* Additionnellement à cela, la liste des effets secondaires graves liés à la vaccination mondiale anti-HPV inclut des décès, des convulsions, des paresthésies, des paralysies, des syndromes de Guillain-Barré, des myélites transverses, des paralysies faciales, des syndromes de fatigue chronique, des anaphylaxies, des maladies auto-immunes, des thromboses veineuses profondes, des embolies pulmonaires et des cancers du col de l'utérus.
* Parce que la couverture du programme de vaccination anti-HPV est généralisée et d'ampleur mondiale, la santé à long terme de beaucoup de femmes pourrait être compromise en contrepartie de bénéfices vaccinaux toujours incertains.
* Les médecins devraient adopter une approche médicale plus rigoureuse, davantage basée sur les preuves, afin de pouvoir fournir une évaluation plus objective et plus nuancée du rapport bénéfices/risques à leurs patients.
Traduction de plusieurs autres extraits significatifs de cette étude canadienne: ICI
Source: Tomljenovic L., Shaw CA, Human papillomavirus (HPV) vaccine policy and evidence-based medicine: Are they at odds?, Ann. Medicine 2011, Dec. 22, 1-12.
Important commentaire additionnel des auteurs dans the Journal of American Medical Association (JAMA) ce 18 janvier 2012- traduction française: ICI
La UNE du Soir du 3 janvier 2011
Le reste de cet article du Soir du 3/01/2012 (en pdf): ICI
Le débat radio dans Bel RTL Soir du 3/01 sur ces vaccins anti-HPV: ICI
"La publication de cette étude canadienne - qui n’a pas échappé à la vigilance du collectif Initiative citoyenne toujours prompt à informer les médias - remet sur le tapis, une fois encore, la controverse qui n’est certes pas neuve et dont nous avons déjà largement fait écho." La Libre Belgique du 4/01/12 (lire la suite)
Vers l'Avenir du 4/01/12:
Les reportages biaisés de RTL & RTBF du 3 janvier à ce sujet:
Le Soir du 4/01/12:
NB: Normal que Mme Laanan ne soit pas très enthousiaste et n'ait aucune envie de commenter, elle ne va tout de même pas se mettre à expliquer aux citoyens qu'elle a gaspillé leur argent pour une mesure dite "de santé publique" qui risque au final de s'avérer très contre-productive (si l'on tient compte de tous les effets secondaires c'est à dire ceux vécus et pas seulement ceux rapportés, la majeure partie des victimes ne faisant pas le lien). Voir ICI.
Quant à la fameuse étude Patricia citée par le Dr Van Laethem, il convient de rappeler ce qu'il a oublié de dire à ce sujet:
Par ailleurs, comment le Dr Van Laethem explique-t-il les propos du Dr Diane Harper, chercheuse mondialement reconnue qui a participé au développement de ces vaccins et par ailleurs aussi co-auteur de cette fameuse étude Patricia (version 2007) qui s'exprimait ainsi en ces termes en octobre 2009, au cours de la 4° Conférence Publique Internationale sur la Vaccination à Reston, en Virginie comme rapporté par The Bulletin:
Certes, certains argueront que le Dr Harper parlait à l'époque sans doute davantage du Gardasil que du Cervarix. Problème: selon l'Agence Européenne du Médicament elle-même, "le profil d'effets secondaires des deux vaccins est similaire" (comme rappelé dans un document de réponse de l'INAMI à GSK qui constatait justement que "le taux d'effets secondaires est assez élevé").
Que vont donc répondre à cela Mme Laanan, Mr Van Laethem ou le Dr Vander Steichel de la Fondation contre le cancer qui s'entête à parler de "cas isolés" malgré les dizaines de milliers de cas de par le monde?
Tôt ou tard, ces personnes auront à rendre des comptes. Et qui sait, peut-être devant un tribunal car on aperçoit assez mal comment la Belgique serait un des rares Etats où il n'y aurait miraculeusement aucune victime grave qui ne souhaite un jour réclamer justice.